L’ONG internationale DAI Global recrute pour ce poste (22 Novembre 2024)

DAI travaille en première ligne du développement international. Transformer les idées en actions et les actions en impact. Nous nous engageons à façonner un monde plus vivable. Nous nous attaquons aux problèmes fondamentaux de développement social et économique causés par des marchés inefficaces, une gouvernance inefficace et l’instabilité.

Aperçu du programme

Le gouvernement des États-Unis a élaboré une politique d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes (2023) qui donne à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) la vision de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans le monde entier. La politique de genre identifie quatre objectifs stratégiques que l’USAID fera progresser grâce à des investissements dans tous les secteurs dans lesquels elle travaille :

1. Réduire les disparités entre les sexes dans l’accès, le contrôle et les bénéfices des ressources économiques, sociales, politiques, juridiques, éducatives, sanitaires et culturelles, ainsi que de la richesse, des opportunités et des services.
2. S’efforcer d’éliminer la violence sexiste et d’atténuer ses effets néfastes sur les individus et les communautés, afin que chacun puisse vivre à l’abri de la violence.
3. Accroître la capacité des femmes et des filles à exercer pleinement leurs droits, à déterminer leur avenir, à assumer des rôles de leadership et à influencer la prise de décision dans les ménages, les communautés et les sociétés.
4. Promouvoir des changements structurels qui s’attaquent aux causes profondes de l’inégalité entre les sexes et favorisent des normes de genre équitables.

L’activité Commerce et investissement en Afrique (ATI) de l’USAID vise à renforcer la capacité du gouvernement américain à stimuler le commerce et l’investissement vers, depuis et au sein du continent africain. Cette activité à l’échelle du continent est l’effort phare de l’USAID en faveur de l’initiative Prosper Africa et permettra d’étendre et d’accélérer le commerce et l’investissement bilatéraux entre les pays africains et les États-Unis. L’activité complétera les outils commerciaux et d’investissement du gouvernement américain grâce à des services personnalisés – du conseil aux entreprises et de la facilitation des transactions aux interventions politiques ciblées. L’activité, qui se déroulera jusqu’en 2026, générera des milliers d’emplois sur le continent africain et aux États-Unis, générera des milliards d’exportations et d’investissements, mobilisera des solutions axées sur le secteur privé, contribuera à créer des environnements commerciaux sains et stimulera les opportunités économiques pour les femmes et les jeunes.

Cette activité permet à l’USAID de travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour concevoir des activités qui ouvrent des opportunités commerciales, en particulier celles qui stimulent le commerce et les investissements vers et hors des marchés africains. Nous y parvenons grâce à une gamme de services qui font progresser Prosper Africa et au-delà, notamment :

• Intelligence de marché, évaluations et études de faisabilité
• Liens avec le marché et services commerciaux
• Conception et structuration de fonds et d’instruments financiers
• Services de conseil financier
• Services de renforcement des capacités
• Services politiques et réglementaires.
• Améliorer les chaînes de valeur des vêtements durables.

Le secteur du textile et de l’habillement est le deuxième plus grand secteur du monde en développement, avec des revenus de plus de 1,5 billion de dollars. Il est dominé par une main-d’œuvre composée de femmes à 60-80 %. L’industrie de fabrication de vêtements en Afrique de l’Ouest n’est cependant pas en mesure de répondre à la demande mondiale croissante de vêtements. Il existe un grand déficit de connaissances et de capacités techniques par rapport aux fabricants de vêtements d’Asie, en particulier de Chine, qui domine cette chaîne d’approvisionnement avec une production de 531,6 milliards de dollars, soit 57 % de la production totale de l’industrie textile mondiale. Les défis qui entravent la capacité de la région à tirer parti des opportunités disponibles dans ce secteur comprennent le manque de ressources humaines bien formées, la faible capacité de fabrication, la faible viabilité commerciale en tant qu’exportateurs et la compréhension limitée des processus de développement de produits et de contrôle de la qualité nécessaires pour assurer le succès du secteur de l’habillement. En outre, l’explosion démographique des jeunes en Afrique de l’Ouest, où plus de 70 % de la population est considérée comme jeune (moins de 40 ans), présente un autre défi lié à la création d’emplois et à la stabilité sociale. Le manque d’opportunités économiques, en particulier pour les jeunes femmes, constitue une menace pour le développement inclusif et pourrait conduire à une plus grande instabilité dans la région.

