Ambitieux de revolutionner son agriculture, le Burkina Faso veut mieux renforcer le contrôle des engrais.
Réuni le mercredi 9 avril 2025 à Ouagadougou sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Burkina Faso, le Conseil des ministres a examiné plusieurs dossiers importants.
Parmi eux, figure un projet de loi présenté par le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, relatif au contrôle des engrais.
Ce texte constitue une révision de la loi n°026/2007/AN du 20 novembre 2007, dont la mise en œuvre, après plus de dix ans, a révélé certaines limites, notamment face à l’évolution rapide du secteur au niveau national et international.
La nouvelle mouture introduit plusieurs innovations majeures. Elle prend désormais en compte les produits fertilisants émergents comme les engrais liquides et biofertilisants.
Le texte renforce aussi le dispositif de contrôle, en instaurant une fonction dédiée d’inspecteur des engrais et en imposant une déclaration périodique des stocks aux opérateurs.
Autre mesure phare : la reconnaissance d’un monopole légal accordé à la Société burkinabè d’intrants et de matériels agropastoraux (SOBIMAP), qui devient l’unique entité autorisée à importer et à approvisionner régulièrement le pays en engrais.
Le projet de loi introduit également des sanctions administratives et rehausse les sanctions pénales en cas d’infractions, afin de mieux encadrer le secteur.
Selon le gouvernement de transition du Burkina Faso, ce projet vise à assainir le marché des engrais.
Par ailleurs, il vise à garantir la qualité des produits, protéger la santé des populations et l’environnement, tout en assurant un accès équitable des producteurs agricoles à des intrants fiables et abordables.
Le Conseil des ministres a donné son accord pour la transmission de ce projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.