L’Agence publique EXPERTISE FRANCE recrute pour ces 02 postes (17 Janvier 2024)

L’Agence publique EXPERTISE FRANCE recrute pour ces 02 postes (17 Janvier 2024)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : 02 postes

Lieu du Travail : Côte d'Ivoire/Ghana

Description de l'emploi

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

Poste 1 : EXPERT EN FORMATIOENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (H/F) Côte d’Ivoire

Description de la mission

 L’expert.e technique travaillera en lien direct opérationnel avec le Coordinateur National du projet au niveau de la DLCC du MINEDDTE et en lien hiérarchique avec le Chef du projet Transition Bas Carbone d’Expertise France.

 Les missions du poste impliquent une bonne coordination avec les autres directions compétentes du MINEDDTE ainsi que les autres ministères sectoriels concernés et leurs partenaires ;

Le poste consiste principalement à apporter une assistance technique au MINEDDTE dans le cadre de sa mission de renforcement des capacités liées à la lutte contre les changements climatiques.

En effet, parmi les missions de la Direction de la Lutte contre les Changements Climatiques, on note :

  • –          La vulgarisation du contenu de l’Accord de Paris ;
  • –          La promotion du renforcement des capacités nationales en matière de lutte contre les changements climatiques ;
  • –          La promotion et la mise en œuvre de stratégies d’information, d’éducation et de communication en matière de lutte contre les changements climatiques.

 Les tâches spécifiques sont les suivantes :

 –          Redéfinir les principaux besoins de formation et de renforcement de capacités des différentes cibles et parties prenantes au projet et plus globalement à l’action climatique de la Côte d’Ivoire. Cette définition des besoins devra se faire avec l’optique d’une gestion axée sur les résultats, c’est-à-dire que les formations qui seront envisagées devront globalement permettre d’atteindre les objectifs du Projet. Elles devront donc être calibrées pour que les personnes impliquées développent les compétences nécessaires à l’atteinte des objectifs du Projet.

 –          Elaborer les programmes et curricula de formation en réponse aux besoins qui auront été définis, et en tenant compte des volumes de formation à réaliser pendant la durée du Projet et des budgets disponibles. Comme indiqué dans la partie contextuelle, il est envisagé de pouvoir dispenser des formations de différents niveaux, en fonction des besoins des différents types de publics cibles et des rôles qu’ils auront à jouer. Il est donc important d’avoir des programmes de formation réellement adaptés aux besoins et aux profils des différentes cibles. Au besoin, il pourrait être décidé de réaliser des plans de formation spécifiques à la question du climat dans chacun des Ministères sectoriels associés à la mise en œuvre des CDN ; auquel cas ce travail serait directement réalisé par l’expert.e.

 –          Planifier l’exécution des activités de formation pour qu’elles s’intègrent au mieux avec l’organisation des autres activités du Projet.

 –          Dispenser les formations (au moins celles de niveaux 1 et 2) auprès de différents publics cibles, y compris dans les localités de l’intérieur du Pays. Il est ainsi attendu que l’expert.e soit elle.lui même formateur et dispose de compétences solides en andragogie / techniques de formation des adultes.

 –          Organiser au besoin la mobilisation de consultants / experts pour réaliser l’ensemble du planning d’activités ayant trait au renforcement des capacités (définition des TDR, suivi du processus de recrutement, contrôle-qualité, etc…).

 –          Assurer le suivi-évaluation des activités de renforcement de capacités ; tenir la comptabilité du nombre de personnes formées et évaluer la qualité des formations et la performance des processus d’apprentissage.

 –          Appuyer le MINEDDTE sur tout sujet relatif aux questions de formation / renforcement de capacités dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, y compris éventuellement dans la mise en œuvre et l’évaluation de la Stratégie Nationale d’Apprentissage sur les Changements Climatiques (SNACC), en fonction des orientations qui seront prises dans le cadre du Projet. En cas de mise en place formelle des instances prévues dans la SNACC (comité de pilotage, cellule de gestion), l’expert.e pourra jouer un rôle dans l’animation de ces comités.

