NOUVEAU POSTE A L’UNICEF : CANDIDATURE (04 décembre 2025)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Responsable de l’éducation NOB/NOC ou P2/P3 – Bissau, Guinée-Bissau

Niveau Requis : Diplôme universitaire supérieur

Année d'Expérience Requise : 2 ans

Lieu du Travail : Guinée-Bissau

Date de Soumission : 11/12/2025

Description de l'emploi

L’UNICEF œuvre dans plus de 190 pays et territoires pour sauver des vies d’enfants, défendre leurs droits et les aider à réaliser leur potentiel, de la petite enfance à l’adolescence.

À l’UNICEF, nous sommes engagés, passionnés et fiers de ce que nous faisons aussi longtemps que nécessaire. Promouvoir les droits de chaque enfant n’est pas seulement un travail, c’est une vocation.

L’UNICEF est un lieu où se construisent les carrières. Nous offrons à nos collaborateurs de nombreuses opportunités de développement professionnel et personnel qui leur permettent de donner un sens à leur engagement auprès des enfants et des communautés du monde entier. Nous accueillons toutes les personnes qui souhaitent s’intégrer et évoluer au sein d’une culture riche et engagée, et bénéficier d’une rémunération et d’avantages sociaux attractifs.

Visitez notre site web pour en savoir plus sur ce que nous faisons à l’UNICEF.

POSTE : Responsable de l’éducation NOB/NOC ou P2/P3 – Bissau, Guinée-Bissau

 

Arrière-plan

La Guinée-Bissau, qui compte environ 2,2 millions d’habitants, demeure l’un des pays les plus fragiles et les plus pauvres du monde, occupant le 174e rang sur 189 à l’Indice de développement humain. Les indicateurs du système éducatif sont alarmants, et ce secteur est reconnu comme prioritaire dans les plans et stratégies nationaux, ainsi que par le système des Nations Unies et d’autres partenaires en Guinée-Bissau.

En matière d’accès à l’éducation, le taux de scolarisation préscolaire demeure alarmant, avec seulement 14 % des enfants inscrits. Les données de l’enquête MICS 6 de 2018-2019 révèlent que plus de la moitié des enfants de cinq ans en Guinée-Bissau ne sont pas scolarisés, avec des désavantages considérables pour les enfants des zones rurales des régions d’Oio, de Gabu et de Bafata, ainsi que pour ceux issus des ménages les plus pauvres. La même source indique que le taux d’achèvement du cycle primaire n’est que de 27 %, soit le plus faible au monde, avec des disparités régionales et des performances encore plus faibles en milieu rural. De plus, de nombreuses écoles ne proposent pas de cycle d’enseignement complet, notamment en zone rurale, ce qui contribue à des taux d’abandon scolaire élevés et à une entrée tardive à l’école – l’âge moyen pour la 2e et la 5e année étant respectivement de 11 et 15 ans. Ainsi, plus d’un quart des enfants en âge d’aller à l’école primaire (27,7 %) ne sont pas scolarisés. Au niveau de l’enseignement secondaire inférieur, le taux net de fréquentation (TNF) n’est que de 9 % et le taux d’achèvement n’est que de 17 %, ce qui indique que la plupart des enfants cessent d’aller à l’école avant d’atteindre le niveau de l’enseignement secondaire inférieur ou cessent d’aller à l’école pendant qu’ils fréquentent ce niveau.

Chez les filles, d’autres facteurs tels que les mariages et grossesses précoces, les barrières culturelles et l’absence de toilettes dans les écoles contribuent fortement à entraver leur scolarisation et leur réussite scolaire. Par exemple, plus d’une femme sur dix (11,4 %) est mariée ou en union libre avant l’âge de 15 ans, la situation dans les régions de Gabú et de Bafatá étant presque deux fois plus élevée que la moyenne nationale (24,8 % et 19,8 % respectivement). De même, 52 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine (MGF), avec des taux particulièrement élevés à Gabú (96 %) et à Bafatá (87 %). La plupart des filles sont excisées avant l’âge de 5 ans, souvent par des praticiens traditionnels. Malgré la législation (loi n° 14/2011), son application reste limitée. Ce traumatisme précoce peut ainsi affecter le développement cognitif, la préparation scolaire et le bien-être émotionnel. Les MGF sont associées au décrochage scolaire, surtout lorsqu’elles sont liées aux mariages et grossesses précoces, fréquents dans les communautés pratiquant les MGF. Les filles victimes de mutilations génitales féminines peuvent également souffrir de traumatismes, d’anxiété et de dépression, ce qui peut nuire à leur assiduité et à leurs résultats scolaires. De plus, la violence est omniprésente au sein des familles et des écoles. Environ 75 % des enfants âgés de 1 à 14 ans subissent des violences physiques à titre de discipline.

