Le Conseil norvégien pour les réfugiés recrute (13 Octobre 2023)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Consultant (e)

Lieu du Travail : Mali

Date de Soumission : 24/10/2023

Description de l'emploi

Le Conseil norvégien pour les réfugiés est une organisation humanitaire indépendante qui vient en aide aux personnes contraintes de fuir. Quoi qu’il en soit. Où et quand nous avons besoin de nous.1. Contexte et justification

Fin avril 2023, le Mali comptait 375 539 personnes déplacées internes (PDI), dont 66% se sont déplacées pour fuir les conflits armés et 33% pour fuir des violences intercommunautaires. Les dynamiques de déplacements varient d’une zone à l’autre en fonction des évolutions de la situation sécuritaire. Là où les arrivées de nouveaux PDI ont baissé au courant du premier trimestre 2023 dans les régions de Mopti, Ségou, Kayes et Tombouctou, elles ont continué d’augmenter fortement dans les régions de Ménaka et Kidal. A cela s’ajoute des dynamiques de retours avec un total de 52 268 PDI retournées ont été recensées au Mali début de l’année 2023. Dans certaines zones des nombres particulièrement importants de retours ont notés, notamment dans les cercles de Badiangara, Gao, Douentza, Niafunké, Niono,
Malgré certaines dynamiques de retours une grande majorité des déplacés restent déplacés pendant plus d’un an, et plus d’un tiers depuis 2019 ou avant.2 L’étude s’intéresse ici aux réponses et aux vulnérabilités & fragilités des personnes déplacées depuis de plus d’un an parce qu’elles semblent représenter le maillon faible de la réponse et l’élément crucial du lien entre les approches humanitaires et de résilience. Là où les réponses RRM ont la coordination et les ressources pour répondre aux premières urgences et où les réponses post-RRM de six mois à 1 an sont en train de se renforcer et se coordonner, il ne semble toujours pas y avoir de stratégie coordonnée pour permettre le lien après la première année de déplacements entre les réponses multisectorielles d’urgence et celles de résilience.
L’étude vise à apporter des premières clés de compréhension et pistes de solutions pour faire avancer le débat et les réponses sur les meilleures approches pour accompagner les déplacés et les populations hôtes vulnérables à sortir de leurs vulnérabilités et reconstruire leur résilience.
La recherche s’intéressera également aux leçons apprises sur l’accompagnement de solutions dites durables comme les retours où l’intégration locale dans les zones où ces solutions sont possibles et s’intéressera aux solutions alternatives de moyen-terme dans les zones où elles ne le ne sont pas encore.

2. Objectifs de la recherche
Objectif général :  Améliorer la réponse collective aux déplacements de plus d’une année au Mali en contribuant à une meilleure compréhension des besoins, réponses et en proposant des pistes d’amélioration basées sur des bonnes pratiques.

– Objectif spécifique 1 :  Améliorer la connaissance des acteurs humanitaires et de développement sur l’évolution des réponses et vulnérabilités des personnes affectées par des déplacements forcés de plus d’un an (déplacés & communautés hôtes).
– Objectif spécifique 2 :  Mieux comprendre les stratégies d’adaptation des déplacés de plus d’un an en interaction avec les communautés hôtes et en prenant en compte les questions de mouvements pendulaires et le rôle joué par l’assistance.
– Objectif spécifique 3 :  Identifier les écarts et défis rencontrés dans le soutien aux populations affectées par des déplacements au-delà d’un an.
– Objectif spécifique 4 :  Proposer des solutions sur la base des bonnes pratiques dans les approches existantes.
– Objectif spécifique 5 :  Mieux comprendre les bonnes pratiques programmatiques pour accompagner des solutions durables (en particulier retours et intégration locale) et solutions alternatives lorsque celles-ci ne sont pas possibles sur le moyen terme.

3. Définition du Sujet/Champ de la recherche
L’étude sera qualitative et ne prétend pas apporter une vision exhaustive sur le sujet mais de dégager des pistes de réflexion à travers des études de cas précis sur trois zones spécifiques : – Gao ville
,
– Ménaka, dont la situation mène à des déplacements prolongés / de plus d’un an
– Bandiagara ville, où un grand nombre de déplacés et était parmi les principales zones de retour en 2022.
L’étude se basera avant tout sur des entretiens avec :
– Déplacés et communautés hôtes impactés depuis plus d’un an par des déplacements (en s’intéressant à plusieurs durées de déplacements ainsi que différentes situations de déplacements (dans des sites, dans des communautés hôtes et si possibles zones urbaines/rurales)
– Des retournés de 2022 et des retournés de plus d’un an.
– Les acteurs présents dans la zone et actifs dans les réponses aux déplacés : autorités, services techniques en charge, ONG, ONU, etc. –
Les acteurs de la réponse à Bamako y comprennent les partenaires techniques et financiers humanitaires et de développement.
L’analyse se basera également sur les sources documentaires et recherches existantes sur la question.
Sur la base des consultations avec les membres présents dans les zones concernées ainsi que des populations elles-mêmes, l’étude s’intéresse à des projets et initiatives concrètes 1) de réponses aux vulnérabilités, enjeux de déplacements de long terme et 2) d’ accompagnement de solutions durables ou alternatives dans les secteurs des moyens d’existence et de l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, EHA).
La recherche s’effectuera en quatre phases :
– Une recherche préliminaire pour pré-identifier des projets à suivre et encadrer la première étude de zone et
– Une phase pour chaque zone comprenant recherche & rédaction de rapport (analyse des résultats et recommandations) pour chacune des zones ciblées.