Les recherches montrent qu’un programme de formation dédié dans une industrie mondiale du vêtement très compétitive améliore la productivité et l’efficacité des usines et les rend plus compétitives. Grâce au mécanisme de commerce et d’investissement de l’USAID en Afrique, l’USAID Afrique de l’Ouest cherche à créer un centre de fabrication et d’exportation de vêtements robuste en Afrique de l’Ouest en augmentant les échanges et les investissements bilatéraux entre les États-Unis et l’Afrique de l’Ouest dans le but de promouvoir l’entrepreneuriat et la création d’emplois.

Ethical Apparel Africa a reçu une subvention de l’USAID Gender Equity and Equality Action (GEEA) par l’intermédiaire d’ATI pour mettre en œuvre une activité de stratégie de cluster qui vise à renforcer les capacités de neuf (9) PME au Ghana, au Togo et au Bénin pour atteindre la préparation à l’exportation, dans le but de développer rapidement les exportations et de créer des emplois durables. En tirant parti des leçons tirées d’un projet pilote d’usine modèle réussi, cette activité améliorera les capacités d’exportation des usines locales, fera progresser le commerce et l’investissement dirigés par le secteur privé et renforcera l’écosystème global de l’industrie du vêtement, en mettant l’accent sur l’autonomisation économique des femmes. Pour ce faire, ATI accordera une subvention à Ethical Apparel Africa pour mener des évaluations techniques et de conformité des PME, le renforcement des capacités, le développement des liens avec le marché, le développement de produits et le soutien au marchandisage, le soutien technique à l’exécution des exportations, le financement des commandes et le renforcement des capacités axé sur le genre et la jeunesse pour l’équité et l’autonomisation, afin de renforcer le secteur du vêtement au Ghana, au Bénin et au Togo. L’intérêt des acheteurs américains pour l’approvisionnement en vêtements d’Afrique de l’Ouest augmente de manière exponentielle, mais les PME ne sont pas encore prêtes à répondre à cette demande. En réponse, ATI travaillera avec Ethical Apparel pour renforcer la capacité de ces 9 PME à être prêtes à exporter.

Ethical Apparel Africa (EAA), une société enregistrée au Royaume-Uni avec une succursale au Ghana, est une société d’approvisionnement et de fabrication fondée et dirigée par des femmes qui a plus de 8 ans d’expérience dans le secteur de la fabrication de vêtements en Afrique de l’Ouest et possède une solide expertise dans la chaîne de valeur complète du vêtement pour attirer et exécuter des contrats internationaux de vêtements.

1. Aperçu et portée des travaux

Conformément à la loi sur l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique des femmes de 2018, la politique de genre décrit les mesures que l’USAID prendra pour renforcer ses systèmes, ses outils et ses ressources, notamment en élargissant son expertise technique en matière de genre ; en identifiant et en traitant systématiquement les inégalités entre les sexes dans toutes les stratégies et activités ; en démontrant comment elle investit dans l’égalité des sexes ; et en suivant les résultats en matière d’égalité des sexes.

Conscient des risques contextuels plus larges de violence basée sur le genre (VBG) et d’exploitation et d’abus sexuels (EAS) qui peuvent s’aggraver dans les projets de l’USAID/ATI dans les chaînes de valeur des partenaires, l’USAID/ATI et ses partenaires doivent se conformer à une politique de non-nuisance dans toutes leurs interventions. L’USAID/ATI vise à comprendre et à traiter, plus efficacement, les facteurs clés qui contribuent à l’incidence et aux risques de VBG et d’EAS avec les principaux partenaires du projet, mais aussi dans l’ensemble de leurs chaînes de valeur et des PME partenaires, afin de prévenir et de répondre aux risques potentiels ou existants. Le projet vise à évaluer les risques et/ou les facteurs clés de VBG et d’EAS dans l’ensemble de la chaîne de valeur de l’habillement et des PME présélectionnées en partenariat avec l’Association des fabricants de vêtements du Ghana (AGAM), par le biais d’une évaluation des risques de violence basée sur le genre. L’évaluation informerait et recommanderait des mesures de prévention et d’atténuation appropriées à intégrer dans la conception du projet et à suivre tout au long de la mise en œuvre du projet.

