En plein conflit avec la France, l’Algérie va recevoir plus de 1700 milliards

Algérie France 1700 milliards

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pexels / Pixabay)

Toujours en conflit avec la France, l’Algérie vient de décrocher un financement colossal de 3 milliards de dollars (soit plus de 1700 milliards de francs CFA) de la Banque islamique de développement (BID).

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes avec la France et marque un tournant stratégique pour Alger vers des partenariats financiers alternatifs.

Le président de la BID, Muhammad Sulaiman Al Jasser, a officialisé cette décision le lundi 19 mai lors d’une déclaration à la chaîne algérienne Ennahar TV.

Ce montant considérable sera versé sur trois années et servira à financer des projets de développement prioritaires pour l’économie algérienne.

L’annonce coïncide avec la tenue des Assemblées annuelles de la BID à Alger du 19 au 22 mai, organisées sous le thème « Diversification de l’économie, enrichissement de la vie ». Cet événement rassemble les délégations des 57 pays membres de cette institution financière basée à Djeddah en Arabie saoudite.

L’un des projets phares qui bénéficiera de ce financement concerne l’extension du réseau ferroviaire algérien.

L’initiative s’inscrit directement dans le plan du président Abdelmadjid Tebboune visant à relier les différentes zones économiques du pays. Cette modernisation des infrastructures de transport constitue un enjeu crucial pour la diversification économique de l’Algérie.

Ces financements arrivent à un moment particulièrement opportun pour l’Algérie. Et pour cause, le pays cherche activement à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à diversifier ses sources de revenus.

Par ailleurs, les relations tendues avec la France, ancien partenaire privilégié, poussent Alger à explorer de nouvelles alliances financières et économiques.

La BID, qui regroupe tous les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a également annoncé l’approbation d’autres financements globaux de 1,32 milliard de dollars.

Ces fonds vont permettre à terme de « stimuler la croissance inclusive, renforcer la résilience au changement climatique et créer des opportunités économiques » dans plusieurs pays membres.

Ces investissements s’étendent bien au-delà de l’Algérie et touchent l’ensemble de l’espace africain. Ainsi, la BID financera la réhabilitation d’une route au Cameroun, la construction d’un centre national de traitement des tumeurs à Djibouti, et la modernisation de 302 km de routes ainsi que 61 km de voies ferrées pour améliorer la connectivité régionale entre le Mali, le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Pour l’Algérie, avec la crise avec la France, ces 1700 milliards de la BID représentent plus qu’un simple financement. Il s’agit d’un signal fort envoyé à la communauté internationale sur sa capacité à attirer des investissements majeurs malgré le contexte géopolitique complexe.

Cette opération démontre également la confiance que les institutions financières islamiques placent dans les projets de développement algériens.

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