Fondée en 2009, ALIMA est présente au Niger aux côtés de son partenaire local, l’ONG nigérienne BEFEN « le Bien Être de la Femme et de l’Enfant au Niger » depuis sa création. En effet, le tout premier projet d’ALIMA a été mis en œuvre au Niger, dans le district de Mirriah, région de Zinder. ALIMA possède une grande expérience dans la réponse aux épidémies (Diphtérie, Méningite, Rougeole, Choléra et COVID-19), la nutrition, la santé primaire et maternelle, les VBG (violences basées sur le genre) ainsi que le WASH (eau, assainissement et hygiène).
En 2024 : ALIMA-BEFEN au Niger est composée d’une équipe de 218 employé.es, dont 18 expatrié.es et 200 nationaux, pour un budget annuel de 6 millions d’euros.
ALIMA-BEFEN met en œuvre 7 projets médico-nutritionnels et épidémiologiques au Niger :
Un projet de mise à l’échelle des protocoles simplifiés de PEC (prise en charge) de la MAS – OptiMA (Zinder, district de Mirriah) et ComPAS (Dakoro, district de Maradi)
Un projet multisectoriel (Santé, Nutrition, WaSH, Sécurité Alimentaire et Protection) pour les populations déplacées affectées par les chocs sécuritaires, sanitaires et climatiques dans la région de Tillabéry ;
Trois projets RRM santé-nutrition dans les zones d’urgence et d’insécurité (Tillabéry, Tahoua et Maradi) ;
Un projet en santé communautaire (Tillabéry) ;Un projet d’expérimentation et partage de solutions concrètes pour réduire l’impact climatique et environnemental des acteurs de l’aide humanitaire médicale et accélérer le basculement du secteur vers une transformation radicale de ses pratiques.
Les principaux bailleurs d’ALIMA-BEFEN au Niger en 2024 sont : BHA (Bureau for Humanitarian Assistance) ; ECHO (European Civil Protection and Humanitarian Aid Operations) ; l’AFD (Agence Française de Développement) ; le CDCS (Centre de Crise et de Soutien) et les fondations GiveWell et Hilton.
Depuis 2018 le Niger fait face à la présence des groupes armés non étatiques au niveau de la frontière avec le Mali, qui après quelques années s’est étendues à la frontière entre le Niger, Burkina et Mali (zone du Liptako Gourma) avec une évolution vers la zone Tapo (Parc W) et les régions du golfe de guinée.
La persistance de l’insécurité perpétrée par les groupes d’opposition armés non étatiques (GOAs) et les cas de banditisme le long des frontières avec le Nigéria (sud-Tahoua et Maradi), le Burkina Faso et le Mali (Tillabéri et Tahoua). Les conflits inter et intracommunautaires continuent et sont amplifiés par la présence des GOAs, la faiblesse de l’État et des mécanismes traditionnels de prévention et de règlement sur fond de stigmatisation. Le pays continue aussi d’enregistrer un regain d’actes criminels, des incursions des GOAs avec des incursions punitives, enlèvements et exécutions en public des civils, les vols de bétails, les extorsions ainsi que la pose d’engins explosifs improvisés (EEI) dans ces zones affectées, des menaces et ultimatums engendrant des mouvements forcés réactifs ou préventifs de la population.
Les départements de Abala, Ayerou et Banibangou frontaliers au Mali reste une zone ou la situation sécuritaire reste tendue avec des zones d’influence des groupes djihadistes.
De plus, dans le contexte actuel au Niger (suite au coup d’État militaire, du 26 juillet 2023), les interventions humanitaires sont confrontées à plusieurs défis. L’accès humanitaire reste difficile en raison des contraintes de déplacement imposées aux humanitaires depuis ce coup d’État, en particulier vers la région de Tillabéry, à la sortie de Niamey, de Tahoua et de Maradi.
