Le PAM recrute pour ce poste (23 Janvier 2023)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Responsable des politiques de programme (Conseiller technique national)

Niveau Requis : Diplôme universitaire supérieur

Année d'Expérience Requise : 5 ans

Lieu du Travail : Gabon

Date de Soumission : 12/02/2023

Description de l'emploi

Depuis sa création, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies s’est vu confier un double mandat : ​​répondre aux besoins alimentaires d’urgence et de secours prolongés (sauver des vies) et soutenir le développement économique et social (changer des vies). Pour contribuer aux programmes de développement nationaux de manière efficace, le PAM innove pour s’attaquer aux causes profondes de la faim et de la malnutrition et renforce la résilience tant au niveau communautaire qu’au niveau du système. L’organisation travaille avec de multiples parties prenantes, visant à établir des partenariats solides – y compris au niveau technique – avec les gouvernements nationaux, les partenaires de développement (y compris les institutions financières internationales), ainsi que le secteur privé.

La conception et la mise en œuvre efficaces des programmes de développement nécessitent :

  1. Engagement et investissement solides dans les relations avec les autorités gouvernementales (locales, infranationales et nationales) et d’autres acteurs du développement, y compris les institutions financières internationales (IFI) ;
  2. Expertise en politique publique et en administration publique et connaissance contextuelle du fonctionnement des gouvernements et ministères respectifs.
  3. Assurer la génération de preuves solides pour soutenir les politiques et programmes de sécurité alimentaire et de nutrition.

Le PAM recrute donc un responsable des politiques de programme (conseiller technique national) qui aidera à positionner stratégiquement le PAM en tant que partenaire de développement clé parmi les parties prenantes nationales et codirigera l’engagement avec le gouvernement national, les institutions financières internationales et d’autres acteurs du développement dans le pays afin de maximiser l’impact des programmes de développement du PAM.

Le responsable des politiques de programme (conseiller technique national) facilitera également la contribution du PAM à la conception des politiques et programmes clés dans le pays et mobilisera des ressources pour les programmes du PAM contribuant au programme de développement du pays.

CONTEXTE DU PAYS :

La superficie totale des terres cultivées du Gabon est estimée à 495 000 hectares. Bien que 27% de la population vit dans les zones rurales, chaque famille de subsistance ne cultive que sur environ un hectare de terre ou moins. Au Gabon, les semences à haut rendement et les engrais chimiques sont très rares, ce qui entraîne des récoltes minimes. Soixante et onze pour cent des agriculteurs ont cité le coût comme principale raison pour laquelle ils n’utilisent pas d’engrais chimiques. D’autres causes de faible rendement comprennent le manque d’irrigation et de techniques et technologies agricoles élémentaires. Seuls 3 % du total des terres cultivées étaient irriguées. Les agriculteurs de subsistance pratiquent l’agriculture sur brûlis. Cette méthode provoque des taux d’érosion élevés en raison des précipitations annuelles moyennes comprises entre 1250 mm et 2000 mm. L’agriculture itinérante sur brûlis entraîne également une dégradation des sols qui contribue aux faibles rendements des cultures. Plantains, manioc et maïs,

La proportion de personnes sous-alimentées au Gabon augmente à nouveau. Selon le rapport 2021 Global Hunger Index, la proportion de personnes sous-alimentées au Gabon  diminue régulièrement chaque année  depuis 2008. Le Gabon se classe 67e sur les 116 pays disposant de données suffisantes pour calculer les scores 2021GHI. Avec un score de 16,6, le Gabon a un niveau de faim modéré. Cependant, les niveaux de faim ont diminué chaque année entre 2008 et 2014, mais ont depuis commencé à augmenter. Les données du rapport mondial sur la nutrition 2018 indiquent qu’au Gabon, la malnutrition existe sous toutes ses formes, avec un  taux de 18% de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans. 61 % des femmes enceintes sont anémiques ; 46,4 % des femmes sont en surpoids ; 15% des adultes sont obèses et les taux d’obésité augmentent régulièrement chez les enfants. Un meilleur accès à la nourriture peut aider à prévenir la famine, la malnutrition et la maladie.

