Le témoignage d’une trentenaire marocaine choque en France. Employée comme saisonnière dans les vignes en Dordogne, elle décrit des conditions de travail et de logement indignes relevant de « l’esclavage moderne » selon elle.
Venue en France en septembre 2022 pour « vivre mieux », cette Marocaine a été embauchée par un viticulteur qui lui promettait un salaire mensuel de 1650 euros. Mais elle n’a perçu que 1500 euros pour 6 mois de travail.
Outre le dur labeur dans les vignes, elle devait aussi faire le ménage chez son employeur. De plus, elle était logée pour 150 euros par mois dans un baraquement insalubre, avec 8 autres saisonniers.
« En plus du travail dans les vignes toute la journée, je faisais le ménage dans la maison », a témoigné la trentenaire auprès de 20 Minutes.
Soutenue par une association, elle a porté plainte en février pour traite d’êtres humains. Selon l’association Ruelle qui lutte contre l’exploitation, de tels abus sont fréquents chez des prestataires agricoles peu scrupuleux.
Ils vendraient des contrats saisonniers jusqu’à 15000 euros à des migrants marocains avant de les renvoyer rapidement. Les victimes sont souvent des Marocains et des Roumains travaillant dans les vignes.
Ce témoignage accablant rappelle que des conditions proches de l’esclavage perdurent encore aujourd’hui en France, notamment dans le secteur agricole. Derrière les belles bouteilles de vin se cache parfois une main d’œuvre exploitée et logée dans des conditions déplorables.
Les associations dénoncent ces dérives intolérables. Malgré les lois en vigueur, certains employeurs n’hésitent pas à abuser de travailleurs étrangers précaires pour s’enrichir sur leur misère. Il est temps de renforcer les contrôles et les sanctions pour éradiquer ces pratiques dignes d’un autre âge.
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