L’OMS recrute un Consultant (10 mai 2025)

L'OMS recrute un Consultant (10 mai 2025)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Consultant international pour la préparation des Lignes directrices nationales pour les soins liés à l'avortement

Niveau Requis : Master

Année d'Expérience Requise : 7 ans

Lieu du Travail : Guinée-Bissau

Date de Soumission : 30/05/2025

Description de l'emploi

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est l’une des institutions spécialisées du système des Nations Unies. Sa vision est celle d’un monde où tous les peuples atteignent le meilleur état de santé possible. Elle a pour mission de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les plus vulnérables afin d’avoir un impact sur les populations à l’échelle nationale.

1. Objet de la consultation

L’objectif du recrutement du cabinet de conseil est d’élaborer de nouvelles lignes directrices nationales pour les soins et l’attention cliniques avant, pendant et après l’avortement.

Objectifs spécifiques

• Procéder à un examen des normes, lignes directrices et meilleures pratiques mondiales, y compris celles recommandées par l’OMS, pour la gestion clinique et l’amélioration de la qualité des soins de santé avant, pendant et après l’avortement ;
• Examiner les lignes directrices nationales actuelles et élaborer des recommandations concernant les services cliniques à fournir, y compris les méthodes d’avortement (pour différentes indications cliniques) et les soins cliniques connexes – depuis la fourniture d’informations pré-avortement, de conseils et de soins et de gestion de la douleur jusqu’à la fourniture de soins post-avortement, y compris toutes les méthodes de contraception, conformément aux recommandations de l’OMS ;
• Élaborer une proposition d’amélioration des services et des catégories de professionnels de la santé qui peuvent fournir les services cliniques pertinents;
• Soumettre l’avant-projet des normes et du protocole de soins cliniques en pré-avortement, avortement et post-avortement au groupe technique pour discussion et validation.

2. Contexte

La santé sexuelle et reproductive (SSR) est un droit humain fondamental. Elle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, sans contrainte, discrimination ni violence. Cependant, la capacité des hommes et des femmes à atteindre la santé et le bien-être sexuels dépend de l’accès à une information complète et de qualité sur la sexualité ; de la connaissance des risques auxquels ils peuvent être exposés et de leur vulnérabilité aux conséquences néfastes d’une activité sexuelle non protégée ; de l’accès à des soins de santé sexuelle de qualité ; et de la possibilité de vivre dans un environnement qui prône et promeut la santé sexuelle.

Les questions de santé sexuelle sont vastes et englobent l’orientation sexuelle et l’identité de genre, les relations et le plaisir. Elles incluent également des conséquences négatives ou des pathologies telles que les infections sexuellement transmissibles (IST), les infections de l’appareil reproducteur et leurs conséquences néfastes telles que le cancer et l’infertilité, les grossesses non désirées et les avortements, les dysfonctionnements sexuels, les violences sexuelles et les pratiques néfastes comme les mutilations génitales féminines.
L’avortement à risque est une cause majeure, mais évitable, de mortalité et de morbidité maternelles. Il peut entraîner des complications physiques et mentales, ainsi que des fardeaux sociaux et financiers pour les femmes, les communautés et les systèmes de santé. Chaque année, six grossesses sur dix (estimées à 121 millions par an par l’OMS) sont non désirées, et trois sur dix se terminent par un avortement provoqué. L’OMS estime en outre qu’environ 45 % des avortements sont à risque, dont 97 % dans les pays en développement.

Selon l’OMS, l’avortement est une intervention médicale courante et sûre lorsqu’il est pratiqué selon une méthode recommandée par l’OMS, adaptée au stade de la grossesse et par un professionnel possédant les compétences nécessaires. Cependant, lorsque les femmes dont la grossesse n’est pas désirée rencontre des obstacles pour obtenir un avortement de qualité, elles ont souvent recours à des avortements non médicalisés.

Garantir aux femmes et aux filles l’accès à des soins d’avortement fondés sur des données scientifiques et probantes, notamment sûrs, respectueux et non discriminatoires, est fondamental pour la santé publique et les droits humains et permet également d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) relatifs à la santé et au bien-être (ODD 3) et à l’égalité des sexes (ODD 5). Par conséquent, l’OMS recommande de garantir l’accès à des soins de santé de qualité, y compris des services complets d’avortement, qui incluent l’information, la prise en charge de l’avortement et les soins post-avortement. Le manque d’accès à des soins d’avortement sûrs, rapides, abordables et respectueux représente un risque non seulement pour le bien-être physique, mais aussi mental et social des femmes et des filles.

Malgré les efforts déployés par les États membres et les partenaires de l’OMS ces dernières années, l’accès à des soins complets en matière d’avortement et de contraception, ainsi que les difficultés générales en matière de santé maternelle, demeurent un problème de santé publique majeur dans la Région africaine. En effet, l’avortement non médicalisé demeure une cause importante de mortalité maternelle dans la plupart des pays de la Région africaine. De nombreux obstacles empêchent les femmes d’y recourir. Parmi ceux-ci figurent les restrictions légales, le manque de prestataires de services qualifiés, la disponibilité limitée de services d’avortement médicalisé, l’absence de directives et de procédures normalisées, ainsi que la stigmatisation et la discrimination liées à l’avortement. Par conséquent, des millions de filles et de femmes dans la Région africaine subissent chaque année des avortements non médicalisés, entraînant des milliers de décès maternels.