 –          Assurer un lien permanent entre le projet et les institutions de recherche et d’enseignement spécialisées dans les problématiques liées aux changements climatiques afin d’identifier les nouveaux sujets ou méthodes qui mériteraient de faire l’objet de séances de formation auprès des acteurs impliqués dans la coordination de l’action climatique.

NB : L’approche du Projet vise à internaliser au maximum les compétences et la mise en oeuvre des activités. Aussi, il est attendu que l’expert.e qui sera retenu.e soit directement formateur.trice et puisse assurer une part significative des formations qui seront mises en oeuvre. Toutefois, fasse au volume important des activités à mener en lien avec le renforcement des capacités, l’expert.e pourra être amené à travailler avec des bureaux d’études, experts externes. Auquel cas, l’expert.e sera responsable de definir techniquement les prestations attendues, de les suivre, de les réceptionner après contrôle-qualité, etc…

Cette liste n’est pas exhaustive et l’Expert technique devra être disponible pour mener toute activité en lien avec ses compétences et avec les objectifs du projet, notamment celui que la RCI puisse disposer d’une Coordination nationale de l’action climatique fonctionnelle et efficace.

Description du projet ou contexte

L’Accord de Paris, en tant que nouvel instrument universel de mise en œuvre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), s’est fixé comme objectif de limiter l’augmentation du réchauffement à 2°C, voire 1,5°C à l’horizon 2100.

A l’instar des autres parties de la CNUCC, la Côte d’Ivoire a présenté ses engagements climatiques sous la forme d’une Contribution déterminée au niveau national (CDN) dans laquelle le pays s’était engagé à réduire de 28,5% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Comme le prévoit l’Accord de Paris, cet objectif a été revu à la hausse dans la version révisée de la CDN ivoirienne en date de mai 2022. La Côte d’Ivoire s’engage ainsi à réduire ses émissions de GES de 30,41% d’ici 2030 par rapport à un scénario de référence. Par ailleurs, alors que la Côte d’Ivoire figure parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique et que les manifestations de ce climat changeant (hausse des températures, baisse de la pluviométrie, périodes sèches plus intenses, élévation du niveau de la mer) devraient s’intensifier dans les prochaines années, et priorise également des secteurs clés pour lesquels des mesures d’adaptation au dérèglement climatique doivent être menées (agriculture, forêts et utilisation des terres, ressources en eau, santé et zones côtières).

La CDN oriente ainsi les changements nécessaires vers une transition sobre en carbone et résiliente au changement climatique. Les actions et mesures qui composent la CDN ivoirienne concernent les principaux secteurs économiques du pays, en passant par les forêts, l’agriculture, l’énergie, et les déchets, et supposent une mobilisation de l’ensemble des acteurs institutionnels nationaux, entités infranationales, secteur privé, société civile et médias.

Description du projet

Dans le cadre d’une délégation de fonds de l’Union européenne, Expertise France met en œuvre un projet d’accompagnement du renouvellement et de la mise en œuvre des engagements climatiques de la Côte d’Ivoire, depuis janvier 2023.

Ce projet d’une durée de 4 ans d’un budget total de 5,9 millions d’euros vise à : rehausser la performance climatique de la Côte d’Ivoire, en accompagnant le Gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques (tant d’atténuation que d’adaptation) selon une approche participative et inclusive (objectif spécifique du projet).

