À PROPOS DU PAM
Le Programme alimentaire mondial est la plus grande organisation humanitaire au monde qui sauve des vies dans les situations d’urgence et utilise l’aide alimentaire pour construire une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité, pour les personnes qui se remettent d’un conflit, de catastrophes et de l’impact du changement climatique.
POSTE 1: Chargé de programme – Accès humanitaire CST II – Goma, RDC
- TYPE DE CONTRAT : Consultant international, CST II
- UNITÉ/DIVISION : Bureau de coordination des urgences
- LIEU D’AFFECTATION (Ville, Pays) : Goma, RDC
- DURÉE : 11 mois
DATE LIMITE DE CANDIDATURE
20 avril 2025-23:59-UTC+01:00 heure normale d’Afrique de l’Ouest (Kinshasa)
CONTEXTE ET OBJECTIF DU DÉPLOIEMENT :
La RDC connaît l’une des plus graves crises alimentaires au monde. La faim et les conflits s’alimentent mutuellement : les conflits armés et les déplacements massifs de population y prévalent depuis 30 ans, tandis que de multiples autres crises aggravent les défis humanitaires du pays.
Ces dernières années, le pays a connu une augmentation de l’insécurité et des conflits armés à l’est, entraînant des déplacements récurrents et, par conséquent, une aggravation des niveaux d’insécurité alimentaire et des menaces pour les solutions durables. Depuis fin 2021, la sécurité à l’est a également été affectée par l’offensive du M23 dans le sud du Nord-Kivu, avec des répercussions sur les provinces du Grand Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. La situation sécuritaire ne devrait pas s’améliorer significativement dans le contexte de la régionalisation du conflit et du retrait progressif de la MONUSCO. Ces récents développements ont encore accru les difficultés d’accès humanitaire, en particulier dans les provinces de l’est du pays. Il s’agit notamment de la poursuite des hostilités et des violences contre le personnel, les biens et les installations humanitaires ; des interférences dans la mise en œuvre des activités humanitaires ; et des contraintes aggravantes liées à l’environnement physique et au manque d’infrastructures. Outre ces contraintes d’accès externes qui se multiplient, la mise à l’échelle institutionnelle de 2023 a révélé de nombreuses contraintes d’accès internes auto-générées, renforçant ainsi la nécessité de créer et de maintenir une culture d’accès et une approche transversale de l’accès au sein du PAM.
Le PAM vise à renforcer sa capacité à obtenir et maintenir l’accès humanitaire aux bénéficiaires, en coordination avec ses partenaires et d’autres agences des Nations Unies. Ce travail impliquera l’élaboration de stratégies d’accès pour accroître l’acceptation du PAM, le renforcement de l’analyse et du réseautage avec les acteurs locaux et l’intensification des mécanismes de coordination interne. Ce poste requiert une coordination avec les différentes unités impliquées dans l’accès, notamment la sécurité, la coordination humanitaire et militaire, la chaîne d’approvisionnement, les programmes, les urgences, la nutrition, la résilience, les transferts monétaires, la communication et la protection, en mettant l’accent sur les niveaux opérationnel (suivi quotidien des missions à haut risque) et stratégique. L’accès est désormais perçu comme une fonction de soutien essentielle pour permettre au PAM de mener ses opérations en toute sécurité. C’est pourquoi l’équipe s’agrandit : le/la responsable de l’accès gère un adjoint et trois agents d’accès dédiés, actuellement en recrutement, pour créer et maintenir l’accès dans les trois provinces. Ce poste requiert une connaissance approfondie du contexte politique, ethnique et sécuritaire du pays, ainsi qu’un réseau d’interlocuteurs aux niveaux national, régional et local. Le candidat devra être capable d’analyser la géopolitique régionale, nationale et infranationale et la dynamique des conflits, avec des compétences et une expérience préexistantes dans la négociation de l’accès aux opérations humanitaires et dans la défense d’un accès humanitaire fondé sur des principes et durable, conformément au droit international humanitaire.
RESPONSABILITÉS :
Sous la responsabilité du Coordonnateur des urgences de l’Est de la RDC, le Chef de l’Unité d’accès humanitaire assurera une coordination active entre les unités du Bureau de pays, en fournissant un soutien et des conseils opérationnels sur l’accès humanitaire, en mettant l’accent sur le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri :
1. Surveiller et analyser les contraintes d’accès et documenter leurs impacts sur les opérations du PAM et identifier des alternatives.
2. S’engager activement avec les équipes des sous-bureaux (Programme, Chaîne d’approvisionnement, IHM et Sécurité) sur la planification et la livraison mensuelles de la distribution.
3. En collaboration avec le groupe de travail interne du PAM sur l’accès et d’autres plateformes, élaborer des stratégies d’accès et de programme pour garantir un accès cohérent, sûr et fondé sur des principes aux populations des zones prioritaires du PAM.
4. Faciliter l’animation du groupe de travail interne du PAM sur l’accès au niveau du bureau de pays et des sous-bureaux, lorsque cela est nécessaire.
5. Cartographier, analyser, construire et entretenir des relations avec les acteurs des négociations d’accès, y compris, mais sans s’y limiter, les autorités nationales, étatiques et locales, les acteurs armés non étatiques, les dirigeants politiques, religieux et communautaires.
