Équipe de France : longtemps critiqué pour son jeu restrictif, Didier Deschamps a…

Didier Deschamps sur le PSG “Hakimi, Marquinhos et Vitinha ne sont pas des…”

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Longtemps critiqué pour son jeu restrictif, Didier Deschamps a donné à l’équipe de France un visage plus offensif, exigeant physiquement mais séduisant, comme contre l’Ukraine (2-0) pour le début des qualifications du Mondial-2026.

« On a eu la maîtrise et on s’est créé beaucoup d’occasions » à Wroclaw (Pologne) vendredi soir, a souligné le sélectionneur.

Deschamps le pragmatique, qui revendique toujours son « maître mot: l’adaptation », est en train de bâtir une des formations les plus portées vers l’attaque sous son règne entamé en 2012. Cela rappelle l’esprit des années 2021-2022 avec le retour de Karim Benzema, associé à Kylian Mbappé.
C’est une véritable révolution par rapport à l’équipe demi-finaliste de l’Euro-2024, qui s’était distinguée par son manque de créativité et n’avait inscrit qu’un seul but dans le jeu.

« J’ai à disposition beaucoup de joueurs offensifs avec beaucoup de qualités, je fais en fonction des joueurs », a expliqué Deschamps.

Son système en 4-2-3-1 élaboré au cours de la saison dernière, profitant du moindre enjeu de la Ligue des nations, commence à produire des étincelles.

« Fluidité offensive »

Brillante contre la Croatie (2-0, qualification 5 tirs au but à 4) en quarts de finale retour en mars, dans le sillage de Michael Olise, son nouveau meneur de jeu, l’équipe de France s’est ensuite montrée prolifique face aux champions d’Europe espagnols en demi-finale.

« On a marqué quatre buts, mais on en a pris cinq aussi (5-4), a rappelé Deschamps. C’est une question d’équilibre. »

Pour Ibrahima Konaté, solide face à l’Ukraine avec Dayot Upamecano en charnière centrale, « contre l’Espagne, malgré le score, malgré toutes les critiques, il y avait eu de très bonnes choses ».

Ce système avec un pressing haut et agressif « présente des risques pour l’équilibre, a abondé Kylian Mbappé, des risques défensifs ». « Il faut trouver le juste milieu pour que ça nous permette d’appuyer sur nos forces sans que nos faiblesses ne deviennent des trop grosses faiblesses », a poursuivi le capitaine.

Depuis quelques matches, les Bleus ont « une capacité à se créer des occasions et à être dangereux dans le dernier tiers plus importante qu’à l’accoutumée », a-t-il ajouté.

Mbappé, qui a rejoint Thierry Henry au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe de France (51 buts en 91 sélections), apprécie cette nouvelle « fluidité offensive ».

« Difficile de tenir 90 minutes »

« Nous avons besoin de quelques ajustements, mais c’est un bon système compte tenu de nos forces et nos faiblesses », a-t-il poursuivi.

Jules Koundé aussi « aime bien ce système qui apporte de la stabilité avec deux joueurs devant la défense », Tchouameni et Manu Koné impeccables à Wroclaw, et qui « permet de jouer entre les lignes avec un 10 et d’avoir une menace offensive importante ».

Mais si le 4-2-3-1 a permis « de mettre les Ukrainiens sous pression, de récupérer des ballons haut », selon Deschamps, le sélectionneur a admis que son équipe « a flotté 4-5 minutes en seconde période », où elle « a souffert un peu plus ».

« Les matches sont fait de momentums, ils ont eu une bonne période. Mais on a su rester solide », a toutefois tempéré Aurélien Tchouameni.

« On savait qu’on allait avoir des moments de baisse », a ajouté Hugo Ekitike, qui a étrenné sa première cape en entrant en fin de match, nouvel élément du riche réservoir français de joueurs offensifs.

Mais le joueur de Liverpool préfère retenir « une très bonne première mi-temps (contre l’Ukraine) ». « On a dominé et maîtrisé de A à Z », a-t-il apprécié.

L’autre revers de ce système, avec la prise de risques, est sa gourmandise énergétique et l’exigence qu’il réclame sur le plan athlétique. « On a fait beaucoup d’efforts en première période en allant les presser haut, reprend Deschamps. Physiquement, comme les joueurs ne sont pas tous au top, c’est difficile de tenir 90 minutes ».

Ousmane Dembélé, incertain avant le match, s’est à nouveau blessé, à la cuisse droite cette fois, et Désiré Doué est sorti à la mi-temps touché au mollet droit.

Ils pourraient manquer le prochain match contre l’Islande, mardi au Parc des Princes, où les Bleus espèrent poursuivre leur mue offensive.

Avec AFP

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