Pour ce faire, le projet contribuera à l’atteinte de trois principaux résultats :

  • Le suivi de la mise en œuvre de la CDN et son rapportage sont coordonnés par le MINEDD. (création d’une structure interministérielle Climat centralisation des mécanismes de MRV, révision de la CDN – listes des activités non exhaustive)
  • Le stratégie nationale Climat est déclinée et intégrée dans des politiques nationales transversales et sectorielles. (renforcement des capacités de points focaux sectoriels et de parlementaires, financement d’études de préfaisabilités– listes des activités non exhaustive)
  • Les enjeux liés aux changements climatiques sont davantage connus par les acteurs non étatiques (cycles de formations pour des acteurs clés, financement d’initiatives de la société civile – listes des activités non exhaustive)

 

En effet, le projet ambitionne de contribuer aux objectifs décrits précédemment en intervenant non seulement auprès des acteurs institutionnels mais aussi auprès des acteurs politiques et non étatiques afin de favoriser un portage plus large des engagements climatiques de la Côte d’Ivoire et une meilleure appropriation du sujet par toutes les parties prenantes nationales.

Contexte de la mission

Les Contributions Déterminées Nationales révisées de la Côte d’Ivoire ont été soumises à la CCNUCC en mai 2022. Elles sont le fruit d’un processus participatif ayant impliqué un grand nombre de partenaires.

Pour rappel, elles mettent l’accent sur les mesures d’adaptation dont le coût (12 Mds US$) est supérieur au coût des mesures d’atténuation (10 Mds US$). Les CDN prévoient 20 mesures d’adaptation dans 5 secteurs vulnérables (agriculture/élevage/aquaculture, forêts et utilisation des terres, ressource en eau, santé, et zones côtières).

Pour ce qui concerne les mesures d’atténuation, les CDN considèrent 2012 comme année de référence et prévoient de façon inconditionnelle une réduction d’émission de GES de 37 millions teqCO2 par rapport à un scénario BAU à horizon 2030 (soit -30,41%), et de façon conditionnelle une réduction d’émission de GES de 120 millions teqCO2 par rapport au scénario BAU (soit -98,95%). Cela se traduit par 38 mesures d’atténuation, dont 27 inconditionnelles, dans 5 secteurs (énergie, déchets, agriculture, foresterie, procédés industriels).

La formation et le renforcement de capacités sont des thématiques d’actions qui apparaissent tout au long du Document de Projet et sont donc des enjeux transversaux pour le Projet. En effet la complexité de certains concepts sur les changements climatiques et des mécanismes de l’Accord de Paris nécessitent d’investir de façon permanente dans la mise à niveau des ressources humaines engagées sur ces questions afin d’assurer l’efficacité des actions.

Ainsi, dans le cadre du Résultat 1, il est question de former / renforcer les capacités des points focaux au sein des Ministères sectoriels ainsi que des personnes qui auront des mandats dans les comités des différents organes prévus afin de coordonner et mettre en œuvre l’action climatique du Gouvernement. Il apparaît que la cible de ces actions de renforcement de capacités peut probablement concerner environ 200 personnes.

Dans le cadre du Résultat 2, la cible des décideurs visés pour assurer une bonne intégration des enjeux climatiques dans les politiques publiques et territoriales atteignait un total de plus de 700 personnes :

–          255 députés et plus particulièrement des membres de la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement de l’Assemblée Nationale ;

–          99 sénateurs et plus particulièrement des membres de la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement du Sénat ;

–          120 membres du CESEC plus particulièrement des membres de la Commission Environnement et qualité de vie ;

–          Les conseillers régionaux membres de Commissions Environnement au sein des Conseils régionaux dont le nombre est estimé à 165 ;

–          Les membres des cabinets des Ministères et de la Primature à raison de 3 représentants par cabinet ministériel, ce qui porterait cette cible à 99 ;

Enfin, dans le cadre du Résultat 3, la cible des actions de renforcement de capacités des acteurs non étatiques (organisations de la société civile, médias, secteur privé) sur les changements climatiques serait d’environ 100 personnes.

De façon consolidée, et pour se rendre compte des volumes envisagés, la cible totale des personnes concernées par les actions de renforcement de capacités telles qu’elles sont définies dans le Document de projet est d’environ 1.000 personnes.

