Créée en 1951, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est une organisation apparentée aux Nations Unies, et en tant qu’agence des Nations Unies leader dans le domaine des migrations avec près de 19 000 employés et plus de 5 600 employés affiliés opérant dans 590 bureaux répartis dans 171 pays. L’organisation est engagée à lutter contre toutes les formes d’exploitation et d’abus sexuels et de harcèlement sexuel (SEAH) en son personnel, son personnel associé et ses partenaires. La prévention et la réponse à l’EAS continuent de gagner en importance, l’élan au sein des systèmes des Nations Unies (ONU) et du Comité permanent interorganisations (IASC) et parmi les gouvernements, les partenaires institutionnels, les médias et le grand public.
Contexte et portée du projet
Au cours des 30 dernières années, plusieurs effets du changement climatique ont été observés au Maroc, tels que : des variations dans les schémas de prélèvement, des extrêmes de température, l’apparition d’événements météorologiques extrêmes, y compris une fréquence et une intensité accrue des sécheresses. De tels changements climatiques et environnementaux pourraient nuire aux moyens de subsistance de la population, et pourraient éventuellement devenir un facteur d’incitation à la migration. Selon le rapport Groundswell de la Banque mondiale, entre 1,5 et 1,9 millions de personnes pourraient être contraintes de migrer à l’interne (représentant 5,4 % de la population du pays) en raison de phénomènes météorologiques, les femmes étant affectées de manière disproportionnelle au Maroc. Le gouvernement marocain a déployé de nombreux efforts dans le but de promouvoir des interventions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
En effet, selon le « Climate Change Performance Index (CCPI) », le pays occupe une place particulièrement importante en se plaçant à la 8e position, notamment grâce au développement des énergies renouvelables. Le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable mène actuellement une étude pour l’élaboration des plans climatiques régionaux pour 6 régions et le Plan National d’Adaptation est en cours de finalisation. Parallèlement, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’est dotée d’un « Plan Climat Territorial », tandis que la région Souss Massa s’est dotée d’un « Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique » (PTCRC) élaboré à l’occasion de la COP 22 en 2016.
Le gouvernement marocain a déployé de nombreux efforts pour promouvoir les interventions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Ces efforts sont également appliqués au niveau régional, en particulier dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui dispose d’un « Plan Climat Territorial ». La région est en effet confrontée à une multitude de défis environnementaux, notamment la dégradation des sols, la pollution des écosystèmes, la déforestation et la pression exercée sur les terres par l’urbanisation. La croissance rapide de la population a exacerbé ces défis, créant des logements précaires et limitant l’accès à l’eau potable. Les conditions climatiques arides et semi-arides compliquent le développement de l’agriculture, un secteur clé, tout en contribuant à la vulnérabilité des communautés.
En conséquence, la pauvreté devient prévalente, poussant les individus et les familles à chercher de meilleures perspectives ailleurs, ce qui à son tour encourage la migration principalement vers les zones urbaines, provoquant une pression sur les ressources disponibles qui ne répondent pas à la demande exponentielle. Avec le soutien financier de la Chancellerie et des Affaires étrangères de Flandres, l’OIM vise à soutenir les efforts entrepris pour soutenir le gouvernement du Maroc dans la planification et le développement de solutions d’adaptation durables en soutenant le renforcement de la résilience et la diversification des moyens de subsistance au sein des communautés vulnérables au changement climatique dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
A travers ce projet, l’OIM vise à appuyer sur les efforts entrepris pour soutenir le gouvernement du Maroc dans la planification et le développement de solutions d’adaptation durables en soutenant le renforcement de la résilience et la diversification des moyens de subsistance au sein des communautés vulnérables au changement climatique dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Le projet est en ligne avec la stratégie institutionnelle de l’OIM sur la migration, l’environnement et le changement climatique 2021-2030 et contribue directement à l’objectif 2 et 19 du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Ce projet, est par ailleurs cohérent avec la Vision stratégique de l’OIM, en particulier en matière de résilience, et est complémentaire avec d’autres documents stratégiques de l’OIM tels que le Cadre de gouvernance des migrations (MiGOF).
Le projet contribue également aux objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 et notamment : ODD 11 Cible 11.5, ODD 13 Cibles 13.1, 13.2 et 13.3 puis ODD 17 Cibles 17.16 et 17.14.