Les résultats et rapports par zones seront présentés et discutés avec les membres puis sur cette base un rapport global de plaidoyer sera élaboré et signé par les membres intéressés.

04. A qui s’adresse l’étude ?
– L’étude s’adresse d’abord aux ONG pour informer leurs réponses et approches pour mieux répondre aux déplacements de plus d’un an.
– Dans un deuxième temps l’étude aura pour vocation à être adaptée dans un rapport de plaidoyer vis-à-vis des autres acteurs de la réponse et notamment : o Les autorités et services en charge o Les
partenaires
techniques et financiers humanitaires et de développement
o Les agences des Nations Unies impliquées
o Les systèmes de coordination des réponses.

05. Méthodologie
La méthodologie devra être précisée avec le/la chercheur et notamment le profil des personnes à interviewer. L’étude sera qualitative suivante des entretiens semi-directifs.

06. Prise en compte de l’inclusion & de la protection
Le/la chercheur s’assurera que plus de 50% des entretiens avec les populations affectées seront menés auprès de femmes et d’inclure des personnes victimes de handicap ou ayant des besoins spécifiques .
Des questions relatives à la protection transversale (ne pas nuire, accès effectif, redevabilité et participation & autonomisation) et un focus particulier sur la cohésion sociale & relations entre déplacés, communautés hôtes, retournés et populations étant conservées intégrées dans les questionnaires.

07. Livrables
– Etude sur la réponse aux déplacements de plus d’un an avec la mise en forme pdf et en version Word modifiable.
– Le consultant doit garantir la livraison des produits dans les délais impartis

08. Profil Recherché
– Un consultant disposant des capacités à mener la recherche documentaire, les entretiens, la rédaction et l’édition.
– Le consultant doit disposer d’une expérience confirmée d’au moins cinq ans dans la recherche liée à la problématique de la migration, des déplacements de population, de l’environnement humanitaire et du développement.
– Le consultant doit disposer d’une expérience démontrable en recherche de terrain.
– Une compréhension profonde du fonctionnement des camps de déplacés internes et des enjeux de survie des déplacés internes ONG Humanitaire sera considérée comme un atout majeur.
– Excellente capacité rédactionnelle en Français
– Fiabilité, Flexibilité et Rigueur

09. Critères de pondération
– a. Qualité de la proposition/soumission (Compréhension démontrée l’objectif de la recherche et démontrant des pistes à explorées claires pour la prise en charge des PDI de plus d’une année, au moyen d’une méthodologie clairement proposée pour la réalisation de l’ évaluation) – 25%;
– b. Capacité (Fiabilité démontrée dans la prestation de services de qualité, comme l’illustre l’expérience antérieure pertinente et la qualité de rédaction des rapports) – 30 %;
– c. Pertinence (qualifications académiques, expérience d’évaluation pertinente, expérience pertinente dans le domaine etc.) – 25 %
– d. Prix ​​de la consultation – 20%.

Veuillez joindre à la proposition et préciser la liste des dossiers joints (si non sera rejetée) :
• Registre de commerce (RCCM) ;
• Certificat d’identification fiscale (NIF) ;
• Attestation de déclaration de TVA/Impôt synthétique ;
• Photocopie carte d’identité nationale/NINA du gérant/propriétaire de l’entreprise

Mode et lieu de soumission des offres :

Merci de présenter vos offres conformément aux exigences ci-dessous : Le dossier d’offre complet doit être remis en main propre sous pli fermé aux bureaux NRC après avoir signé la fiche de dépôt des offres au plus tard le 25/10/2023 à  17h30  aux adresses ci-dessous :

  • Bamako :  Rue 105 de Moussa Sy -Quartier Korofina Nord en face de la mosquée Alou Bathily Tél +223 20 21 07 05 / 44 90 22 66
  • ou  par mail  à l’adresse suivante  [email protected]

Avant la date et l’heure de clôture mentionnées ci-dessus. Les sociétés qui ne soumettent pas leur devis avant cette date ne seront pas prises en compte.

Toute soumission en dehors des modes de soumissions ci-dessus ne sera pas prise en compte.