De façon générale, il est prévu de distinguer les différents besoins de formations en 3 niveaux :

–          Formation CC de niveau 1 : Formation de base intégrant sensibilisation sur les enjeux liés aux changements climatiques (éventuellement sous forme d’ateliers types « fresque du climat ») ainsi que des présentations générales sur la CCNUCC, l’Accord de Paris, les CDN de la Côte d’Ivoire et les principaux concepts ;

–          Formation CC de niveau 2 : Formation avancée intégrant notamment des éléments de compréhension fine du fonctionnement de la CCNUCC, de l’Accord de Paris et des mécanismes associés ; finance Climat, Cadre de transparence renforcé et systèmes MRV, etc… ;

–          Formation CC de niveau 3 : Formations expertes sur des sujets spécifiques

NB : Par exemple, au niveau de l’Assemblée Nationale, une formation de niveau 1 pourrait être envisagée pour l’ensemble des 255 députés, une formation de niveau 2 pourrait être envisagée pour les députés membres de la Commission Environnement de l’Assemblée et une formation de niveau 3 pourrait être envisagée pour des députés mandatés pour travailler sur des sujets spécifiques (par exemple dans le cadre du projet de loi Climat).

Des partenariats seront également envisagés avec WASCAL et l’équipe projet fera la promotion de MOOC déjà disponibles (y compris gratuitement). On peut notamment citer pour les MOOC disponibles en français :

–       Causes et enjeux du changement climatique de l’Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED) sur France Université Numérique (FUN) MOOC (gratuit, niveau introductif, 12 heures)

–       Climat : un défi pour la finance de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres (ou PSL Research University) sur FUN MOCC (gratuit, niveau introductif, 9 heures)

–       Tout comprendre sur le Climat et son réchauffement de L’université de Liège sur FUN MOCC (gratuit, niveau introductif, 10 heures)

–       Traitement médiatique du changement climatique : le niveau des mers de l’Université Paris Saclay sur FUN MOOC (gratuit, niveau introductif, 10 heures)

–       Changement climatique et santé en contexte africain de l’Université Paris Cité sur FUN MOCC (gratuit, niveau introductif, 10 heures)

–       Changement climatique : de l’apprentissage à l’action de UNCC eLEARN (avec certification)

–       Intégration du changement climatique dans les politiques nationale, sectorielle et locale de UNCC eLEARN (avec certification)

–       Négociations internationales sur le changement climatique : Mettre l’expérience du LoCAL à profit dans les négociations sur le changement climatique de UNCC eLEARN (avec certification)

–       Maîtriser les plans nationaux d’adaptation: du début à la fin de UNCC eLEARN (avec certification)

–       Cours Ouvert en Ligne sur le Genre et l’Environnement de UNCC eLEARN (avec certification)

–       Débloquer le Financement de l’Adaptation! du Fonds d’Adaptation, sur le Campus d’apprentissage ouvert (OLC) du Groupe de la Banque mondiale

–       Energie et Climat, de Avenir Climatique avec le soutien de l’ADEME

–       Etc…

En conclusion, l’importance des enjeux de renforcement de capacités, le grand nombre de personnes ciblées, et le volume budgétaire important font de cet enjeu transversal, un enjeu majeur pour la réussite du Projet. C’est pourquoi il est prévu de disposer d’un.e expert.e sur cette question spécifique au sein de l’équipe projet, ce recrutement faisant l’objet de la présente fiche de poste.

En vue d’assurer la cohérence de ces actions, le Projet suivra les orientations de la Stratégie Nationale d’Apprentissage sur les Changements Climatiques (SNACC).

Profil souhaité

Formation

Au moins une maîtrise/ master (BAC +5) en sciences de l’environnement ou dans des domaines connexes

 Expérience

  • –          Un minimum de 4 ans d’expérience concrète dans le domaine des changements climatiques ;
  • –          Un minimum de 4 ans d’expérience dans l’élaboration et/ou l’animation de programmes de formations à destination des adultes, et dans le renforcement des capacités d’acteurs professionnels ;
  • –          Connaissances détaillées des concepts, outils et méthodologies d’action en lien avec l’Accord de Paris sur le Climat, et dans la mise en œuvre des CDN ;
  • –          Très bonne connaissance des enjeux liés au changement climatique (atténuation et adaptation) en Afrique de l’Ouest.

