Louvain Coopération recrute pour ce poste (03 Septembre 2024)

Louvain Coopération recrute pour ce poste (03 Septembre 2024)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Consultant·e - EVALUATION MI-PARCOURS DE TROIS PROJETS D’APPUI AUX SYSTEMES DE PROTECTION SOCIALE AU BENIN, TOGO ET BURUNDI

Niveau Requis : Diplôme universitaire supérieur

Année d'Expérience Requise : 6 ans

Lieu du Travail : Togo - Bénin

Description de l'emploi

Louvain Coopération en abrégé, LC en sigle, est l’ONG de l’Université Catholique de Louvain (UCLouvain en sigle). Elle a son siège à Louvain-la-Neuve en Belgique. Pour LC, le développement est un processus de transformation sociale permanent et dynamique qui donne aux populations les plus défavorisées la possibilité de construire une société plus juste où chacun se sent capable de réaliser son potentiel humain. La spécificité de LC est de contribuer à cette vision du développement en mobilisant les ressources humaines et scientifiques de la communauté universitaire. Au Sud, LC appuie des actions en santé, accès aux soins de santé et en sécurité alimentaire et économique, en Afrique centrale (RDC et Burundi), en Afrique de l’Ouest (Bénin et Togo), en Amérique Andine (Bolivie), en Afrique australe (Madagascar) et en Asie (Cambodge). Au Nord, LC contribue aussi à des actions d’Education à la Citoyenneté Mondiale et Solidaire (ECMS).

Dans le domaine de l’accès aux soins de santé en particulier, LC intervient au Bénin, Togo et Burundi.

Au Burundi, Louvain Coopération (LC) a mené une intervention de promotion et du développement des mutuelles de santé communautaires (MUSA) de 2009 à aujourd’hui. La Direction Nationale de LC du Burundi a obtenu une deuxième phase de financement de la Direction Générale de la coopération au Développement (DGD) dans le cadre du programme quinquennal 2022 – 2026 pour réaliser un projet d’accès aux soins de santé dit AMAGARA ARUTA AMAJANA II (3A II). Ce projet est mis en œuvre par l’association « Unissons les forces pour la Coopération, le Développement et Appui au Monde Rural », Association sans But Lucratif (en sigle UCODE-AMR asbl), dont le siège social se trouve dans la ville de Ngozi au Nord du Burundi. Le Projet “La Santé n’a pas de prix” ou Amagara Aruta Amajana vise à apporter une contribution significative à la politique nationale de protection sociale en santé, en ciblant les populations exclues des mécanismes classiques d’assurance maladie. Cette cible concerne notamment les travailleurs ruraux et du secteur informel. Pour cela, l’ONG burundaise UCODE AMR a été renforcée dans son expertise mutualiste pour accompagner le développement de sept mutuelles de santé communales et de leurs structures fédératives. Ces dernières assurent la pérennisation des acquis.

La Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB) dont Louvain Coopération et son partenaire UCODE AMR sont membres, dans sa mission d’œuvrer à la professionnalisation du mouvement mutualiste, a appuyé le processus de restructuration des mutuelles de santé en faitières pour avoir un mouvement mutualiste uni et renforcé. C’est dans ce cadre que la Confédération Nationale des mutuelles communautaires de Santé, CONAMUS « NKINGI Y’AMAGARA MEZA » a été créée en Mai 2021. Ce processus de restructuration du mouvement mutualiste est en cours dans d’autres niveaux de structuration.

Au Bénin, Louvain Coopération (LC) est présente depuis 1994 où elle a ouvert un bureau de coordination régionale à partir de 1999. Ses activités se sont ensuite étendues au Togo à partir de l’année 2003. Après des interventions quelque peu isolées, au cours de ses premières années de présence dans la région, Louvain Coopération a entrepris de conduire des interventions dans une approche de programmation pluriannuelle. C’est ainsi qu’un premier plan d’action quinquennal couvrant la période 2003-2007 a été élaboré et mis en œuvre. A partir de 2008, un nouveau programme sexennal comportant deux phases triennales (2008-2010 et 2011-2013) a été exécuté. Un programme quinquennal 2017-2021 a également été mis en œuvre. Depuis 2012, un nouveau programme quinquennal couvrant la période 2022-2026 est en cours d’exécution.