À cette fin, le projet vise à atteindre deux résultats principaux en se concentrant à la fois sur le soutien institutionnel et les initiatives communautaires à travers l’implication des organisations de la société civile (OSC) :
- Résultat 1 : Les institutions gouvernementales aux niveaux national et régional ont la capacité de développement et de mettre en œuvre des stratégies intégrées qui traitent efficacement les interconnexions entre le changement climatique, la pauvreté rurale et la mobilité humaine, tout en assurant une coordination étroite avec les organisations de la société civile (OSC).
- Résultat 2 : Les communautés exposent au risque de migration en raison du changement climatique et des risques environnementaux, en particulier les femmes, ont une résilience et des capacités d’adaptation accumulées pour relever les défis posés par les pressions environnementales
Département / Unité organisationnelle auquel le consultant contribue
MDG et suivi et d’évaluation projet « Avenirs résilients » NC.0104
Responsabilités
Tâches à exécuter dans le cadre du présent contrat
L’objectif général de l’évaluation à mi-parcours est d’évaluer la pertinence, la cohérence, l’efficience et l’efficacité du projet à mi-parcours de sa mise en œuvre, tout en identifiant les premiers signes d’impact ainsi que les éléments précurseurs d’une durabilité à plus long terme.
Les objectifs spécifiques de l’évaluation sont les suivants :
- Examiner l’adéquation des stratégies de mise en œuvre pour atteindre les résultats escomptés et l’exactitude des hypothèses initiales.
- Évaluer la pertinence des activités du projet.
- Extraire les leçons apprises et les bonnes pratiques et proposer des recommandations pour l’ajustement ou la redéfinition des priorités pour le reste de la durée du projet.
Cette évaluation servira également de plateforme pour identifier de nouvelles opportunités de partenariats visant à maximiser les résultats du projet.
Cette évaluation externe indépendante sera menée par un.e évaluateur-trice n’ayant pas été impliquée dans la formulation, la planification et la mise en œuvre du projet et fournira une analyse, des conclusions et des recommandations indépendantes.
Les utilisateurs visés par cette évaluation sont l’OIM Maroc, les parties prenantes du projet et le bailleur.
Indicateurs de performance pour l’évaluation des résultats
Sur la base des critères d’évaluation cités ci-dessus, une série de questions d’évaluation a été proposée. Ces questions seront associées à des indicateurs, des outils de collecte de données et des sources dans une matrice d’évaluation qui sera détaillée dans le rapport de démarrage ( inception report ).
La liste des questions ci-dessous est indicative et devrait être examinée au cours de la phase initiale :
Pertinence :
- Les objectifs, résultats et activités du projet sont-ils alignés avec les besoins et priorités des bénéficiaires et partenaires, adaptés au contexte local, et intégrant la participation des principaux intervenants dans leur conception et mise en œuvre ?
- Le projet est-il bien aligné sur les politiques et les plans des gouvernements nationaux et régionaux, ainsi qu’aux stratégies nationales, régionales et globales, notamment celles alignées aux changements climatiques ?
- La théorie du changement du projet constitue-t-elle une réponse techniquement adéquate au problème de développement, en assurant la cohérence entre les produits, les résultats et l’impact, tout en prenant en compte les facteurs externes et la validité des hypothèses sous-jacentes ?
- Le projet travaille-t-il avec les bons partenaires pour atteindre les résultats escomptés ?
Cohérence :
- Dans quelle mesure le projet recherche-t-il et crée-t-il effectivement des synergies avec d’autres interventions au sein de l’OIM ?
- Comment le projet contribue-t-il à renforcer ou à consolider des structures, partenariats ou pratiques déjà en place ? Les interventions sont-elles complémentaires aux efforts ou initiatives déjà déployées ?
- Dans quelle mesure l’intervention est-elle conforme aux normes et règles internationales liées à la migration et au changement climatique et applicables au contexte du Maroc ?
- Dans quelle mesure l’intervention est-elle cohérente avec celles d’autres acteurs dans le même contexte ?
- Le projet est-il conforme à la stratégie M&SD de l’OIM, GCM Objectif 2 et 19 ; MiGOF Objectif 2 ; aux ODD ODD 11 Cible 11.5, ODD 13 Cibles 13.1, 13.2 et 13.3 puis ODD 17 Cibles 17.16 et 17.14.
