En difficulté au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ce géant de France dans la tourmente en Afrique du Sud.
TotalEnergies, l’une des principales compagnies pétrolières au monde, fait face à une série de critiques en Afrique du Sud, où son image d’entreprise respectueuse de l’environnement est remise en question.
Plusieurs organisations pro-environnement ont dénoncé la multinationale pour ce qu’elles considèrent comme une tentative de se présenter à tort comme un acteur engagé dans le développement durable.
Ce jeudi 22 août, le Conseil de régulation de la publicité (ARB) d’Afrique du Sud a rendu un verdict qui pourrait entacher la réputation de TotalEnergies dans le pays. Cette décision fait suite à une plainte déposée par une ONG, contestant les affirmations de la société concernant son engagement environnemental, notamment en lien avec son partenariat avec SANParks, l’organisme public chargé de la gestion des parcs nationaux sud-africains.
Dans son jugement, l’ARB a admis que le soutien apporté par TotalEnergies à SANParks peut être perçu comme un geste en faveur de la protection de l’environnement. Cependant, l’organisation a également conclu que ce partenariat ne suffit pas à prouver un véritable engagement dans le développement durable. De ce fait, l’ARB a jugé que toute publicité de TotalEnergies se proclamant « engagée dans le développement durable » pourrait induire en erreur le public, surtout si les actions concrètes ne correspondent pas aux objectifs de durabilité affichés.
TotalEnergies, qui a jusqu’ici mis en avant ses ambitions de neutralité carbone, se retrouve ainsi sous pression pour clarifier ses pratiques en matière de développement durable. La réaction de l’entreprise est attendue, bien que cette décision de l’ARB ne devrait pas, selon les observateurs, avoir de conséquences financières ou opérationnelles majeures à court terme. Néanmoins, cet épisode met en lumière les défis auxquels les grandes entreprises énergétiques sont confrontées lorsqu’il s’agit de concilier image publique et réalité de leurs actions sur le terrain.
Les ennuis du géant de France en Afrique du Sud s’ajoutent aux problèmes que celui-ci traverse déjà au Mali, au Niger et au Burkina Faso.