Le programme quinquennal 2022-2026 de LC au Bénin et au Togo lié à la protection sociale en santé porte sur la promotion du systèmes mutualistes et à la promotion de la santé. Il est mis en œuvre dans les Départements de l’Atacora et du Mono au Bénin, dans les Régions Centrale, des Plateaux et des Savanes au Togo. Ce programme vise principalement la consolidation de nos interventions antérieures dans ces zones, et dans une moindre mesure l’extension à l’intérieur de la même zone de concentration. La thématique de l’accessibilité à des soins de santé de qualité menée est celle dans laquelle LC en Afrique de l’Ouest a déjà une expertise confirmée.

 

Objectif spécifique

L’objectif du projet est qu’à l’horizon 2026, la protection sociale en santé est étendue à la population relevant du secteur informel (agricole et non agricole) à travers des mutuelles de santé professionnelles et bien structurées. Le projet s’articule autour de 5 résultats communs pour 3 pays :

Résultat 1 : Un cadre organisationnel et un dispositif opérationnel performants et efficients du mouvement mutualiste sont mis en place et fonctionnels.

Résultat 2 : La population couverte est significativement étendue grâce à l’opérationnalisation de l’adhésion groupée/automatique des initiatives d’économie sociale et solidaire (IESS) et à l‘extension géographique.

Résultat 3 : Les MUSA renforcent l’accès aux services de santé de qualité et développent au bénéfice des populations des actions de prévention et promotion de la santé en lien avec les déterminants sociaux de la santé et particulièrement sur les Maladies Non Transmissibles (MNT) et la pandémie COVID-19.

Résultat 4 : Les actions génèrent des évidences et des innovations soutenant le plaidoyer et la prise de décisions politiques pour considérer les mutuelles comme acteurs dans l’opérationnalisation de la stratégie vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU).

Résultat 5 : Les partenaires stratégiques et opérationnels sont renforcés pour l’exercice efficace de leur fonction dans le dispositif.

L’objectif spécifique pour le Bénin est ainsi libellé : « A l’horizon 2026, le mouvement mutualiste béninois fort et organisé est un acteur clé de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et de la lutte contre les maladies non transmissibles, avec des mutuelles sociales professionnelles, qui offrent des services de santé de qualité et respectueuses de leurs engagements vis-à-vis des membres (H/F) » ;

Et pour le Togo : « En 2026, le mouvement mutualiste togolais est renforcé à travers la structuration et la professionnalisation des mutuelles sociales et de leurs faitières, et ce afin d’être un acteur clé de la couverture Sanitaire Universelle (CSU), d’améliorer leurs services aux membres et de contribuer à la prévention et promotion de la santé des populations »

Dans ces deux pays, le programme s’articule autour de quatre résultats qui sont identiques aux quatre premiers résultats du programme au Burundi.

 

Partenaires opérationnels

Au Burundi, l’opérationnalisation du projet est assurée par une association locale sans but lucratif dénommée Unissons les forces pour la Coopération, le Développement et Appui au Monde Rural (en sigle UCODE-AMR asbl).

Au Bénin, quatre partenaires opérationnels sont impliqués dans la mise en œuvre du programme :

  • Le Conseil des Structures d’Appui aux Mutuelles Sociales (CONSAMUS).
  • L’Union des Mutuelles Sociales de la Pendjari (UMUSOP).
  • Le Réseau « MIVO » des Mutuelles de Santé de la Zone Sanitaire de Comé (REMUSA ZS-C)
  • Et la Fondation Hubi et Vinciane.

Au Togo, ce sont également quatre partenaires opérationnels qui sont impliqués :

  • Le Cadre National de Concertation de la Mutualité au Togo (CNCMUT).
  • L’Unions de Mutuelles de la Région des Savanes (UMUSAS).
  • L’Unions de Mutuelles des Régions Centrale et des Plateaux (UMUS-CP).
  • L’Association d’Appui aux Activités de Santé Communautaire (3ASC).

 

Typologie des bénéficiaires

Au Burundi,

  1. Groupes cibles directs :
  • 1 fédération provinciale
  • 3 unions de districts sanitaires
  • 7 mutuelles communales
  • 1 plateforme nationale PAMUSAB
  • 1 confédération nationale
  1. Bénéficiaires
  • Populations des secteurs agricole & informel actives dans des groupes socio-professionnels
  • Groupes spécifiques : milieu scolaire, adolescents, santé maternelle, maladies chroniques ;
  • Groupes vulnérables : santé mentale, indigents, refugiés ou rapatriés
  • Bénéficiaires directs : 923.382 personnes (H : 49% et F : 51%) non couvertes par un autre régime d’assurance maladie.
  • Bénéficiaires indirects : La population des provinces Kayanza et Ngozi soit 1.246.129 habitants (H : 604.994 et F : 641.135).

