Le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) est une branche opérationnelle des Nations Unies qui soutient la mise en œuvre réussie des projets de consolidation de la paix, d’aide humanitaire et de développement de ses partenaires dans le monde entier. Mandaté comme ressource centrale des Nations Unies, l’UNOPS fournit des services durables de gestion de projets, d’approvisionnement et d’infrastructure à un large éventail de gouvernements, de donateurs et d’organisations des Nations Unies. Avec plus de 6 000 employés répartis dans 80 pays, l’UNOPS offre à ses partenaires les connaissances logistiques, techniques et de gestion dont ils ont besoin, là où ils en ont besoin. En mettant en œuvre environ 1 000 projets pour nos partenaires à tout moment, l’UNOPS contribue de manière significative aux résultats sur le terrain, souvent dans les environnements les plus difficiles.
POSTE 1 : Conseiller pour la mise en œuvre de la REDD+ en RDC
Programme des Nations Unies pour l’environnement (ONU Environnement)
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (ONU Environnement) est la principale autorité environnementale mondiale qui définit l’agenda environnemental mondial, promeut la mise en œuvre cohérente de la dimension environnementale du développement durable au sein du système des Nations Unies et sert de défenseur faisant autorité de l’environnement mondial.
Travaillant au sein de la Branche Adaptation et Résilience / Unité d’Atténuation des Changements Climatiques, le Conseiller pour la Mise en Œuvre de la REDD+ en République Démocratique du Congo sera chargé de promouvoir les synergies entre les efforts des principales parties prenantes du pays pour mettre en œuvre efficacement la stratégie REDD+ et ainsi renforcer la contribution du secteur forestier à l’ambition CDN du pays.
Informations sur le projet :
Les 152 millions d’hectares de forêts de la République démocratique du Congo (RDC) couvrent près de 70 % de la superficie du pays et représentent 60 % de la forêt du bassin du Congo. La RDC est le deuxième plus grand pays forestier tropical au monde. Cela équivaut à 7,6 % de la superficie totale des forêts tropicales de la planète. Le pays s’est engagé à réduire la perte de forêt sur l’ensemble du territoire grâce au mécanisme REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, et incluant la conservation, la gestion durable des forêts et l’augmentation des stocks de carbone forestier).
La stratégie nationale REDD+ du pays a été adoptée en 2012, visant à stabiliser la couverture forestière à 63,5 % d’ici 2030, et à la maintenir par la suite. La stratégie, adoptée par le Conseil des ministres en 2012, équivaut à une réduction de 56 % des émissions projetées sur la période 2013-2030 et à une réduction cumulée de 3 GtCO2e. La stratégie repose sur sept piliers guidant les interventions financées par le Fonds national REDD+ (FONAREDD), à savoir l’agriculture, l’énergie, la foresterie, l’aménagement du territoire, le régime foncier, la gouvernance et la démographie. Dans sa CDN révisée, la RDC vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 21 % (conditionnelle à 19 % et inconditionnelle à 2 %).
La RDC est activement engagée dans le mécanisme REDD+, de plusieurs manières, notamment par des initiatives au niveau des projets et des juridictions (par exemple, la province de Tshuapa, le programme de réduction des émissions de Mai Ndombe), des mécanismes d’imbrication et de partage des avantages, le renforcement du cadre de sauvegarde du pays (le Système d’information sur les sauvegardes (SIS) est désormais en place pour documenter et rendre compte des progrès liés aux sauvegardes et présente les réalisations significatives), le MRV, etc. pour produire des crédits carbone de haute intégrité conformément aux exigences de différentes normes, notamment ART TREES.
Dans le but d’avoir accès aux opportunités internationales via des financements et des investissements climatiques supplémentaires pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le pays a créé son Autorité nationale de régulation du marché du carbone (ARMCA), qui structurera le marché du carbone dans le pays. De nombreuses parties prenantes sont également impliquées dans ces nombreuses initiatives, mais le gouvernement, via son Bureau national de coordination REDD+ (CN REDD) et son Fonds national REDD+ (FONAREDD), manque de ressources pour assurer une bonne coordination et optimiser les synergies entre les différents efforts.
