Fondée en 1951, l’OIM est une organisation apparentée des Nations Unies et, en tant que principale institution des Nations Unies dans le domaine des migrations, travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. L’OIM s’engage à promouvoir une migration humaine et ordonnée dans l’intérêt de tous. Pour ce faire, l’OIM fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.
Les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à des situations complexes : conflits et crises sécuritaires prolongées, changement climatique et dégradation de l’environnement, crises alimentaires et nutritionnelles, pression démographique, concurrence accrue pour les ressources, ainsi que risques épidémiques. Tous ces facteurs sont une source d’instabilité pour la région et agissent comme un multiplicateur de risques, exacerbant les vulnérabilités préexistantes. Depuis 2015, l’UE et les pays africains ont renforcé leur approche commune de la gouvernance des migrations, améliorant leur coopération pour lutter contre la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains, tout en développant une approche plus durable pour exploiter le potentiel des migrations comme moteur fondamental du développement inclusif et durable dans les pays d’origine et de transit en Afrique.
Suite à la mise en œuvre réussie de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants (JO), le Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants (MPRR-SSA) continue de s’attaquer à certains des défis les plus urgents liés à la migration et à la mobilité sur le continent africain : la situation désastreuse des migrants bloqués dans des situations dangereuses le long des routes migratoires. Ces migrants sont confrontés à des risques importants en matière de protection le long des routes migratoires, notamment la violence, l’exploitation et les abus de la part des passeurs, des trafiquants et autres.
Pour faire face à ces risques et garantir que les besoins et les vulnérabilités des migrants soient pris en compte dans les pays de transit et d’origine, l’OIM travaille en coordination avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux pour fournir une assistance au transit, organiser des retours volontaires assistés sûrs, respectueux des droits et dignes, et soutenir la réintégration durable des migrants de retour, grâce à une approche globale et centrée sur la protection. Conformément à sa politique sur l’ensemble du spectre du retour, de la réadmission et de la réintégration, l’OIM promeut une approche pangouvernementale et pansociétale, s’appuyant sur le partenariat et la coopération, afin de garantir l’appropriation nationale et la disponibilité de services et d’un soutien holistiques tout au long du continuum du retour.
L’OIM Ghana , en collaboration avec le gouvernement ghanéen et les parties prenantes du projet, s’efforce de renforcer les services de protection dans le pays. Pour ce faire, elle veille à ce que les migrants ghanéens, en particulier ceux en transit ou bloqués le long des routes migratoires, aient accès à une assistance de protection rapide, complète et de qualité. L’initiative étend également son soutien aux ressortissants de pays tiers bloqués en transit au Ghana, en leur offrant des services de protection spécialisés et adaptés à leurs besoins.
Au Ghana, divers acteurs étatiques et non étatiques participent à la réintégration des migrants de retour dans leurs communautés et leurs familles. Cependant, ces efforts sont souvent fragmentés. La gestion des migrations au Ghana est actuellement assurée par plusieurs ministères, départements et agences, avec une coordination ponctuelle visant à promouvoir la cohérence politique et institutionnelle. Cela a parfois entraîné des doublons et une harmonisation limitée des services. Le manque de coordination entre ces acteurs a réduit l’efficacité des interventions en matière de migration de retour et de réintégration. Pour remédier à ces problèmes, une meilleure collaboration entre les principales parties prenantes, étatiques et non étatiques, est nécessaire, notamment pour répondre aux besoins des migrants de retour vulnérables.
Face au besoin urgent d’une approche plus cohérente et coordonnée de la migration de retour et de la réintégration, un Mécanisme national d’orientation (MNI) a été mis en place. Dans le cadre de sa conception, une cartographie des parties prenantes a été réalisée afin d’identifier les acteurs clés du retour et de la réintégration au Ghana, jetant ainsi les bases d’un système de soutien plus efficace et intégré. Le MNI est actuellement en phase d’ébauche, devant être peaufiné, validé et rendu opérationnel afin d’améliorer le retour et la réintégration au Ghana.
Le consultant contribuera au travail de l’équipe MPRR-SSA de l’OIM Ghana, avec la mise en place/le renforcement d’un mécanisme national d’orientation.