Compétences

  • –          Excellentes capacités de travail en équipe ;
  • –          Excellentes capacités d’animation de sessions de formation ;
  • –          Excellentes aptitudes de communication et capacité d’exprimer des idées de façon claire, concise et efficace, tant à l’oral qu’à l’écrit.
  • –          Très bon sens de l’écoute et capacités à comprendre les besoins en renforcement de capacités des acteurs pour l’accomplissement de leurs missions respectives ;
  • –          Connaissance des applications des technologies de l’information et des communications (TIC) et parfaite maîtrise des outils bureautiques (Word, Excel, PowerPoint)
  • –          Parfaite maîtrise du français écrit et parlé.
  • –          Compétences de communication orale et écrite en anglais.

Informations complémentaires

Nature du contrat : Contrat ivoirien à durée déterminée sur la toute la durée du projet
Date de prise de fonctions : Dès que possible
Rémunération : selon grille salariale EF et profil

NB : Les candidat(e)s intéressé(e)s par cette opportunité sont invité(e)s soumettre leur dossier dans les meilleurs délais.
Expertise France se réservant la possibilité de procéder à la présélection avant cette date.
Le processus de sélection des candidatures se fera en trois temps :
• Dans un premier temps, une liste restreinte sera établie librement par Expertise France.
• Dans un deuxième temps, les candidat(e)s de la liste restreinte pourront être invité(e)s à passer des tests écrits visant à évaluer leurs
compétences techniques et linguistiques.
• Dans un troisième temps, les candidate(e)s sélectionné(e)s pourront être convié(e)s à un entretien.

Date limite de candidature : 04/02/2024 23:55

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Poste 2 : Technical Expert to deliver on the AfCFTA Implementation & Coordination (H/F) (Ghana)

Description de la mission

L’objectif principal de la mission est de coordonner les activités visant à favoriser et à améliorer la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF afin de garantir que les États parties maximisent les avantages du régime commercial libéral. À cet égard, l’Expert technique aura pour mandat principal de mettre en place un mécanisme de surveillance efficace et coordonné sur l’ensemble du programme de la ZLECAF, notamment en ralliant les principales parties prenantes ayant un vif intérêt pour l’agenda d’intégration économique de l’Afrique afin de faciliter la mise en œuvre effective de l’Accord de la ZLECAF. L’Expert travaillera sous la supervision directe du Directeur (DIMPC). Pour atteindre l’objectif susmentionné, l’Expert technique effectuera les tâches clés suivantes :

