L’organisation canadienne EUMC recrute pour ce poste (22 Mars 2024)

L’organisation canadienne EUMC recrute

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Consultant international pour la conception d’un système pilote de crédit de biodiversité

Niveau Requis : Master

Année d'Expérience Requise : 10 ans

Lieu du Travail : Côte d'Ivoire - Guinée - Ghana

Description de l'emploi

L’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) est l’une des principales organisations de développement international à but non lucratif du Canada, engagée dans la construction d’un monde plus équitable et plus durable. L’organisation canadienne EUMC recrute un Consultant international. Notre vision est celle d’un monde plus inclusif, plus équitable et plus durable pour les jeunes. C’est un monde dans lequel tous les jeunes, en particulier les femmes et les réfugiés, ont les moyens d’assurer une bonne qualité de vie pour eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés. Nous travaillons avec un réseau diversifié d’étudiants, de bénévoles, d’institutions, de gouvernements et d’entreprises pour améliorer les opportunités éducatives, économiques et d’autonomisation des jeunes, et pour améliorer la vie de millions de personnes défavorisées dans le monde.

 

Centre d’Etude de Coopération International  (CECI)

Le Centre d’Etude de Coopération International (CECI) est une organisation canadienne de premier plan qui se consacre à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion en renforçant les capacités de développement des communautés défavorisées. La mission du CECI est de lutter contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités. À cette fin, le CECI renforce les capacités de développement des communautés défavorisées. Nous soutenons l’égalité des sexes, la réduction de la violence, la sécurité alimentaire, la résilience et l’adaptation au changement climatique. Nous mobilisons des ressources et promouvons le partage des connaissances.

 

Le projet NbS dans les forêts guinéennes 

Le projet NbS dans les forêts guinéennes, financé par Affaires mondiales Canada (AGC), est mis en œuvre en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Ghana par un consortium composé de l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et du Centre d’étude de coopération internationale (CECI). Pour assurer la mise en œuvre de la stratégie du projet, le consortium travaille en étroite collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Centre pour la recherche forestière internationale et le Centre international pour la recherche en agroforesterie

(CIFOR-ICRAF), ABANTU for Development au Ghana et l’Université de Guelph (par l’intermédiaire de l’International BarCode of Life Association).

 

Le projet vise à renforcer l’adoption de solutions d’adaptation au changement climatique (ACC) inclusives et sensibles au genre au sein des communautés résidant dans la région forestière guinéenne de la Côte d’Ivoire, du Ghana et de la Guinée. Cet objectif sera atteint en améliorant le leadership des femmes dans les processus de planification de l’ACC, en augmentant la restauration des forêts dégradées et des habitats clés avec des avantages pour la biodiversité, et en augmentant les investissements sensibles au genre qui ont un fort potentiel de gain pour les femmes. Le projet s’engagera avec un large éventail de parties prenantes, y compris des organisations de femmes et des organisations locales et nationales, afin de donner la priorité à des solutions pertinentes au niveau local. Six paysages sont ciblés par le projet, deux dans chaque pays respectivement:

  • Ghana : Le lac Bosumtwi et les paysages de Wassa Amenfi
  • Guinée : Réserves forestières de Kounoukan et Madina Oula
  • Côte d’Ivoire : Loh Djiboua et Nawa

 

Nature et portée de la mission 

Entre autres activités, dans le cadre de son 1er pilier – 1100, le projet vise à améliorer le leadership des femmes et les processus de planification de l’adaptation au changement climatique basés sur des preuves et sur la nature dans les forêts guinéennes de la zone cible. L’une des façons d’y parvenir est de mener une évaluation de la biodiversité sur certains des paysages forestiers ciblés pour la mise en œuvre afin de recueillir des preuves sur l’état de la biodiversité, en mettant l’accent sur les habitats des espèces sélectionnées au sein des paysages ciblés. Le projet s’appuie sur une nouvelle approche de l’évaluation de la biodiversité, qui utilise l’analyse de la séquence de régions génétiques ciblées (codes-barres ADN) pour permettre des études rapides et à grande échelle de la diversité et de la répartition des espèces.