Efficacité :
- Dans quelle mesure le projet atteint-il les produits, les résultats et l’objectif prévu ?
- Quels ont été les principaux facteurs qui ont contribué à la réussite du projet dans l’atteinte de ses objectifs ? Le projet a-t-il réussi à éliminer les obstacles potentiels et comment ? Comment ont-ils influencé l’efficacité globale du projet ? Quelle est l’évaluation de la qualité des produits du projet ?
- Dans quelle mesure le système de suivi et d’évaluation, axé sur les résultats, permet-il de efficacement les résultats du projet, de faciliter la gestion adaptative et l’apprentissage, tout en utilisant des indicateurs pertinents pour mesurer l’objectif et l’effet direct ?
- Dans quelle mesure la structure de gestion et de gouvernance du projet mise en place at-elle travaillé stratégiquement avec l’OIM, les parties prenantes et les partenaires du projet pour atteindre les buts et objectifs du projet ?
- De quelle manière l’équipe de projet at-elle géré les risques et les hypothèses contextuelles et institutionnelles (facteurs externes au projet) ?
Efficacité :
- Des ressources (financières, humaines, de soutien technique, etc.) ont-elles été affectées de façon stratégique pour atteindre les produits, les résultats particuliers, et l’objectif du projet ? Sinon, pourquoi et quelles mesures ont été prises pour atteindre les résultats et l’impact du projet ?
- Quelles mesures ont été mises en place pour assurer une bonne gestion des ressources du projet ?
- Les activités/opérations du projet sont-elles conformes au calendrier des activités défini par l’équipe du projet, au plan de travail et au budget ?
- Les partenaires perçoivent-ils les ressources financières et humaines offertes par le projet comme un moyen efficace d’atteindre leurs objectifs stratégiques ?
- Les rapports ont-ils été soumis à temps ou des délais ont-ils été constatés ?
Impact/Durabilité
- Observe-t-on des signes précurseurs d’un impact à venir (ex. : mobilisation des parties prenantes, engagement communautaire) ?
- A ce stade, dans quelle mesure les effets observés (positifs ou négatifs) peuvent-ils être attribués directement au projet ?
- Les effets observés semblent-ils susceptibles de durer au-delà de la période du projet ? Quels sont les premiers signaux ?
- Des dispositifs durables ont-ils été mis en place ou renforcés ?
- Quelles sont les histoires de réussite concrètes ou documentées qui illustrent l’impact du projet ?
Thèmes transversaux :
- Dans quelle mesure l’intervention soutient-elle et les initiatives visant à améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes et les droits de l’Homme ? Quels enseignements peut-on en tirer ?
- Dans quelle mesure et de quelle manière l’égalité des sexes et l’analyse de genre ont-elles été intégrées dans la planification, la mise en œuvre et le suivi du projet ? Quels ont été les résultats concrets de cette intégration, notamment en ce qui concerne la participation des femmes et des groupes marginalisés aux processus décisionnels ? Quels défis ont été rencontrés et comment ont-ils été surmontés ?
- Dans quelle mesure le projet a-t-il effectivement intégré les principes des droits de l’Homme, tels que la non-discrimination, la participation et la responsabilité, dans sa conception et sa mise en œuvre ?
- Dans quelle mesure et de quelle manière le projet a-t-il intégré les principes des droits de l’Homme, tels que la non-discrimination, la participation et la responsabilité, dans sa conception et sa mise en œuvre ? Comment a t-il permis aux individus et aux communautés de revendiquer leurs droits et d’interagir avec les responsables pour en garantir le respect ? Pourriez-vous fournir des exemples concrets illustrant l’impact de cette approche, notamment sur les groupes marginalisés ou vulnérables ?
- La mise en œuvre d’une approche fondée sur les droits s’est-elle heurtée à des difficultés ou à des obstacles, et comment ces difficultés ont-elles été abordées ou surmontées ?
- Quelles recommandations peuvent être faites pour renforcer l’application d’une approche fondée sur les droits dans la planification et la mise en œuvre de projets futurs ?
Qualifications
Éducation
L’évaluateur-trice doit posséder les qualifications et l’expérience minimales suivantes :
- Diplôme de master minimum en recherche sociale et/ou méthodes d’évaluation, sciences sociales, études de développement, ou disciplines similaires.
