Cadre organisationnel
Ce poste est situé dans la Division des opérations et du plaidoyer (OAD) du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). OCHA fait partie du Secrétariat de l’ONU chargée de réunir les acteurs humanitaires en vue d’assurer la cohérence des interventions en situation d’urgence. Le Bureau veille également à ce qu’il existe un cadre permettant à chaque acteur de contribuer à l’action globale. Il a pour mission de mobiliser et de coordonner une action humanitaire efficace et fondée sur des principes, en partenariat avec des acteurs nationaux et internationaux, pour atténuer les souffrances humaines en cas de catastrophe et de situation d’urgence, de défendre les droits des personnes dans le besoin, de promouvoir la préparation et la prévention et de faciliter la mise en œuvre de solutions durables.
Cette offre d’emploi est publiée pour le poste de Chargé des affaires humanitaires / Coordination civilo-militaire (HAO/CMCoord) et est située à Bamako, Mali. Sous la supervision générale du chef de bureau, OCHA Mali, le titulaire rendra compte au responsable principal des affaires humanitaires/chef de bureau adjoint.
Responsabilités
Dans les limites des pouvoirs qui lui sont délégués, le Chargé des affaires humanitaires / Coordination civilo-militaire (HAO/CMCoord) s’acquittera des fonctions ci-après :
1. Avis sur la coordination civilo-militaire des activités humanitaires :
a) En qualité de spécialiste des affaires humanitaires pour la coordination civilo-militaire des activités humanitaires des Nations Unies et conseiller(ère) auprès du (de la) chef de bureau sur les relations civilo-militaires, nouer les liens nécessaires avec les hauts gradés des forces militaires internationales et nationales, avec les officiers de liaison (forces armées) et avec le personnel des entités de l’ONU, notamment le personnel civil des missions et le personnel de coordination civilo-militaire des ONG concernées aux niveaux national, infranational et régional.
b) Suivre, analyser et communiquer les réalisations importantes et les progrès accomplis et cerner et suivre tout point de friction potentiel ou réel dans les relations entre les intervenants humanitaires et militaires.
c) Être le (la) principal(e) interlocuteur(trice) concernant toutes les questions, notamment sur les politiques relatives à la coordination civilo-militaire, en étroite consultation avec le (la) chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires au Cameroun ou le (la) Coordonnateur(trice) des opérations humanitaires.
d) Établir et concourir à établir des politiques, des notes d’orientation et des rapports sur des questions de coordination civilo-militaire en vue d’exposés à l’intention de diverses entités des Nations Unies et de membres du Comité permanent interorganisations. Contribuer aux communications régulières du Bureau sur ces questions.
2. Élaboration et promotion de politiques :
a) Diriger, s’il y a lieu, l’élaboration de directives propres au pays sur les relations civilo-militaires, sur la base de la version actuelle des « Directives sur l’utilisation des ressources militaires et de protection civile étrangères dans le cadre des opérations de secours en cas de catastrophe » et des « Directives sur l’utilisation des ressources militaires et de protection civile à l’appui des activités humanitaires de l’ONU dans le cadre des situations d’urgence complexes », ainsi que du Document de référence du Comité permanent interorganisations sur les « Relations entre civils et militaires dans les situations d’urgence », du Document de synthèse et des Directives non contraignantes du Comité permanent interorganisations sur le « Recours aux escortes armées pour les convois humanitaires », des résolutions applicables du Conseil de sécurité et des autres instruments pertinents.
b) Veiller à ce que les directives propres au pays et les directives générales susmentionnées soient bien diffusées et comprises sur le terrain, tant par les intervenants humanitaires que par les forces armées et les intervenants locaux, si nécessaire. Faire accepter lesdites directives et veiller à leur respect dans l’ensemble du milieu humanitaire et donner des avis sur les conséquences que pourraient avoir la violation de ces principes.
c) Organiser des ateliers sur les relations civilo-militaires, lors desquels les intervenants humanitaires et militaires sont dûment représentés, sans déséquilibre, dans le but de contribuer à une relation de travail constructive entre les forces militaires internationales et les membres du Comité permanent interorganisations concernés, en promouvant le respect des directives et des principes applicables et en mettant l’accent sur des exemples positifs.
d) Plaider pour la promulgation des concepts, principes et activités de coordination civilo-militaire des activités humanitaires des Nations Unies, la promotion et la défense des principes humanitaires et la diffusion des directives en matière de coordination civilo-militaire des activités humanitaires des Nations Unies.