 

La gestion de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique nécessitent des informations détaillées sur la diversité biologique et la répartition des espèces, que le projet abordera par le biais de cette évaluation dans les habitats protégés et fortement touchés dans chacun des trois pays. Au fil du temps, l’évaluation pourrait également contribuer à améliorer le suivi de la biodiversité des forêts dans les paysages sélectionnés. Pour le secteur privé en particulier, ces évaluations pourraient potentiellement servir de source d’information importante ou créer des opportunités d’investissement susceptibles d’améliorer leur conformité avec les exigences de diligence raisonnable de l’Union européenne en matière de déforestation.

 

Par exemple, alors que le règlement de l’UE sur la déforestation fournit une incitation clé pour les actions et les investissements dans l’agroforesterie et la restauration des forêts, les entreprises ne disposent pas d’une base de données pour en rendre compte de manière adéquate. L’évaluation de la biodiversité du projet NBS contribuera à une amélioration globale de la base de données utilisée pour la planification de l’adaptation, qui peut structurer et informer les investissements futurs. D’autres informations seront collectées et compilées pour déterminer la richesse de la biodiversité des paysages, principalement des études menées par d’autres organisations telles que l’UICN, le WWF et d’autres, ainsi qu’un recensement des connaissances des communautés locales, y compris celles des femmes vivant dans ces paysages.

 

Le projet NBS dans les forêts guinéennes, dans le cadre de son troisième pilier 1300, vise également à augmenter les investissements sensibles au genre dans des solutions basées sur la nature pour le changement climatique et l’adaptation (CCA) avec un potentiel de revenu pour les femmes et des avantages pour la biodiversité dans les forêts guinéennes de la zone cible. Dans le cadre de cette composante, le projet explorera notamment l’intérêt du public pour les investissements dans les solutions basées sur la nature, en particulier sous la forme de paiements pour les services environnementaux. Les PSE peuvent, à court terme, soutenir les activités d’adaptation au climat en incitant les groupes communautaires à s’engager dans la restauration des forêts et à promouvoir des techniques d’utilisation des terres qui peuvent s’adapter à l’évolution des régimes pluviométriques. Selon l’Institut international pour  l’environnement et le développement (IIED), les paiements pour services environnementaux (également connus sous le nom de paiements pour services écosystémiques ou PSE) sont des paiements versés aux agriculteurs ou aux propriétaires terriens qui ont accepté de prendre certaines mesures pour gérer leurs terres ou leurs bassins versants afin de fournir un service écologique.

 

Étant donné que ces paiements, selon l’IIED, incitent les propriétaires et les gestionnaires des terres, les PSE peuvent être considérés comme un mécanisme basé sur le marché, similaire aux subventions et aux taxes, pour encourager la conservation des ressources naturelles. Le projet NBS s’aligne sur cette définition grâce à son objectif de piloter un système de crédits de biodiversité en utilisant l’approche des PSE.
Le projet NBS Forest Guinean prévoit d’appliquer l’approche PSE à des initiatives pilotes visant à promouvoir l’adaptation au climat et les interventions en faveur de la biodiversité dans les paysages où le projet est en cours de mise en œuvre. Actuellement, la mise en œuvre vise six paysages dans les trois pays de mise en œuvre – le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Guinée. En appliquant les PSE pour soutenir ces projets pilotes, le projet prévoit de tirer parti de l’intérêt du secteur privé à s’engager dans des initiatives d’adaptation au climat et de biodiversité en développant des modèles de cofinancement susceptibles d’attirer les investissements de l’industrie.

L’accent sera mis sur les projets pilotes de PSE qui peuvent s’appuyer sur les interventions des projets actuels axés sur la protection des forêts par l’amélioration de la biodiversité ou sur ceux qui s’attaquent à la déforestation par une série d’approches, y compris l’agroforesterie. L’accent sera également mis sur les incitations financières par le biais des PSE qui présentent le plus grand potentiel de durabilité tout en promettant des résultats à plus court terme, conformément à la durée du projet.

 

Objectif principal de la mission 

Le projet voudrait engager un consultant international pour analyser les interventions prévues dans le cadre du projet, identifier et faire des recommandations sur le mécanisme de PSE approprié qui peut être adopté, y compris l’analyse de l’opportunité potentielle des crédits de biodiversité, pour faciliter la réalisation de certains objectifs prévus. L’objectif global du projet est de piloter une activité soutenue par le PSE dans chacun des pays de mise en œuvre, qui sont liés à des activités existantes, qui ont le potentiel d’attirer des investissements du secteur privé, et qui sont prometteurs pour des résultats à la fois durables et à court terme.