Dans la LoI CAFI-RDC 2021-2031, une allocation initiale de 500 millions USD a été approuvée sur la période 2021-2026 pour atteindre des objectifs concrets visant à stopper la déforestation et à restaurer les terres dégradées à travers un développement rural durable et inclusif qui lutte contre la pauvreté et crée des emplois et des revenus.
La nécessité pour les principales parties prenantes de joindre leurs efforts de manière coordonnée est donc primordiale pour faire avancer efficacement le programme REDD+ dans le pays. Cette collaboration est essentielle pour que le pays puisse accéder aux systèmes de paiement basés sur les résultats REDD+, aux marchés du carbone et aux autres transactions au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris dans le cadre du Plan national d’action climatique du pays, contribuant ainsi à la CDN de la RDC.
Fonctions et responsabilités.
Le rôle principal du Conseiller pour la mise en œuvre de la REDD+ en RDC est de soutenir la coordination des efforts REDD+ pour atteindre les objectifs REDD+ du pays, y compris, mais sans s’y limiter, l’accès aux systèmes de paiement basés sur les résultats REDD+, aux marchés du carbone et aux autres transactions au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris. Le Conseiller pour la mise en œuvre de la REDD+ en RDC réunira ainsi toutes les parties prenantes impliquées dans les initiatives existantes (assistance technique, projets et programmes) pour unir leurs efforts et promouvoir les synergies à tous les niveaux à cette fin.
Le titulaire du poste travaillera sous la supervision générale du Coordonnateur Afrique du PNUE ONU-REDD, Maminiaina Rasamoelina et en étroite collaboration avec le CN REDD, le FONAREDD, les points focaux ONU-REDD pour la RDC (équipes pays de la FAO, du PNUD et du PNUE, les ministères sectoriels, principalement le ministère des Finances et le ministère de l’Environnement et du Développement durable, et d’autres prestataires d’assistance technique REDD+ et de gestion durable des forêts dans le pays (par exemple Ricardo, US Forest Service, JTAP, etc.)
La principale responsabilité du titulaire du poste sera de soutenir la coordination des efforts REDD+ pour atteindre les objectifs REDD+ du pays, y compris, mais sans s’y limiter, l’accès aux systèmes de paiement basés sur les résultats REDD+, aux marchés du carbone et aux autres transactions au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris. Le Conseiller à la mise en œuvre de la REDD+ en RDC réunira ainsi toutes les parties prenantes impliquées dans les initiatives existantes (assistance technique, projets et programmes) pour joindre les efforts et promouvoir les synergies à tous les niveaux à cette fin. Le titulaire du poste travaillera sous la supervision générale de la Coordonnatrice ONU-REDD Afrique, Maminiaina Rasamoelina et en étroite collaboration avec le CN REDD, le FONAREDD, les points focaux ONU-REDD pour la RDC (équipes pays de la FAO, du PNUD et du PNUE, les ministères sectoriels, principalement le ministère des Finances et le ministère de l’Environnement et du Développement durable, et d’autres prestataires d’assistance technique REDD+ et de gestion durable des forêts dans le pays (par exemple Ricardo, US Forest Service, JTAP, etc.).
Plus spécifiquement, le conseiller pour la mise en œuvre de la REDD+ en RDC effectuera les tâches suivantes :
Concernant l’assistance technique du programme ONU-REDD :
- Suivre la mise en œuvre de l’assistance technique ONU-REDD au pays conformément au plan de travail validé.
- Promouvoir les synergies entre des initiatives telles que Aim4Forest, Restoration Factory et d’autres initiatives ciblées dans le cadre de l’AT ONU-REDD, ainsi que les initiatives menées par le PNUE dans le pays (par exemple, le FEM, le projet IKI) en coordination avec l’équipe du bassin du Congo du PNUE.