Le consultant travaillera également en étroite collaboration avec le responsable du partenariat régional et le consultant régional en gestion des ressources naturelles afin de garantir la qualité, l’harmonisation régionale et l’alignement avec les orientations institutionnelles et les meilleures pratiques.
Responsabilités
Objectif 1 : Évaluation de l’état des lieux du système NRM/d’orientation
- Impliquer les équipes de l’OIM aux niveaux régional, national et sur le terrain à travers des réunions de lancement pour clarifier les attentes, convenir des prochaines étapes et assurer la coordination et l’alignement avec les initiatives existantes.
- Réaliser une évaluation de l’état d’avancement du projet de système de gestion des ressources naturelles et d’orientation au Ghana, sur la base du modèle régional établi. Cette évaluation devrait comprendre un examen du projet de système de gestion des ressources naturelles, une étude documentaire et des entretiens avec des informateurs clés, si nécessaire, et visera à affiner le projet, notamment son institutionnalisation et son opérationnalisation, pour des retours et une réintégration durables.
- Sur la base de l’évaluation, rédiger des recommandations pour la création ou le renforcement du NRM, y compris un avant-projet de feuille de route basé sur le modèle régional établi à partager.
Objectif 2 : Élaboration consultative d’une feuille de route pour la gestion des ressources naturelles
- Organiser un atelier de consultation des parties prenantes afin de présenter les conclusions de l’évaluation, les recommandations et d’élaborer une feuille de route pour recueillir leurs contributions. Compte tenu de l’état d’avancement du développement de la GRN au Ghana, l’atelier permettra également de recueillir les contributions des parties prenantes à l’élaboration du protocole d’accord (voir objectif 4 ci-dessous), concernant le champ d’application, les groupes cibles, les membres et le mécanisme de coordination.
- Réviser la feuille de route en fonction des contributions reçues lors de l’atelier de consultation.
Objectif 3 : Soutenir la mise en place du Comité directeur du NRM
- Soutenir la création et la formalisation d’un comité de pilotage chargé d’orienter et de superviser le processus de gestion des ressources naturelles, notamment en rédigeant et en faisant valider les termes de référence du comité, en définissant son mandat, ses rôles et ses responsabilités. Selon le contexte national, il peut également être nécessaire de créer des groupes de travail thématiques et/ou régionaux.
- Soutenir la ou les sessions initiales des réunions du Comité de pilotage et faciliter la validation de la feuille de route révisée du NRM.
Objectif 4 : Élaboration d’un projet de protocole d’accord entre les parties prenantes participant au NRM
- En étroite collaboration avec le comité directeur du NRM, faciliter l’élaboration (et, à terme, la signature) d’un projet de protocole d’accord entre les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du NRM. Ce protocole devrait au minimum inclure des sections sur le contexte et l’objectif du NRM, le groupe cible, les rôles et responsabilités des membres du NRM, les mécanismes de coordination, les modalités de financement et leur durée, ainsi que les considérations relatives à la protection et au partage des données, conformément au modèle régional établi.
Objectif 5 : Développement et validation d’outils opérationnels
- En étroite consultation avec les parties prenantes concernées et sur la base du modèle régional établi, rédiger des procédures opérationnelles standardisées (POS) qui guideront la mise en œuvre du NRM. Ces POS doivent clairement décrire les différentes étapes du processus d’identification et d’orientation, y compris les considérations relatives à la protection des données. Elles doivent être accompagnées d’outils opérationnels pertinents basés sur des modèles établis, tels qu’un organigramme d’orientation, un répertoire des prestataires de services, des formulaires d’identification et d’orientation, et tout autre outil nécessaire à une coordination et une mise en œuvre efficaces du NRM.
- Organiser un atelier avec toutes les parties prenantes concernées pour examiner et/ou valider les SOP et les outils associés.
Objectif 6 : Mise en place d’un système MEAL
- En étroite collaboration avec le comité directeur du NRM et les autres parties prenantes concernées, élaborer un système MEAL pour le NRM, comprenant un cadre logique avec des indicateurs clés de performance, des outils de collecte de données standardisés auprès des parties prenantes, à suivre et à aligner sur les procédures opérationnelles du NRM et les indicateurs à mesurer, ainsi que des supports de formation pour l’opérationnalisation du système MEAL. Une attention particulière devra être accordée à la gouvernance et à la pérennité du système, en suivant une approche « moins, c’est plus » afin de garantir sa mise en œuvre après la fin de la mission.
