L’OIM recrute pour ce poste (30 Avril 2022)

Créée en 1951, l’OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux.

L’OIM Niger à travers son Initiative de Cohésion Communautaire du Niger (NCCI) soutient le Gouvernement du Niger et les communautés locales dans le renforcement de la cohésion sociale et de la résilience communautaire dans les régions de Tillabéri (depuis 2014), Diffa (depuis 2015), Tahoua (depuis 2020), et Maradi (depuis 2022) qui font face à de multiples conflits inter et intra communautaires ainsi qu’à des attaques et menaces de groupes extrémistes violents. Cet appui de l’OIM au gouvernement du Niger et aux communautés se traduit actuellement par la mise en œuvre de cinq projets, respectivement financés par les quatre donateurs suivants :

1. Le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères (GFFO) pendant 18 mois (poursuite du programme, janvier 2022 – juillet 2023) ;
2. L’instrument de politique étrangère de l’Union européenne pour 18 mois (novembre 2021 – mai 2023) (« Réduction de la violence et stabilisation des communautés à haut risque de sécurité ») ;
3. Le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix :

un. 24 mois (août 2021 – août 2023), et mis en œuvre conjointement avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (« Appui à l’amélioration de la protection et de la sécurité communautaire des populations frontalières dans la partie nord de la région de Tillabéri » );

b. 18 mois (Février 2022-Août 2023) Initiative Genre et Jeunesse dans la Région de Diffa avec Search for Common Ground (« Jeunesse Nigérienne en Action : Appui au rôle actif des jeunes femmes et hommes dans la consolidation de la paix dans les départements de Diffa, Bosso (Commune de Bosso et Toumour) et N’Guigmi’)

1. Le Bureau des affaires africaines du Département d’État des États-Unis pendant 24 mois (septembre 2021 – septembre 2023) (« Renforcer les partenariats contre l’extrémisme violent à Kollo »).

Ces projets se sont appuyés sur les résultats et les enseignements tirés des phases précédentes du NCCI, financés respectivement par le Bureau des Initiatives de Transition de l’USAID entre septembre 2014 et août 2020, et par le GFFO entre juillet 2020 et décembre 2021, dans les régions d’Agadez[1], Diffa, Tillabéri et Tahoua.

A : Cadre programmatique

L’étude de référence menée en novembre/décembre 2020 a mis en évidence les principales tendances suivantes dans les régions de mise en œuvre ciblées par le NCCI :

· Il existe une corrélation positive entre l’insécurité perçue et le nombre et l’intensité des événements d’insécurité dans les communes ciblées. En termes de démographie, les femmes se sentent moins en sécurité que les hommes lorsqu’elles se déplacent la nuit, et les personnes plus instruites sont les plus conscientes de la consommation de drogue en public

· Le niveau moyen de cohésion sociale est généralement élevé dans toutes les communes, mais des différences significatives existent entre les communes avec des signes de fragmentation sociale plus évidents à Tillabéri et Diffa.

· Toutes les différences régionales sont substantielles et statistiquement significatives. De plus, les jeunes sont largement plus prédisposés à la discorde sociale que les chefs de ménage. L’influence des jeunes est corrélée à des taux d’insécurité plus élevés et à des degrés moindres d’implication dans la communauté,

· En termes d’implication communautaire, en plus des différences substantielles au niveau régional, il existe une différence majeure entre l’implication des hommes et des femmes dans les activités, les organisations et les problèmes communautaires

· La pauvreté est omniprésente dans les communes cibles du NCCI et les femmes ont tendance à être dans une situation économique plus précaire et moins impliquées dans les activités et les organisations communautaires pour discuter de leurs problèmes et de ceux qui affectent leurs communautés.

· Les chefs traditionnels locaux sont considérés comme l’entité ayant la meilleure compréhension des problèmes de sécurité. Cependant, il existe une différence entre la connaissance perçue du leadership et l’action à l’égard des problèmes de sécurité ;

· La sensibilisation de la communauté aux organisations extrémistes violentes (VEO) varie considérablement selon la région, le groupe d’âge et le sexe.

· Les perspectives d’argent/d’emploi sont les raisons les plus reconnues pour rejoindre VEO, suivies par les incitations matérielles, les raisons religieuses ou spirituelles et la coercition.