Les femmes sont confrontées à de graves difficultés, notamment les violences sexistes, les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines (prévalence de 48 %), un faible taux d’alphabétisation et des droits fonciers limités (24,4 %). La couverture de la protection sociale est extrêmement faible (0,9 % de la population), en raison de contraintes budgétaires et géographiques. La malnutrition est un problème majeur ; réduire de moitié la malnutrition infantile d’ici 2025 permettrait d’économiser 148,5 millions de dollars par an. Les programmes d’alimentation scolaire visent à améliorer la nutrition et la santé des enfants, en particulier des filles et des enfants handicapés, tout en renforçant les capacités nationales de gestion durable des programmes.

Concernant la qualité de l’éducation, seuls 12 % des élèves de CE1 maîtrisent les bases du portugais et 8 % les mathématiques. La compétence des enseignants est tout aussi préoccupante : si près de 70 % des enseignants à temps plein ont bénéficié d’une formation préalable et sont considérés comme qualifiés, en CE1, 32 % et 54 % des enseignants ne maîtrisent pas correctement le portugais et les mathématiques respectivement (UNICEF SitAn 2019), tandis qu’en CM2, 95 % des enseignants ne maîtrisent pas le portugais et 98 % les mathématiques (Banque mondiale, Projet « Éducation de qualité pour tous » 2018-2019). Ces lacunes révèlent des faiblesses systémiques dans la formation et l’affectation des enseignants.  

En raison de l’instabilité politique, de la faiblesse des institutions publiques et de la couverture limitée des services de base, plus de 72 % des enfants vivent sous le seuil de pauvreté national et 23 % dans l’extrême pauvreté, avec des disparités importantes entre les régions et entre les zones urbaines et rurales. De plus, le financement national de l’éducation ne représentait que 8 % du PIB en 2024, bien en deçà des 20 % recommandés au niveau international, tandis que 90 % du budget étaient consacrés aux salaires. Tous ces facteurs continueront d’affecter négativement les résultats scolaires si des mesures appropriées ne sont pas prises.

Le Royaume-Uni se trouve dans une situation critique en raison de ce qui précède. Cette période coïncide avec l’élaboration du nouveau programme UNSCDF 2027-2031 et du programme de formation continue de l’UNICEF 2027-2031. La section Éducation de l’UNICEF au Royaume-Uni recherche donc une personne pour l’aider à renforcer les efforts déployés en matière de mise en œuvre, d’évaluation et de planification durant l’exercice annuel et la période de planification pour 2026 et le nouveau programme quinquennal.

Objectif du poste :

Cette mission d’extension vise à fournir un appui technique au programme d’éducation primaire que l’UNICEF GBO soutient auprès du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MENESIC) dans le cadre du processus d’examen de fin d’année et de la planification pour 2026, ainsi que pour le nouveau plan de développement professionnel continu (PDC) 2027-2031, actuellement en cours d’élaboration. Les principaux domaines d’intervention seront, sans toutefois s’y limiter, l’éducation de qualité, notamment l’alphabétisation et le calcul de base, les programmes scolaires, la mobilisation communautaire et la gestion des établissements scolaires. Il conviendra de prendre en compte les enjeux émergents tels que l’éducation numérique, l’intelligence artificielle, les approches innovantes et les changements climatiques, ainsi que la nécessité d’une collaboration et d’une coordination accrues avec les autres agences des Nations Unies et les partenaires afin d’optimiser l’impact de cette action dans le contexte actuel difficile de la collecte de fonds.

Durée
Cette mission d’extension aura lieu pendant une période de deux (2) mois.

Principaux résultats attendus

PRINCIPALES RESPONSABILITÉS

Sous la direction et la supervision générales du directeur de l’éducation, le titulaire du poste sera responsable de

  • Fourniture d’un appui technique au portefeuille de l’éducation de qualité, notamment en matière de compétences locales, de programmes d’études, d’éducation inclusive, de mobilisation communautaire et de gestion scolaire, concernant : 1) le programme d’éducation de l’UNICEF GB relatif au processus EYR et à la planification pour 2026 et pour le nouveau CPD 2027-2031 ; et 2) la planification du nouveau UNSCDF 2027-2031.
  • Explorer les possibilités d’intégrer les nouveaux éléments au programme d’éducation de l’UNICEF GB
  • Appuyer MENESIC et les autres partenaires de mise en œuvre dans la réalisation des activités relevant du portefeuille de l’éducation de qualité, notamment les programmes GPE STG et AFD.
  • Appui à la livraison de fournitures dans le cadre du programme AFD (Réhabilitation du lycée avec complexe sportif et installations du ministère)
  • Appui à la section Éducation de l’UNICEF GB pour d’autres domaines selon les besoins

