Cadre organisationnel
Le poste est à pourvoir au Service de la coordination civilo-militaire, au sein du Service de l’appui aux interventions, qui relève de la Division de la coordination du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ; le lieu d’affectation est le Bureau régional d’OCHA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à Dakar (Sénégal). Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est l’entité du Secrétariat de l’ONU qui a pour tâche de réunir les agents humanitaires afin d’assurer la cohérence des interventions en situation d’urgence. Il veille également à ce qu’il existe un cadre permettant à chaque acteur de contribuer à l’action globale. Il a pour mission de mobiliser et de coordonner une action humanitaire efficace et fondée sur des principes, en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux, pour atténuer les souffrances humaines en cas de catastrophe et de situation d’urgence, de défendre les droits des personnes dans le besoin, de promouvoir la préparation et la prévention et de faciliter la mise en œuvre de solutions durables.
Le ou la spécialiste des affaires humanitaires (accès et coordination civilo-militaire) est l’interlocuteur(trice) régional(e) du Service de la coordination civilo-militaire pour le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; il (elle) fait rapport au (à la) Chef du Service, qui se trouve à Istanbul, par l’intermédiaire du (de la) Chef du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui se trouve à Dakar. Le (la) titulaire peut être amené(e) à être déployé(e) à l’intérieur, voire en dehors, de la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Responsabilités
Dans les limites des pouvoirs qui lui sont délégués, le (la) titulaire s’acquitte des fonctions ci-après :
• Remplir le rôle de spécialiste hors classe des politiques pour les questions d’accès humanitaire et de coordination civilo-militaire dans le cadre humanitaire ; formuler des conseils sur les grandes orientations concernant des questions concrètes, telles que l’interaction avec les acteurs armés, l’accès humanitaire et les questions de protection ; plus généralement, examiner diverses questions de politique générale ayant trait à la défense des principes humanitaires et aux moyens d’acheminer efficacement l’aide humanitaire, ainsi que leurs liens avec les domaines connexes (les droits humains, par exemple), et formuler des conseils à cet égard ;
• Élaborer des documents d’orientation politique pour examen ;
• Suivre et analyser la situation concernant l’accès humanitaire et l’évolution de la coordination civilo-militaire des Nations Unies, les programmes de gestion des catastrophes et de secours en cas de catastrophe ou les situations d’urgence dans la région ou le pays considéré, et en rendre compte ; établir et tenir à jour une « liste de surveillance » des pays exposés au risque de crise humanitaire ;
• Diriger des projets complexes et de grande envergure, notamment des projets d’évaluation en cas de catastrophe ou d’autres missions (évaluation, planification et mise en place de mécanismes de coordination civilo-militaire des Nations Unies, par exemple), ou y prendre part ; coordonner l’aide humanitaire et l’aide d’urgence internationales dans les situations d’urgence complexes ou de catastrophe ; assurer l’appui nécessaire (personnel, financement, matériel spécialisé, fournitures, etc.) ; établir des comptes rendus de situation à l’intention de la communauté internationale, dresser des bilans et recenser les besoins non satisfaits ;
• Veiller à l’affectation et à l’emploi judicieux des contributions des donateurs canalisées par le Bureau ;
• Aider les États Membres à renforcer leurs capacités civilo-militaires aux fins de la gestion des situations d’urgence, et notamment à élaborer et mettre en œuvre leurs orientations et leur doctrine ; élaborer ou recommander des lignes directrices relatives à la coordination civilo-militaire des Nations Unies dans les pays concernés, en collaboration avec des spécialistes de la région, et assurer le suivi de leur mise en œuvre ; coordonner la gestion des besoins de formation pour la coordination civilo-militaire des Nations Unies, et pour les organisations humanitaires ; recommander des mesures fondées sur l’analyse de données pertinentes ;
• Engager et coordonner des activités de coopération technique dans le cadre de l’accès humanitaire et de la coordination civilo-militaire des Nations Unies et des projets d’assistance technique en matière d’intervention en cas de catastrophe et de préparation à ce type d’intervention ; formuler des propositions stratégiques et opérationnelles et élaborer les documents pertinents ; assister les activités sur le terrain sur le plan technique ; examiner et avaliser les rapports de projet en vue de leur présentation aux organes consultatifs intergouvernementaux et interinstitutionnels ;
• Faciliter le déploiement de nouvelles technologies d’alerte aux catastrophes et de gestion des catastrophes, après avoir réalisé les études nécessaires ;
