COOPI est une organisation non gouvernementale italienne, indépendante et laïque, engagée dans la lutte contre les injustices sociales et la pauvreté dans le Sud du monde et dans la construction d’un futur dans lequel soient garantis pour tous des bonnes conditions de vie, le respect des droits et la parité des opportunités.
COOPI est présent au Niger depuis 2012 avec un bureau de coordination à Niamey, et de bases terrain à Diffa, Agadez, Tillabéry, Tahoua, Maradi. COOPI intervient dans les secteurs de la santé, santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS), éducation, protection, nutrition/sécurité alimentaire, WASH, CASH et réduction de risques de catastrophes. Les principaux bailleurs de fonds sont DG ECHO, USAID/BHA, la Coopération Suisse, la Coopération Italienne (AICS), Union Européenne, BPRM, SRF et les agences des nations unies (UNHCR, UNICEF, OIM, OMS, OCHA).
Le projet ECHO/-AF/BUD/2022/92031 est présent à Takanamat (département de Tahoua) et à Sabon Guida, Bangui, Azarori et Galma (département de Madaoua). Pendant la durée de l’intervention, le projet est également intervenu dans les départements de Bagaroua, Tahoua et Tchintabaraden avec le mécanisme de Crisis Modifier.
L’approche de COOPI pour 2022-2027 en matière d’éducation se concentre sur trois axes principaux : les droits, la communauté et l’inclusivité. L’objectif est d’assurer un accès équitable à l’éducation, d’améliorer sa qualité en situations d’urgence, et de renforcer les capacités des structures éducatives pour gérer les risques de catastrophes et les urgences.
Pour les besoins de conduire une évaluation externe finale du projet « Faciliter l’insertion des enfants et des adolescent(e)s affectés par la crise humanitaire au sein d’un système éducatif sûr et protecteur au Niger » ECHO/-AF/BUD/2022/92031 financé par ECHO, l’organisation recherche un/une Consultant(e) externe expert(e) en éducation.
1.DESCRIPTION DU PROJET
Objectif général
L’objectif général du projet est de contribuer à soutenir et garantir le droit à l’éducation des enfants et adolescents les plus vulnérables (déplacés, refugiés, des communautés hôtes) affectés par la crise dans la région de Tahoua. Spécifiquement, le projet vise à appuyer l’insertion des enfants (filles et garçons) déscolarisés et/ou non scolarisés dans un système scolaire formel de qualité en améliorant leur protection et bien être.
Les axes principaux d’intervention sont: (i) l’accès à une éducation inclusive et équitable aux enfants déplacés, réfugiés, retournés et communautés hôtes victimes de la crise humanitaire dans la région de Tahoua est assuré. ; (ii) un environnement scolaire sûr, protecteur et favorisant le bien-être des enfants est garanti à travers un renforcement des capacités des acteurs clés de l’éducation ; (iii) les capacités du système éducatif sont renforcées afin d’améliorer son efficacité et efficience dans le système d’aide humanitaire d’urgence ; (iv) la capacité accrue de réponse aux urgences par l’Action.
2.Objectifs de l’évaluation
Les objectifs spécifiques de l’évaluation finale du projet sont les suivants :
-Evaluer l’intervention du projet en respectant les principes OCDE/CAD ;
-Evaluer la correspondance entre la logique d’intervention et les opérations terrain ;
-Vérifier les modalités de fonctionnement (gestion technique et financière du projet, mise en œuvre des activités, gestion/qualité des flux d’informations, stakeholder analysis) ;
-Analyser les forces, les faiblesses et les défis rencontrés ;
-Évaluer le degré de réalisation des indicateurs du cadre logique ;
-Recueillir les leçons apprises et les recommandations pour informer la programmation future d’éducation en urgence et de la protection et l’alignement de la stratégie du pays sur le contexte changeant.
Cadre d’évaluation
L’objectif de cette évaluation est de déterminer si l’intervention est mise en œuvre conformément aux plans et aux normes de qualité externes et internes. L’évaluation devra analyser le projet à la lumière des critères de pertinence, impact, flexibilité, couverture, participation, redevabilité, cohérence, efficacité, efficience et durabilité.
Elle évaluera en particulier :
-Les résultats atteints et les activités mises en œuvre par rapport aux objectifs et le plan initial fixés dans le document du projet et dans le chronogramme.
