Diakonie Katastrophenhilfe fournit une aide humanitaire dans le monde entier. L’organisation s’engage à respecter les principes humanitaires, son code de conduite et est signataire de la Charter4Change. L’aide fournie par Diakonie Katastrophenhilfe est adaptée aux conditions locales et intégrée dans le contexte économique, social et politique d’un pays ou d’une région spécifique.
Diakonie Katastrophenhilfe dispose d’un hub régional à Dakar au Sénégal et de 3 bureaux nationaux au Cameroun, en Haïti et République Démocratique du Congo (RDC), alignés sur le hub régional de Dakar au Sénégal.
Pays et lieux du projet : Bassin du Lac Tchad (Province du Lac au Tchad; Région du Diffa au Niger; et Région de l’Extrême-Nord du Cameroun).
Des informations plus détaillées pourront être partagées après la contractualisation.
Dates prévues de début et de fin de l’analyse de résilience :
– Début : 12 janvier 2026
– Fin : 06 février 2026
Consultance pour une analyse de résilience pour la conception d’un projet
- Contexte et justification
Diakonie Katastrophenhilfe (DKH) cherche à renforcer la résilience communautaire dans le bassin du Lac Tchad notamment la Province du Lac (Tchad), la Région du Diffa (Niger) et la Région de l’Extrême-Nord (Cameroun) à travers les financements qu’elle cherche à mobiliser. Les personnes et communautés concernées dans ces régions font face à de multiples défis, notamment le déplacement dû aux conflits, les impacts du changement climatique et l’insécurité économique. Les approches intégrées de la résilience mettant l’accent sur la stabilisation des moyens de subsistance, l’amélioration de l’accès aux services essentiels, la cohésion sociale, le soutien à la relance économique et le renforcement des capacités locales pour gérer les crises et s’adapter à des risques en constante évolution, font l’objet d’une attention particulière. Afin de développer un projet qui renforce efficacement les capacités de résilience
existantes à différents niveaux, DKH prévoit de réaliser une analyse de résilience pour la conception du projet. Cette analyse contribuera directement à la conception du projet en identifiant les domaines clés dans lesquels DKH et les organisations partenaires locales peuvent soutenir efficacement les personnes concernées et les structures locales en surmontant les crises et en renforçant leur résilience.
L’aide de transition pour le développement se concentre sur le renforcement de la résilience à trois niveaux : les individus, les ménages et les communautés/structures locales. Il existe trois domaines dans lesquels les capacités doivent être renforcées afin de consolider la résilience des populations et des structures locales. La capacité de stabilisation consiste à permettre aux personnes de subvenir à leurs besoins de base, à garantir que les systèmes conservent leurs capacités fonctionnelles et à assurer leur survie en période de crise. La capacité d’adaptation vise à permettre aux personnes et aux systèmes de s’adapter aux changements à long terme et d’atténuer, voire idéalement de minimiser, les impacts négatifs. La capacité de transformation concerne la capacité à opérer des changements structurels afin de créer des conditions de vie durables en s’attaquant aux causes profondes de la vulnérabilité (structures de pouvoir, statut économique, etc.).
L’analyse de résilience est une étude systématique visant à comprendre les capacités des individus, des communautés et des structures à résister, à s’adapter et à se remettre des crises. Il s’agit d’un élément clé dans la conception d’un projet d’aide au développement transitoire et elle vise à acquérir une compréhension globale :
– des risques et crises existants dans un contexte donné,
– des acteurs et structures concernés et responsables, ainsi que de leurs forces, potentiels et compétences (capacités de résilience) pour faire face à ces risques et crises,
– des besoins et opportunités pour renforcer davantage ces capacités de manière intersectorielle.
Les capacités et compétences identifiées dans l’analyse de résilience comme devant être renforcées (niveau des résultats), ainsi que leur utilité pour faire face aux crises et aux risques (niveau des eets), constituent le point de départ de la planification et de la conception du projet.
Celles-ci seront abordées dans la théorie du changement, qui décrit le processus de changement souhaité pour le projet. De plus, elle sert de base à la gestion et au suivi du projet.
- Objectif, but et utilisation
Afin d’informer la conception du projet, DKH souhaite engager un(e) consultant(e) ou une équipe de consultants pour mener une analyse complète de la résilience dans des lieux sélectionnés dans le bassin du Lac Tchad notamment la Province du Lac (Tchad), la Région du Diffa (Niger) et la Région de l’Extrême-Nord (Cameroun). L’analyse de résilience doit répondre à un ensemble complet de questions directrices et de manière suivante :
1) Risque et crise
• Quels sont les risques et les crises (économiques, écologiques, politiques, sécuritaires et/ou sociétales) qui affectent la vie des citoyens ainsi que les institutions, réseaux et organisations gouvernementales et non gouvernementales au niveau infranational ?