3. Établir et maintenir le réseau UN-CMCoord :
a) Établir et entretenir le dialogue et la coordination avec les forces militaires et de sécurité dans la zone de responsabilité aux niveaux national, sous-national et régional.
Identifier ses homologues militaires, en particulier au sein des forces militaires internationales en déploiement, nouer et entretenir des contacts avec eux et veiller à la mise en commun des renseignements sur les activités humanitaires en cours et les questions s’y rapportant. Donner aux forces militaires dans la zone de responsabilité des avis sur les mécanismes de coordination internationale de l’action humanitaire, dont, selon le cas, l’équipe de pays des Nations Unies, l’équipe des Nations Unies chargée des questions de sécurité, l’équipe des Nations Unies pour la gestion des catastrophes, les groupes transversaux pour l’humanitaire, etc.
b) En parallèle, nouer et entretenir une relation avec les intervenants humanitaires dans la zone de responsabilité et leur servir de courroie de transmission d’informations et plaider leur cause auprès des organisations militaires ou paramilitaires.
c) Diriger le groupe de travail sur l’accès au niveau national et soutenir les bureaux sous-nationaux dans les mécanismes décentralisés de coordination civilo-militaire et le contrôle de l’accès.
d) Animer des groupes de travail, réunions et consultations avec les autres entités des Nations Unies et les partenaires de l’action humanitaire, ou y participer ; organiser des réunions sur des questions de coordination civilo-militaire des activités humanitaires des Nations Unies avec les chefs d’organismes ou d’autres entités.
e) Établir et maintenir, s’il y a lieu, un forum pour la mise en commun d’informations à l’usage des parties intéressées dans les relations civilo-militaires et participer aux réunions pertinentes.
4. Affaires humanitaires et accès :
a) Diriger des projets complexes et de grande ampleur ou y participer, notamment à des fins d’évaluation en cas de catastrophe et autres. Coordonner l’aide humanitaire internationale et l’aide d’urgence en cas de situation d’urgence complexe ou de catastrophe. Assurer l’appui nécessaire (personnel, financement, matériel spécialisé, fournitures, etc.). Établir des comptes rendus d’activité à l’intention de la communauté internationale, faire le bilan de la situation et recenser les besoins non satisfaits des pays sinistrés.
b) Travailler en partenariat avec d’autres organismes humanitaires pour préparer et évaluer des programmes complexes d’aide humanitaire et d’assistance d’urgence. Veiller à ce que les conclusions, enseignements, principes directeurs, etc., les plus récents, notamment ceux qui se rapportent aux questions de genre, soient pris en compte dans ces activités.
c) Établir et entretenir des contacts avec des agents de l’État, d’autres organismes des Nations Unies, des organisations non gouvernementales, les missions diplomatiques, les médias, etc. Veiller à la mise en place de mécanismes appropriés pour faciliter la collaboration et la mise en commun d’informations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du système des Nations Unies, notamment en ce qui concerne l’alerte rapide et la planification des interventions d’urgence.
d) Collaborer et s’engager activement dans les forums de coordination/accès du CM du Sahel central et dans les plateformes de coordination du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
5. Autres fonctions:
a) S’acquitter de toutes autres tâches qui pourraient lui être confiées.