Considérant les résultats de l’étude de base ; l’objectif stratégique du programme NCCI est de prévenir et de diffuser de manière opérationnelle les conflits émergents avant qu’ils ne deviennent violents dans les zones à haut risque des régions de Tillaberi, Tahoua, Maradi et Diffa au Niger  en renforçant la capacité des communautés vulnérables à répondre aux griefs et aux facteurs de fragilité permissifs exploités par groupes extrémistes violents aux niveaux local et municipal. **

Il suit la théorie du changement suivante :

SI  les communautés, y compris les jeunes, les femmes et les dirigeants locaux ont la résilience et les capacités nécessaires pour faire face conjointement aux tensions, aux conflits et à l’insécurité, y compris VE,  SI  les autorités administratives et coutumières sont soutenues dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de prévention de l’extrémisme violent[2] et  SI  un réseau opérationnel de leaders locaux fiables est établi pour s’engager avec les membres de la communauté locale

PUIS  la stabilité et la cohésion sociale dans les communautés touchées par le conflit dans les régions fragiles et peu sûres du Niger seront améliorées et la résilience des communautés à l’exploitation des organisations extrémistes violentes sera renforcée

PARCE QU’une  collaboration constructive entre les communautés et les dirigeants locaux permettra de répondre aux griefs identifiés comme étant des facteurs déterminants exploités par des acteurs néfastes et des VEO pour favoriser la violence et l’instabilité, tels que l’absence d’opportunités économiques, l’existence de conflits communautaires, le manque de confiance entre les autorités et les communautés et l’absence d’un réseau de leaders engagés

Le cadre programmatique est organisé autour de 3 piliers programmatiques :

Pilier 1 : Soutenir le renforcement du capital social vertical par le renforcement de la confiance des communautés vulnérables dans les autorités gouvernementales et les structures étatiques autour des questions au cœur des tensions sociales.

Pilier 2 :  Renforcer le capital social horizontal au sein et entre les communautés sur les questions centrales aux tensions sociales identifiées lors des consultations communautaires et des forums ainsi que des études préliminaires de conflit et de base (par exemple la gestion des ressources naturelles) à travers la mise en place et le renforcement d’un réseau de comités de paix (composés des chefs religieux, traditionnels, des jeunes et des femmes), la sensibilisation sur l’extrémisme violent, les événements de cohésion sociale et le soutien aux groupes de jeunes et de femmes.

Pilier 3 :  Soutenir la résilience socio-économique de la communauté liée aux facteurs de conflit : la communauté identifie les facteurs, la dynamique et les facteurs de conflit et participe au développement et au suivi des activités qui les traitent pour une appropriation maximale.

B : Cadre de mise en œuvre

Le programme adopte une approche participative et flexible en collaborant avec les autorités administratives et coutumières ainsi qu’avec les organisations communautaires dirigées par des femmes et des jeunes pour accroître leur résilience face aux conflits et à l’instabilité. Les activités du programme visent à avoir un impact rapide, à travers la construction/réhabilitation d’infrastructures de services publics et communautaires de base, des activités de subsistance, des événements de sensibilisation et de cohésion sociale, et un appui aux comités de paix et aux groupements et associations de jeunes et de femmes.

Le programme NCCI est mis en œuvre par le biais de projets autonomes (financement américain, allemand et européen) ou de projets conjoints avec d’autres agences des Nations Unies (financement PBF). Chaque projet suit la théorie du changement du programme adaptée à l’analyse des conflits de la zone géographique ciblée et leurs cadres logiques respectifs mettent l’accent sur les piliers programmatiques les plus pertinents.

En interne, le programme travaille en étroite collaboration avec le programme de gestion de l’immigration et des frontières de l’OIM visant à améliorer la sécurité des frontières grâce au renforcement des capacités de la police des frontières et des autorités ainsi qu’à l’engagement communautaire et à la stratégie de police et au programme DDRR de l’OIM soutenant la dissociation et la réintégration communautaire d’anciens éléments de Non -Groupes armés étatiques.

En externe, le programme travaille en étroite collaboration avec la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix, les dirigeants locaux ; les représentants de la communauté et les partenaires opérationnels concernés.