• Quels sont les conflits (aigus et latents), les lignes de division et les phénomènes de violence qui existent et qui ont un impact sur le développement des personnes et des communautés touchées ?
• Comment les différents risques et crises interagissent-ils entre eux (interdépendances) ? Quelle est la dynamique entre les différents risques et crises ?
• Quels sont les développements et les risques prévisibles pour des crises nouvelles/futures ou un changement de la situation (aggravation, maintien ou amélioration) ? Quelle est la probabilité que ces risques se réalisent ?
2) Acteurs concernés et affectés
• Comment les individus, les ménages, les communautés, les institutions gouvernementales et non gouvernementales, les réseaux et les organisations au niveau infranational réagissent-ils aux crises, aux chocs et aux tensions permanentes/récurrentes qui y sont associées ? Quels sont les individus, les groupes et les structures particulièrement vulnérables ?
• Quels acteurs ou décideurs sur le terrain ont réagi aux crises et/ou les ont influencées ? Comment se coordonnent-ils ? Existe-t-il des cadres d’orientation et des stratégies d’action généralement acceptés ?
• Quelles sont les relations (de pouvoir et hiérarchiques) entre les acteurs impliqués et les personnes affectées par les crises ?
• Quelles sont les ressources, les capacités et les possibilités d’action ces acteurs ?
3) Capacités et potentiels de renforcement de la résilience
• Quels acteurs ont réagi aux crises, aux chocs et aux stress permanents/récurrents en adoptant quelles stratégies ou quels comportements ? Avec quels résultats (y compris des stratégies d’adaptation négatives) ?
• Comment les personnes touchées, les institutions gouvernementales et non gouvernementales, les réseaux et les organisations se préparent-ils à faire face aux chocs et aux tensions continues/récurrentes ?
• Quelles sont les capacités de résilience déjà en place ? Comment les capacités existantes sont-elles liées aux trois capacités de résilience que sont la stabilité, l’adaptation et la transformation aux différents niveaux mise en oeuvre (individu, ménage, communauté) ?
• Quelles capacités sont nécessaires et doivent être renforcées (identifier et renforcer les potentiels) → Matrice capacités de résilience
4) Ne pas nuire
• Compte tenu du contexte de crise et de conflit, quels sont les éventuels effets négatifs imprévus du projet ? Quelles sont les mesures possibles pour atténuer les risques (ne pas nuire) ?
• Comment l’engagement est-il perçu localement (en termes d’orientation géographique, de groupes cibles, de secteurs, etc.)
S’adressent-ils à tous les groupes de personnes au sens de l’agenda 2030 (ne laisser personne
de côté) ?
5) Lien entre l’aide humanitaire, le développement et la paix
• Quels sont les acteurs humanitaires, de développement et de consolidation de la paix actifs dans le contexte ? Quels sont leurs compétences et leurs avantages comparatifs ?
• Existe-t-il des mécanismes de coordination HDP-Nexus ? Comment et par qui la coordination et l’échange peuvent-ils être facilités ou convenus ? Quels objectifs collectifs ont déjà été formulés ?
• Dans quels domaines le projet présente-t-il un potentiel concret de coopération et/ou de synergies avec les acteurs de l’aide humanitaire, du développement et/ou de la consolidation de la paix ?
• Quels sont les besoins concernant la promotion de la cohésion sociale (pilier de la paix) dans le contexte local et quelles sont les possibilités de renforcer la cohésion sociale ?
• Quel est le potentiel synergies avec les acteurs de la construction de la paix ?
La collecte de données est suivie d’un processus de consultation avec les partenaires, les représentants des groupes cibles et d’autres parties prenantes clés pour discuter, valider et, si nécessaire, compléter les résultats de l’analyse préliminaire et de la collecte de données. Ce processus de consultation peut prendre la forme d’un atelier. La matrice des capacités de résilience et les questions de cadrage y sont complétées, révisées si nécessaire et finalisées.
L’analyse complète de la résilience permet de dégager des pistes pour une théorie du changement et des indicateurs pour le projet envisagé.
L’étude doit :
- Identifier les capacités de résilience au niveau des individus, des ménages, des communautés et autres niveaux infranationaux (à l’aide d’une matrice des capacités de résilience – voir section 3 ci-dessus).
- Examiner comment les communautés gèrent actuellement les risques récurrents (climatiques, économiques, sociaux et politiques) et identifier les lacunes existantes en matière de résilience.
- Formuler des recommandations sur la manière de renforcer les capacités de résilience :
stabiliser les moyens de subsistance, améliorer l’accès aux services essentiels, soutenir la reprise économique, renforcer les capacités locales à gérer les crises et à s’adapter aux risques changeants.