Compétences
• PROFESSIONNALISME : connaître un large éventail de questions se rapportant à l’aide humanitaire, aux secours d’urgence et aux questions de droits de l’homme connexes ; savoir faire preuve d’une capacité d’analyse théorique et stratégique, et notamment d’une aptitude à analyser et à exposer clairement les aspects humanitaires de questions complexes exigeant une action coordonnée des organismes des Nations Unies ; avoir une aptitude démontrée à résoudre les problèmes et à utiliser avec discernement ses connaissances techniques pour résoudre des problèmes aussi divers que complexes ; connaître la région ou le pays d’affectation, notamment la situation politique, économique et sociale ; savoir négocier et rapprocher les points de vue pour parvenir à un accord ; être capable de travailler dans des circonstances extrêmement contraignantes, parfois dans des conditions très stressantes (troubles civils, catastrophes naturelles et situations de détresse humaine, par exemple) ; connaître les mandats institutionnels, les politiques et les principes directeurs relatifs aux affaires humanitaires, ainsi que les organismes des Nations Unies ; avoir une aptitude confirmée à mener des études approfondies et à formuler des conclusions et des recommandations ; savoir rattacher les questions et les perspectives relatives aux affaires humanitaires, notamment les questions de genre, aux programmes politiques, économiques et sociaux ainsi qu’aux programmes relatifs aux droits de l’homme mis en œuvre dans la région ou le pays considéré. Tirer fierté de son travail et de ses réalisations ; faire preuve de compétence professionnelle et de maîtrise du sujet ; apporter à l’exécution de ses tâches la conscience et le souci d’efficacité voulus pour être en mesure d’honorer les engagements contractés, de tenir les délais impartis et d’obtenir les résultats escomptés ; agir pour des motifs professionnels plutôt que personnels ; persévérer face aux obstacles et aux difficultés ; garder son calme dans les situations de crise. Prendre la responsabilité de tenir compte des questions de genre et d’assurer l’égale participation des femmes et des hommes dans toutes les activités.
• APTITUDE A PLANIFIER ET A ORGANISER : Définir clairement des buts compatibles avec les stratégies convenues ; hiérarchiser les activités et tâches prioritaires ; modifier les priorités en fonction des besoins ; prévoir suffisamment de temps et de ressources pour mener sa tâche à bien ; tenir compte des risques et des imprévus dans la planification ; suivre l’exécution des plans et les modifier s’il y a lieu ; tirer le meilleur parti du temps dont on dispose.
• ORIENTATION CLIENT : Considère tous ceux à qui des services sont fournis comme des «clients» et cherche à voir les choses du point de vue des clients; Établit et entretient des partenariats productifs avec les clients en gagnant leur confiance et leur respect; Identifie les besoins des clients et les associe aux solutions appropriées; Surveille les développements en cours à l’intérieur et à l’extérieur de l’environnement des clients pour se tenir informé et anticiper les problèmes; Tient les clients informés des progrès ou des reculs dans les projets; Respecte le calendrier de livraison des produits ou services au client.
Formation
Diplôme universitaire du niveau de la maîtrise en sciences politiques, sciences sociales, administration publique, études internationales, économie, ingénierie, sciences de la terre ou de toute autre discipline apparentée. À défaut, un diplôme universitaire de premier cycle assorti de deux années supplémentaires d’expérience pertinente.
Expérience professionnelle
Au moins sept (7) années d’expérience professionnelle, à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés, dans les affaires humanitaires, la préparation aux situations d’urgence, la gestion des secours en cas de crise ou de situation d’urgence, la reconstruction, le développement ou dans un domaine connexe sont exigée.
Une expérience de la coordination civilo-militaire et de l’accès est requise.
Une expérience humanitaire sur le terrain (cadre réel où une mission ou un projet est mis en œuvre) dans des situations d’urgence (urgence complexe ou catastrophe naturelle) est requise.
Une expérience acquise au sein d’une organisation appliquant le régime commun des Nations Unies ou d’une organisation internationale est souhaitable.
Une expérience dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre est souhaitable.
Connaissances linguistiques
L’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat des Nations Unies. Pour le poste annoncé, la maîtrise de l’anglais et du français est requise. La connaissance d’une autre langue officielle de l’ONU est souhaitable.
Méthode d’évaluation
Les candidat(e)s qualifié(e)s pourront être invité(e)s à participer à une évaluation puis, éventuellement, à un entretien axé sur les compétences.
Notice spéciale
Ce poste est financés pour une durée limitée d’un an. L’engagement ne sera prolongé que si le mandat du Bureau est prorogé ou si les fonds nécessaires sont disponibles.
Les fonctionnaires sont soumis(es) à l’autorité du (de la) Secrétaire général(e), qui décide de leur affectation. Au fil de leur carrière, ils (elles) sont censé(e)s changer de fonctions périodiquement, conformément aux règles et procédures en vigueur.
Le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies tenant à ce que son personnel comprenne autant de femmes que d’hommes, les candidatures de femmes sont fortement encouragées.
Des antécédents impeccables du point de vue de l’intégrité et du respect des règles déontologiques sont indispensables.