L’OIM a adopté une modalité de mise en œuvre directe pour son programme NCCI en s’appuyant sur une large présence sur le terrain par le biais du personnel sous contrat de l’OIM et du personnel recruté par des tiers pour surmonter certains des défis de sécurité rencontrés dans les zones les plus à risque. En mars 2022, l’équipe NCCI est composée de 112 employés (support et programmatique combinés)

JUSTIFICATION DU SRS

La session d’examen stratégique est un exercice annuel nécessaire pour assurer le suivi régulier de l’avancement des travaux, ajuster les activités nécessaires, réfléchir à l’apprentissage et renforcer les capacités du personnel afin d’harmoniser la qualité et les pratiques d’une grande équipe dans différents endroits d’un pays où les déplacements restent un défi. .

La dernière revue stratégique a été réalisée en août 2021. Elle a abouti à une liste de recommandations (détails à transmettre aux consultants recrutés). Le SRS visera également à analyser la manière dont ces recommandations ont été mises en œuvre au cours des 12 derniers mois.

Au cours de la période considérée, le programme a également connu des changements importants. Il est passé d’un projet unique d’un seul donateur à une mise en œuvre à travers 5 projets de 4 donateurs. Le programme a également élargi sa couverture géographique dans les régions déjà couvertes et dans une nouvelle région (Maradi) où malheureusement la situation sécuritaire et conflictuelle s’est considérablement détériorée justifiant le lancement du NCCI. En raison de cette expansion géographique, l’équipe est passée à 112 personnes en mars 2022. Une retraite annuelle est donc également l’occasion d’harmoniser les points de vue au sein de l’équipe, de renforcer les capacités et l’esprit d’équipe.

OBJECTIFS ET MODALITÉS DU SRS

L’objectif global du SRS est d’avoir un examen approfondi des progrès réalisés en 2021-2022 du projet financé par le NCCI GFFO et de générer des enseignements tirés, à mesure qu’il élargit son champ d’activités dans d’autres zones géographiques du pays. Grâce à une approche participative/interactive et inclusive, il vise à fournir à l’équipe du programme, à la direction de l’OIM et aux donateurs une meilleure compréhension des objectifs, des hypothèses et de la théorie du changement du programme. Dans le contexte d’une modalité de financement en évolution et pour approfondir l’analyse des principaux défis opérationnels et programmatiques les plus pertinents pour l’année sous revue.

A : Objectifs spécifiques du bilan annuel :

1. Assurer la cohérence du programme global compte tenu de son évolution d’un programme mis en œuvre à travers un seul grand projet (OTI) à un programme mis en œuvre à travers plusieurs projets de différents donateurs.
2. Aborder deux à trois défis programmatiques prioritaires identifiés par une analyse SWOT pour harmoniser les approches, les adapter si nécessaire et assurer une approche cohérente au sein des différents projets.
3. Surmonter les principaux défis opérationnels qui retardent la mise en œuvre des projets : un examen approfondi des processus opérationnels du programme avec des unités de soutien telles que la logistique et les finances sera effectué avant la retraite et les principales recommandations seront discutées.
4. Renforcer la constitution de l’équipe du NCCI, ce qui contribuera à maintenir la motivation du personnel du programme, concentré sur la réalisation des résultats du programme tout en offrant une meilleure assistance et un meilleur soutien aux bénéficiaires. Cela représente un objectif transversal de la retraite elle-même mais sera soutenu par une enquête de satisfaction du personnel menée et analysée avant la retraite.
5. Département / Unité organisationnelle à laquelle le Consultant contribue :  PCCN
6. Consultants de catégorie B :  résultats tangibles et mesurables  de la mission de travail

En préparation du SRS : entre le 20 mai et le 21 juin

1. Une analyse de la perception du programme par les principales parties prenantes (personnel du NCCI, informateurs clés, donateurs, partenaires)
2. Une analyse de la satisfaction du personnel de la NCCI
3. Une analyse SWOT du projet financé par le NCCI GFFO pour la période août 2021-mai 2022
4. Un examen approfondi des performances des processus et procédures opérationnels de l’OIM utilisés pour déployer les activités PCCN (à redéfinir sur la base d’une analyse interne réalisée avant le début de la consultation)
5. Ordre du jour final de l’animateur
6. Documents finaux de la réunion (y compris l’ordre du jour des participants, les instructions de réunion concernant le Covid-19, etc.)
7. Une liste du matériel (l’impression nécessaire sera effectuée par l’OIM)