Dans le contexte actuel au Niger, les interventions humanitaires sont confrontées à plusieurs défis. Bien que le nombre d’incidents attribués aux groupes d’opposition armés (GOA) ait légèrement diminué depuis le début de l’année 2024, leur impact sur la population s’est intensifié. L’État Islamique dans le Grand Sahara (EIS) et Jama’at Nasr al-islam wal Muslimin (JNIM) continuent de mener des actions violentes, exacerbant les tensions locales. L’utilisation croissante d’engins explosifs improvisés (IED) sur certains axes routiers secondaires, en particulier sur la Rive Droite par le JNIM, entrave considérablement la mobilité et restreint les activités communautaires ainsi que les opérations de la CM.
De plus, l’accès humanitaire reste entravé par les restrictions de déplacement imposées aux acteurs humanitaires par les autorités nigériennes depuis le coup d’État, particulièrement dans la région de Tillabéri et aux abords de Niamey. L’escalade de la violence a également engendré des défis logistiques supplémentaires, compliquant davantage la mise en œuvre des opérations humanitaires et rendant la situation encore plus préoccupante.
Au Niger, les projets ALIMA/BEFEN sont financés par ECHO, OFDA, CERF, GATES, AFD, Food For Peace, UNICEF et la DUE. L’UNICEF et le PAM appuient également les programmes en fournissant des intrants.
LIEU DU POSTE : Abala & Ayérou – NIGER
PROTECTION DES BÉNÉFICIAIRES ET DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ
Niveau 3 : Dans le cadre de ses fonctions, le ou la titulaire du poste sera amené·e à visiter les programmes et être en contact avec des enfants ou/et des adultes vulnérables. Par conséquent, la vérification du casier judiciaire ou la présentation d’un certificat de bonne vie et mœurs sera nécessaire. Dans les situations où l’impossibilité de fournir un casier judiciaire ou un certificat de bonne vie et mœurs est constatée, une déclaration sur l’honneur sera demandée.
LIENS FONCTIONNELS ET HIÉRARCHIQUES
- Il/elle rend compte au Coordinateur de Terrain (responsable hiérarchique), et au coordinateur finances et RH (responsables techniques).
- Il/elle encadre des assistants administrateur des terrains (Abala et Ayerou).
MISSION PRINCIPALE
L’administrateur terrain a pour objectif général d’assurer la gestion des ressources humaines, financières et de mettre en place les éléments de gestion utilisés sur les projets.
Il/elle est responsable, d’une part, d’organiser la gestion administrative du personnel (national et international) et d’en superviser la gestion qualitative, et d’autre part, de décliner, valoriser et gérer les moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre des décisions opérationnelles.
ACTIVITÉS PRINCIPALES
L’administrateur.trice projet doit avant tout :
- agir en lien avec le mandat d’ALIMA, les principes humanitaires et le principe de “do no harm / ne pas nuire”.
- Respecter la stratégie opérationnelle définie avec les autres coordinateurs (collaborer avec les autres acteurs humanitaires, internationaux et gouvernementaux présents dans la zone d’intervention).
Comptabilité
- Mise en œuvre des procédures : sécurité de l’argent (gestion des caisses, des transferts, des avances), engagement des dépenses (procédures d’achats, validation et organisation des paiements, suivi des paiements réguliers)
- Mise en œuvre du guide d’imputation pays (codes comptables, projets et axes analytiques, codes bailleurs
- Gestion des caisses et banques de son projet
- Enregistrement comptable (en propre ou délégué à un assistant administrateur), classement des pièces comptables, checker/comparer les écritures comptables par rapport au tableau d’affectation et réalisation de la clôture terrain mensuelle, envoi en capitale
- Réception des comptabilités corrigées par la capitale, analyse des écarts, actions correctives.
Gestion de la trésorerie
- Suivi des soldes bancaires et caisses sur le projet
- Connaissance du circuit d’approvisionnement, analyse des risques
- Anticipation des dépenses et demande de trésorerie mensuelle.
- Proposition des soldes minimum nécessaires sur chaque caisse et banque du projet.