• Planifier et réaliser des études sur l’accès humanitaire, la coordination civilo-militaire des Nations Unies et des sujets connexes ; organiser des activités de suivi, notamment des réunions d’examen techniques interinstitutions destinées à faciliter l’élaboration de politiques et la prise de décisions concernant des questions importantes ; veiller à l’application des recommandations issues des études pertinentes. Contribuer ou présider, selon qu’il convient, à l’élaboration d’un ensemble de documents du Bureau (rapports, études, notes d’information, directives, lettres, exposés, documentation destinée aux organes délibérants, etc.) ; concernant ces derniers, prendre l’initiative d’assister et d’informer les conseils ou entités concernés sur des questions précises ;
• Collaborer avec d’autres organismes humanitaires pour mettre au point et évaluer des programmes complexes d’aide humanitaire et d’assistance d’urgence, notamment lorsque des forces militaires sont en présence ou peuvent influer sur la situation ; veiller à ce que les résultats des travaux les plus récents, les enseignements tirés de l’expérience, principes directeurs, etc., notamment ceux qui se rapportent aux questions de genre, soient pris en compte dans ces activités. Établir et entretenir des contacts avec les fonctionnaires des différents pays, d’autres organismes des Nations Unies, des organisations non gouvernementales, des missions diplomatiques, les médias, etc. ; veiller à la mise en place de mécanismes propres à faciliter la collaboration et l’échange d’informations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du système des Nations Unies, notamment en ce qui concerne l’alerte rapide et la planification des interventions d’urgence ;
• Faire office d’interlocuteur(trice) principal(e) sur certaines thématiques ou certaines questions de politique générale ; se tenir au fait de l’actualité, assurer la liaison avec les autres organisations humanitaires, les donateurs, etc., veiller à la mise en place de mécanismes appropriés de contrôle et de communication de l’information ; fournir des informations et des conseils sur un ensemble de sujets connexes ;
• Organiser des groupes de travail, des réunions, des conférences et des consultations avec d’autres organismes et partenaires sur des questions liées à l’aide humanitaire et aux secours d’urgence, et y participer ;
• Le cas échéant, participer à la planification et à l’établissement du budget et du programme de travail de la section, ainsi qu’aux activités de suivi ;
• Encadrer et diriger l’équipe placée sous sa responsabilité et guider et superviser le travail des fonctionnaires nouvellement recrutés ou moins expérimentés ;
• S’acquitter de toutes autres tâches qui pourraient lui être confiées.
Compétences
• Professionnalisme : Connaissance d’un large éventail de questions se rapportant à l’aide humanitaire, aux secours d’urgence, à l’accès humanitaire et à la coordination civilo-militaire dans un cadre humanitaire (coordination civilo-militaire des activités humanitaires des Nations Unies). Capacité d’analyse théorique et stratégique et, en particulier, aptitude à analyser et à exposer clairement les aspects humanitaires de questions complexes exigeant une action coordonnée des organismes des Nations Unies. Aptitude reconnue à régler les problèmes et à utiliser avec discernement ses connaissances techniques pour résoudre des difficultés aussi diverses que complexes. Connaissance de la région ou du pays d’affectation, notamment de la situation politique, économique et sociale. Aptitude à négocier et à rapprocher les points de vue pour parvenir à un accord. Aptitude à travailler dans des circonstances extrêmement contraignantes, parfois dans des conditions très stressantes (troubles civils, catastrophes naturelles et situations de détresse humaine, par exemple). Connaissance des mandats institutionnels, des politiques et des principes directeurs relatifs aux affaires humanitaires, ainsi que des organismes du système des Nations Unies. Connaissance de la coordination civilo-militaire, des questions d’accès et de protection, ainsi que du droit international humanitaire et des principes humanitaires et de leur application pratique. Aptitude confirmée à mener des études approfondies et à formuler des conclusions et des recommandations. Aptitude à rattacher les questions et les perspectives relatives aux affaires humanitaires, notamment les questions de genre, aux programmes politiques, économiques et sociaux ainsi qu’aux programmes relatifs aux droits humains mis en œuvre dans la région ou le pays considéré. Tirer fierté de son travail et de ses réalisations ; faire preuve de compétence professionnelle et de maîtrise du sujet ; apporter à l’exécution de ses tâches la conscience et le souci d’efficacité voulus pour être en mesure d’honorer les engagements contractés, de tenir les délais impartis et d’obtenir les résultats escomptés ; agir pour des motifs professionnels plutôt que personnels ; persévérer face aux obstacles et aux difficultés ; garder son calme dans les situations de crise. Prendre la responsabilité de tenir compte des questions de genre et d’assurer l’égale participation des femmes et des hommes dans toutes les activités.