Dans ce contexte, dans le but de renforcer les soins cliniques et la gestion de l’avortement et de l’après-avortement, et d’assurer la fourniture de soins de haute qualité fondés sur des données probantes, qui peuvent être transposés à l’échelle nationale dans le cadre juridique et les procédures standardisées pour l’avortement et les soins post-avortement, il est prévu d’embaucher un consultant national pour examiner et mettre à jour les normes et protocoles de soins cliniques de l’avortement et de l’après-avortement.

3. Livrables

• Coordonner la consultance ;
• Présenter un aperçu/plan d’action pour réaliser les livrables du conseil ;
• Mener une revue internationale des normes, des lignes directrices et des meilleures pratiques, y compris les recommandations de l’OMS sur la qualité des soins de santé avant, après et après l’avortement ;
• Analyser et évaluer les lignes directrices nationales existantes en matière de soins liés à l’avortement et élaborer des recommandations pour améliorer les soins et les services dans les normes proposées ;
• En collaboration avec le consultant national et la Direction des services de santé sexuelle et reproductive (DSSSR), organiser et faciliter une évaluation des capacités des structures/services de santé pour la fourniture de soins d’avortement et de soins post-avortement ;
• En collaboration avec le consultant national et le DSSSR, organiser et faciliter une évaluation des capacités des professionnels de santé pour la fourniture de soins d’avortement et de soins post-avortement ;
• En collaboration avec le consultant national et le DSSSR, organiser et faciliter les travaux de groupe pour discuter des nouvelles recommandations et de leur adaptation au contexte du pays ;
• Élaborer la première ébauche du document et la présenter au (Groupe de travail technique (GTT)) ;
• Intégrer les contributions de la réunion du groupe de travail technique dans le projet de document ;
• Partager le projet final de lignes directrices avec le GTT pour une contribution finale ;
• Soumettre des lignes directrices et des normes définitives sur la gestion clinique des soins pré-avortement, d’avortement et post-avortement.

4. Qualifications, expérience, compétences et langues

Qualifications scolaires

Essentiel : Maîtrise en obstétrique ou en médecine de la santé sexuelle et reproductive, en soins infirmiers ou en santé publique

Expérience

Essentiel
• Expérience professionnelle avérée d’au moins 7 ans dans le domaine de la santé maternelle, de l’obstétrique ou de la santé sexuelle et reproductive ;
• Expérience avérée dans la préparation et/ou l’adaptation de documents techniques, réglementaires et d’orientation liés à la santé ;
• Connaissance approfondie des documents d’orientation nationaux et internationaux et des lignes directrices techniques dans le domaine de la santé générale et de la santé des femmes ou de la mère.

Souhaitable
• La connaissance du Système National de Santé de la Guinée-Bissau et du programme de santé sexuelle, reproductive ou maternelle sera mise en avant.
• Une expérience de travail/de consultation avec des organisations internationales telles que le système des Nations Unies ou d’autres sera un atout.

Compétences/Connaissances

Essentiel
• Connaissance de la morbidité et de la mortalité maternelles et du système de santé en Guinée-Bissau ;
• Connaissances techniques des procédures de soins entourant la grossesse ;
• Bonnes capacités d’analyse, de planification et d’organisation ;
• Compétences en leadership, travail d’équipe et communication avec différents partenaires ;
• Capacité à travailler de manière autonome, sous pression, en gérant son temps et dans un environnement multiculturel ;
• Capacité avérée à fournir des conseils et des orientations pertinents à de multiples parties prenantes et partenaires.
• Bonne maîtrise des outils informatiques : traitement de texte (Word, Excel, Power Point) ;
• Expérience avérée dans la coordination et la production de rapports sur le travail de plusieurs équipes et ressources financières au niveau national ;
• Capacité à proposer des approches et des solutions innovantes à des situations difficiles.

Souhaitable
Ponctualité, responsabilité, initiative, communication, précision et engagement envers la qualité des produits livrés.

Langues et niveau requis

Essentiel : Connaissance approfondie du portugais
Une connaissance intermédiaire de l’anglais ou du français sera une valeur ajoutée

5. Emplacement

Guinée-Bissau
Le consultant travaillera en coordination avec la Direction des services de santé sexuelle et reproductive de Bissau et sera tenu de fournir un rapport hebdomadaire sur l’état de l’activité au bureau de l’OMS.

6. Voyage

Aucun déplacement en dehors de Bissau n’est prévu.

7. Rémunération et budget (les frais de déplacement sont exclus)

a. Rémunération : Niveau de rémunération – Le consultant sera recruté en tant que P4 et touchera des honoraires mensuels de 8 490 USD (huit mille quatre cent quatre-vingt-dix dollars américains).
b. Frais de subsistance (des frais de subsistance sont payables aux consultants sur place recrutés à l’international) : devise et taux S/O
c. Durée prévue du contrat : Trente (30) jours

Hiring Manager:  KAMBIRE-DIARRA Dr Marie Chantal Haoua, [email protected]
Collaborateurs : PASCOAL, Dr Eva das Dores ([email protected])
Point focal administratif : Maria Manuela. [email protected].

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