 

Au Bénin,

  1. Groupes cibles
  • Les unités mutualistes : 6 Mutuelles communales, 2 Unions Départementales, 1 Fédération Nationale
  • Les Centres de Santé conventionnés : 21 dans l’Atacora, 20 dans le Mono.
  1. Bénéficiaires
  • Populations actives dans les secteurs agricole et informel dans les Départements de l’Atacora et du Mono et non couvertes par un mécanisme d’assurance maladie soit :
  • Atacora (Communes de Tanguiéta, Cobly, Matéri et Toucountouna) : 421.311 (H : 49%, F :51%)
  • Mono : (Communes de Comé, Bopa et Houéyogbé) : 339.631 (H : 48%, F :52%)
  • Borgou (Communes de N’Dali, Parakou et Tchaourou) : 730.748 (H : 50,69%, F : 49,31%).

 

Au Togo

  1. Groupe(s)-cible(s)
  • Les unités mutualistes : 12 Mutuelles Préfectorales, 2 Unions Régionales, 1 Fédération Nationale.
  • Les Centres de Santé conventionnés : 53 dans la Région des Savanes, 90 dans la Région Centrale et 19 dans la Région des Plateaux.
  1. Bénéficiaires :
  • Population active dans les secteurs agricole et informel dans les Régions des Savanes, Centrale et des Plateaux et non couvertes par un mécanisme d’assurance maladie soit :
  • Région des Savanes (Préfectures de Tône, Cinkassé, Tandjoaré, Kpendjal, Kpendjal Ouest) : 450.521 (H : 48%, F :52%)
  • Région Centrale : (Préfectures de Tchamba, Tchaoudjo, Sotouboua et Blitta) : 287.332 (H : 49,92%, F :50,08%)
  • Région des Plateaux (Préfecture de l’Est-Mono) : 94.274 (H : 49,84%, F : 50,16%).

Objectif, champ et utilisateurs de l’évaluation

Objectifs

L’évaluation portera, selon l’état d’avancement et des performances du projet, sur la question de savoir si les changements escomptés pourront être atteints à l’échéance du projet, particulièrement en matière d’accès aux soins de santé pour les populations des secteurs agricole et informel de 7 communes de la région du Nord du Burundi, 6 communes du Bénin et 10 Préfectures du Togo.

  • Vérifier les résultats du programme en rapport prioritaire avec les critères du Comité d’Aide au Développement (CAD) et de l’OCDE : pertinence, efficacité, efficience (utilisation rationnelle des ressources), impact, viabilité et cohérence.
  • Prêter une attention aux éléments ci-dessous :
  • La structuration, professionnalisation, extension de la couverture du risque maladie,
  • Approches de sensibilisation communautaire, appui au fonctionnement des MUSA, formation des membres des organes de gestion et des gestionnaires des MUSA,
  • Plaidoyer/communication et intégration d’approches novatrices (approche des « Initiatives d’Economie Sociale et Solidaire (IESS), prévention et promotion en santé, approches MNT, etc…) et identifier les pratiques prometteuses ou problématiques à capitaliser.
  • Evaluer la qualité des soins offerts aux malades mutualistes.
  • A partir des données de gestion des MUSA dans le système de gestion des Mutuelles de santé (SIGEMUB au Burundi et STIGMA au Bénin et Togo,) apprécier la qualité des données et proposer des améliorations.
  • Les thèmes transversaux (genre et environnement) feront l’objet d’une analyse de l’évaluateur. Il donnera des éléments de réponses sur la prise en compte de l’aspect genre dans la mise en œuvre des actions et des services. En outre, il montrera la façon dont les actions du projet affectent l’environnement.

Utilisateurs principaux :

