L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture est une institution spécialisée internationale de l’Organisation des Nations unies, créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.
RÉSUMÉ DES FONCTIONS DU POSTE
Contexte et Justification
L’état des lieux des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne montre d’importants défis à relever pour assurer la pleine disponibilité des ressources éducatives au profit des établissements scolaires et des élèves du primaire et du secondaire. En effet, les manuels scolaires sont rares dans les établissements scolaires, en dépit de réels efforts nationaux soutenus par les Partenaires techniques et financiers pour la production, l’achat et la distribution de manuels depuis deux décennies. Aucun pays d’Afrique francophone subsaharienne n’a pour le moment atteint l’objectif d’un manuel par enfant en lecture et en calcul au cycle primaire et cette pénurie est encore plus marquée au cycle secondaire. À cela s’ajoutent la faible qualité et pertinence des manuels au regard des programmes ; le besoin de renforcement des compétences des enseignants et un contexte marqué par une dégradation des conditions d’apprentissage. Enfin, l’environnement dans lequel les élèves évoluent est peu propice à la lecture qui vient pourtant renforcer les apprentissages.
La situation relevée par rapport aux ressources éducatives trouve en partie son explication dans le fait que peu d’États disposent d’une politique nationale du livre scolaire et des ressources éducatives. On peut relever que différents modèles de production de livre scolaire et d’autres ressources éducatives existent en Afrique francophone avec des résultats variables en termes de qualité et de coûts de production. Certes, des compétences en matière d’édition privée existent dans les pays d’Afrique subsaharienne, tant au niveau du scolaire que de la littérature de jeunesse, mais elles sont encore fragiles et peu exploitées. Enfin, il convient de noter que le recours au numérique reste exceptionnel dans les établissements publics. Les ressources éducatives numériques, quasi absentes des écoles primaires africaines, sont très peu diffusées et utilisées dans les collèges ; seuls quelques lycées dans certains pays disposent de lieux dédiés, souvent une salle informatique. Avec la crise de la Covid-19, les pays ont développé des stratégies pour assurer la continuité scolaire en créant ou renforçant des dispositifs d’enseignement-apprentissage en ligne ou à distance par utilisation de moyens numériques et/ou audiovisuels. Les résultats restent mitigés et méritent d’être évalués. Cependant, de grands efforts sont à entreprendre tant par l’acquisition, le déploiement et l’accès aux outils de communication que par la mise à disposition des ressources d’enseignement et d’apprentissage.
Le projet Ressources éducatives, qui cherche donc à répondre aux différents défis mentionnés ci-dessus, s’articule en trois composantes, répondant à trois objectifs stratégiques (OS) qui se déclinent comme suit :
OS1 : Renforcer les stratégies nationales de développement et diversification des ressources éducatives matérielles et numériques à usage individuel et collectif.
Pour atteindre cet objectif, le projet soutiendra : 1) l’élaboration et l’application d’une méthode d’évaluation diagnostique de la chaîne de ressources éducatives adaptable aux pays d’Afrique subsaharienne francophone et 2) le renforcement de l’efficience des politiques publiques sur les ressources éducatives à travers le renforcement des capacités.
OS2 : Améliorer la production et diffusion de ressources éducatives matérielles et numériques à usage individuel et collectif de qualité pour tous les élèves du primaire et du secondaire y compris de ressources éducatives libres (REL), les documents numériques éducatifs audiovisuels, etc.
Le projet conduira principalement : 1) un travail de recherche et de réflexion prospective collective sur les ressources éducatives et la définition de normes et standards pour leur conception et 2) le renforcement des capacités nationales pour la production, l’adaptation et la contextualisation de ressources éducatives.
OS3 : Promouvoir le développement d’un environnement lettré en langue française au service de la lecture et du soutien aux apprentissages dans les zones de faible pénétration de l’écrit (zones rurales et quartiers populaires des grandes villes).
Pour atteindre cet objectif, le projet visera à 1) stimuler le développement de politiques publiques en faveur du livre et de la lecture à travers la conduite d’actions de plaidoyer ; 2) renforcer les capacités des acteurs de la chaîne du livre en accompagnant la structuration de la filière au niveau local ; 3) mettre en place des actions de sensibilisation et de médiation permettant de faire évoluer la perception et l’usage du livre.
La mise en œuvre des activités permettant l’atteinte des objectifs stratégiques 1 et 2 est effectué par l’UNESCO et celle de l’objectif stratégique 3 est à la charge de l’Institut français. Malgré cette répartition, les 3 composantes appartiennent à un seul et même projet financé par l’Agence française de développement (AFD) et doivent par conséquent adopter une communication commune auprès de leurs cibles.
Un projet multi-acteurs et multi-pays
L’un des enjeux du projet est de stimuler le dialogue entre les acteurs en adoptant une démarche à la fois transversale (secteurs de l’éducation et de la culture) et multi-acteurs (institutions publiques, partenaires techniques et financiers de l’éducation dans les pays, institutions et organisations régionales et internationales, professionnels du livre et de l’éducation, société civile). Une attention particulière sera portée à l’intégration des zones à faible pénétration de l’écrit (rurales et périurbaines).