Le gouvernement gabonais a pris des mesures pour lutter contre l’épidémie de faim. En 2019, le gouvernement gabonais a fondé l’Alliance parlementaire gabonaise pour la sécurité alimentaire et la nutrition (APGSAN). L’organisation, créée en association avec le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et les Nations Unies, s’est  engagée à lutter contre la faim  et la malnutrition dans tout le pays. APGSAN travaillera avec d’autres coalitions parlementaires pour aider à fournir une alimentation durable aux 42,7 millions de personnes qui meurent de faim en Afrique centrale. La formation de l’APGSAN prouve que les nations peuvent allouer de l’argent, concevoir des lois et former des coalitions pour lutter contre les problèmes urgents.

De 2000 à 2019, la prévalence du retard de croissance chez les enfants est passée de 25,9 % à 20,2 %. Le retard de croissance chez les enfants a connu une baisse constante, mais depuis 2010, le nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance a en fait augmenté de 17 % à 20,2 %. En réponse, des ONG comme  ScalingUpNutrition  (SUN) ont créé des plans d’action détaillés qui illustrent les priorités contre la faim auxquelles le gouvernement gabonais doit répondre, telles que la mobilisation des ressources pour la nutrition et les allocations budgétaires.

DEVOIRS ET RESPONSABILITES :

Sous la direction et la supervision directe du directeur régional et des équipes régionales des opérations et des partenariats, le responsable des politiques de programme (conseiller technique national) assumera les principales responsabilités suivantes pour faire progresser le positionnement du PAM auprès du gouvernement gabonais et au sein de l’équipe des Nations Unies en Gabon, en particulier dans la création de programmes et de partenariats, le suivi et la production de preuves et la mobilisation de ressources avec le gouvernement, les IFI et d’autres acteurs du développement :

Conseils et Analyse

  • Fournir des conseils au directeur régional et au coordonnateur résident en termes de renforcement des relations du PAM avec le gouvernement et de positionnement du PAM en tant qu’acteur clé dans l’espace humanitaire et de développement.
  • Analyser de manière proactive le paysage humanitaire et de développement du pays et identifier les opportunités viables d’engagement stratégique, afin d’affiner la proposition de valeur du PAM et les offres spécifiques pour l’engagement stratégique du PAM avec le gouvernement et d’autres acteurs, y compris les IFI, en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l’analyse nutritionnelle, des situations d’urgence réponse, protection sociale, transformation rurale, infrastructure durable et développement du capital humain.
  • Analyser les priorités nationales en matière de développement, de budgétisation et de dépenses, ainsi que les développements et processus externes pertinents impliquant le gouvernement et les IFI (par exemple, les processus budgétaires nationaux, l’approbation des principaux documents stratégiques et les négociations de prêt), afin de déterminer comment le PAM pourrait aider le gouvernement à poursuivre ses priorités et combler le déficit de financement.
  • Fournir des conseils et un soutien techniques au PAM et à ses partenaires sur les questions relatives aux stratégies, politiques et programmes de sécurité alimentaire et de nutrition, et assurer l’utilisation opportune et productive des produits connexes.

Engagement des parties prenantes

  • Établir et maintenir des partenariats pour identifier les opportunités d’approches et d’initiatives de collaboration avec le gouvernement et les principaux acteurs du développement, y compris les IFI, les universités, les organisations régionales et d’autres agences des Nations Unies, ainsi que d’autres parties prenantes concernées travaillant sur les questions de développement.
  • Identifier des approches programmatiques complémentaires à l’ensemble de l’équipe de pays des Nations Unies et en particulier la complémentarité avec les agences des Nations Unies basées à Rome.
  • Consolider la base de preuves pour éclairer le développement / l’ajustement du CCA et contribuer à la conception et au positionnement stratégique du PAM dans l’UNSDCF.
  • Informer et soutenir le directeur régional et le coordinateur résident ainsi que ses équipes techniques sur l’engagement avec les partenaires clés sur la stratégie, la conception, la pertinence et l’impact des programmes qui peuvent être soutenus par le PAM pour faire avancer les priorités nationales de développement.
  • Fournir des conseils sur la représentation et les messages du PAM dans diverses instances / comités / groupes de travail nationaux (sur les questions humanitaires / de développement) et soutenir le positionnement du PAM parmi les principales parties prenantes externes en tant qu’agence des Nations Unies avec un double mandat humanitaire et de développement et un partenaire de développement de confiance.
  • Collaborer avec les institutions nationales, les universités et les groupes de réflexion pour faire du PAM un leader d’opinion dans le pays dans le domaine humanitaire et du développement.