L’analyse contribuera à façonner la théorie du changement du projet et à informer les processus de prise de décision dans le cadre de l’élaboration de la proposition. Elle doit garantir une intégration solide des perspectives des personnes affectées par les risques et crises.
DKH recherche un consultant/une équipe de consultants pour mener cette analyse approfondie de la résilience en utilisant des données primaires ainsi que des données secondaires.
- Méthodologie
Le(s) consultant(s) sera(ont) responsable(s) de la conception de l’étude, y compris la méthodologie, l’échantillonnage, les méthodes de recherche et les outils de collecte de données. L’étude doit inclure les étapes suivantes :
- Une étude documentaire approfondie axée sur les principales sources secondaires (telles que les analyses, les documents et les données disponibles sur la paix et les conflits, la fragilité, les risques de catastrophe et les analyses de genre), conformément aux questions directrices mentionnées ci-haut. Cette étape devrait permettre d’élaborer une première version de la matrice des capacités de résilience, qui cartographie les capacités et les potentiels de résilience.
- Collecte de données primaires en mettant clairement l’accent sur les méthodes qualitatives telles que les groupes de discussion (focus group) et les entretiens avec des informateurs clés. Au cours de cette étape, les informations sont collectées, triangulées et discutées de manière inclusive, participative et sensible aux conflits afin d’approfondir et de compléter l’analyse préliminaire dans le cadre de l’élaboration de la note conceptuelle. En outre, la matrice des capacités de résilience sera renforcée par des données primaires.
- Chaque fois que cela est nécessaire, pertinent et faisable, cette approche qualitative doit être complétée par des enquêtes quantitatives.
- La collecte des données doit être suivie d’un processus de consultation. Les résultats de l’analyse préliminaire et de la collecte de données sont discutés, validés et, si nécessaire, complétés avec les partenaires, les représentants des groupes cibles et d’autres acteurs importants. Ce processus de consultation peut prendre la forme d’un atelier de validation.
Après la collecte de données et la validation/consultation, l’étude finale doit fournir les éléments suivants : des réponses factuelles aux questions de cadrage, un rapport complet d’analyse de résilience avec des réponses exhaustives aux questions directrices une matrice de capacité de résilience complétée et des propositions pour une théorie du changement avec des indicateurs pour le suivi et l’évaluation ultérieurs des changements dans les capacités de résilience.
- Échantillonnage
Le(s) consultant(s) doit(vent) proposer un cadre d’échantillonnage approprié au cours du processus de conception. Le cadre d’échantillonnage doit chercher à être représentatif des différents groupes sociaux dans les zones de projet prévues, en tenant compte de l’âge, du sexe, de l’affiliation/identité communautaire, de la religion, du statut (PDI, rapatrié, réfugié, etc.) et du statut d’handicapé.
Les données qualitatives doivent être utilisées pour recueillir des informations approfondies.
Le(s) consultant(s) doit(vent) proposer un nombre suffisant de entretiens avec des informateurs
clés et de groupes de discussion à mener et couvrir tous les besoins d’information. Le(s) consultant(s) doit(vent) élaborer une description détaillée de la méthode d’échantillonnage ainsi que de la sélection des répondants lors de la réunion de lancement. - Limites
La situation générale en matière de sécurité dans les zones de projet prévues est volatile et sujette à des changements soudains. L’analyse de résilience peut aborder des sujets sensibles tels que le genre et la consolidation de la paix (y compris les questions liées au genre et les conflits intercommunautaires et intracommunautaires), et le personnel chargé de l’analyse doit être bien formé et conscient du contexte.
Le calendrier général est serré et l’objectif est donc de finaliser l’étude selon le calendrier fourni à la section 10. En cas de restrictions d’accès soudaines dues à ce qui précède ou à tout autre cas de force majeure (conflit, catastrophe naturelle, pandémie, etc.), le(s) consultant(s) doit(vent) être en mesure de poursuivre la collecte de données par téléphone ou par d’autres moyens, dans la mesure du possible. - Logistique
Le(s) consultant(s) sera(ont) responsable(s) de la gestion de toute la logistique pour la collecte de données sur le terrain. L’équipe DKH et les partenaires pourront fournir un soutien si nécessaire. - Livrables attendus
Le(s) consultant(s) devra(ont) fournir les livrables suivants :
- Rapport de démarrage : Méthodologie détaillée et plan de travail, outils de collecte de données, méthodes d’échantillonnage.
- Collecte de données : Notes, transcriptions des groupes de discussion et entretiens avec des informateurs clés, bases de données Excel.
- Rapport préliminaire : Résumé des principales conclusions et matrice de capacité de résilience provisoire.
- Atelier de validation : Organiser et conduire un atelier pour présenter et valider les résultats avec les parties prenantes locales et les partenaires du projet.
