Actuellement en froid avec les pays de l’AES, l’Algérie renforce ses relations avec le Ghana, un pays d’Afrique de l’Ouest.
La crise entre l’Algérie et les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger) s’est enlisée il y a de cela un mois. En effet, dans la nuit du 31 mars au 01 avril 2025, un aéronef malien s’est écrasé à Tinzaouatène, la localité frontière entre l’Algérie et le Mali.
Peu de temps après cet incident, Alger a annoncé dans un communiqué avoir abattu un drone ayant violé son espace aérien.
Une version totalement rejetée par le Mali qui affirme que l’appareil opérait dans les limites du territoire national. Pour Bamako, Alger a simplement et purement, abattu l’aéronef sur son propre territoire.
Suite à cela, les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs et se sont interdits mutuellement leurs espaces aériens. Les autres pays de l’AES ont réagi par solidarité au Mali.
C’est dans ce contexte que l’Algérie et le Ghana, un pays voisin du Burkina Faso, renforcent leur relation. Les deux pays s’accordent pour une resolution des conflits par voie de dialogue.
Le Ghana et l’Algérie se penchent sur le Sahel
La situation au Sahel concerne tout autant l’Algérie que le Ghana. Le ministre des Affaires étrangères du Ghana, S.E. M. Samuel Okudzeto Ablakwa, a échangé du sujet avec son homologue algérien, S.E. M. Ahmed Attaf.
Les deux parties ont insisté sur le principe des solutions africaines aux problèmes africains et sur la nécessité de donner la priorité au dialogue, à la réconciliation et aux règlements négociés pour résoudre les conflits sur le continent.
En ce qui concerne la région du Sahel, les deux ministres se sont déclarés profondément préoccupés par les crises sécuritaires et humanitaires en cours.
Ils se sont convenus qu’une approche militaire ne suffirait pas à elle seule à relever les défis complexes qui se posent.
Ils ont appelé à une stratégie globale qui s’attaque aux causes profondes en augmentant les investissements dans le développement, l’éducation, les infrastructures et en créant des opportunités économiques pour les jeunes.
Les deux ministres ont passé en revue les efforts conjoints déployés pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Ils se sont convenus de renforcer la coopération dans la lutte contre l’extrémisme violent, la radicalisation et le trafic de drogues et d’armes.