Les candidats externes (y compris les personnes nommées sous « Temporary Appointee » ou engagement temporairement par OCHA et le personnel national de terrain d’OCHA) qui sont sélectionnés pour un poste dans les lieux d’affectation sur le terrain peuvent être stratégiquement placés sur un engagement à durée déterminée limité « FTA limited » à un poste spécifique ou à un bureau de pays spécifique conformément au paragraphe 2.2 (b) de l’instruction administrative ST/AI/2013/1 sur l’administration des engagements à durée déterminée qui prévoit qu’un FTA peut être accordé aux personnes qui sont « (b) Sélectionnées mais non examinées par un organe de révision du Secrétariat pour des engagements limités à des entités spécifiques ».
Charte des Nations Unies
Aux termes du paragraphe 3 de l’Article 101 de la Charte des Nations Unies, la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. Ne seront pas retenues les candidatures des personnes qui ont commis des violations du droit international des droits de l’homme, des violations du droit international humanitaire, des actes d’exploitation, d’atteintes ou de harcèlement sexuels, ou au sujet desquelles il existe des raisons plausibles de croire qu’elles ont été impliquées dans la commission de tels actes. L’expression « exploitation sexuelle » désigne le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapports de confiance à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique. On entend par « atteinte sexuelle » toute atteinte physique de nature sexuelle commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ou la menace d’une telle atteinte. Le harcèlement sexuel s’entend de tout comportement déplacé à connotation sexuelle raisonnablement propre ou de nature à choquer ou humilier, lorsqu’il entrave la bonne marche du service, est présenté comme une condition d’emploi ou crée au lieu de travail un climat d’intimidation, d’hostilité ou de vexation, et lorsque ce comportement est assez grave pour justifier le licenciement de son auteur. La candidature de personnes qui ont commis des infractions autres que des infractions mineures au code de la route ne sera pas retenue.
Sera dûment prise en considération l’importance d’un recrutement effectué sur une base géographique aussi large que possible. Aucune restriction ne sera imposée par l’Organisation à l’accès des hommes et des femmes, dans des conditions égales, à toutes les fonctions, dans ses organes principaux et subsidiaires. Le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies est un espace non-fumeurs.
La considération dominante dans l’engagement, la mutation ou la promotion du personnel est la nécessité de s’assurer les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. En acceptant une offre d’engagement, les membres du personnel sont soumis(es) à l’autorité du Secrétaire général, qui peut leur assigner l’une quelconque des tâches ou l’un quelconque des postes de l’Organisation des Nations Unies, conformément à l’alinéa c) de l’article 1.2 du Statut du personnel. Dans ce contexte, tous les membres du personnel recrutés sur le plan international sont tenus de changer de fonctions périodiquement à l’intérieur d’un même lieu d’affectation ou dans un autre lieu d’affectation, dans les conditions fixées par le Secrétaire général.
Les candidats sont invités à respecter scrupuleusement toutes les instructions disponibles sur la plateforme de recrutement en ligne Inspira. Pour des informations plus détaillées, ils ou elles peuvent consulter le manuel d’instructions pour le candidat, en cliquant sur le lien hypertexte « Manuels » sur le côté supérieur droit de la page d’accueil de leur compte Inspira.
Les candidatures feront l’objet d’une évaluation et d’un examen préalables sur la base des informations soumises conformément aux critères d’évaluation de l’avis de vacance de poste et aux dispositions législatives internes applicables de l’Organisation des Nations Unies, notamment la Charte des Nations Unies, les résolutions de l’Assemblée générale, le Statut et le Règlement du personnel, les textes administratives et les directives. Les candidats doivent fournir des informations exhaustives et précises conformément aux instructions fournies sur la plateforme Inspira. Une fois la candidature envoyée, aucune modification, suppression ou révision, ni aucun ajout ou changement ne pourra être fait. Il sera procédé à une vérification des références des candidats faisant l’objet d’une attention particulière pour s’assurer de l’exactitude des renseignements qu’ils ont fournis dans leur candidature.
Les avis de vacance de postes publiés sur le Portail des carrières sont retirés à 11:59 p.m. (heure de New York), le jour de la date limite de dépôt des candidatures.
Aucun frais de dossier
L’ONU NE PERÇOIT DE FRAIS À AUCUN STADE DU RECRUTEMENT (DÉPÔT OU TRAITEMENT DE LA CANDIDATURE, ENTRETIEN, FORMATION, ETC.), ET ELLE NE DEMANDE AUCUNE INFORMATION BANCAIRE.