Le plaidoyer autour de la prise en compte des ressources éducatives dans le processus d’apprentissage est central pour assurer la bonne mise en œuvre du projet. En effet, un dialogue et un plaidoyer continus de l’UNESCO, de l’AFD et d’autres partenaires avec les responsables politiques et autres dirigeants sont indispensables afin de susciter l’adhésion de ces derniers au projet et catalyser leur engagement pour soutenir une éducation de qualité et développer des mécanismes financiers innovants.
TÂCHES À RÉALISER
Le·la consultant·e appuyera la responsable projet communication du cluster enseignements et apprentissages pour le projet Ressources éducatives. À ce titre, il/elle devra réaliser les tâches suivantes :
- Appuyer à la visibilité du projet Ressources éducatives et des activités mises en place, en conceptualisant des outils de plaidoyer ;
- Soutenir la production de matériels de communication, d’éducation et de sensibilisation sur les enjeux autour des ressources éducatives en Afrique subsaharienne ;
- Appuyer l’équipe du projet Ressources éducatives dans l’organisation et la mise en place de réunions d’envergure avec les parties prenantes au projet et avec les acteurs impliqués dans la campagne de plaidoyer pour partager l’information et examiner les options possibles ;
- Fournir un appui rédactionnel important à l’équipe de projet Ressources éducatives (rédaction de compte rendus, rédaction de recommandations, rédaction de notes conceptuelles…) et de suivi pour la finalisation des publications ;
- Soutenir l’alimentation et la production de contenu pour la plateforme Ressources éducatives (www.ressources-educatives.org).;
- Et autres tâches de communication en lien avec le cluster enseignements et apprentissages, avec le secteur Éducation et même avec le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest dans son ensemble).
LIVRABLES DE LA MISSION
Le livrable suivant est attendu de cette consultation
Un rapport mensuel d’activité est soumis pour chaque mois travaillé. Il fait la synthèse des activités de soutien à la visibilité, la promotion et le plaidoyer du projet Ressources éducatives, annexé des productions réalisées (articles, storytelling, des entretiens, notes conceptuelles sur les activités de communication, etc.) ainsi que d’autres tâches éventuelles demandées.
COMPÉTENCES (Fondamentales / Managériales)
QUALIFICATIONS REQUISES
Éducation et expérience
Éducation
- Diplôme universitaire de niveau master en sciences sociales, sciences politiques, communication et une bonne compréhension des questions liées aux ressources éducatives en Afrique.
Expérience Professionnelle
- 2 années d’expérience dans le domaine de l’éducation et/ou de la communication.
Compétences
- Excellentes compétences en communication et capacités de coordination et de négociation ;
- Excellentes compétences rédactionnelles et capacité à synthétiser efficacement une grande quantité d’informations et à les traduire en messages clés efficaces.
- Capacité à travailler efficacement dans un environnement multiculturel et multilingue et esprit d’équipe
- Excellentes capacités d’organisation et de la coordination.
- Capacité à travailler dans des délais courts et à gérer les priorités.
- Capacité démontrée à conceptualiser des problèmes et à analyser des données pour compiler et synthétiser des informations dans des formats cohérents et succincts ;
- Partager les connaissances à travers l’organisation et créer une culture de partage des connaissances et d’apprentissage. Promouvoir l’apprentissage et la gestion/le partage des connaissances.
Langues
- Excellente connaissance du français et bonne connaissance de l’anglais.
QUALIFICATIONS SOUHAITÉES
Expérience professionnelle
- Expérience dans le domaine de l’éducation et/ou de la culture en Afrique.
Aptitudes & Compétences
- Connaissance du système des organisations internationales.
- Connaissance des logiciels de montage vidéo et mise en page.
Langues
- La connaissance d’autres langues officielles de l’ONU telles que le portugais serait un atout.
PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE RECRUTEMENT
Les candidat·e·s intéressé·e·s doivent remplir le formulaire de candidature en ligne et le formulaire d’historique d’emploi (fichier Word). À la fin du fichier Word, insérez des pages supplémentaires avec les informations requises suivantes:
- Lettre de motivation de 2 pages maximum sur les expériences en lien avec le poste ;
- Note technique sur la compréhension de la mission.
Information additionnelle :
Le/la candidat.e sélectionné.e pourra effectuer son travail à distance.
La durée du contrat est de 11 mois.
L’UNESCO rappelle que la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. L’UNESCO applique une politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de harcèlement. L’UNESCO s’est engagée à atteindre et à maintenir une répartition géographique équitable et diversifiée, ainsi que la parité des genres parmi les membres de son personnel dans toutes les catégories et à tous les niveaux. En outre, l’UNESCO est résolue à atteindre une diversité de personnel sur le plan du genre, de la nationalité et de la culture. Les candidatures de ressortissants d’États membres non et sous-représentés (veuillez cliquer ici pour la dernière mise à jour) sont particulièrement bienvenues et vivement encouragées. Les personnes issues de groupes minoritaires et de groupes autochtones, ainsi que les personnes handicapées, sont également encouragées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus grande confidentialité. Une mobilité mondiale est requise pour les membres du personnel nommés sur des postes internationaux.
L’UNESCO ne prend de frais à aucune étape du recrutement.
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