En marge du neuvième séminaire international organisé par l’OPEP à Vienne, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources Minérales, Karim Badawi, a tenu une réunion stratégique avec Larry Comer, sous-ministre de l’Énergie et des Minéraux de la province d’Alberta, au Canada.
Cette rencontre s’est déroulée en présence d’Ihab Rajaee, vice-premier ministre de la Production, et visait à jeter les bases d’une coopération technique approfondie entre les deux parties.
Le cœur des échanges a porté sur le renforcement des capacités dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz, en s’appuyant sur l’expérience avancée d’Alberta, l’un des pôles mondiaux de l’industrie énergétique.
Il a notamment été question du développement de nouvelles technologies de forage, d’optimisation des rendements des champs existants, mais aussi de réduction des coûts opérationnels par le biais de méthodes plus efficaces et respectueuses de l’environnement.
L’Égypte, qui cherche à maximiser sa production énergétique tout en diversifiant son bouquet énergétique, a manifesté son intérêt pour les initiatives canadiennes en matière de transition énergétique.
La réunion a ainsi ouvert la voie à des projets conjoints dans le domaine des énergies renouvelables, et des technologies de réduction des émissions, inscrivant cette coopération potentielle dans le cadre des engagements environnementaux internationaux partagés par les deux pays.
Sur le plan minier, le ministre égyptien a mis en avant la volonté de son gouvernement d’attirer davantage d’investissements canadiens, en particulier dans le secteur de l’extraction de l’or et des minéraux stratégiques.
Le Canada, reconnu pour son expertise dans l’exploration minière, représente un partenaire de choix dans ce domaine.
À cet effet, Karim Badawi a présenté les dernières réformes engagées dans le secteur minier égyptien, notamment la transformation de l’Autorité des Propriétés Minérales en une entité économique à part entière.
Cette mutation vise à moderniser la gouvernance du secteur et à renforcer l’attractivité du marché égyptien auprès des grandes compagnies internationales.
Autre mesure évoquée : l’adoption d’un nouveau modèle contractuel pour les accords d’exploitation de l’or et des minéraux associés, plus transparent, conforme aux standards internationaux, et conçu pour garantir un environnement d’affaires plus sûr et compétitif.
La réunion entre les deux responsables marque ainsi une étape importante dans le rapprochement énergétique et minier entre l’Égypte et le Canada, dans une logique de complémentarité des expertises.
À l’heure où l’Égypte cherche à porter la contribution du secteur minier à 5 ou 6 % de son PIB, ce type de partenariat pourrait jouer un rôle clé dans la réalisation de ses ambitions économiques et industrielles.