  • LC comme ACNG impliqué dans la réalisation du programme DGD/P5.
  • La DGD qui est le bailleur de fonds principal de ce projet.
  • Les partenaires locaux d’exécution du projet sur terrain UCODE AMR, CONSAMUS, REMUSA, UMUSOP, Fondation Hubi et Vinciane, CNCMUT, UMUSAS, UMUS-CP, 3ASC).
  • Les plateformes nationales des acteurs et des mutuelles de santé.
  • Les confédérations nationales des mutuelles de santé.
  • Les fédérations nationales des mutuelles de santé.
  • Le Ministère ayant la Protection Sociale et ses entités déconcentrées qui vont utiliser les résultats de l’évaluation pour l’élaboration des documents stratégiques et opérationnels.
  • Le Ministère de la Santé à travers les entités déconcentrées au niveau des provinces qui supervisent les FOSA conventionnées avec les MUSA.
  • Les organisations en synergie sont :
  • Pour le Burundi : VSF Belgique, Croix-Rouge Belgique, UCODE AMR et BADEC-CARITAS Ngozi, SFCG, Glid, PAMUSAB;
  • Pour le Bénin : les ONG WSM, ECLOSIO, ESSENTIEL ;
  • Pour le Togo : le Réseau INSPIR-Togo promu par l’ONG Belge WSM.
  • Il existe une synergie également une synergie MASMUT au sein de laquelle 3 mutualités belges (Libres, Chrétiennes et Socialistes) et 3 ONG belges (Louvain Coopération, WSM et SOLSOC) interagissent avec les partenaires locaux (Burundi, Bénin et Togo) pour appuyer le développement de la mutualité.
  • Les membres des plateformes intervenant dans le domaine de l’accès aux soins de santé (Plateforme MASMUT).
  • Les membres d’UNI4COOP (Programme commun de Louvain Coopération avec ULB Coopération, la FUCID et ECLOSIO).

Période concernée par l’évaluation :

Cette évaluation finale prend en compte la période du 1er janvier 2022 au 31 août 2024.

Elle devrait être effectuée entre le 1er octobre et le 31 décembre 2024.

Approche globale et type d’évaluation

Il s’agit d’une évaluation externe à mi-parcours de trois projets (un au Burundi, un au Bénin et un au Togo)

Les critères d’évaluation à privilégier sont :

  • Les critères CAD[1] suivants : efficacité, durabilité, impact, efficience et pertinence, en insistant particulièrement sur les 3 premiers critères.
  • Les thématiques transversales de LC :
    • L’intégration de l’environnement dans les programmes ?
    • La mise en œuvre d’une approche genre et inclusive ?
    • L’approche partenariale et la bonne gouvernance ?
    • Le caractère novateur des initiatives (dans une optique de gestion des savoirs) ?

Questions clés de L’évaluation

Cette évaluation devra faire la lumière sur tous les critères CAD (l’efficacité, l’efficience, la durabilité, l’impact et la pertinence) des stratégies développées par LC et ses partenaires locaux dans la mise en œuvre du programme pour l’atteinte de l’objectif spécifique).

 

Efficacité

L’analyse de l’efficacité, qui vise à vérifier la transformation des Produits en Effets visera à répondre aux questions clefs suivantes :

  • Quel est le degré de réalisation des Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) ? La méthodologie pour le suivi des IOV a-t-elle changé au cours du programme ?
  • Quels sont les niveaux d’utilisation et d’efficacité des services offerts par les partenaires /structures soutenues ?
  • Quels facteurs externes ont eu une incidence sur l’efficacité des produits/effets compte tenu de leur importance relative ?
  • Les projets ont-ils fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation ? Comment les projets intègrent-ils les facteurs externes ?
  • Les partenaires locaux ont-ils été efficaces dans leurs approches ?
  • Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment pour une meilleure efficacité ?

 

Efficience

L’efficience se réfère à la manière dont le projet transforme les ressources de l’intervention en produits attendus, grâce aux activités mises en œuvre. L’évaluation devra donc évaluer l’atteinte des résultats du projet en tenant compte du calendrier et du respect des moyens utilisés.

  • Les ressources des projets (financières, matérielles et humaines) sont-elles adéquates et utilisées de manière optimale pour atteindre les résultats ?
  • De quelle manière les leçons et les bonnes pratiques identifiées dans un pays peuvent-elles être prises en compte via la mise en œuvre des activités dans les autres pays ? Quelles sont dès lors les valorisations communes et les particularités distinctes entre chaque pays ?
  • Qu’est-ce qui aurait dû être fait différemment pour une plus grande efficience ?

 

Durabilité/impact

L’analyse des effets des projets vise à apprécier les changements obtenus au niveau des bénéficiaires et de leurs organisations (en termes de conditions de vie et de comportements) ainsi qu’au niveau des partenaires (en termes de renforcement de leurs capacités).