- Soutenir les efforts visant à combler les lacunes techniques (comptabilisation du carbone, titre juridique des ERR, approches de consultation des titulaires de droits, renforcement des capacités des parties prenantes sur les garanties REDD+, mécanisme de partage des bénéfices, etc.) pour que le pays puisse s’inscrire dans le cadre du programme ART TREES et progresser dans le processus LEAF.
- Faciliter le processus global de rédaction et de consultation du programme juridictionnel LEAF dans la province de Tshuapa pour le document d’enregistrement TREES (TRD) et le rapport de suivi TREES (TMR).
- Contribuer au processus de vérification et de validation des documents TREES.
Concernant la coordination nationale globale des travaux REDD+ dans le pays :
- Travailler en étroite collaboration avec les deux principaux points focaux gouvernementaux, le FONAREDD et le CN REDD, pour garantir que les échanges d’informations et les aspects opérationnels de la mise en œuvre de REDD+ soient rapides et de qualité.
- Suivre et analyser la mise en œuvre des projets existants et des initiatives juridictionnelles REDD+ (PRE et PiREDD) et tirer les leçons de leur expérience pour les efforts juridictionnels à venir dans le pays.
- Collaborer avec les parties prenantes travaillant à l’avancement du programme REDD+ en RDC, notamment le gouvernement, les prestataires d’assistance technique, les ONG, la société civile, les experts juridiques, le secteur privé et le monde universitaire, afin de déterminer les voies permettant de garantir que la stratégie REDD+ de la RDC soit correctement mise en œuvre pour contribuer à l’ambition renforcée des CDN et à la stratégie de développement durable du pays.
- Faciliter les échanges d’informations, d’approches, d’expériences et promouvoir les synergies et la coordination entre les acteurs clés ci-dessus.
- Faciliter les efforts nationaux pour s’aligner sur les exigences des normes internationales pour la REDD+ juridictionnelle, visant à produire des crédits de haute qualité/intégrité (par exemple ART TREES, VCS JNR Framework, FCPF 2.0, etc.) tels qu’identifiés et priorisés par le Pays.
- Coordonner les efforts liés à l’accès aux systèmes de paiement basés sur les résultats REDD+, aux marchés du carbone et aux autres transactions au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.
- Faciliter l’examen et suggérer des approches pour un mécanisme aligné de partage des avantages pour les produits du LEAF.
- Coordonner les efforts en cours sur l’opérationnalisation et la mise en œuvre de l’autorité nationale de régulation des marchés du carbone (ARMCa), du registre national REDD+ et du développement de son module transactionnel.
- Coordonner les efforts pour élaborer et mettre en œuvre le cadre national sur la nidification.
- Promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion sociale dans les activités REDD+ et les processus décisionnels.
- Favoriser les partenariats et la collaboration avec les donateurs internationaux, le secteur privé et d’autres entités concernées pour mobiliser des ressources pour les activités REDD+.
Résultat final du service
- Coordination et synergies renforcées entre les principales parties prenantes du pays pour la mise en œuvre de la stratégie REDD+ en RDC, conduisant à un accès effectif au financement REDD+ basé sur les résultats, à une meilleure collaboration entre les parties prenantes, contribuant à une gestion durable efficace des forêts et aux objectifs de réduction des émissions de carbone
Résultats/Tâches
Les principaux livrables attendus de cette consultation comprennent :
- Livrable 1 : Rapport mensuel d’avancement avec cartographie et analyse complètes des principales entités gouvernementales nationales et des partenaires de développement fournissant un soutien (y compris l’assistance technique) à la REDD+ en RDC.
- Livrable 2 : Rapport mensuel avec un projet de plan d’action/feuille de route sur la manière de réunir les différentes institutions gouvernementales nationales et les partenaires de développement, y compris ceux qui fournissent une assistance technique dans le cadre de la REDD+, pour faire avancer le programme REDD+ en RDC et faciliter leur coordination afin de garantir une mise en œuvre fluide de la stratégie REDD+
- Livrable 3 : Rapport mensuel d’avancement axé sur l’alignement des efforts nationaux/juridictionnels avec ART TREES, ainsi que sur les progrès du processus LEAF.