-La pertinence du projet par rapport aux besoins en éducation en urgence et protection spécifiques du contexte,
Dresser un état des lieux :
-Du degré de rétention et d’assiduité scolaire des élèves bénéficiaires à la suite des interventions dans les écoles d’intervention ;
-Des écoles d’accueil et d’intervention, tant en termes d’infrastructures que de matériel scolaire ;
-De l’implication du CGDES, de l’AME, des enseignants, des directeurs d’école et des clubs d’écoute des élèves au niveau de l’école en tant que points focaux pour garantir un accès équitable et un lieu protégé pour l’éducation ;
-Des effets inattendus, positifs et négatifs du projet ;
-Des liens de coordination avec les différentes parties ;
-Autres partenaires d’intervention dans la zone ;
Les inspecteurs pédagogiques et la DREN de Tahoua.
Une fois l’évaluation terminée, les résultats seront partagés en interne au sein de COOPI afin d’identifier les points forts et les axes d’amélioration, ainsi que les leçons apprises pour l’avenir. En outre, le rapport d’évaluation interne sera dûment partagé avec ECHO pour commentaires et recommandations, ainsi que pour renforcer le partenariat avec COOPI. Au même temps, une réunion de débriefing sera organisée afin de présenter les résultats de l’évaluation.
Sujets transversaux
L’évaluation soulignera dans quelle mesure l’intervention a abordé de manière cohérente et systématique les questions transversales suivantes : (a) Intégration des critères d’âge, de genre, de statut et de besoins spécifiques – évaluer dans quelle mesure les besoins des filles (de tous âges, de tous statuts socio-économiques, de tous groupes ethniques, etc.) ont été écoutés, pris en compte et traités ; (b) Protection et intégration de la protection – évaluer dans quelle mesure la conception et la mise en œuvre du projet ont pris en compte et répondu aux besoins des personnes les plus vulnérables (personnes handicapées, réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays, enfants, mineurs non accompagnés, etc).
Bonne Pratique
L’évaluation devrait également permettre de pré-identifier des meilleures pratiques potentielles. L’évaluation doit identifier au moins une bonne pratique, que ce soit en termes de processus ou de systèmes, à acquérir en tant qu’apprentissage interne et à réanalyser pour confirmation à la fin de l’implémentation du projet. La ou les bonnes pratiques doivent être saisies dans ce format pour être jointes au rapport d’évaluation.
3.PLAN DE TRAVAIL
Au cours de la phase initiale de l’évaluation, on s’assurera que la méthodologie proposée est suffisamment robuste et représentative et qu’elle utilise une approche participative sûre pour recueillir les informations en assurant la triangulation des données.
Tous les outils qui seront utilisés pendant l’évaluation seront adaptés à la cible, c’est-à-dire les enfants des écoles primaires. En effet, l’existence d’outils facilement compréhensibles par les enfants impliquera la collecte d’informations fiables, donc la bonne réussite de l’évaluation même.
L’évaluation sera menée par un évaluateur externe, dans un souci de transparence et d’objectivité accrues. Il utilisera plusieurs sources de données et méthodes de collecte de données pour répondre aux questions d’évaluation, comme indiqué ci-dessous :
L’évaluateur commencera par examiner les informations secondaires, y compris les documents du projet tels que l’évaluation des besoins, l’analyse du contexte, la proposition de projet, le cadre logique et les cadres de résultats, les plans MEAL, le rapport d’enquête de base, les termes de référence des activités, les rapports d’activité sur le terrain, etc ;
Les données qualitatives seront recueillies au moyen des méthodologies suivantes auprès des principales parties prenantes, y compris les bénéficiaires directs et indirects, et en veillant à ce que les opinions et les perspectives des différents sous-groupes (garçons, filles, etc.) et des personnes les plus vulnérables (PBS, etc.) soient prises en compte :
Observation directe des sites et installations du projet ;
Des entretiens avec des informateurs clés (KII) du personnel de COOPI, des autorités locales, des représentants des donateurs, des collègues d’ONG locales et internationales et des participants au projet pour obtenir des données qualitatives ;
Etant donné l’importance de l’optique de protection dans cette action, les données collectées en relation avec le KOI de l’intégration de la protection seront également utilisées au stade de l’évaluation pour assurer une analyse solide ;
Enfin, un atelier participatif avec diverses parties prenantes sera organisé pour analyser les forces et les faiblesses des acteurs du projet et tirer des leçons pour l’action future ;
Un atelier d’apprentissage sera ensuite organisé pour la validation finale des résultats de l’évaluation et l’identification des principaux enseignements tirés, ainsi que pour dégager un consensus sur les recommandations proposées pour les projets futurs.