- Rapport final d’analyse de résilience : Rapport complet (max. 30 pages hors annexes) détaillant les capacités de résilience, les risques clés, les opportunités, recommandations pour la conception du projet, notes pour la théorie du changement, matrice de capacité de résilience complétée, en soulignant les capacités spécifiques dans les trois dimensions (stabilisation, adaptation, transformation).
Les langues de travail sont le français et l’anglais. Tous les documents écrits doivent être rédigés
en français.
- Calendrier
- Protection et confidentialité des données
Le(s) consultant(s), ainsi que tous les enquêteurs et sous-traitants, devront signer et respecter le Code de conduite de DKH.
Toutes les données primaires collectées doivent rester confidentielles et ne pas être partagées avec des tiers.
- Conflit d’intérêts
Le(s) consultant(s) doit(vent) déclarer tout conflit d’intérêts potentiel ou perçu lié à un aspect quelconque de cette étude. Ces conflits d’intérêts peuvent inclure, mais ne sont pas limités à :
- des intérêts commerciaux dans une communauté incluse dans l’étude
une ailiation financière, familiale, politique ou commerciale avec le personnel de la DKH
ou d’une organisation partenaire, ou avec les autorités locales participant à l’étude. - La déclaration d’un conflit d’intérêts ne sera pas considérée comme négative et sera évaluée au cas par cas. L’absence de déclaration d’un conflit d’intérêts potentiel peut entraîner la disqualification de la candidature du consultant ou, s’il est sélectionné, la résiliation de son contrat.
- Profil du consultant / de l’équipe
- Un minimum de 5 ans d’expérience professionnelle démontrée dans la fourniture de services similaires dans le bassin du Lac Tchad ou dans des contextes opérationnels similaires.
- Expérience dans la conception de projets sur le renforcement de la résilience, la gestion des conflits, le genre et le HDP-Nexus.
- Expérience avérée en analyses de résilience, risques ou fragilité.
- Très bonnes compétences analytiques.
- Expérience préalable en matière de suivi, d’évaluation ou d’exercices de recherche en rapport avec la résilience, y compris la collecte de données primaires.
- Expérience avérée dans la conduite d’études qualitatives et quantitatives pour le secteur pour le secteur humanitaire et/ou du développement et accès à l’expertise technique en rapport avec les thèmes de l’étude
- Capacité avérée à engager une équipe locale expérimentée pour mener à bien la collecte de données
- Bonne connaissance des logiciels de collecte de données (tels que Kobo), des progiciels statistiques (tels que SPSS) et des compétences avancées en matière d’analyse.
- Excellentes compétences en matière de rédaction de rapports
- Excellente maîtrise du français, de l’anglais écrit et parlé, ainsi que l’arabe, le Kanuri, le boudouma et Kanembou au sein de l’équipe.
- Capacité à travailler dans des délais courts et sous pression.
- Un niveau d’études minimum équivalent à un master dans un domaine pertinent.
- Volonté de se rendre auprès de la direction pour discuter de l’état d’avancement des livrables du contrat.
- Candidature
Les consultants/ les cabinets de conseil sont invités à soumettre :
- Proposition technique : Approche, méthodologie, calendrier
- Déclaration de capacité : Expérience et capacité à répondre aux TdR
- Exemples de travaux antérieurs : Au moins deux rapports d’analyse de résilience, dont au moins une étude dirigée à 100% par le consultant principal
- Proposition financière : Détail du budget, honoraires, logistique, coûts annexes, TVA, etc.
en XAF et en EUR - CV des membres clés : Qualifications et expérience
- Références : Coordonnées de deux références pour des missions similaires réalisées il y a moins de deux ans
Les candidatures doivent être envoyées avant le 30 novembre 2025 à l’adresse suivante :
[email protected]
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.
- Sauvegarde et éthique
DKH s’engage à respecter les principes de sauvegarde et attend des consultants qu’ils adhèrent
aux standards de recherche éthique :
- Consentement éclairé
- Principes de « ne pas nuire »
- Protection des données et confidentialité
- Respect des groupes vulnérables
Comment postulez ?
Les consultants/ les cabinets de conseil sont invités à soumettre :
- Proposition technique : Approche, méthodologie, calendrier
- Déclaration de capacité : Expérience et capacité à répondre aux TdR
- Exemples de travaux antérieurs : Au moins deux rapports d’analyse de résilience, dont au moins une étude dirigée à 100% par le consultant principal
- Proposition financière : Détail du budget, honoraires, logistique, coûts annexes, TVA, etc.
en XAF et en EUR - CV des membres clés : Qualifications et expérience
- Références : Coordonnées de deux références pour des missions similaires réalisées il y a moins de deux ans
Les candidatures doivent être envoyées avant le 30 novembre 2025 à l’adresse suivante :
[email protected]
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.