- Livrable 4 : Rapport mensuel d’avancement axé sur une analyse complète des projets REDD+ et des initiatives juridictionnelles existants (PRE et PiREDD),
- Livrable 5 : Rapport mensuel d’avancement mettant l’accent sur les canaux de communication réguliers établis entre les points focaux gouvernementaux FONAREDD et CN REDD, garantissant un échange d’informations en temps opportun et une livraison de qualité des aspects opérationnels de la mise en œuvre de REDD+.
- Livrable 6 : Rapport d’étape semestriel mettant l’accent sur les principaux travaux collaboratifs entrepris pour aligner les efforts nationaux/juridictionnels sur d’autres normes prioritaires pour le pays.
- Livrable 7 : Rapport mensuel d’avancement résumant les principales lacunes identifiées dans les sujets clés de la comptabilisation du carbone REDD+, le titre juridique des ERR, les mécanismes de partage des avantages, les approches de consultation avec les détenteurs de droits et le renforcement des capacités des parties prenantes sur les garanties REDD+ et le plan pour y remédier.
- Livrable 8 : Rapport mensuel d’avancement mettant l’accent sur la documentation des principaux résultats obtenus lors des ateliers, des échanges ou des sessions de formation facilités qui ont eu lieu dans le pays, à l’initiative du Conseiller Technique National.
- Livrable 9 : Rapport mensuel d’avancement mettant l’accent sur les leçons apprises et les recommandations pour les efforts juridictionnels à venir dans le pays.
- Livrable 10 : Rapport mensuel axé sur le plan de travail de l’Assistance Technique sur REDD+ fourni à la RDC, établi conjointement par tous les prestataires d’Assistance Technique.
- Livrable 11 : Rapport d’avancement mensuel axé sur la finalisation et la soumission du document d’enregistrement TREES (TRD) et du rapport de suivi TREES (TMR).
Éducation:
- Un diplôme universitaire supérieur (maîtrise ou équivalent) ou un diplôme supérieur, de préférence en sciences de l’environnement, en foresterie, en changement climatique, en géographie, en développement durable ou dans un domaine connexe est requis.
- Un diplôme universitaire de premier cycle (baccalauréat ou équivalent) dans les domaines mentionnés ci-dessus avec deux (2) années supplémentaires d’expérience pertinente peut être accepté à la place d’un diplôme d’études supérieures.
Expérience:
- Au moins deux (2) années d’expérience dans les activités de gestion de projets/programmes, de préférence dans les domaines de la REDD+, du changement climatique, de la foresterie ou de la gestion de l’environnement, ou dans un domaine connexe, sont requises.
- Une compréhension approfondie de l’économie politique de la région de l’Afrique de l’Est, en particulier de la RDC, et une collaboration avec les différents ministères clés impliqués dans REDD+ sont un atout.
- Une connaissance des cadres réglementaires internationaux et nationaux liés à REDD+, aux marchés du carbone, tels que l’Accord de Paris, au marché du carbone, à l’imbrication et à la REDD+ juridictionnelle est souhaitable.
- Une connaissance des phases REDD+, des normes, d’ART TREES et/ou de l’agriculture, de la foresterie et d’autres utilisations des terres (AFOLU) et une expérience dans la coordination d’initiatives multipartites sont souhaitables.
- Une capacité avérée à travailler efficacement dans un environnement multiculturel et multidisciplinaire est souhaitable.
- Une expérience de travail avec les gouvernements africains est souhaitable.
Exigences linguistiques :
- L’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat des Nations Unies. Pour ce poste, une parfaite connaissance pratique (courante) du français parlé et écrit est requise.
- La maîtrise de l’anglais parlé et écrit est souhaitable.
- La connaissance d’une autre langue officielle de l’ONU serait un atout.