COOPI est une organisation non gouvernementale italienne, indépendante et laïque, fondée à Milan en 1965. Depuis 1965, COOPI a réalisé plus de 1700 projets de développement et interventions d’urgence dans 65 pays, employant 58.000 opérateurs locaux et assurant un bénéfice direct à 100 millions de personnes.
COOPI recrute pour ces postes :
POSTE 1 : Consultant(e) externe expert(e)
COOPI est présent au Niger depuis 2012 avec un bureau de coordination à Niamey, et de bases terrain à Diffa, Agadez, Tillabéry, Tahoua, Maradi. COOPI intervient dans les secteurs de la santé, santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS), éducation, protection, nutrition/sécurité alimentaire, WASH, CASH et réduction de risques de catastrophes. Les principaux bailleurs de fonds sont DG ECHO, USAID/BHA, la Coopération Suisse, la Coopération Italienne (AICS), Union Européenne, BPRM, SRF et les agences des nations unies (UNHCR, UNICEF, OIM, OMS, OCHA).
Pour les besoins de conduire une évaluation externe finale du projet « RRM et solutions communautaires durables aux besoins de santé primaire et mentale, de protection et de nutrition des populations touchées par la crise dans les régions de Tillabéry et Tahoua au Niger » (720BHA23GR00242) financé par USAID/BHA, l’organisation recherche un/une Consultant(e) externe expert(e) en santé, nutrition et protection.
- DESCRIPTION DU PROJET
Objectif général
Fourniture d’une assistance humanitaire intégrée et multisectorielle, y compris des services de soins de santé primaires et de santé mentale, de nutrition et de protection, aux populations déplacées et aux communautés d’accueil et renforcement du système de santé et des mécanismes de protection dans la région de Tillabéry et Tahoua.
Contexte
Le projet « RRM et solutions communautaires durables aux besoins de santé primaire et mentale, de protection et de nutrition des populations touchées par la crise dans les régions de Tillabéry et Tahoua au Niger » s’étend sur les régions de Tillabery (Dépt Tillabery, Tera, Bankilaré, Gothèye, Ayorou, Torodi, Ouallam et Abala) et Tahoua (Dépt Tchintabaraden, Tillia et Tassara).
1.1 Objectifs de l’évaluation
L’objectif de cette évaluation finale est de déterminer si l’intervention, menée par COOPI et mise en œuvre en Consortium avec ALIMA et PUI, a été réalisée conformément aux plans et dans le respect constant des normes de qualité externes et internes, ainsi que d’évaluer dans quelle mesure les résultats prévus et imprévus, à court et à long terme, ont été atteints de manière durable.
Les résultats seront partagés en interne au sein de COOPI ainsi qu’avec les autres membres du Consortium, dans le but d’identifier les points forts et les écueils tout en améliorant la programmation future.
1.2 Cadre d’évaluation
L’évaluation finale sera effectuée au cours du dernier mois de mise en œuvre, afin de contrôler : i) les modalités de mise en œuvre du projet ; ii) l’étendue de la réalisation des résultats prévus. Ce travail pourra donc être défini à la fois comme une évaluation formative et sommative.
1.3 Critères d’évaluation
L’évaluation devra analyser le projet à la lumière des critères suivants :
- La pertinence
L’évaluation se penchera sur la question de savoir si le projet répond aux principaux problèmes identifiés dans la proposition, à la fois du point de vue du Consortium et des bénéficiaires.
Les questions d’évaluation sont les suivantes :
– Les objectifs de l’intervention répondent-ils aux besoins et priorités du groupe cible ?
– Répondent-ils également aux besoins et priorités des parties prenantes indirectement concernées (par exemple, autorités, société civile, etc.) dans la zone d’intervention ?
– Les éléments fondamentaux de la conception de l’intervention (théorie du changement, structure des composantes du projet, choix des services et des partenaires d’intervention) reflètent-ils les besoins et priorités du groupe cible ?
- Couverture
L’évaluation déterminera si tous les bénéficiaires prévus ont été couverts par l’intervention. Elle examinera également si les critères choisis pour identifier les bénéficiaires potentiels – s’ils ont été appliqués – étaient pertinents. Si certains bénéficiaires ont été exclus, l’évaluation tentera d’en expliquer les raisons.
Les données devront être analysées de manière désagrégée par sexe, catégorie socio-économique et appartenance ethnique.
- Cohérence
L’évaluation soulignera également dans quelle mesure l’intervention était cohérente avec le mandat de l’organisation, les normes d’aide internationale et si et comment elle a intégré sa stratégie, les recommandations et les lignes directrices nationales et provinciales.
Efficacité
L’évaluation analysera dans quelle mesure l’intervention a été efficace et comment les éventuels défis ont été surmontés.
Efficience
L’évaluation portera sur la rentabilité et l’optimisation des ressources des composantes du projet. Elle visera également à répondre à la question de savoir s’il y aurait eu des alternatives plus rentables pour ces composantes sans affecter la qualité.
