Le Global Green Growth Institute (GGGI) est une organisation internationale intergouvernementale fondée sur des traités qui se consacre au soutien et à la promotion d’une croissance économique forte, inclusive et durable dans les pays en développement et les économies émergentes. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Web de GGGI.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Avec le soutien financier de la Fondation Gates, le Global Green Growth Institute (GGGI) met en œuvre le projet « Promouvoir l’assainissement inclusif à l’échelle de la ville grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest » au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Cet investissement est une deuxième phase, après un investissement pilote au Népal et au Sénégal, qui visait à comprendre le potentiel de GGGI à soutenir l’élaboration de politiques, de planifications et d’investissements incluant l’assainissement dans le programme de résilience climatique et de croissance verte.
Cette deuxième phase, conformément à l’orientation du Gouvernement, s’inscrit donc dans la continuité des efforts visant à mieux intégrer l’assainissement dans les politiques climatiques à travers la révision prochaine de la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Rendre le secteur de l’assainissement attrayant pour le financement de l’action climatique reste un défi, et cela doit être réalisé grâce à des estimations plus précises des émissions et à un plan de mise en œuvre clair.
CONTEXTE DU PROJET
Le projet vise à atteindre les résultats suivants :
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- Résultat 1 : Améliorer la compréhension des opportunités de résilience climatique dans le secteur de l’assainissement dans la région en renforçant la plateforme de partage et l’approche des connaissances pour approfondir le discours sur le lien entre le climat et l’assainissement
- Résultat 2 : Intégration de l’assainissement dans les stratégies nationales/locales, le système MRV et les CDN actualisées
- Résultat 3 : Diffusion de technologies d’assainissement innovantes et respectueuses du climat, adaptées aux marchés locaux des pays cibles.
Plus spécifiquement pour le Sénégal, le projet se concentrera sur l’appui au gouvernement dans la révision de la composante assainissement de la contribution déterminée au niveau national (CDN) attendue en 2025, afin de s’assurer qu’elle est correctement reflétée, avec des mesures d’atténuation et d’adaptation clairement définies (Résultat 2). Les travaux comprendront les éléments suivants :
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- Mettre à jour l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de l’assainissement et des déchets, y compris la modélisation.
- Soutenir l’inclusion d’éléments liés à l’assainissement dans la CDN révisée, y compris une réserve de projets.
- Soutenir l’élaboration d’une stratégie nationale de mise en œuvre des CDN pour l’assainissement
Justification : déchets liquides dans la contribution déterminée au niveau national
En 2020, le Sénégal a soumis sa deuxième Contribution déterminée au niveau national (CDN 2.0) après sa validation par le Conseil des ministres. Cette CDN, désintégrée au niveau sectoriel, enregistre les engagements du pays avec les objectifs fixés dans le cadre de l’Accord de Paris.
La CDN sur les déchets solides et liquides, comme les autres CDN sectorielles du Sénégal, a été élaborée de manière inclusive et participative dans le cadre d’une large consultation des parties prenantes. Cet exercice, qui a permis d’assurer la prise en compte de l’ensemble des politiques et programmes mis en œuvre par le Sénégal pour lutter contre le changement climatique, a abouti à la définition du niveau d’ambition pour les secteurs précités que le pays souhaitait adopter dans le cadre de sa contribution.
Ainsi, dans le cadre de la réalisation de son engagement envers l’Accord de Paris, le Sénégal est en train de réviser sa CDN 2.0. Cette mise à jour, qui conduira à la CDN 3.0, suivra la même approche que la précédente en développant des CDN sectorielles, dont la CDN sur les déchets liquides, qui fait l’objet de ce présent Cahier des Charges.
Ce processus d’examen doit être transparent, inclusif et participatif, avec des données qui reflètent la réalité sur le terrain.
A ce titre, le Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, à travers la Direction du Changement Climatique, de la Transition Écologique et des Financements Verts, point focal de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), avec l’appui du Comité National sur le Changement Climatique (COMNACC) et du GGGI, entend faire évoluer sa CDN 3.0 pour réitérer la participation du Sénégal à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique. Le nouveau cadre du Sénégal, les projets, les programmes, les stratégies de développement socio-économique et les études de faisabilité liés à une politique sobre en carbone seront examinés et constitueront l’épine dorsale de cette contribution au Sénégal. A ce titre, ce cahier des charges vise à recruter un(e) consultant(e) sectoriel en charge de l’étude institutionnelle, réglementaire et technique dans le cadre du développement du CDN 3.0 pour la filière des déchets liquides.
Documents de référence – GGGI Studies
Depuis 2019, le Global Green Growth Institute (GGGI) accompagne le gouvernement du Sénégal dans sa transition vers une croissance verte forte, inclusive et durable, avec une interconnexion entre l’assainissement et le changement climatique.
Trois grands projets couvrant le secteur de l’assainissement en relation avec le changement climatique ont été menés à bien afin de mieux prendre en compte le secteur de l’assainissement dans les politiques climatiques.
