Dans sa résolution 72/279 du 31 mai 2018, l’Assemblée générale a créé une fonction de coordination dédiée, impartiale habilitée et axée sur le développement durable pour le système de développement des Nations unies, en s’appuyant sur l’expertise et les actifs de toutes les entités du système de développement des Nations unies, y compris les institutions spécialisées et non résidentes.
Le système des coordonnateurs résidents assure la coordination de toutes les organisations des Nations unies qui s’occupent d’activités opérationnelles pour le développement au niveau des pays, quelle que soit la nature de leur présence dans le pays. Il englobe le coordonnateur résident des Nations unies, l’équipe de pays des Nations unies et le bureau du coordonnateur résident, et est desservi par le bureau de coordination du développement des Nations unies.
Conformément à ce mandat de l’Assemblée générale, le coordonnateur résident (CR) est le représentant le plus haut placé du système de développement des Nations Unies (UNDS) au niveau national, avec la responsabilité de diriger les équipes de pays des Nations Unies, et d’assurer la responsabilité sur le terrain à l’échelle du système – y compris par le biais d’un modèle matriciel à double rapport – pour le Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable et la coordination du soutien des Nations Unies aux pays dans leur mise en œuvre du Programme 2030. Il/elle apporte à ce rôle une appréciation de l’étendue des atouts des Nations unies au service du maintien de la paix.
Le coordonnateur résident est le représentant désigné du Secrétaire général et lui rend compte. Le coordonnateur résident rend également compte chaque année au gouvernement hôte de la mise en œuvre à l’échelle du système du cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable.
Le système des coordonnateurs résidents est axé sur la promotion du développement durable, sans laisser personne de côté, et avec l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions comme objectif primordial, conformément à la nature intégrée de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Dans l’exercice de ses fonctions, le coordonnateur résident est guidé par le cadre de coopération des Nations unies en matière de développement durable et par les cadres, normes et standards internationaux convenus entre les États membres des Nations unies.
Responsabilités
– Représente l’ONU au plus haut niveau de l’État et, avec le(s) représentant(s) de l’agence concernée, favorise l’engagement avec le gouvernement, la société civile, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, le monde universitaire et le secteur privé pour permettre au système de développement de l’ONU de répondre aux besoins, aux priorités et aux défis du développement durable au niveau national afin de faire avancer l’Agenda 2030 et de plaider pour une action et une accélération des Objectifs de développement durable (ODD) ;
– Assure, en tant que chef de l’équipe de pays des Nations unies, la coordination des activités opérationnelles de développement des Nations unies et de la réponse du système sur le terrain pour soutenir les pays dans leur mise en œuvre de l’Agenda 2030 ;
– Diriger l’équipe de pays des Nations Unies (UNCT) dans l’élaboration, le suivi et l’établissement de rapports sur le cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable, et permettre la mise en œuvre par l’équipe de pays des Nations Unies du cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable, en pleine consultation avec le gouvernement et par l’engagement avec divers partenaires ;
– Coordonne le soutien du système des Nations Unies au gouvernement, en adoptant une approche préventive et en identifiant et en atténuant les risques pour la réalisation des ODD et leur bénéfice pour tous ;
– Soutient, catalyse et défend le travail des agences, fonds et programmes membres de l’équipe de pays des Nations Unies et aide les représentants nationaux à atteindre les objectifs spécifiques de leur agence ;
– Coordonne les contributions des entités des Nations Unies à l’analyse du contexte et des tendances, y compris une analyse commune de pays de haute qualité, en partageant les principales conclusions avec le gouvernement et en tenant le Secrétaire général informé, le cas échéant ;
– Promouvoir et défendre les valeurs, normes et principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, y compris le respect et la protection des droits de l’homme et de l’égalité entre les sexes, ainsi que la défense de l’engagement pris dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) de ne laisser personne de côté et d’atteindre d’abord les plus en retard ;
– Avec les entités du système de développement des Nations unies, engage, convoque et forge des partenariats stratégiques aux niveaux national et infranational avec diverses entités, notamment la société civile, les syndicats et les organisations d’employeurs, les réseaux de jeunes, le secteur privé, les parlementaires, les universités, les médias et les groupes de réflexion, et la communauté du développement au sens large, autour du soutien collectif des Nations unies à l’Agenda 2030 ;
– fait progresser, avec le gouvernement, l’équipe de pays des Nations unies et les entités régionales concernées, le partage des connaissances et la collaboration au niveau régional, les échanges sud-sud et triangulaires, les initiatives multinationales et transfrontalières, afin d’obtenir de meilleurs résultats à l’échelle du système et un impact plus important sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030 dans le pays y compris pour les objectifs et priorités nationaux en matière de développement durable, afin de susciter un soutien et une appropriation positifs de la part du public ;
