Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les dénonciations de soutiens aux Ukrainiens sont de plus en plus légions.
C’est le cas d’une enfant de 10 ans qui aurait été dénoncée par son enseignante après avoir pris la défense des Ukrainiens sur la messagerie interne des élèves.
Selon France Info, sa mère aurait été convoquée au commissariat, perquisitionnée, puis jugée devant la commission de protection de l’enfance où elle aurait été menacée de perdre ses droits parentaux. Elle a finalement reçu un avertissement.
La mère a été particulièrement choquée par le comportement de l’enseignante.
« J’ai pensé que lorsqu’elle se rendrait compte que devant la cour, il y avait une fille de dix ans, elle réfléchirait. Mais non. Au tribunal, elle a confirmé que l’enfant était répugnante et que la mère était mauvaise », a raconté la mère.
Ces cas de dénonciations se sont multipliés avec le durcissement de la loi, et notamment de celle qui condamne la « discréditation des forces armées russes ».
Elles auraient même été encouragées au début de la guerre, selon Alexandra Baeva, juriste pour OVD info, une ONG de défense des droits de l’Homme.
« L’idée qu’il y a des traîtres, qu’il faut les rechercher, qu’il faut les punir est de plus en plus diffusée par les autorités russes », a-t-elle expliqué. Si ces délations ne donnent pas toujours lieu à des condamnations, elles entretiendraient un climat de peur dans le pays.