• Aptitute à la communication : S’exprimer clairement et efficacement, tant oralement que par écrit. Ecouter les autres, bien les comprendre et donner suite comme il convient. Poser les questions voulues afin d’obtenir des éclaircissements et faciliter le dialogue. Adapter le langage, le ton, le style et la présentation au public auquel on s’adresse. Partager l’information avec tous ceux qu’elle intéresse et tenir chacun au courant.
• Aptitute à planifier et à organiser : Définir clairement des buts compatibles avec les stratégies convenues. Hiérarchiser les activités et tâches prioritaires; modifier
les priorités en fonction des besoins. Prévoir suffisamment de temps et de ressources pour mener sa tâche à bien. Tenir compte des risques et des imprévus dans la planification. Suivre l’exécution des plans et les modifier s’il y a lieu. Tirer le meilleur parti du temps dont on dispose.
Formation
Diplôme universitaire du niveau du master dans l’un des domaines suivants ou dans une discipline apparentée : sciences politiques, sciences sociales, administration publique, études internationales, économie, ingénierie ou sciences de la Terre. À défaut, diplôme universitaire du premier cycle assorti de deux années supplémentaires d’expérience pertinente.
Expérience professionnelle
Au moins sept ans d’expérience, à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés, dans le domaine des affaires humanitaires, de la préparation aux situations d’urgence, de la gestion des secours dans des situations de crise ou d’urgence, du relèvement ou du développement, ou dans un domaine connexe sont exigés.
Une expérience au Bureau de la coordination des affaires humanitaires, une expérience de la coordination civilo-militaire ou une expérience, acquise dans les forces armées, des activités humanitaires est souhaitable.
Une expérience de la négociation d’un accès humanitaire dans un contexte d’urgence complexe avec des acteurs étatiques et non étatiques est souhaitable.
Une expérience humanitaire internationale de trois ans sur le terrain (en situation réelle, dans le cadre de l’exécution d’une mission ou d’un projet), en situation d’urgence (situation d’urgence complexe ou catastrophe naturelle) est souhaitable dans les sept dernières années.
Une expérience acquise dans une entité du système des Nations Unies ou une organisation internationale comparable est souhaitable.
Une expérience humanitaire en Afrique de l’Ouest est souhaitable.
Connaissances linguistiques
Le français et l’anglais sont les langues de travail du Secrétariat de l’ONU. Pour le poste à pourvoir, la maîtrise de l’anglais et du français est exigée. La connaissance d’une autre langue officielle de l’ONU est souhaitable.
Méthode d’évaluation
Les candidat(e)s qualifié(e)s pourront être invité(e)s à participer à une évaluation puis, éventuellement, à un entretien axé sur les compétences.
Notice spéciale
La durée initiale de l’affectation à ce poste, spécialiste des affaires humanitaires (accès et coordination civilo-militaire) [3104053] à Dakar, sera d’un an. En cas de prolongation, la durée totale de l’engagement ne pourra dépasser une période maximale de quatre ans. Il convient de noter qu’en raison de la pandémie de COVID-19 et des mesures de restriction des déplacements prises par les autorités nationales, les personnes retenu(e)s à l’issue du processus de recrutement pourront être amenées à télétravailler à plein temps, en accord avec le (la) responsable du poste à pourvoir, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Les fonctionnaires sont soumis(es) à l’autorité du (de la) Secrétaire général(e), qui décide de leur affectation. Au fil de leur carrière, ils (elles) sont censé(e)s changer de fonctions périodiquement, conformément aux règles et procédures en vigueur.
