Espace Schengen : aubaine pour les Africains ; en manque de travailleurs, ce pays octroie déjà plus 45000…

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Un pays de l’espace Schengen, confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, ouvre grand ses portes aux travailleurs étrangers, dont les Africains.

Dans les six premiers mois de 2024, la Suède a en effet délivré 47 711 permis de résidence, une augmentation de 5% par rapport à la même période en 2023.

Ce chiffre, révélé par l’Agence suédoise des migrations, illustre une tendance qui pourrait bien redessiner la carte démographique et économique de l’Europe du Nord.

Au cœur de cette politique d’ouverture, le travail occupe la première place. Avec 14 615 permis accordés pour motif professionnel, la Suède affirme clairement son besoin de talents étrangers.

Les secteurs de l’informatique, de l’ingénierie et même de l’agriculture saisonnière sont particulièrement demandeurs.

Cette situation n’est pas sans rappeler les propos du ministre du Travail, Johan Pehrson, qui soulignait récemment le paradoxe d’un chômage en hausse dans certaines régions, tandis que d’autres crient au manque de personnel.

Pour les travailleurs africains qualifiés, cette conjoncture représente une opportunité sans précédent de se rendre dans un pays de l’espace Schengen.

La Suède, en quête de compétences dans 39 professions en tension, dont la santé et l’éducation, pourrait bien devenir une terre d’accueil privilégiée.

L’introduction d’un nouveau système de traitement des demandes, réduisant les délais à moins de 30 jours pour les travailleurs hautement qualifiés, témoigne de cette volonté d’attractivité.

Cependant, le tableau n’est pas uniformément rose. Si les portes s’ouvrent pour le travail, elles tendent à se refermer sur le regroupement familial.

Malgré les 12 372 permis accordés dans cette catégorie, une baisse de 4% est observée, annonçant un durcissement des règles jugées plus généreuses que celles de l’UE.

En définitive, la Suède, à l’instar d’autres pays de l’espace Schengen, redéfinit sa politique migratoire en fonction de ses besoins économiques.

Pour les travailleurs africains qualifiés, c’est une invitation à saisir, mais qui nécessite une préparation minutieuse face à un marché du travail en constante évolution.