  • Développer un mécanisme de coordination et de mise en œuvre efficace et pratique qui renforcera la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF
  • Fournir des contributions techniques pour cartographier les principaux moteurs et défis d’une approche commune en faveur de l’intégration économique, en mettant l’accent sur l’importance d’identifier et de traiter les aspects sociaux, économiques et politiques du commerce en tant que moteurs du développement de l’Afrique.
  • Fournir un soutien technique pour l’emballage des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation afin d’assurer la mise en œuvre transversale de la ZLECAF, garantissant la signature et la ratification universelles de l’Accord de la ZLECAF, le renforcement des Bureaux de Coordination Nationaux de la ZLECAF et le renforcement des cadres politiques et juridiques nationaux/répliques régionaux ;
  • Concevoir des programmes de sensibilisation grâce à une stratégie de communication intensive afin de favoriser une image positive de l’Union africaine en tant qu’acteur clé dans l’intégration du continent en stimulant le commerce interafricain.
  • Identifier les lacunes et les contraintes dans la mise en œuvre de la ZLECAF, y compris l’identification de mécanismes de financement viables et durables pour renforcer la réalisation des avantages escomptés du commerce libéral sur le continent.
  • Entreprendre des initiatives pour établir des partenariats viables, tout en mobilisant des ressources, afin de mener des activités de sensibilisation visant à promouvoir l’utilisation de la ZLECAF par les opérateurs économiques et à créer une dynamique durable autour de la ZLECAF ;
  • Concevoir des programmes de renforcement des capacités axés sur les besoins des diverses parties prenantes (secteur public, secteur privé, OSC, etc.) activement engagées dans la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF.
  • Concevoir des programmes visant à renforcer la mise en œuvre nationale de la ZLECAF, notamment par le biais de divers programmes de sensibilisation, y compris le soutien à l’opérationnalisation des Bureaux de Coordination de la ZLECAF dans les juridictions respectives des États parties ;
  • Concevoir des programmes qui renforcent le rôle des CER en tant que blocs de construction de la ZLECAF, en mettant l’accent sur l’exploitation des meilleures pratiques et le partage des connaissances parmi les principales parties prenantes de la chaîne de valeur de l’intégration économique africaine.
  • Suivi et évaluation de la mise en œuvre de la ZLECAF et mise à disposition des statistiques nécessaires pour garantir la mise en œuvre des décisions des organes politiques de l’UA sur la ZLECAF et surveiller la conformité ;
  •  Fournir une assistance technique pour la cartographie/identification des priorités du secteur privé et renforcer l’engagement par divers moyens et plates-formes, notamment le FIEA 2023, le Forum des entreprises de la ZLECAF, les tables rondes thématiques entreprises/secteur public et mobiliser l’ensemble du continent, les partenaires, les banques, le secteur privé, les opérateurs économiques et toutes les parties prenantes pour être le porte-parole en faveur de la ZLECAF ;
  • Concevoir des contributions techniques qui soutiennent une interface programmatique efficace avec les États membres, les Communautés économiques régionales (CER) et les organes de l’UA pour soutenir un rôle renforcé des PME, des femmes et des jeunes dans le commerce en prenant les mesures politiques, programmatiques, administratives et financières nécessaires pour promouvoir une participation significative à la mise en œuvre de la ZLECAF ;
  •  Fournir une assistance technique pour renforcer la capacité de mise en œuvre des États parties et des non-États parties dans l’élaboration d’un plan d’action stratégique visant à accélérer le processus de mise en œuvre ;
  •  Toute autre tâche pertinente attribuée par le Directeur de la Direction DIMPC.

Description du projet ou contexte

Contexte

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), signée par 54 des 55 pays africains, vise à atteindre l’objectif d’un marché unique continental. En octobre 2023, 47 États membres ont ratifié l’Accord. Des progrès significatifs ont également été enregistrés dans les négociations de la Phase I (commerce des biens et services et règlement des différends) et la finalisation récente de la Phase II (politique de la concurrence, investissement et protocoles sur les droits de propriété intellectuelle). En capitalisant sur l’initiative Guided Trade, testée dans 7 pays en 2022, le Secrétariat de la ZLECAF a pris des mesures pour étendre l’outil et a ainsi lancé des programmes pour augmenter le nombre de pays à 15 en 2023, renforçant la confiance dans la mise en œuvre de l’Accord parmi les États parties.

Cet accord historique offre une promesse significative pour la transformation du continent et ouvrira de nouvelles économies d’échelle, créant ainsi des bases plus solides pour la diversification économique. La ZLECAF devrait stimuler le commerce intra-africain, favoriser la transformation structurelle et générer d’importantes opportunités d’emploi en Afrique, en particulier pour les femmes et les jeunes. L’une des aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine est d’augmenter le commerce intra-africain de moins de 12 % en 2013 à plus de 50 % d’ici 2045, ainsi que la part de l’Afrique dans le commerce mondial de 2 % à 12 %. Cela ne pourra se réaliser que si l’Accord de la ZLECAF est mis en œuvre de manière sincère. La ZLECAF est ainsi envisagée comme un moteur clé pour que l’Afrique réalise la transformation structurelle et l’industrialisation du continent telles que prévues dans l’Agenda 2063 de l’UA.