Gestion générale des moyens
- Gestion adéquate des structures (choix, organisation, contrats, intendance, assurance,).
- Participation à l’élaboration du cadre d’approvisionnement pour ses terrains.
- Récolte et analyse des informations de gestion non budgétaires (activités, consommations, donations, etc.).
- En lien avec les coordinateurs, création et analyse d’indicateurs de gestion des ressources.
- Tenue à jour de l’archivage administratif de la mission.
Gestion budgétaire
- Récolte, pour chaque activité définie, de toutes les informations nécessaires concernant les activités et les ressources
- Participation, sous la responsabilité du Coordinateur Finances et RH et du Coordinateur Terrain, à la mise en forme et la traduction budgétaire des éléments de gestion de ressources
- Analyse, en lien avec le Coordinateur Terrain, des suivis budgétaires, mensuels, généraux et spécifiques (axes analytiques), alertes éventuelles, propositions d’actions correctives, et reporting auprès du Coordinateur Finances et RH.
- Élaborer le prévisionnel de son projet par contrat de financement et suivre, Alerter le Coordinateur en cas de Gap.
Gestion administrative du personnel national
- Suivi et mise à jour de la paye et des dossiers du personnel (Homère).
- Veille, sous la responsabilité du coordinateur Finances et RH à la diffusion des documents, de référence RH au personnel et en assure le respect des principes, (règlement intérieur, procédure de gestion des abus…)
Gestion qualitative du personnel
- Composition des équipes
- Mise à jour des organigrammes.
- Aide à la réalisation des descriptions de postes et s’assure de leur mise à jour.
Bilans individuels
- Planification des bilans.
- Mise à disposition des équipes des documents nécessaires pour la réalisation des bilans.
- Élaborer un planning de congé annuel de son projet
- Élaborer un plan de formation de son projet.
Communication interne et représentation du personnel
- Diffusion de l’information du personnel sur l’association et la mission.
- Organisation des réunions du personnel.
Recrutement
- Soutien aux coordinateurs concernant le recrutement (processus, entretien, etc.).
Expériences et Compétences
- Expérience préalable à un poste équivalent en ONG Internationale.
- Expérience préalable dans les contextes d’urgence.
- Une qualification dans la gestion RH et administrative est un atout
- Expérience préalable en gestion d’équipe multiculturelle.
COMPÉTENCES
- Capacité d’écoute et empathie.
- Communication facile.
- Animation et motivation d’équipes.
- Capacité à identifier et anticiper les problèmes et les risques.
- Esprit orienté vers la résolution de problèmes.
- Organisation des rôles et délégation de tâches au sein d’une équipe.
- Capacité à définir des priorités.
- Établissement de réseaux de contacts et capacité à maintenir une posture neutre face à des acteurs opposés dans le cadre d’un même conflit armé.
- Autonomie.
- Sens des responsabilités.
- Capacité de prise d’initiative et de décision.
- Bonne gestion du stress.
- Flexibilité.
- Maîtrise de l’outil informatique (GSuite et pack office).
Langues :
La maîtrise orale et écrite du français est indispensable.
Conditions
Durée et type de contrat : CDD de droit français
Prise de poste : Dès que possible
Salaire : Selon grille salariale ALIMA + valorisation de l’expérience + Perdiem.
ALIMA prend en charge :
- Les frais de déplacements entre le pays d’origine de l’expatrié et le lieu de mission
- Les frais d’hébergement
- La couverture médicale du premier jour de contrat à un mois après la date de départ du pays de
- Mission pour l’employé et ses ayants droits
- L’évacuation pour l’employé et ses ayants droits.
Documents à envoyer
- Pour postuler, veuillez envoyer votre CV et Lettre de Motivation en ligne.
Les candidatures sont traitées suivant l’ordre d’arrivée. ALIMA se réserve le droit de fermer l’offre avant le terme initialement indiqué si une candidature est retenue. Seules les candidatures complètes (CV en format PDF + Lettre de Motivation) seront étudiées.
Les candidatures féminines sont fortement encouragées.