  • Au niveau des bénéficiaires :
  • Quels sont les effets perçus par les bénéficiaires (nature des changements : effets positifs ou négatifs, directs ou indirects générés par le projet) ?
  • Les projets contribuent-ils à une diminution de la vulnérabilité des populations bénéficiaires ?
  • Les projets contribuent-ils à renforcer de façon effective les organisations des bénéficiaires ?
  • Les projets contribuent-ils à renforcer l’incidence politique des organisations des bénéficiaires dans les espaces de concertation et de décision les concernant ?
  • Les effets observés sont-ils durables sur le plan organisationnel, économique, technique, social, politique ?
  • Quel est l’impact de LC et de ses partenaires sur les plateformes des acteurs en Mutuelles de santé ?
  • Pour avoir un impact plus grand, quelles sont les autres approches qui pourraient être utilisées ?
  • Au niveau des partenaires :
  • Les projets contribuent-ils au renforcement des organisations partenaires dans une optique d’offrir des services appropriés aux groupes cibles ?
  • A quels niveaux ce renforcement est-il observable : capacités organisationnelles (renforcement de l’organisation, de ses procédures, de son équipe, de sa structuration), capacités opérationnelles (maîtrise technique des activités, capacité de financement) ?
  • Le renforcement des organisations des partenaires est-il durable sur le plan institutionnel, économique et technique (les partenaires sont-ils capables de poursuivre leur mission sans l’appui du projet) ? : évaluer la consistance du plan de renforcement des partenaires et sa mise en œuvre, l’existence ou l’absence d’un « plan d’affaire » post-projet au niveau des partenaires.
  • Au niveau de l’environnement institutionnel
  • Est-ce-que les autorités publiques ou d’autres organisations de la société civile se sont approprié certains résultats ou produits des projets ?
  • Est-ce que les partenaires ont communiqué leur expérience en dehors de la sphère d’activités des programmes ?
  • Est-ce que les approches et méthodologies impulsées par les projets ont-elles été implémentées par les partenaires dans le cadre d’autres collaborations ?

 

Pertinence

La pertinence du projet sera analysée sous les angles suivants :

  • Du point de vue général
  • Les projets sont-ils cohérents avec les politiques internationales (ODD) et les orientations politiques de la coopération belge au développement ?
  • Les projets sont-ils cohérents avec les politiques nationales et sectorielles de développement ?
  • Du point de vue régional et local
  • Les projets sont-ils cohérents avec les enjeux de développement des zones dans lesquelles ils sont mis en œuvre ?
  • LC dispose-t-elle de la légitimé et des compétences nécessaires à la mise en œuvre du projet ?
  • Les projets s’articulent-ils correctement avec les actions mises en œuvre par d’autres acteurs de développement en présence ? (sommes-nous partie prenante, voire reconnus comme référents dans des espaces de concertation et d’articulation du développement local ?)
  • Les moyens mis en œuvre sont-ils à la hauteur des enjeux de développement pris en considération ?
  • De quelle valeur ajoutée les projets peuvent-ils se prévaloir dans les zones où ils sont mis en œuvre ?
  • Du point de vue des partenaires de développement
  • Les partenaires bénéficient-ils dans leur environnement institutionnel de la légitimité nécessaire pour la mise en œuvre des projets ?
  • Du point de vue des bénéficiaires
  • Les projets apportent-ils une réponse appropriée aux problèmes prioritaires et aux ambitions des bénéficiaires ?
  • Les projets s’appuient-ils sur des dynamiques locales voulues et portées par les bénéficiaires ? Les bénéficiaires sont-ils sujets ou acteurs des projets, l’aide vient-elle en complément d’une mobilisation effective des bénéficiaires, l’aide est-elle proportionnelle à la capacité de mobilisation locale ?
  • Les projets sont-ils conçus en tenant compte des spécificités culturelles dans lesquels ils sont mis en œuvre ?
  • Du point de vue de sa cohérence interne
  • Les projets véhiculent-ils une logique de développement cohérent avec les valeurs de l’organisation ?
  • Le caractère universitaire de l’ONG est-il valorisé de façon pertinente sur le terrain ?

 

Cohérence

L’analyse de la cohérence du projet vise à apprécier le degré avec lequel l’intervention est compatible avec les autres interventions menées au sein d’un pays, d’un secteur ou d’une institution. Le critère cherche à examiner comment d’autres interventions (en particulier des politiques) appuient ou affaiblissent l’intervention évaluée, et inversément.