Le Projet d’assainissement urbain inclusif à travers un modèle de croissance verte a été mis en œuvre de juin 2019 à décembre 2022 par GGGI, avec le soutien financier de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) et en partenariat avec des parties prenantes des secteurs WASH et climat. Cette première phase a produit des résultats importants pour une meilleure compréhension du lien entre l’assainissement et le changement climatique. Cette étude a permis de réaliser l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’assainissement au Sénégal, permettant de corriger les chiffres attribués à ce secteur en intégrant les systèmes d’assainissement non collectif. L’objectif de cette étude était d’actualiser les projections de la contribution déterminée au niveau national (CDN) pour ce secteur.
De plus, dans le cadre d’une meilleure intégration de l’assainissement dans la CDN, le projet « Assainissement et climat : résilience et évaluation des émissions (SCARE) », qui s’est déroulé de septembre 2020 à août 2024, a fourni de meilleures estimations des émissions de gaz à effet de serre associées à la chaîne d’assainissement dans les zones urbaines et les villes secondaires, en mettant l’accent sur l’assainissement sur site. Il a identifié des choix et des options technologiques et de gestion qui permettront d’optimiser les réductions d’émissions grâce à des services sûrs et fiables qui répondent aux besoins des femmes et des filles. Il a également permis de mieux comprendre comment renforcer la résilience des services d’assainissement au changement climatique dans les contextes à ressources limitées et la résilience des options à faibles émissions par rapport aux pratiques actuelles.
Le projet en cours « L’assainissement par la résilience climatique et la croissance verte phase 2 » vise à poursuivre le dialogue au niveau sous-régional afin de mieux prendre en compte le secteur de l’assainissement dans les politiques climatiques. Cette deuxième phase au Sénégal vise à atteindre les résultats suivants : « Intégration de l’assainissement dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée ».
Afin de mieux accompagner le Sénégal dans l’élaboration de la CDN pour le secteur des déchets liquides pour la période 2025-2035, appuyée par un système de mesure, de suivi et de vérification (MRV) permettant de combler les lacunes actuelles en matière de gestion et de collecte des données, et un plan de mise en œuvre des CDN, différentes études ont été menées dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du « Projet d’assainissement urbain inclusif à travers un modèle de croissance verte ».
L’étude sur « L’évaluation des lacunes et des opportunités politiques pour le développement d’un assainissement résilient au climat au Sénégal » présente une image du paysage institutionnel avec un diagnostic de l’intégration du changement climatique dans le secteur des déchets solides au Sénégal, révélant un paysage complexe avec une multitude d’acteurs institutionnels et de défis à surmonter. Le Sénégal est confronté à une fragmentation institutionnelle (favorisant le cloisonnement), avec plusieurs entités publiques, privées et internationales impliquées dans la gestion des déchets solides, chacune jouant un rôle spécifique mais souvent sans coordination efficace.
En plus de cette étude, l’étude sur « l’Elaboration de la Stratégie de Mise en Œuvre de la Contribution » pour l’élaboration d’une stratégie opérationnelle et de financement pour la mise en œuvre de la CDN des Déchets Liquides du Sénégal pour la période 2025-2035, à travers un processus participatif et inclusif, a permis de :
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- Faire le point sur le secteur de l’assainissement en lien avec la CDN avec une analyse sectorielle et une évaluation de l’efficacité des cadres institutionnels et réglementaires et de leur adéquation avec les besoins du secteur.
- Identifie les lacunes et les opportunités dans la gestion des déchets liquides au Sénégal, qu’il s’agisse de contraintes techniques, institutionnelles ou financières. – Proposer des recommandations pour mieux aligner le secteur des déchets liquides sur les CDN du Sénégal et renforcer les capacités institutionnelles, optimiser les pratiques techniques, et assurer un meilleur respect des objectifs nationaux et internationaux.
- Elaborer une stratégie opérationnelle et de financement pour la mise en œuvre de la CDN des déchets liquides du Sénégal pour la période 2025-2035.
L’étude, intitulée « Évaluation des technologies d’assainissement innovantes et respectueuses du climat pour le contexte africain », a identifié des technologies d’assainissement innovantes et évolutives et des modèles de services adaptés au contexte africain, ainsi qu’une liste restreinte de technologies résilientes au climat.
Les rapports de ces différentes études seront mis à la disposition du consultant.
OBJECTIFS DE LA MISSION
L’objectif général de cette mission est de développer le chapitre sur les déchets liquides de la NDC 3.0, en consultation avec les parties prenantes. Il s’agira des activités suivantes :
- Identifier toutes les initiatives existantes, les documents de planification et les orientations sectorielles liés à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation aux changements climatiques.
- Évaluer le cadre institutionnel et réglementaire sectoriel pour la mise en œuvre des politiques et programmes liés au changement climatique, et le cas échéant, proposer des mesures de renforcement.
- Estimer les émissions actuelles de GES et élaborer un scénario de statu quo pour 2035.
- Proposer, prioriser, budgétiser et modéliser (réduction des émissions, analyse coûts-bénéfices) des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans le secteur de l’assainissement.