L’évaluation visera à atteindre les objectifs suivants :

1. Déterminer dans quelle mesure l’intégration des femmes (et des hommes) dans la chaîne de valeur mondiale de l’habillement les expose à la violence sexiste sur le lieu de travail, à la maison et dans leurs communautés.
2. Identifier les types spécifiques de VBG que les travailleurs risquent de subir en raison des opérations commerciales de la chaîne de valeur du vêtement.
3. Évaluer la capacité de l’entreprise à répondre aux incidents de VBG de manière sûre et éthique grâce à des systèmes, à la sensibilisation et à des mécanismes de règlement des griefs.
4. Identifier comment le programme peut prévenir et atténuer les risques de VBG et d’EAS au sein des chaînes de valeur et renforcer la conformité et les principes de la politique de non-dommage de l’USAID/ATI.
5. Recommandations de conception de normes contre la VBG/EAS dans la chaîne de valeur de l’habillement.
6. Partager les meilleures pratiques en matière d’atténuation de la VBG et de l’EAS dans les chaînes de valeur de l’habillement à l’échelle mondiale (en particulier en Afrique de l’Ouest).
7. Guide sur les mesures de réponse, les outils et les opportunités permettant aux entreprises de soutenir la prévention de la VBG/EAS dans leurs zones d’opération.

NB : Cette évaluation prendra en compte les facteurs de risque internes et externes de VBG tout en garantissant la sécurité des personnes susceptibles de révéler des violences survenues à leur domicile, dans leur communauté ou sur leur lieu de travail. Le questionnaire doit être conçu de manière à garantir une confidentialité stricte et doit également évaluer l’impact potentiel de la VBG au sein du foyer ou de la communauté sur le risque de VBG sur le lieu de travail.

L’évaluation permettrait aux entreprises de comprendre les risques spécifiques de violence et de harcèlement que leurs activités commerciales font peser sur leurs employés et les personnes des communautés concernées, en leur fournissant des formations et des outils pour renforcer leurs politiques de lutte contre la violence sexiste et les abus sexuels et pour mener des enquêtes éthiques et sûres. En améliorant les pratiques de prévention et de réponse à la violence sexiste, les entreprises de toute la chaîne de valeur peuvent bénéficier d’une amélioration des performances et de l’engagement des travailleurs, de relations plus solides avec la communauté, d’opportunités d’emploi accrues pour les personnes vulnérables et d’une meilleure réputation auprès des investisseurs et des communautés locales.

3. Approche et méthodologie

L’évaluation devrait aider à :

1. Fournir une analyse situationnelle des entreprises dotées de politiques et de systèmes de conformité existants pour prévenir et traiter les risques de VBG/EAS.
2. Indiquer le niveau de sensibilisation du personnel clé aux risques de VBG/EAS au sein de leur entreprise.
3. Identifier les risques spécifiques de VBG et d’EAS créés par les opérations commerciales et qui présentent un risque pour celles-ci.
4. Identifier les opportunités d’améliorer les compétences et les systèmes internes pour répondre à ces risques (mécanismes de prévention et de traitement des plaintes).

