En difficulté dans le Sahel, la France trouve un accord historique avec cette puissance mondiale

En difficulté dans le Sahel, la France trouve un accord historique avec cette puissance mondiale

Crédits photo : Pexels / Tatiana

Après avoir été chassée des pays du Sahel, la France a trouvé un accord historique avec cette puissance mondiale.

En effet, le jeudi 10 juillet 2025, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un accord pilote pour un échange de migrants avec la France, qui devait entrer en vigueur dans les « prochaines semaines », alors que les traversées de la Manche ont atteint des chiffres record.

Lors d’une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, jeudi 10 juillet 2025, à l’occasion de la visite d’État de ce dernier au Royaume-Uni, Keir Starmer a annoncé un « accord sur un projet pilote inédit » entre Londres et Paris. Il a expliqué que « pour la première fois, les migrants arrivant par petits bateaux seront arrêtés puis renvoyés rapidement en France ».

« En échange de chaque retour, un individu différent pourra venir via un itinéraire contrôlé et légal », a-t-il ajouté. Selon Keir Starmer, seuls les individus « qui n’ont pas essayé d’entrer illégalement au Royaume-Uni » ont été éligibles pour cet échange.

Par ailleurs, le Premier ministre a subi une forte pression, d’autant plus que le parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage a gagné en influence, tandis que plus de 21 000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année, atteignant un niveau record.

De surcroît, cet accord, qui a dû être soumis à la Commission européenne avant d’être signé, s’est fondé sur le principe de « un pour un » : il a prévu que chaque migrant renvoyé en France par petit bateau soit compensé par l’admission d’un demandeur d’asile au Royaume-Uni, notamment lorsqu’il dispose de liens familiaux.

Cependant, cet accord a suscité des critiques, puisque Nigel Farage l’a qualifié de « humiliation », tandis que Médecins sans frontières l’a jugé « extrêmement dangereux ».

Emmanuel Macron a imputé cette situation au Brexit, en rappelant qu’il n’existait plus depuis lors « aucun accord migratoire avec l’Union européenne », ce qui, selon lui, a constitué une « incitation » à traverser la Manche. En outre, il a estimé que ce projet pilote « exercera un effet très dissuasif sur le modèle des passeurs et sur les traversées ».

Après d’intenses négociations lors d’un sommet bilatéral, cet accord a été conclu en fin de visite d’État de trois jours du président français, sans qu’aucune précision chiffrée n’ait été communiquée.

Bien que la presse ait avancé le chiffre de 50 migrants échangés chaque semaine, ce nombre, jugé insuffisant par plusieurs médias britanniques et par l’opposition conservatrice, n’a pas été confirmé officiellement.

Dans un ton virulent, Nigel Farage s’est insurgé sur X : « Cet accord est une humiliation. Nous avons agi comme un membre de l’Union européenne et nous sommes inclinés devant un président français arrogant. »

Dans le même temps, l’ONG Médecins sans frontières a dénoncé un projet qu’elle a considéré comme « pas seulement absurde », mais « aussi extrêmement dangereux ».

Dès le mois de juin, cinq pays de l’Union européenne, parmi lesquels l’Espagne, la Grèce et l’Italie, ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont exprimé leur « préoccupation » et réclamé « une approche conjointe et coordonnée entre les États membres de l’Union européenne ».

Quoi qu’il en soit, malgré ses difficultés dans le Sahel, la France a trouvé un accord avec cette puissance mondiale portant sur ses migrants.

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