En manque de travailleurs étrangers, le groupe Dynamite menace de quitter le Canada pour s’installer aux États-Unis. C’est ce qu’a indiqué son président dans un entretien accordé à Radio-Canada Info.
Lors de son intervention, Andrew Lutfy, président du conseil et chef de la direction du Groupe Dynamite, a confirmé que la menace était « sérieuse », en raison du manque de travailleurs spécialisés.
L’entreprise, bien connue dans le monde du prêt-à-porter, estime que les politiques d’immigration, jugées trop rigides, risquent de lui faire perdre sa croissance.
Pour Andrew Lutfy, rester au Canada dans ce contexte constitue un risque pour l’entreprise, notamment en raison des nouvelles mesures d’immigration du Québec.
« C’est une question de faire entrer des gens spécialisés. Ce n’est pas un grand nombre de personnes, mais des profils qui possèdent 5 à 10 ans d’expérience, une compétence forte et du succès dans leur domaine », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’entreprise, dont la capitalisation boursière est estimée à 6 milliards, rappelle qu’elle contribue énormément à l’économie canadienne.
Le PDG a également pointé du doigt l’inaction du gouvernement malgré ses appels répétés à faciliter l’immigration.
Sa sortie a fait réagir plusieurs responsables, notamment le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge.
« Moi, ce que je dis, c’est que les politiques migratoires sont faites dans le respect de la capacité d’accueil du Québec, qui a été clairement dépassée dans les dernières années.
On continue d’accueillir de nouveaux talents. Il ne faut pas se méprendre sur nos intentions », a-t-il affirmé.