RÉSULTATS ATTENDUS PRINCIPAUX :

  •  Les données relatives aux éléments EYR, tels que RAM et COAR, ont été finalisées.
  • Les domaines émergents susceptibles d’être intégrés au portefeuille de l’éducation de qualité dans le cadre du nouveau programme de développement professionnel continu (DPC) 2027-2031 ont été identifiés.
  • Contribution au nouveau processus d’élaboration du DPC 2027-2031 (rédaction)
  • Des contributions ont été apportées au nouveau processus d’élaboration du Fonds d’appui des Nations Unies pour la transition vers le XXIe siècle (UNSCDF 2027-2031).
  • Activités du portefeuille de l’éducation de qualité planifiées, mises en œuvre et suivies
  • Les fournitures dans le cadre du programme AFD ont été livrées à destination finale

Qualifications et compétences minimales

QUALIFICATIONS ET COMPÉTENCES :

  1. Éducation
  • Un diplôme universitaire de niveau supérieur en relations internationales, développement international et éducation, politiques publiques, gestion, sociologie, administration des affaires ou dans un domaine connexe est requis.
  1. Expérience professionnelle
  • Un minimum de deux ans d’expérience pertinente dans le domaine des programmes éducatifs, notamment en matière de qualité, de gestion scolaire et de mobilisation communautaire.
  • Connaissance du contexte éducatif de la Guinée-Bissau ou d’autres pays lusophones, ou de pays fragiles ou à revenu faible ou intermédiaire similaires. 
  • Connaissance des domaines émergents tels que l’éducation numérique, l’IA, d’autres approches innovantes et les changements climatiques, entre autres.
  • Capacité à s’engager et à travailler avec divers intervenants (gouvernement, partenaires au développement, société civile, bénéficiaires directs et indirects des programmes/projets).
  • Esprit analytique, avec de bonnes compétences en informatique et en analyse de données.
  • Vaste expérience en matière de programmation, de planification et de processus d’élaboration de politiques éducatives dans le secteur public ou gouvernemental. 
  1. Compétences linguistiques
  • La maîtrise de l’anglais ou du français est requise.
  • La connaissance d’une autre langue officielle de l’ONU (arabe, chinois, russe ou espagnol) ou d’une langue locale est un atout.
  • La connaissance du portugais est un atout

) Valeurs fondamentales : Bienveillance, Respect, Intégrité, Confiance, Responsabilité, Durabilité.

ii) Compétences fondamentales :

  • Fait preuve de conscience de soi et de conscience éthique (1)
  • Travaille en collaboration avec d’autres (1)
  • Établit et entretient des partenariats (1)
  • Innove et embrasse le changement (1)
  • Pense et agit de manière stratégique (1)
  • Volonté d’obtenir des résultats percutants (1)
  • Gère l’ambiguïté et la complexité (1)

CONSERVATION DU POSTE ACTUEL

Si votre candidature est retenue, vous conserverez votre poste actuel et serez détaché(e) temporairement auprès de l’UNICEF à Bissau pour la durée de votre mission. À l’issue de cette mission, vous réintégrerez votre poste. Votre statut (numéro de poste, etc.) restera donc inchangé.

COMMENT POSTULER ?

Il s’agit d’une opportunité de perfectionnement temporaire ouverte à tous les membres du personnel de l’UNICEF, qu’ils soient à durée déterminée, permanentes ou non, et il n’y aura aucun changement de statut (numéro de poste, niveau, etc.).

Le Bureau prendra en charge le billet pour un voyage en classe économique et 100 % du taux DSA des Nations Unies pendant les 4 premières semaines, et 50 % du DSA pour le reste du temps.

Les membres du personnel de l’UNICEF intéressés doivent discuter de cette opportunité avec leur superviseur et obtenir l’approbation de leur direction avant de postuler en joignant une lettre de motivation, un profil électronique mis à jour et leurs deux derniers rapports d’évaluation.

Les candidats dont le profil correspond potentiellement aux exigences de cette mission seront contactés pour un entretien informel. Leurs supérieurs hiérarchiques pourront également être sollicités pour obtenir des références.

La sélection finale des candidats sera soumise à discussion et à accord avec la direction, afin de garantir au mieux les intérêts de l’organisation et du personnel.

Une fois le processus de sélection terminé, le bureau d’accueil et le bureau de départ communiqueront afin de convenir d’une date de début proposée pour le membre du personnel recommandé.

Date limite ( heure normale de Greenwich ) : .

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