Pendant le SRS : 22-24 juin

1. Faciliter un événement SRS de trois jours du 22 au 24 juin avec environ 140 personnes dans le but d’identifier les pratiques efficaces et une stratégie claire pour les mois suivants de mise en œuvre des programmes, ainsi que la programmation future potentielle.
2. Une réunion de débriefing avec COM/D-COM/PM/DPM et/ou des représentants des bailleurs de fonds (GFFO,) (le 24 juin)

Après le SRS : date limite 30 juin

1. Préparer un rapport final en anglais et en français résumant les discussions et les conclusions du SRS et les principales recommandations pour 2022-2023 À envoyer à l’OIM au plus tard 1 semaine après le débriefing final**
2. Diapositives PowerPoint de SRS
3. Indicateurs de performance pour l’évaluation des résultats

Produit livrable clé attendu dans la préparation du SRS soumis en temps opportun et utilisé correctement pendant le SRS

Le SRS se déroule comme prévu de manière progressive, mesuré par une évaluation de la satisfaction du SRS

Rapport final soumis dans les délais convenus

1. Formation, expérience et/ou compétences requises

· Diplôme universitaire supérieur

· Minimum 7 ans d’expérience de travail dans la facilitation et la constitution d’équipes avec une bonne expérience dans la création d’activités créatives pour s’engager avec du personnel venant d’horizons divers.

· Une expérience de travail avec l’OIM, l’ONU ou des organisations internationales dans des missions similaires est un atout

· Expérience dans la gestion, l’évaluation d’un programme de stabilisation/consolidation de la paix, un atout

· La connaissance du Niger un atout certain

· Expérience dans l’organisation de formations et d’ateliers pour les parties prenantes de différents niveaux.

· Antécédents de retraite réussie menant à l’amélioration du programme et/ou des environnements de travail.

· Une approche orientée vers l’action et une forte volonté de résultats.

· Excellentes compétences en animation

· Parle couramment l’anglais et le français

1. Déplacement requis

Voyage du lieu de recrutement à Niamey Niger si le consultant n’est pas déjà basé à Niamey puis retour au lieu de recrutement

Aucun déplacement sur le terrain au Niger prévu

1. Compétences

Valeurs

·  Inclusion et respect de la diversité : respecte et promeut les différences individuelles et culturelles ; encourage la diversité et l’inclusion dans la mesure du possible.

·  Intégrité et transparence : maintient des normes éthiques élevées et agit d’une manière conforme aux principes/règles organisationnelles et aux normes de conduite.

·  Professionnalisme : démontre sa capacité à travailler de manière calme, compétente et engagée et exerce un jugement prudent pour relever les défis quotidiens.

Compétences essentielles – indicateurs comportementaux

·  Travail d’équipe : développe et promeut une collaboration efficace au sein et entre les unités pour atteindre des objectifs communs et optimiser les résultats.

·  Livrer des résultats : produit et livre des résultats de qualité de manière axée sur le service et en temps opportun ; est orienté vers l’action et s’engage à atteindre les résultats convenus.

·  Gérer et partager les connaissances : cherche en permanence à apprendre, partager les connaissances et innover.

·  Responsabilité : s’approprie la réalisation des priorités de l’Organisation et assume la responsabilité de ses propres actions et du travail délégué.

·  Communication : encourage et contribue à une communication claire et ouverte ; explique des sujets complexes de manière informative, inspirante et motivante.

[1] Le programme ciblait initialement également la région d’Agadez entre 2014 et 2016, mais la dynamique de conflit dans cette région différait des autres et une théorie du changement différente était nécessaire. Le programme NCCI a alors été arrêté dans cette région et l’OIM a conçu un programme de stabilisation communautaire différent avec une théorie du changement adaptée au visage lié au conflit du corridor migratoire dans la région d’Agadez.

[2] – à travers le renforcement des capacités des communautés sur la prévention de l’extrémisme et les rôles des acteurs, la mise en place de réseaux de leaders communautaires, la reprise économique, l’analyse et les discussions sur les stratégies utilisées par les groupes extrémistes et l’importance de la cohésion sociale dans la prévention de l’extrémisme sur des partenariats solides avec les collectivités locales, les autorités locales et les organisations de la société civile,