– Lorsqu’il est nommé fonctionnaire désigné, assure une coordination efficace de la sécurité au niveau du pays et est responsable devant le Secrétaire général, par l’intermédiaire du Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité, de la sécurité du personnel des Nations Unies et des membres de leur famille admissibles, des locaux et des biens des Nations Unies dans l’ensemble du pays, de la zone désignée ou de la mission, et dirige l’équipe interinstitutions de gestion de la sécurité ;
– Promouvoir et favoriser l’apprentissage du personnel et la mise en œuvre des règles et politiques du personnel, notamment en matière de prévention des abus et du harcèlement sexuels, et de parité entre les sexes ;
– Gère un système de double rapport matriciel avec les chefs d’équipe de pays des Nations unies en ce qui concerne leurs contributions aux objectifs du Cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable et aux résultats collectifs du système de développement des Nations unies en vue de la réalisation de l’Agenda 2030 au niveau national, conformément au Cadre de gestion et de responsabilisation ;
– Avance, avec l’équipe de pays des Nations unies, des mesures spécifiques au pays pour promouvoir les opérations commerciales communes de l’ONU, y compris les locaux et les back-offices communs, afin de permettre un travail commun et de générer plus d’efficacité, de synergies et de cohérence, conformément à la résolution 71/243 de l’Assemblée générale ;
– Dans les contextes où une aide humanitaire internationale est nécessaire, et lorsqu’un coordinateur humanitaire distinct n’est pas désigné et qu’il n’y a pas d’organisme chef de file, dirige et coordonne les efforts d’intervention des Nations unies et des acteurs humanitaires concernés, conformément à la résolution 46/182 de l’Assemblée générale et aux résolutions connexes, en facilitant les liens entre les programmes humanitaires et de développement pour un impact renforcé et durable ;
– Dans les situations de conflit et de post-conflit, facilite l’intégration du travail de l’équipe de pays des Nations unies avec les missions de maintien de la paix ou les missions politiques des Nations unies afin de contribuer pleinement au renforcement de la résilience, à la prévention, au maintien de la paix et à la planification et la gestion de la transition ;
– Gérer le bureau des coordonnateurs résidents et lui fournir une orientation stratégique et une supervision.
Compétences
Les compétences du coordonnateur des résidents sont intégrées dans le profil de leadership du CR. (https://unsdg.un.org/resources/resident-coordinator-leadership-profile)
Formation
Master – ou diplôme de troisième cycle équivalent – en études du développement, relations internationales, sciences politiques, économie, sciences sociales, droits de l’homme, droit ou domaines étroitement liés (pour les autres candidats qualifiés, un diplôme universitaire de premier niveau avec une combinaison pertinente de qualifications académiques et d’expérience peut être accepté à la place d’un diplôme universitaire de troisième cycle).
Expérience professionnelle
Un minimum de 15 ans d’expérience substantielle et de résultats dans des rôles de direction au niveau international est requis (dont cinq ans d’expérience cumulée dans le développement, les droits de l’homme, l’état de droit, la consolidation de la paix ou le travail humanitaire au niveau national en dehors de son propre pays).
Une expérience antérieure en matière de CR est souhaitable.
Une expérience dans la gestion et/ou la coordination de programmes, d’opérations et de plaidoyers humanitaires, de préférence au niveau national, est souhaitable.
Un sens politique aigu et une expérience de travail avec des hauts fonctionnaires, des diplomates et des organisations régionales sont souhaitables.
Une capacité avérée à fournir des analyses/conseils perspicaces aux hauts fonctionnaires et à identifier les actions préventives possibles est souhaitable.
Une expérience des processus sensibles de dialogue et de gouvernance, des réformes politiques et des élections dans des contextes post-conflit est souhaitable.
Une connaissance avérée de la dynamique politique et sécuritaire régionale en Afrique de l’Ouest et au Sahel est souhaitable.
Une sensibilisation aux défis de la gouvernance et de la sécurité dans le contexte de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme est souhaitable.
Une expérience d’engagement avec des groupes de femmes, notamment en matière de participation politique, est souhaitable.
Une expérience en tant que fonctionnaire désigné (DO) de l’ONU pour la sécurité est souhaitable.
Langues
L’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat des Nations Unies. Pour ce poste, la maîtrise de l’anglais et du français est requise.
Évaluation
L’évaluation des candidats qualifiés peut inclure un examen des candidatures et/ou un entretien.
Avis spécial
La date d’entrée en fonction de ce poste est la plus proche possible.
Selon la classification de la CFPI, Lomé est actuellement classé comme un lieu d’affectation A, noté sur une échelle qui évalue la difficulté des conditions de travail et de vie de A à E, A étant le moins difficile et E, le plus difficile. La durée d’affectation pour les lieux d’affectation A est de 5 ans.
L’éligibilité à ce poste est limitée aux candidats qui sont membres de la réserve de coordonnateurs résidents.
Les coordonnateurs résidents peuvent postuler à ce poste si, à la date de début indiquée pour le poste, il leur reste un an ou moins de service dans leur lieu d’affectation actuel.
Le Secrétariat des Nations Unies s’est engagé à atteindre un équilibre de 50/50 entre les sexes dans son personnel. Les femmes sont fortement encouragées à postuler.