- Intégrer les bases de données existantes et les mécanismes de suivi des références au système MEAL, le cas échéant
- Fournir une formation aux principaux acteurs de la GRN sur la saisie, la gestion, la protection et le reporting des données afin de garantir une utilisation efficace du système
- Permettre le partage des données entre les parties prenantes de la GRN tout en garantissant les principes de protection des données : définir des protocoles clairs d’accès et de partage des données
- Développer des tableaux de bord et des outils de reporting pour améliorer la prise de décision et la coordination. Ces outils doivent s’aligner sur le cadre MEAL et permettre de suivre les performances et les tendances, ainsi que d’identifier les défis.
Objectif 7 : Sensibilisation et formation des parties prenantes sur la GRN
- Développer du matériel d’information sur le NRM pour différents publics cibles, y compris, mais sans s’y limiter, les migrants/rapatriés, les membres de la communauté, les intervenants de première ligne, les partenaires (potentiels) du NRM et les parties prenantes gouvernementales.
- Développer du matériel de formation sur le NRM et ses outils d’accompagnement et déployer des formations aux niveaux national et régional, adaptées aux différents publics cibles
Objectif 8 : Élaborer un plan de développement durable
- Décrire les mesures concrètes à prendre pour maintenir, institutionnaliser et étendre la GRN au-delà de la période de consultation. Ce plan garantira que la GRN soit pleinement intégrée aux systèmes nationaux, alignée sur les politiques existantes et soutenue par une gouvernance claire et des mécanismes de financement potentiels, avec une appropriation par les parties prenantes nationales.
- Bref rapport initial capturant les points clés de coordination et confirmant les prochaines étapes
- Rapport d’évaluation concis basé sur le modèle régional établi, comprenant, mais sans s’y limiter, les éléments suivants :
- État du système de référencement (y compris les lacunes, les défis et les opportunités)
- Recommandations pour la création ou le renforcement du NRM, y compris un avant-projet de feuille de route
- Supports de l’atelier (liste des participants, programme détaillé, présentations…)
- Une version mise à jour de la feuille de route qui intègre pleinement les commentaires des parties prenantes — mettant en évidence des priorités claires, des domaines potentiels d’amélioration et des étapes de mise en œuvre suggérées — accompagnée d’un rapport d’atelier concis résumant les principaux points de discussion, les recommandations clés et les prochaines étapes.
- Versions provisoires et finales des termes de référence du Comité directeur du NRM qui décrivent les rôles, les responsabilités et la composition.
- Une liste structurée des membres du Comité directeur, y compris les entités gouvernementales, les organisations de la société civile et d’autres partenaires clés.
- Selon le contexte, l’organisation et l’animation de la réunion initiale du Comité, au cours de laquelle les membres examinent et valident les termes de référence, confirment les rôles et conviennent d’une feuille de route initiale.
- Projet de protocole d’accord entre les partenaires impliqués dans la mise en œuvre du NRM, basé sur le modèle régional établi, adapté au contexte, comprenant au minimum :
- contexte et objectif du NRM,
- groupes cibles,
- rôles et responsabilités des membres du NRM,
- mécanismes de coordination aux niveaux national et local,
- modalités de financement,
- durée,
- Considérations relatives à la confidentialité des données et au partage des données.
- Versions provisoires et finales des SOP, décrivant clairement les différentes étapes du processus d’identification et d’orientation, y compris les considérations relatives à la protection des données.
- Versions préliminaires et finales des outils opérationnels basés sur les modèles régionaux établis, tels qu’un organigramme de référencement, un répertoire des prestataires de services, des formulaires d’identification et de référencement, et tout autre outil nécessaire à une coordination et une mise en œuvre efficaces du NRM
- Séance de consultation (atelier ou série de réunions) pour recueillir les commentaires des principales parties prenantes sur les projets de SOP et d’outils
- Versions préliminaire et finale du cadre logique incluant les indicateurs clés de performance.
- Outils de collecte de données standardisés et alignés sur les procédures opérationnelles du NRM, garantissant la cohérence entre les parties prenantes.