Malgré une forte dynamique politique et une justification économique solide, la réalisation de la ZLECAF nécessitera le renforcement des capacités institutionnelles pour finaliser les négociations et mettre en œuvre l’Accord, avec la participation active du secteur privé et une coopération efficace entre les parties prenantes aux niveaux continental, régional et national. Dans ce contexte, le Secrétariat de la ZLECAF a priorisé des initiatives pour accélérer la domestication de l’Accord parmi les États parties, tout en mobilisant tous les acteurs pour promouvoir un marché africain unique.

Un point fort majeur de cette approche de programmation serait de déployer des initiatives visant à rallier toutes les parties prenantes pertinentes (États parties, organes de l’UA, secteur privé, OSC, parties au développement et milieu universitaire) qui ont des rôles importants à jouer pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF. Une activité centrale dans cet espace consisterait pour le Secrétariat de la ZLECAF à diriger un mécanisme de coordination efficace qui tire parti de la capacité collective de ces parties prenantes clés pour une mise en œuvre efficace de l’Accord.

Description du EU-TAF

(Team Europe Technical Assistance Facility) Le Dispositif d’Assistance Technique de l’Équipe Europe pour soutenir la ZLECAF et l’Intégration Économique Continentale (TE TAF) vise à contribuer à l’Agenda d’Intégration Économique africaine principalement par la réalisation de la ZLECAF. Il a deux objectifs spécifiques : (1) Renforcer la capacité institutionnelle du Secrétariat pour coordonner les négociations et superviser la mise en œuvre de l’Accord, et (2) être un mécanisme efficace, réactif et flexible pour répondre aux besoins de l’Union africaine (Secrétariat de la ZLECAF, AUC et certaines agences spécialisées de l’UA), des CER, des États membres de l’UA et d’autres partenaires continentaux potentiels, ainsi que des organisations régionales du secteur privé travaillant sur la promotion de la ZLECAF et de l’intégration économique continentale. Financé par l’UE, l’Agence française de développement, le Ministère allemand de la Coopération au développement (BMZ) et la Suède, le Dispositif d’Assistance Technique de l’Équipe Europe sera mis en œuvre par la GIZ, Expertise France et la FIAPP sous la direction du Secrétariat de la ZLECAF. Le TE TAF est mis en œuvre par le biais de l’Unité de Gestion de Projet (PMU), basée au Secrétariat de la ZLECAF à Accra, au Ghana, dont le mandat est de mobiliser une assistance technique pour fournir des interventions visant à améliorer la mise en œuvre de l’Accord. Chaque agence partenaire de mise en œuvre (Expertise France, GIZ et FIIAPP) est représentée au sein de l’UGP.

Description du poste

Le succès de l’agenda d’intégration économique africaine repose sur la mise en œuvre efficace de l’Accord de la ZLECAF. Malgré la volonté politique de nos dirigeants africains, démontrée par les 47 ratifications de l’Accord à ce jour, le défi demeure celui de traduire cet engagement politique en échanges concrets entre les États parties. Alors que le Secrétariat de la ZLECAF a la responsabilité institutionnelle de diriger ce processus, la capacité collective doit être exploitée parmi toutes les parties prenantes clés pour atteindre cet objectif. Ainsi, une collaboration étroite avec tous les organes pertinents et les agences spécialisées de l’Union africaine, les mécanismes régionaux et les Communautés Économiques Régionales (CER), conformément à leurs mandats respectifs, sera cruciale pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF au bénéfice de la population africaine. Le succès de la ZLECAF sera ancré dans la fourniture d’un soutien efficace à la participation des parties prenantes clés pour favoriser l’inclusivité et une certaine mesure de l’appropriation générale des fruits de l’intégration économique. La mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF est donc, par nécessité, une entreprise complexe et hautement collaborative, s’appuyant sur l’expertise et l’expérience de toutes les parties prenantes clés ancrées sur un mécanisme de coordination efficace. C’est dans ce contexte et sur la base des priorités identifiées par le Secrétariat de la ZLECAF qu’Expertise France, par l’intermédiaire de l’Unité de Gestion de Projet du TAF du Secrétariat de la ZLECAF, propose de fournir une assistance technique à la Direction des Questions Institutionnelles, des Partenariats et de la Coordination (DIMPC). Un Expert en Mise en œuvre et Coordination de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est recruté pour apporter un soutien technique à la Direction afin d’améliorer sa gestion efficace de l’agenda de la ZLECAF, avec un accent particulier sur la fourniture d’apports techniques ciblés visant à accélérer la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF. Le candidat sera intégré dans le flux de travail de la Direction, fournissant des contributions techniques ciblées sur une base axée sur les besoins, éclairée par un Plan de Travail convenu élaboré en étroite collaboration avec la Direction.