Le consultant :

• Il est attendu de son équipe qu’elle propose une méthodologie et un plan d’échantillonnage optimal pour mener l’analyse de genre et l’évaluation des risques de VBG dans les 9 entreprises en utilisant le modèle Maa Grace Factory comme base de référence. Les PME comptent en moyenne 75 travailleurs (de 50 à 120+). La méthodologie doit être en mesure de répondre aux objectifs et doit spécifier des mécanismes pour éviter les biais.
• Proposera une combinaison appropriée de collecte de données qualitatives et quantitatives avec des informateurs clés et des discussions de groupe, des outils, un plan de travail et un budget pour l’évaluation.
• Effectuera un examen documentaire des principaux documents du projet liés à l’évaluation, tels que les termes et références du cadre de genre de l’USAID, etc.

Évaluation

L’évaluation consistera en un brouillon de 20 pages maximum et le rapport d’évaluation final devra comporter la structure suivante :

1. Résumé (maximum 2 pages)
2. Introduction
3. Méthodologie, y compris l’échantillonnage et les limites
4. Analyse et résultats de l’évaluation.
5. Répondre aux préoccupations, aux leçons apprises et aux recommandations
6. Citations des répondants (étant donné la sensibilité du sujet, les informations des répondants doivent être anonymisées)
7. Conclusions pour chacun des objectifs
8. Recommandations pour les projets futurs
9. Annexes:

● Bibliographie des sources secondaires consultées

● Outils de collecte de données finalisés

● Liste des personnes interrogées accompagnée des formulaires de consentement éclairé.

4. Livrables/Responsabilités

Le consultant est censé diriger, réaliser et soumettre les livrables suivants dans le délai et le budget convenus :

• Livrable 1 : Soumettre un rapport initial qui abordera les points suivants :
  • Revue de la littérature sur les risques et mesures de VBG/EAS dans les chaînes de valeur mondiales et dans le secteur de l’habillement en particulier
  • Méthodologie de recherche, outils, y compris la taille de l’échantillon
  • Sources de données
  • Calendrier des activités et des déplacements (timeline)
  • Budget
• Livrable 2 : Soumettre un projet de rapport d’évaluation suite aux entretiens et aux visites de terrain réalisés pour examen par l’équipe de projet et un rapport d’évaluation final
• Livrable 3 : Sur la base des résultats de l’évaluation, élaborer et soumettre un plan de mise en œuvre de l’atténuation des risques de VBG/EAS.

5. Rapports et supervision de la consultation

L’évaluation de la VBG sera rapportée au Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest.

Remarque : L’équipe d’activité ATI et Ethical Apparel Africa fourniront des références pertinentes, des documents de projet et des contacts clés pour l’évaluation.

6. Qualifications

Le consultant en évaluation de la VBG doit avoir les qualifications et l’expérience suivantes :

• Baccalauréat en études de genre ou en sciences sociales. Un diplôme d’études supérieures en études de genre ou en sciences sociales est préférable.
• Connaissances en commerce et développement des chaînes de valeur.
• Expérience avec les coopératives et l’engagement des communautés locales.
• Une expérience dans l’industrie du vêtement est préférable.
• Au moins 8 ans d’expérience en développement, gestion et/ou suivi de programmes Genre.
• Expérience dans la conduite de recherches et d’analyses de genre.
• Expérience démontrable dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes intégrés tenant compte des questions de genre.
• Expérience dans le soutien au changement de comportement et dans le travail de prévention dans la promotion du changement social, une attention particulière à la fin de la violence fondée sur le genre étant considérée comme un atout.
• Capacité à évaluer de manière critique les activités et les résultats examinés.
• A démontré sa capacité à livrer dans les délais impartis.
• Maîtrise de l’anglais écrit et parlé. La connaissance de la langue du domaine d’études (par exemple le français dans les régions francophones) est préférable.
• Solides compétences en communication.

7. Délais, lieu et durée du service

Cette mission durera 40 jours ouvrables et comprendra du travail à domicile, des déplacements pour des visites sur le terrain et des entretiens. Le rapport d’évaluation final doit être soumis avant le mercredi 22 janvier 2025 .

Remarque : ATI Activity fournira le billet en classe économique, les repas, les frais accessoires et l’hébergement et remboursera les frais de visa et de transport terrestre sur présentation des reçus.

Veuillez vous référer au lien de candidature pour plus de détails.