- Matériel de formation et documentation pour opérationnaliser le système MEAL en intégrant les bases de données existantes et les mécanismes de suivi des références, le cas échéant
- Les versions préliminaires et finales des tableaux de bord et des outils de reporting s’alignent sur le cadre MEAL pour améliorer la prise de décision et la coordination.
- Des sessions de formation ont été dispensées aux principaux acteurs de la GRN sur la saisie, la gestion, la protection et le reporting des données afin de garantir une utilisation efficace du système.
- Matériel d’information sur le NRM destiné à différents publics cibles, y compris, mais sans s’y limiter, les migrants/rapatriés, les membres de la communauté, les intervenants de première ligne, les partenaires (potentiels) du NRM et les parties prenantes gouvernementales.
- Matériel de formation sur le NRM et ses outils d’accompagnement
- 4 sessions de formation dispensées aux niveaux national et régional
- Rédigez un plan de développement durable final décrivant comment ces mécanismes de référence peuvent être maintenus, étendus ou reproduits après la fin de la consultation.
Qualifications
Le consultant national chargé de la mise en place ou du renforcement du mécanisme national d’orientation et de la facilitation des partenariats doit répondre aux exigences suivantes :
- Licence en études migratoires, développement international, droits de la personne, travail social ou sociologie. La préférence sera donnée aux candidats titulaires d’une maîtrise dans le même domaine.
- Minimum de 7 ans d’expérience professionnelle en matière de migration dans le pays (opérationnelle ou avec des connaissances de recherche avérées sur le sujet)
- Compréhension approfondie des cadres internationaux de migration et de partenariat
- Connaissance du contexte migratoire et des défis dans le pays ou dans des contextes similaires.
- Expérience avérée en analyse, recherche et développement de politiques.
- Expérience dans l’organisation et la mise en œuvre de formations et de renforcement des capacités.
- Expérience dans l’élaboration de cadres logiques et de S&E.
- Expérience en gestion de données, y compris les outils de collecte de données et la visualisation de données.
- Solides compétences analytiques et de résolution de problèmes.
- Solides compétences rédactionnelles et analytiques, y compris la capacité de rédiger des rapports, des documents de politique, des procédures opérationnelles standard (SOP) et des recommandations stratégiques.
- Excellentes compétences en communication et en relations interpersonnelles.
- Capacité à coordonner et à collaborer avec des partenaires, notamment des entités gouvernementales, des organisations de la société civile et des acteurs internationaux.
- L’anglais est requis ; la connaissance de la langue locale et d’autres langues pertinentes serait un avantage.
- Oui
La soumission doit inclure :
- Lettre de motivation et CV.
- Une proposition financière décrivant les honoraires de consultation (voyages de formation inclus) ;
- Un projet de plan de travail indiquant le flux de travail et la durée proposés.
- Résumé et référence (y compris des exemples de copies de projets antérieurs) de travaux similaires ou connexes réalisés dans le passé.
- Inclusion et respect de la diversité : Respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles. Encourager la diversité et l’inclusion.
- Intégrité et transparence : Maintient des normes éthiques élevées et agit d’une manière conforme aux principes/règles et normes de conduite de l’organisation.
- Professionnalisme : Démontre sa capacité à travailler de manière calme, compétente et engagée et fait preuve d’un jugement prudent pour relever les défis quotidiens.
- Courage : Démontre la volonté de prendre position sur des questions importantes.
- Empathie : fait preuve de compassion envers les autres, fait en sorte que les gens se sentent en sécurité, respectés et traités équitablement.
- Travail d’équipe : Développe et favorise une collaboration efficace au sein des unités et entre elles pour atteindre des objectifs communs et optimiser les résultats.
- Obtenir des résultats : Produit et livre des résultats de qualité, axés sur le service et dans les délais. Orienté vers l’action et déterminé à atteindre les résultats convenus.
- Gestion et partage des connaissances : Cherche continuellement à apprendre, à partager ses connaissances et à innover.
- Responsabilité : Assume la responsabilité de la réalisation des priorités de l’Organisation et de ses propres actions et du travail délégué.
- Communication : Encourage et contribue à une communication claire et ouverte. Explique des sujets complexes de manière informative, inspirante et motivante.