Conseil technique

  • Fournir des conseils et des orientations sur le développement des activités du programme, en fournissant une analyse technique, une interprétation et des recommandations pour permettre de répondre efficacement aux besoins d’assistance alimentaire.
  • Contribuer au développement de systèmes et d’outils pour le suivi et l’évaluation des besoins d’assistance alimentaire conformément aux méthodologies innovantes et aux meilleures pratiques.
  • Diriger l’élaboration et la mise en œuvre des plans de suivi, d’examen et d’évaluation qui fourniront les informations les plus pertinentes et les plus stratégiques pour gérer les progrès vers la réalisation des résultats escomptés (tels qu’énoncés dans les plans mondiaux et régionaux), tout en étant conformes aux exigences d’évaluation et de suivi du PAM.
  • Contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de cadres nationaux et interinstitutions de suivi, de rapport et d’évaluation.
  • Positionner le PAM par le biais de partenariats et de complémentarités stratégiques et contribuer aux objectifs de développement nationaux en tirant parti de l’expertise et du savoir-faire mondiaux du PAM dans un rôle consultatif.
  • Renforcer les capacités des partenaires et du gouvernement national pour mener des analyses sur la sécurité alimentaire, la nutrition, les marchés et la résilience, ainsi que le suivi et l’évaluation, afin d’éclairer efficacement les activités de préparation et d’intervention.

Relations de travail clés :

  • Interne :  rend compte au directeur régional. Travaille en étroite collaboration avec les équipes de gestion du bureau de pays et des programmes et partenariats
  • Externe :  Facilite l’engagement avec le gouvernement, y compris les ministères et agences concernés, et les principaux acteurs du développement, y compris les IFI, les agences sœurs des Nations Unies et les universités.

LIVRABLES CLÉS :

  1. Conseils stratégiques continus menant à un soutien révolutionnaire du PAM au gouvernement.
  2. Augmentation du financement des activités du PAM contribuant directement au portefeuille de développement du pays.
  3. Stratégie d’engagement du gouvernement et des acteurs du développement (y compris les IFI), y compris la cartographie des parties prenantes pour le PAM au niveau des pays.
  4. Diriger la mise en œuvre de la stratégie de partenariats du CO à la fois en soutenant le directeur régional et le coordinateur résident et en établissant et en maintenant des partenariats directement, le cas échéant.
  5. Notes conceptuelles conjointes avec le gouvernement national sur les domaines d’engagement conjoint.
  6. Documents de plaidoyer et prises de position sur les activités de développement du PAM.
  7. Réunions régulières des parties prenantes et ateliers techniques, le cas échéant.
  8. Établir et mettre en œuvre un système de génération de preuves.
  9. Analyse des preuves générées et recommandations à la haute direction.

QUALIFICATIONS ET EXPÉRIENCE REQUISES :

Éducation:

Diplôme universitaire supérieur (reconnu par  https://www.whed.net/home.php ) en administration publique, sciences politiques, économie, développement international, statistiques ou tout autre domaine pertinent.

Si vous ne trouvez pas votre diplôme universitaire dans ce lien, veuillez noter qu’il vous incombera d’obtenir une lettre officielle de votre ministère de l’Éducation indiquant la reconnaissance de l’université et du diplôme.

De l’expérience:

Au moins cinq ( 5 ) ans d’expérience de travail dans le secteur public/développement international/humanitaire pour les titulaires d’un diplôme universitaire supérieur (maîtrise ou plus) OU sept (7) ans d’expérience dans les mêmes domaines pour les titulaires d’une première université degré) .

Expériences et compétences techniques souhaitées :

  • Expérience significative dans le développement de relations et capacité à s’engager et à interagir efficacement avec le personnel au niveau ministériel et au niveau de la direction de l’IFI.
  • Expérience avérée de réalisations dans l’établissement de partenariats stratégiques.
  • Expérience démontrée dans l’analyse des contextes nationaux et culturels, l’évaluation de la disponibilité, de l’accès et de l’utilisation de la nourriture, et l’exposition aux risques.
  • Expérience des exercices d’analyse de vulnérabilité.
  • Expérience préalable dans la mise en place / la gestion de systèmes de surveillance de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité.
  • Expérience des processus de conception de programmes/projets et de la coordination avec les parties prenantes internes et externes, y compris les gouvernements et les IFI.
  • Expérience de travail en étroite collaboration avec des universités et des groupes de réflexion.
  • Une connaissance des opérations du PAM et une expérience internationale sont un plus.

Langues :

Maîtrise (niveau C) de la langue anglaise et du français.

Date limite de candidature : 12 février 2023

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