4.CALENDRIER D’EVALUATION ET PRODUITS LIVRABLES
L’évaluation comprendra l’examen des documents et des données du projet, ainsi que la collecte de données primaires, leur analyse et leur interprétation. Les principaux résultats à produire sont les suivants :
Le rapport initial d’évaluation, élaboré par le consultant externe, décrivant la méthodologie prévue (y compris la liste complète des entretiens d’information clés, des discussions de groupe, etc. à mener), ainsi que les limites et les stratégies d’atténuation mises en œuvre ;
Le rapport d’évaluation finale, en suivant les lignes directrices et les modèles de COOPI et de ECHO. Les cadres de collecte de données, s’ils sont utilisés, seront également soumis (après anonymisation, le cas échéant) et inclus dans les annexes du rapport d’évaluation final ;
Une réunion de débriefing pour présenter les résultats de l’évaluation finale.
5.PROFIL DE L’EVALUATEUR
L’évaluation finale sera faite par un évaluateur externe pour plus de neutralité. Les qualifications requises pour mener à bien cette mission sont énumérées ci-dessous :
Qualifications du ou des consultant
-Un expert en évaluation avec une solide expérience dans les projets humanitaires.
-Expérience en éducation et protection en situation d’urgence souhaitable ;
-Diplôme universitaire (Master 2, PhD) en éducation, protection, méthodes de recherche sociale, MEAL, développement international, action humanitaire ou autres domaines pertinents ;
-Au moins cinq années d’expérience professionnelle dans le domaine de l’évaluation, y compris la direction d’évaluations ;
-Expérience en Education, Protection, SMSPS en contexte humanitaire ;
-Expérience en réponse humanitaire et urgences humanitaires complexes, de préférence au Niger ou dans la région du Sahel ;
-Solides compétences en réseau pour des relations constructives avec tous les acteurs humanitaires (par exemple OCHA, CICR, agences chefs de file du cluster des Nations Unies, ONG internationales, ONG nationales et organisations de la société civile), les donateurs et les ministères concernés, notamment le ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, le Ministère de l’Education Nationale et Ministère de la Santé Publique (qui a englobé celui de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant) ;
-Avoir une connaissance suffisante des milieux religieux-traditionnels et de leurs sensibilités;
-Avoir une solide maîtrise des approches d’intervention sensibles au genre et aux conflits ;
-Connaissance de Excel et Kobo ;
-Excellente maîtrise du français, tant à l’oral qu’à l’écrit.
6.MODALITES PRATIQUES
Lieu de la mission
La mission se déroulera au Niger dans la région de Tahoua.
Moyens logistiques
Le consultant prendra à ses propres frais les déplacements, l’hébergement et la restauration de son équipe. Il fournira également le matériel informatique nécessaire à l’exécution de sa prestation.
Critères de sélection de l’évaluateur
La sélection du consultant tiendra compte des items suivants :
Correspondance entre l’offre et la demande (critères d’exclusion/admission) ;
Qualité générale de l’offre (30%) ;
Qualité de l’approche participative (20%) ;
Références apportées par l’expert (20%) ;
Prix proposé (30%).
Procédures
Etat un consultant national, nous n’avons pas la charge de sa sécurité.
Aucune donnée ne pourra être utilisée par le consultant concernant cette étude sans l’autorisation écrite de COOPI. Le Consultant agissant en tant que prestataire, il veillera à se présenter en tant que tel pour tous les entretiens tenus dans le cadre de la présente mission.
7.DEPOT DE DOSSIER
Les dossiers de candidature contenant les éléments suivants devront être soumis au plus tard le 12/12/2024 à l’adresse : [email protected]
Il s’agit de :
-La méthodologie proposée pour l’évaluation (3-5 pages),
-Le chronogramme détaillé,
-Les preuves des expériences en évaluation des projets,
-Le CV.
-Le budget détaillé : qui devra comprendre l’ensemble des coûts liés à la prestation : les honoraires du consultant ou de son équipe, leur per diem et les frais de transports.
Deux références
Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une prestation de services. Le consultant sera en charge de fournir un budget détaillé accompagnant sa proposition méthodologique. Les modalités de payement seront précisées lors de la signature du contrat.