- Élaborer des scénarios de réduction des GES par l’intégration de ces mesures (conditionnelles/inconditionnelles) à l’horizon 2035.
- Identifier les besoins technologiques, le renforcement des capacités et la stratégie de financement/investissement pour le CDN des déchets liquides.
- Proposer des mesures pour établir ou renforcer le système de gestion des données.
- Proposer une stratégie de suivi et d’évaluation de la CDN pour le secteur.
- Élaborer la CDN 3.0 pour le sous-secteur des déchets liquides pour la période 2025-2035.
- Soutenir l’ensemble du processus de révision des CDN en collaborant étroitement avec les parties prenantes concernées, en particulier pour les déchets solides.
LIVRABLES ET CALENDRIER DE PAIEMENT
Le consultant doit fournir les livrables suivants :
- Livrable 1 : Un rapport de lancement, pour définir la méthodologie, les outils et les étapes de collecte et d’analyse des données,
- Produit livrable 2 : Le rapport intérimaire, avec les principales conclusions des consultations
- Livrable 3 : Le rapport final, intégrant le travail dans la CDN.
Tous les livrables doivent être soumis dans des formats modifiables (Word, excel, PowerPoint, etc.) et au format PDF. Les livrables doivent être en français, pour un partage et une utilisation locaux. Une version anglaise du rapport final sera soumise, en plus de la version française.
Le processus de validation des livrables suivra les étapes ci-dessous :
- Le rapport initial sera partagé avec le Comité de pilotage et le Comité technique pour la révision de la CDN afin d’obtenir leurs contributions et commentaires, afin de s’assurer que la méthodologie et l’approche du conseil tiennent compte des attentes de chacun. Au besoin, le consultant sera tenu de présenter et de défendre les travaux afin de les faire approuver pour les prochaines étapes.
- Le rapport intermédiaire sera présenté au Comité de pilotage et au Comité technique pour la révision de la CDN afin d’obtenir leurs retours et commentaires.
- Le rapport de hiérarchisation des options d’atténuation doit être présenté au Comité de pilotage et au Comité technique pour la révision de la CDN afin d’obtenir leurs retours et commentaires.
- Le rapport final doit être approuvé par le Comité directeur et le Comité technique pour que la révision de la CDN soit considérée comme réalisée.
Le type de contrat du consultant sera basé sur les livrables. Le temps de travail estimé est de 60 jours répartis sur une période de six mois, à compter de juin 2025.
Les paiements sont effectués sur la base des livrables suivants, des calendriers d’achèvement et de leur validation par le superviseur.
| Niveau de progrès | Date limite
(à partir de la date de début) |
Pourcentage de
Paiements |
| Livrable 1 : Un rapport initial | 1 semaine | 25% |
| Produit livrable 2 : Le rapport intermédiaire | 9 semaines | 50% |
| Produit livrable 3 : Rapport final | 15 semaines | 25% |
EXPERTISE REQUISE
Le consultant soumettra les factures selon les termes et conditions convenus dans le contrat et la validation des rapports par son superviseur.
Exigences minimales :
- Diplôme universitaire du niveau du master en sciences de l’environnement ou dans toute discipline apparentée à l’affectation.
- Minimum de 08 ans d’expérience professionnelle avérée dans des projets/programmes d’adaptation et d’atténuation.
- Vaste expérience dans l’élaboration d’inventaires d’émissions de GES.
- Bonne connaissance du secteur de l’assainissement.
- Bonnes compétences en communication en français et en anglais (oral, écrit et présentation), y compris la capacité de publier des documents écrits et de produire du matériel visuel de haute qualité.
- Compréhension technique des questions d’assainissement, de déchets, d’énergie et d’environnement.
Exigences préférables :
- Expérience de travail avec des organisations internationales au Sénégal ou à l’extérieur du Sénégal
- Expérience de travail sur des projets d’assainissement et d’énergie.
Fonctionnel
- Une attitude proactive, avec une capacité à trouver rapidement des solutions viables.
- Ponctualité, professionnalisme et capacité à travailler sous pression et à respecter les délais.
- Solides compétences interpersonnelles et capacité à travailler avec du personnel multiculturel et interdisciplinaire.
Corporatif
- Comprend et soutient activement la mission, la vision et les valeurs de Global Green Growth Institute (GGGI).
- S’engage à atteindre les objectifs de l’équipe et travaille efficacement à l’échelle de l’organisation avec des personnes de différentes opinions, cultures, nationalités, sexes et âges.
- Excellent résolveur de problèmes.
- Incarne les normes les plus élevées d’honnêteté, d’intégrité et de professionnalisme.
INFORMATIONS ADMINISTRATIVES
Les candidats intéressés doivent soumettre leur CV avant le 5 juin à 23h59, heure normale de Corée (KST). Les demandes soumises après la date limite ne seront pas prises en considération. Les CV doivent être soumis en anglais. Un consortium ou une entreprise ne peut pas être mandaté pour une mission de conseil individuelle.
Des entretiens seront menés avec les trois meilleurs candidats présélectionnés afin de finaliser la sélection du candidat le plus qualifié pour diriger la mission.