- Impact et conséquences imprévues
L’évaluation examinera les changements directs et indirects, voulus ou non, découlant de l’intervention et les changements qui ont eu un impact sur la vie des bénéficiaires sélectionnés.
- Durabilité
L’évaluation se penchera également sur la durabilité environnementale et financière, afin de déterminer si les avantages des activités sont susceptibles de perdurer après le financement par le donateur.
Dans cette section, l’évaluateur demandera également quelles étapes clés du projet ont eu (et pourraient avoir) un effet positif durable sur les communautés touchées. Il peut s’agir de formation, de transfert de capacités sur des sujets liés à la gestion des activités, de transfert de biens, mais aussi de transfert de méthodologie.
Questions transversales
Genre : L’évaluation déterminera si les femmes ont été consultées et impliquées autant que les hommes et si les activités ont tenu compte des besoins et de la charge de travail des femmes.
Implication et participation de la communauté : L’évaluation portera sur le niveau de participation de la communauté lors de la conception et de la mise en œuvre du projet.
Responsabilité et transparence : L’évaluation se concentrera sur les mesures prises pour garantir la transparence et la responsabilité à l’égard des communautés ciblées et du donateur.
Suivi : L’évaluation portera sur les systèmes visant à améliorer le suivi, la qualité du programme et la fourniture de services de soutien.
2. PLAN DE TRAVAIL
L’évaluateur utilisera différentes techniques de collecte de données pour répondre à chaque question :
Il/elle commencera par une revue documentaire en consultant les documents du projet, les rapports d’activité sur le terrain et tout autre document d’appui jugé utile.
À l’issue de cette première phase d’analyse documentaire, les organisations partenaires organiseront un briefing avec l’évaluateur, tant au niveau du siège qu’au niveau de la coordination terrain. Au niveau de la coordination pays, ce briefing sera suivi de la révision du programme de travail de l’évaluation afin de planifier toutes les activités sur le terrain.
L’évaluateur recherchera ensuite les informations nécessaires pour répondre aux questions d’évaluation établies selon les critères d’évaluation, en utilisant :
– Il/elle commencera par une revue documentaire des documents du projet tels que : analyse des besoins, proposition de projet, tableau de suivi des indicateurs (Indicator Tracking Table – ITT), outils MEAL, rapport de l’enquête de référence (baseline), rapports de formation, rapports d’activités de terrain, etc.
– L’évaluateur/trice recherchera les informations nécessaires pour répondre aux questions d’évaluation formulées selon les critères d’évaluation, en utilisant :
- Informations directes : entretiens avec les bénéficiaires, visites des sites du projet et des infrastructures fournies aux bénéficiaires ;
- Informations indirectes : entretiens avec des représentants locaux, entretiens avec le personnel du projet (expatrié et national), réunions avec les autorités locales, groupes de bénéficiaires, agences humanitaires, représentants des bailleurs et autres parties prenantes ;
- Analyse des informations secondaires : y compris l’analyse des données de suivi du projet ou de toute autre donnée statistique pertinente.
Plus spécifiquement, le consultant utilisera les techniques suivantes de collecte de données pour répondre aux questions d’évaluation :
- Entretiens, dès le début de la mission, avec l’équipe opérationnelle pour analyser les résultats du projet sur la base des documents reçus ;
- Entretiens avec les acteurs communautaires et les bénéficiaires directs ;
- Entretiens avec les partenaires institutionnels ;
- Visites de terrain et focus groupes par catégorie de bénéficiaires et d’acteurs ;
- Tests techniques (si les conditions du terrain le permettent) organisés pendant les missions de terrain ;
- Entretiens individuels pour mesurer la portée des actions de sensibilisation ;
- Atelier participatif avec les différents superviseurs afin d’analyser les points forts et les faiblesses de chaque acteur du projet (à annexer), et d’en tirer des leçons pour les actions futures.
– L’évaluateur/trice produira un rapport qui respectera le format convenu par le Consortium et fourni au consultant. Ce format comprendra :
- Page de couverture
- Table des matières
- Résumé analytique
- Informations générales : sur la mission et le projet
- Méthodologie : informations détaillées sur l’échantillonnage, la sélection des informateurs et les limites.
- Résultats : présentation des résultats ventilés selon chaque critère d’évaluation
- Discussion : doit être basée sur les résultats et non sur des hypothèses
- Conclusions et recommandations : basées sur les discussions relatives aux résultats
Le rapport sera rédigé dans la langue spécifiée dans les TdR et ne devra pas dépasser 30 pages annexes comprises. Le rapport provisoire devra être soumis au plus tard 10 jours calendaires après le départ du terrain, et le rapport final au plus tard à la date de fin du contrat de consultance.