Le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies tenant à ce que son personnel comprenne autant de femmes que d’hommes, les candidatures de femmes sont fortement encouragées.
Des antécédents impeccables du point de vue de l’intégrité et du respect des règles déontologiques sont indispensables.
Charte des Nations Unies
Aux termes du paragraphe 3 de l’Article 101 de la Charte des Nations Unies, la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. Ne seront pas retenues les candidatures des personnes qui ont commis des violations du droit international des droits de l’homme, des violations du droit international humanitaire, des actes d’exploitation, d’atteintes ou de harcèlement sexuels, ou au sujet desquelles il existe des raisons plausibles de croire qu’elles ont été impliquées dans la commission de tels actes. L’expression « exploitation sexuelle » désigne le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapports de confiance à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique. On entend par « atteinte sexuelle » toute atteinte physique de nature sexuelle commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ou la menace d’une telle atteinte. Le harcèlement sexuel s’entend de tout comportement déplacé à connotation sexuelle raisonnablement propre ou de nature à choquer ou humilier, lorsqu’il entrave la bonne marche du service, est présenté comme une condition d’emploi ou crée au lieu de travail un climat d’intimidation, d’hostilité ou de vexation, et lorsque ce comportement est assez grave pour justifier le licenciement de son auteur. La candidature de personnes qui ont commis des infractions autres que des infractions mineures au code de la route ne sera pas retenue.
Sera dûment prise en considération l’importance d’un recrutement effectué sur une base géographique aussi large que possible. Aucune restriction ne sera imposée par l’Organisation à l’accès des hommes et des femmes, dans des conditions égales, à toutes les fonctions, dans ses organes principaux et subsidiaires. Le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies est un espace non-fumeurs.
La considération dominante dans l’engagement, la mutation ou la promotion du personnel est la nécessité de s’assurer les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. En acceptant une offre d’engagement, les membres du personnel sont soumis(es) à l’autorité du Secrétaire général, qui peut leur assigner l’une quelconque des tâches ou l’un quelconque des postes de l’Organisation des Nations Unies, conformément à l’alinéa c) de l’article 1.2 du Statut du personnel. Dans ce contexte, tous les membres du personnel recrutés sur le plan international sont tenus de changer de fonctions périodiquement à l’intérieur d’un même lieu d’affectation ou dans un autre lieu d’affectation, dans les conditions fixées par le Secrétaire général.
Les candidats sont invités à respecter scrupuleusement toutes les instructions disponibles sur la plateforme de recrutement en ligne Inspira. Pour des informations plus détaillées, ils ou elles peuvent consulter le manuel d’instructions pour le candidat, en cliquant sur le lien hypertexte « Manuels » sur le côté supérieur droit de la page d’accueil de leur compte Inspira.
Les candidatures feront l’objet d’une évaluation et d’un examen préalables sur la base des informations soumises conformément aux critères d’évaluation de l’avis de vacance de poste et aux dispositions législatives internes applicables de l’Organisation des Nations Unies, notamment la Charte des Nations Unies, les résolutions de l’Assemblée générale, le Statut et le Règlement du personnel, les textes administratives et les directives. Les candidats doivent fournir des informations exhaustives et précises conformément aux instructions fournies sur la plateforme Inspira. Une fois la candidature envoyée, aucune modification, suppression ou révision, ni aucun ajout ou changement ne pourra être fait. Il sera procédé à une vérification des références des candidats faisant l’objet d’une attention particulière pour s’assurer de l’exactitude des renseignements qu’ils ont fournis dans leur candidature.
Les avis de vacance de postes publiés sur le Portail des carrières sont retirés à 11:59 p.m. (heure de New York), le jour de la date limite de dépôt des candidatures.
Aucun frais de dossier
L’ONU NE PERÇOIT DE FRAIS À AUCUN STADE DU RECRUTEMENT (DÉPÔT OU TRAITEMENT DE LA CANDIDATURE, ENTRETIEN, FORMATION, ETC.), ET ELLE NE DEMANDE AUCUNE INFORMATION BANCAIRE.