Pendant que le monde écoute les déclarations tonitruantes pro-énergies fossiles de Donald Trump, à bas bruit la Chine s’impose comme le leader mondial de la production d’énergies renouvelables.
Non seulement le pays installe des éoliennes et des fermes solaires à tour de bras, construit de gigantesques barrages, mais en plus il domine outrageusement la production de panneaux photovoltaïque et livre une concurrence féroce à ses concurrents occidentaux dans le domaine de l’éolien.
Ces avancées lui confèrent de nombreux avantages, fruits d’une volonté politique inchangée depuis plus de vingt ans et d’investissements colossaux.
En 2023, la Chine a dépensé 890 milliards de dollars pour développer les énergies renouvelables (production d’électricité, réseaux, stockage…), soit autant que les investissements consentis dans le reste du monde dans les énergies fossiles.
Année après année, l’empire du Milieu installe tous les douze mois davantage de capacités de production d’électricité éolienne et solaire que le reste du monde.
En 2023, la Chine en a déployé 297 gigawatts (GW). Les États-Unis arrivaient en deuxième position, avec 31 GW, très loin devant la France et ses 4 GW, selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena).
Puis, l’année dernière, la Chine a posé 357 GW d’éoliennes et de panneaux solaires sur son sol, ce qui lui a permis d’atteindre avec six ans d’avance ses objectifs pour 2030.
En 2020, la Chine s’était en effet fixé un objectif de 1 200 GW de capacités renouvelables en 2030 : c’est désormais chose faite.
Au rythme actuel, le pays devrait disposer en 2026 de 1 000 GW d’électricité seulement avec ses fermes solaires, ce qui représenterait une « contribution importante à l’objectif de 11.000 GW dans le monde en 2030, fixé par l’accord de Paris », souligne le magazine en ligne Yale Environment 360.