  • Au niveau de la cohérence externe :
  • Les projets sont-ils cohérents avec les politiques nationales notamment les politiques nationales en matière de protection sociale ?
  • Les projets s’articulent-ils correctement avec les actions mises en œuvre par d’autres acteurs de développement des mutuelles en présence ?
  • Du point de vue de sa cohérence interne
  • Les projets véhiculent-ils une logique de développement cohérente avec les valeurs de l’organisation ?
  • Le caractère universitaire de l’ONG est-il valorisé de façon pertinente sur le terrain ?

Cette évaluation devra aussi faire un point sur certaines questions spécifiques au projet :

  • Dans quelle mesure les projets ont-ils contribué à la réalisation du plan de gestion des savoirs ?
  • Dans quelle mesure la logique d’intervention est-elle en adéquation avec la théorie du changement ?
  • Genre, environnement et collaboration universitaire

L’évaluation à mi-parcours devra faire aussi un point sur certaines questions spécifiques au projet :

  • Dans quelle mesure les projets ont-ils contribué à la promotion du genre ?
  • Dans quelle mesure la mise en œuvre des projets a-t-elle impacté l’environnement ?
  • Quelle est l’adéquation et la plus-value des collaborations académiques dans la réalisation des différents objectifs des 3 projets ?

 

Méthode et outils souhaités

Tout en tenant compte des critères d’évaluation, l’équipe de consultants est libre d’établir sa méthodologie et les outils d’évaluation qu’elle exposera dans son offre technique. Néanmoins, Louvain Coopération sera particulièrement attentive aux offres présentant une méthodologie incluant les partenaires et bénéficiaires dans la production et l’analyse de l’information sur les items évalués.

Une restitution sera obligatoirement organisée localement (au Bénin, au Togo et au Burundi) avec la participation des équipes de Louvain Coopération et des partenaires dans chacun des 3 pays.

Il est à noter qu’outre les contacts avec les équipes des Directions de Louvain Coopération basées à Bujumbura-Burundi et à Cotonou-Bénin, les collectes de données sur le terrain se feront essentiellement dans :

  • 7 communes du Burundi abritant les mutuelles de santé communautaires réparties sur les provinces Kayanza (communes Gahombo, Butaganzwa et Muhanga) et Ngozi (communes Busiga, Gashikawa, Mwumba et Ngozi),
  • 6 communes du Bénin : Toucountouna, Tanguiéta, Cobly et Matéri (Département de l’Atacora), Bopa et Houéyogbé (Département du Mono)
  • 10 préfectures du Togo : Tône, Cinkassé, Tandjoaré, Kpendjal. Kpendjal Ouest (Région des Savanes), Tchamba, Tchaoudjo, Sotouboua et Blitta (Région Centrale).

L’évaluateur veillera à trianguler les informations et à varier autant que possible les outils de collecte des informations.

 

Compétences requises

Pour exécuter cette évaluation, l’équipe sera composée des consultants locaux. L’évaluateur disposera des compétences suivantes :

  • Il devra être titulaire au moins d’un diplôme universitaire en rapport avec les thématiques développées par le programme : la protection sociale en santé pour la population relevant des secteurs rural et informel et le fonctionnement des MUSA ;
  • Une bonne connaissance des thématiques ciblées ;
  • Expérience solide (d’au moins 6 ans) dans la formulation, l’analyse et l’évaluation de projets et programmes de développement ;
  • Expertise avérée en gestion et évaluation des projets en lien avec les projets de développement ;
  • Pratique courante des méthodes d’évaluation quantitative, qualitative et participative ;
  • Bonne maitrise des approches de la théorie du changement, des méthodes et approches de suivi-évaluation, l’analyse de l’information et la rédaction de rapport ;
  • Expériences dans la facilitation d’ateliers afin de faciliter les échanges concernant les résultats de l’évaluation ;
  • Avoir une excellente capacité de communication écrite et orale en français ;
  • Bonne connaissance des zones d’intervention du projet ;
  • Bonne compréhension des questions transversales notamment le genre, et les questions environnementales.
  • Bonne compréhension des approches d’économie sociale et solidaire.

Comment postuler ?

Les offres pour les candidatures des consultants seront envoyées par courrier électronique aux personnes suivantes :

  • Monsieur Brice TITIPO, Responsable du Programme Accès aux Soins de Santé & Promotion de la Santé en Afrique de l’Ouest pour Louvain Coopération : [email protected]

Et à :

  • Madame Jeanine KAMANA, Coordinatrice des projets Santé et Mutuelles de santé au Burundi pour Louvain Coopération : [email protected]

https://louvaincooperation.org/sites/default/files/inline-files/TDR-Evaluation%20externe%20mi-parcours-MUSA%20LC.pdf