Les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Tchad connaissent un tournant positif après plusieurs jours de fortes tensions.
Une réunion officielle entre les deux pays a eu lieu ce mercredi 11 juin 2025 à N’Djaména, marquant le début d’un dialogue constructif pour résoudre la crise des visas.
Retour sur la crise entre les États-Unis et le Tchad
Le conflit avait éclaté début juin 2025 quand le Pays de l’Oncle Sam a interdit l’entrée sur son territoire aux ressortissants de douze pays, dont le Tchad.
Cette décision faisait suite à un attentat survenu dans le Colorado et visait à renforcer la sécurité intérieure américaine. Cependant, cette mesure a provoqué une vive réaction du gouvernement tchadien.
Le Tchad a immédiatement riposté en appliquant le principe de réciprocité. Ce terme signifie qu’un pays traite les citoyens étrangers de la même manière que ses propres ressortissants sont traités à l’étranger.
Ainsi, N’Djaména a suspendu l’octroi de visas aux citoyens américains, à l’exception des diplomates qui bénéficient d’un statut particulier.
Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno avait défendu fermement cette position sur les réseaux sociaux.
Il avait qualifié la décision américaine d’injuste et discriminatoire, affirmant que son pays défendait sa dignité nationale face à cette mesure unilatérale.
Néanmoins, la situation évolue désormais vers un apaisement. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Dr. Abdoulaye Sabre Fadoul, a rencontré mercredi les représentants de l’ambassade américaine à N’Djaména. Cette rencontre diplomatique représente un signal fort de désescalade entre les deux nations.
Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions pour trouver une solution rapide et équitable. Ce qui contraste avec la tension des derniers jours et laisse espérer une résolution prochaine du différend.
Le gouvernement tchadien a également fait des gestes d’apaisement concrets. Il a rassuré les ressortissants américains présents au Tchad en confirmant que leurs titres de séjour restent valides. Cette garantie concerne spécifiquement les documents délivrés avant le 9 juin 2025, date d’entrée en vigueur des mesures de réciprocité.
Cette précision importante évite que les citoyens américains déjà installés légalement au Tchad ne subissent les conséquences de ce différend diplomatique. Le principe de non-rétroactivité protège ainsi leurs droits acquis avant le début de la crise.
L’ambassade américaine avait de son côté publié des recommandations de voyage, conseillant à ses ressortissants de reconsidérer leurs projets de déplacement vers le Tchad. Ces avertissements officiels reflétaient l’incertitude qui régnait sur les conditions d’entrée dans le pays africain.
Aujourd’hui, le ministère tchadien des Affaires étrangères adopte un ton apaisé dans sa communication officielle. Il souligne que les discussions se déroulent dans un climat de respect mutuel, condition essentielle pour aboutir à un accord durable.
Enfin, les autorités tchadiennes appellent leurs ressortissants vivant aux États-Unis à rester calmes et à respecter la législation locale.