 

Plus précisément, les objectifs de la mission sont les suivants :

  • Comprendre la structure des PSE, en mettant l’accent sur les systèmes de PSE existants ou émergents dans les zones de mise en œuvre du projet, auxquels le projet peut contribuer et/ou qu’il peut mettre à l’échelle.
  • Comprendre et décrire le statut du marché des crédits de biodiversité et analyser sa pertinence et sa faisabilité pour le projet.
  • Comprendre l’intérêt des entreprises  l’industrie à investir dans des systèmes de PSE qui sont alignés sur les objectifs du projet, avec un intérêt particulier pour les crédits de biodiversité.
  • Comprendre le modèle de coût approprié qui pourrait s’appliquer aux mécanismes de PSE recommandés sur la base d’une approche de co-investissement.

 

Livrables 

  • Réaliser une analyse documentaire sur l’état des PSE en rapport avec le pays cible.
  • Réaliser une vue d’ensemble des systèmes de PSE, en particulier ceux liés à la biodiversité et pertinents pour les pays cibles, les paysages et la stratégie de mise en œuvre du projet, y compris les voies de PSE recommandées à prendre en considération par le projet.
  • Évaluer l’intérêt de l’industrie pour les modèles de PSE pertinents/recommandés
  • Élaborer une analyse coûts-avantages / un scénario pour les mécanismes de PSE recommandés, en tenant compte des délais à court terme pour la réalisation des résultats.
  • Préparer un modèle d’investissement de cofinancement pour le PSE qui inclut les contributions du secteur privé et d’autres parties prenantes.
  • Co-animer avec l’équipe de projet un atelier pour les parties prenantes essentielles des secteurs public et privé afin de présenter les résultats, d’impliquer davantage ces parties prenantes et de valider les résultats.
  • Préparer le rapport final en tenant compte des commentaires de l’atelier du secteur public et privé.

 

Niveau d’effort

Il s’agit d’une consultation individuelle et d’un total de 25 jours alloués.  Le consultant devra mener des entretiens avec une série de parties prenantes, y compris le personnel du consortium de l’EUMC et du CECI (au Canada et dans la région), les partenaires du projet, les acteurs des secteurs public et privé, les membres clés de l’alliance pour les crédits de la biodiversité et d’autres parties prenantes pertinentes. Le consultant concevra et animera avec l’équipe du projet un atelier sur les résultats et les recommandations, avec la participation du secteur privé et d’autres parties prenantes.

 

Qualification et expérience 

Le candidat idéal aura les compétences suivantes :

  • Master en changement climatique, finance verte, conservation, environnement, agriculture durable ou domaine connexe ;
  • Au moins 10 ans d’expérience (ou équivalent) dans la conception de politiques climatiques, de projets de crédits de biodiversité, de projets de carbone ou d’autres systèmes de paiements pour services environnementaux (PSE).
  • Expérience au niveau international dans la conception ou la mise en œuvre de projets de carbone, d’adaptation au climat ou de conservation de la biodiversité en Afrique de l’Ouest.
  • Expérience avérée en matière de PSE, de financement du climat ou de financement de la biodiversité et bonne compréhension du cadre, des normes et des méthodologies en matière de crédits de biodiversité ;
  • Une connaissance de l’intégration de la dimension de genre dans les systèmes de PSE sera un atout.
  • Une connaissance contextuelle des paysages forestiers en Guinée, au Ghana et en Côte d’Ivoire sera un atout.
  • La maîtrise de l’anglais et des capacités intermédiaires en français sont requises pour ce poste de consultant.

 

Procédure de candidature

Les candidats sont invités à soumettre une proposition technique décrivant l’approche qu’ils proposent pour mener à bien la mission de consultance, accompagnée de leur CV et d’une offre financière. Les candidats sélectionnés seront invités à présenter l’approche proposée dans le cadre de la procédure d’entretien.

Pour soumettre des candidatures complètes, veuillez cliquer sur le lien suivant

Formulaire de candidature 

Retrouvez d’autres offres sur notre compte Tiktok.