6. Prendre l’initiative dans les engagements directs et les négociations avec les principales parties prenantes en matière d’accès, y compris, mais sans s’y limiter, les groupes armés non étatiques opérant dans les zones d’opérations du PAM.
7. Effectuer des missions sur le terrain pour développer et maintenir l’accès dans les zones d’opérations.
8. Soutenir les missions sur le terrain pour un accès sûr et sans entrave en fournissant un soutien à la planification des distributions à haut risque et une coordination/dépannage de l’accès au niveau opérationnel.
9. Conseiller, soutenir la direction du CO et les sous-bureaux et prendre l’initiative, si nécessaire, dans les efforts de plaidoyer, le dialogue et l’interaction avec les principaux décideurs sur l’accès et les différentes parties prenantes en produisant des analyses, des cartes et en élaborant des propositions et suggestions concrètes pour des moyens alternatifs d’accès.
10. Soutenir et faciliter le travail des partenaires du PAM en ce qui concerne les problèmes d’accès, notamment par le biais de formations et de solutions quotidiennes aux problèmes.
11. Assurer le pilotage de la mise en œuvre du « Plan d’Accès » et de la production des plans.
12. Former le personnel et les partenaires du PAM sur les questions d’accès humanitaire.
13. Sensibiliser et/ou former les principales parties prenantes à l’accès humanitaire et aux principes qui y sont associés, notamment les groupes armés non étatiques, les dirigeants locaux et les autorités. Contribuer au renforcement de la coordination interinstitutions en matière d’accès humanitaire.
14. Soutenir le CO et les sous-bureaux et prendre l’initiative, lorsque cela est nécessaire, dans le processus de dialogue et de négociation, mais aussi de renforcement des capacités à différents niveaux, pour la définition et la mise en œuvre de mesures alternatives aux escortes armées.
15. Aider à l’élaboration d’analyses de conflits et de rapports analytiques internes/externes.
LIVRABLES À LA FIN DE LA MISSION :
1. Les contraintes d’accès sont surveillées et analysées, et l’impact sur les opérations est mis en évidence.
2. Les stratégies d’accès aux niveaux du bureau central et des bureaux auxiliaires sont élaborées, mises à jour et mises en œuvre grâce à une planification opérationnelle conjointe avec les parties prenantes internes.
3. La direction et les bureaux auxiliaires du CO sont soutenus dans leurs efforts de défense et de négociation en matière d’accès.
4. Des engagements et des négociations avec les principales parties prenantes, y compris les groupes armés non étatiques, ont lieu pour des missions critiques afin de promouvoir un accès sûr, complet et sans entrave.
5. Le réseau d’accès est étendu et maintenu dans tous les bureaux secondaires concernés.
6. Les missions et distributions sur le terrain à haut risque sont soutenues pour un accès sûr et sans entrave.
7. Le système de suivi de l’engagement en matière d’accès est à jour et l’engagement en matière d’accès est maintenu, afin de favoriser une relation constructive en matière d’accès et de permettre la flexibilité du PAM.
8. La coordination interne et externe de l’accès humanitaire du PAM est renforcée.
9. Les partenaires coopérants sont soutenus et activement impliqués dans les efforts visant à améliorer l’accès humanitaire.
10. Le projet de carte d’accès est implémenté, utilisé et fonctionnel.
11. La coordination interinstitutions en matière d’accès humanitaire est renforcée.
12. Un soutien est fourni à l’analyse du contexte pour les rapports internes et externes.
QUALIFICATIONS ET EXPÉRIENCE REQUISES :
Éducation:
Diplôme universitaire supérieur ou diplôme universitaire en sciences politiques, droit, histoire, relations internationales, anthropologie ou dans un domaine connexe.
Expérience:
Au moins 8 années d’expérience postuniversitaire, avec une programmation humanitaire significative avec une expérience démontrée dans des lieux de terrain profonds, une expérience en République démocratique du Congo serait considérée comme un avantage.
Connaissances et compétences :
• Familiarité avec la programmation et les méthodes de travail du PAM, les conflits armés et la sécurité alimentaire, de préférence dans l’est de la RDC ou dans des contextes similaires et/ou capacité et volonté démontrées d’acquérir rapidement de telles connaissances approfondies.
• Expérience avérée dans les négociations d’accès humanitaire aux niveaux stratégique et opérationnel, soit avec des ONG, soit avec l’ONU.
• Solide connaissance de la guerre civile et de la violence organisée, y compris des acteurs armés étatiques et non étatiques, de préférence dans l’est de la RDC ou dans des contextes similaires.
• Capacité à diriger une équipe et à établir des relations de travail efficaces avec des personnes d’origines nationales et culturelles diverses.
• Capacité et volonté de faire face à des situations pouvant menacer la santé ou la sécurité et de vivre dans des environnements difficiles.
• Connaissance générale des principes humanitaires, du droit international humanitaire, des règles, règlements et procédures de l’ONU.
Langues :
Maîtrise du français et de l’anglais (Niveau C), tant à l’oral qu’à l’écrit.
La maîtrise ou la connaissance pratique du swahili constitue un avantage considérable.
La connaissance d’autres principales langues locales de la République démocratique du Congo est également un atout.
POSTE 2 : Consultant junior – Chargé de programme (Résilience et moyens de subsistance – Agriculture syntropique) – Guinée
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