Profil souhaité

  • Qualifications académiques : Un diplôme avancé (Master ou plus) en économie, commerce international et/ou domaines connexes est requis.
  • Expérience : Une expérience minimale de 7 ans dans la politique commerciale, l’analyse et la recherche en politique commerciale, de préférence avec une expérience dans le domaine de l’Intégration Économique en Afrique.
  • Une expérience en intégration régionale avec un bilan démontrable, de solides compétences en leadership et en relations interpersonnelles, notamment d’excellentes compétences en communication et facilitation, est requise.
  •  L’astuce politique et une expérience avérée dans le travail avec des équipes de conseillers internationaux, régionaux et locaux sont également nécessaires. Il/Elle devra être familier avec les cadres politiques de l’Union africaine (Accord de la ZLECAF, Agenda 2063, BIAT, AIDA, etc.), la compétitivité à l’exportation, le développement du secteur privé, ainsi que l’agenda continental et géopolitique actuel en matière de commerce et d’industrialisation.
  • Une expérience de travail pertinente dans les pays de la ZLECAF est un avantage.
  • Il/Elle devra avoir d’excellentes compétences en communication et en relations interpersonnelles, une bonne connaissance de la facilitation du commerce et de l’intégration régionale.

Informations complémentaires

Résultats/Affectation des travaux :

  • Élaboration d’un cadre coordonné de mise en œuvre de la ZLECAF rassemblant la capacité collective des parties prenantes pertinentes pour l’Agenda d’Intégration Économique de l’Afrique ;
  • Développement d’un programme de plaidoyer et de sensibilisation visant à assurer une appropriation plus large de l’Accord de la ZLECAF, afin d’améliorer sa mise en œuvre à tous les niveaux de l’intégration économique.
  • Sensibilisation tangible à l’agenda de la ZLECAF auprès des différentes parties prenantes clés (publiques, privées, OSC, etc.) impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF.
  • Mobilisation de mécanismes de financement viables et durables pour renforcer la réalisation des avantages escomptés du commerce libéral sur le continent.
  • Nombre de Tables rondes thématiques entreprises/secteur public organisées en marge de l’Union africaine, des plates-formes des Nations Unies, etc., pour susciter un intérêt en faveur de la mise en œuvre de l’Accord de la ZLECAF.
  • Nombre de bureaux de coordination de la ZLECAF des États parties ayant bénéficié de la mise en œuvre de programmes de renforcement des capacités axés sur les besoins, afin de favoriser la domestication de l’Accord.
  • Sensibilisation des États parties et des parties prenantes à l’agenda et à la mise en œuvre de la ZLECAF pour renforcer la domestication de l’Accord.

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s’opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Formation/compétences/expériences du candidat
  • Formation/diplômes du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Expériences du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Compréhension linguistiques attendues du candidat

Date limite de candidature : 31/01/2024 23:00

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Source : Site EXPERTISE FRANCE

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