À la fin de son travail d’évaluation, l’évaluateur/trice devra animer un atelier d’apprentissage, soit au niveau de la coordination pays, soit sur le terrain, afin de :
- Présenter le rapport provisoire et les résultats de l’évaluation à la mission et aux autres parties prenantes ;
- Recueillir des retours sur les constats et parvenir à un consensus autour des recommandations ;
- Développer des déclarations d’atelier orientées vers l’action, sur les leçons apprises et les améliorations à envisager pour l’avenir.
3. CALENDRIER D’EVALUATION ET PRODUITS LIVRABLES
L’évaluation sera réalisée au cours du dernier mois du projet (08/15/2025- 09/14/2025) ; elle comprendra l’examen des documents et des données du projet, ainsi que la collecte de données primaires, leur analyse et leur interprétation.
Les principaux résultats à produire dans ce laps de temps sont les suivants :
1. Le rapport de démarrage de l’évaluation, élaboré par le consultant externe, décrivant la méthodologie prévue (y compris la liste complète des KII, FGD, etc. à mener), ainsi que les limites et les stratégies d’atténuation mises en œuvre), ainsi que les limites et les stratégies d’atténuation mises en œuvre. Les outils de collecte de données pour les IIK, les FGD, etc. seront également élaborés et inclus dans les annexes du rapport de démarrage.
2. Le rapport d’évaluation finale, en suivant les lignes directrices et les modèles de COOPI et de l’USAID. Les cadres de collecte de données, s’ils sont utilisés, seront également soumis (après anonymisation, le cas échéant) et inclus dans les annexes du rapport d’évaluation final.
3. Documentation de l’atelier interne, suivant le processus et le modèle AAR (after action review) de COOPI.
4. Documentation de l’atelier d’apprentissage
4. PROFIL DE L’EVALUATEUR
L’évaluation finale sera effectuée par un évaluateur externe pour plus de neutralité. Les qualifications requises pour mener à bien cette mission sont énumérées ci-dessous :
Qualifications du ou des consultants
Un expert en évaluation avec une solide expérience dans les projets humanitaires. Une expérience dans le domaine de la santé, de la SMSPS et de la protection en situation d’urgence est souhaitable.
– Diplôme universitaire (Master 2, PhD) en santé, protection, méthodes de recherche sociale, MEAL, développement international, action humanitaire ou autres domaines pertinents.
– Au moins cinq ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’évaluation, y compris la direction d’évaluations ;
– Expérience dans les domaines de la santé, de la protection et de la SMSPS dans un contexte humanitaire ;
– Expérience de la réponse humanitaire et des urgences humanitaires complexes, de préférence au Niger ou dans la région du Sahel ;
– Solides compétences en réseautage pour des relations constructives avec tous les acteurs humanitaires (par exemple OCHA, CICR, agences chefs de file du groupe des Nations Unies, ONG internationales, ONG nationales et organisations de la société civile), les donateurs et les ministères concernés, notamment le ministère de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, le ministère de la santé publique et le ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant ;
– Avoir une connaissance suffisante des milieux religieux et traditionnels et de leurs sensibilités ;
– Avoir une bonne connaissance des approches d’intervention sensibles au genre et aux conflits ;
– Excellente maîtrise du français et de l’anglais, tant à l’oral qu’à l’écrit.
5. MODALITES PRATIQUES
Lieu de la mission
La mission se déroulera au Niger dans la région de Tillabery et Tahoua.
Moyens logistiques
Le consultant prendra à ses propres frais les déplacements, l’hébergement et la restauration de son équipe. Il fournira également le matériel informatique nécessaire à l’exécution de sa prestation.
Critères de sélection de l’évaluateur
La sélection du consultant tiendra compte des items suivants :
– Correspondance entre l’offre et la demande (critères d’exclusion/admission)
– Qualité générale de l’offre (30%)
– Qualité de l’approche participative (20%)
– Références apportées par l’expert (20%)
– Prix proposé (30%)
Procédures
Etat un consultant national, nous n’avons pas la charge de sa sécurité.
Aucune donnée ne pourra être utilisée par le consultant concernant cette étude sans l’autorisation écrite de COOPI. Le Consultant agissant en tant que prestataire, il veillera à se présenter en tant que tel pour tous les entretiens tenus dans le cadre de la présente mission.
6. DEPOT DE DOSSIER
Les dossiers de candidature contenant les éléments suivants devront être soumis au plus tard le 10/08/2025 à l’adresse : [email protected]
Il s’agit de :
1. La méthodologie proposée pour l’évaluation (3-5 pages)
2. Le chronogramme détaillé
3. Les preuves des expériences en évaluation des projets
4. Le CV
5. budget détaillé : qui devra comprendre l’ensemble des coûts liés à la prestation : les honoraires du consultant ou de son équipe, leur per diem et les frais de transports.
6. Deux références
Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une prestation de services. Le consultant sera en charge de fournir un budget détaillé accompagnant sa proposition méthodologique. Les modalités de payement seront précisées lors de la signature du contrat.