Expérience
- Au moins 7 ans d’expérience dans l’évaluation de projets ou d’initiatives de développement, y compris l’approche de la théorie du changement sur l’évaluation, la programmation basée sur la migration et les changements climatiques et la gestion ciblée sur les résultats ;
- Connaissance des rôles, du mandat et du fonctionnement de l’OIM ;
- Compétences et expérience démontrées en matière de collecte de données quantitatives et qualitatives et de rédaction de rapports techniques et analytiques connexes ;
- Solides capacités conceptuelles, analytiques et communicationnelles ;
- Capacité confirmée à fournir des missions de qualité dans des délais serrés.
Compétences
- Connaissance avérée du contexte marocain et familiarité avec les questions de migration ;
- Connaissance avérée des enjeux environnementaux et au Maroc et du contexte migratoire climatique qui en relève.
Langues
- Excellente maîtrise de l’anglais et du français (écrit) et maîtrise de langues locales (arabe dialectale, amazigh) pour pouvoir conduire des entretiens ;
Les langues officielles de l’OIM sont l’anglais, le français et l’espagnol.
La maîtrise de la ou des langues requises sera spécifiquement évaluée lors du processus de sélection, qui peut inclure des évaluations écrites et/ou orales.
Déplacement requis
- Non
Compétences requises
Le cadre de compétences de l’OIM est disponible à ce lien. Les compétences seront évaluées lors du processus de sélection.
Valeurs – tous les membres du personnel de l’OIM doivent respecter et démontrer ces trois valeurs :
- Inclusion et respect de la diversité : Respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles. Encourager la diversité et l’inclusion.
- Intégrité et transparence : Maintient des normes éthiques élevées et agit d’une manière conforme aux principes/règles et normes de conduite de l’organisation.
- Professionnalisme : Démontre sa capacité à travailler de manière calme, compétente et engagée et fait preuve d’un jugement prudent pour relever les défis quotidiens.
- Courage : Démontre la volonté de prendre position sur des questions importantes.
- Empathie : fait preuve de compassion envers les autres, fait en sorte que les gens se sentent en sécurité, respectés et traités équitablement.
Compétences de base – indicateurs comportementaux
- Travail d’équipe : Développe et favorise une collaboration efficace au sein des unités et entre elles pour atteindre des objectifs communs et optimiser les résultats.
- Obtenir des résultats : Produit et livre des résultats de qualité, axés sur le service et dans les délais. Orienté vers l’action et déterminé à atteindre les résultats convenus.
- Gestion et partage des connaissances : Cherche continuellement à apprendre, à partager ses connaissances et à innover.
- Responsabilité : Assume la responsabilité de la réalisation des priorités de l’Organisation et de ses propres actions et du travail délégué.
- Communication : Encourage et contribue à une communication claire et ouverte. Explique des sujets complexes de manière informative, inspirante et motivante.
Remarques
- Toute offre faite au candidat en relation avec cet avis de vacance est soumise à confirmation de financement.
- La nomination sera soumise à la certification que le candidat est médicalement apte à la nomination, à la vérification de la résidence, du visa et des autorisations du gouvernement concerné, le cas échéant.
- L’OIM couvre gratuitement les consultants contre les accidents du travail et les maladies professionnelles dans le cadre du Plan d’indemnisation (PA), pendant toute la durée de la mission. L’OIM ne fournit pas d’assurance évacuation ni d’assurance médicale pour les accidents et maladies non professionnels. Les consultants sont responsables de leur propre assurance maladie pour les accidents et maladies non professionnels et devront fournir une attestation écrite de cette couverture avant de commencer leur mission.
- L’OIM applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et de l’OIM, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination fondée sur le sexe, la nationalité, l’âge, la race, l’orientation sexuelle, l’origine religieuse ou ethnique ou le handicap.
- L’OIM ne facture aucun frais à aucune étape de son processus de recrutement (candidature, entretien, traitement, formation ou autre). Elle ne demande aucune information relative aux comptes bancaires.
- L’OIM accepte uniquement les candidatures dûment complétées soumises via son système de recrutement en ligne. Cet outil permet également aux candidats de suivre l’état de leur candidature.
Pour plus d’informations et d’autres offres d’emploi, n’hésitez pas à visiter notre site Web : Carrières et offres d’emploi de l’OIM.