Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
- gouvernance démocratique, économique et financière ;
- paix, stabilité et sécurité ;
- climat, agriculture et développement durable ;
- santé et développement humain.
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.
Description de la mission
1. Contexte
Le Gouvernement de Côte d’Ivoire a élaboré, en 2013, un Programme National d’Electrification Rurale (PRONER) prévoyant l’électrification prioritaire des localités de plus de 500 habitants pour 2016 et l’électrification totale du pays par phases pour 2020. Le Programme encourageait par ailleurs « le recours à l’électrification décentralisée permettant le développement des énergies renouvelables (solaire, biomasse, petite hydroélectricité) ». Le Gouvernement a également lancé, en 2014, le Programme Electricité Pour Tous (PEPT) qui visait à raccorder 200 000 ménages par an sur la période 2014-2020, par un mécanisme apportant une facilité de paiement pour le branchement initial, principal obstacle pour les ménages vivant dans des localités électrifiées. Un Plan directeur d’Electrification Rurale a été élaboré en 2015, prenant en compte les objectifs des programmes susmentionnés.
L’Etat ivoirien a alors pris deux orientations stratégiques majeures :
- l’application, sur l’ensemble du territoire, des mêmes normes techniques quelle que soit la solution d’électrification retenue ;
- l’équité dans l’accès au service d’électricité: tous les usagers ont le même droit à un service d’électricité de qualité.
Côté Efficacité Energétique, deux directives de la CEDEAO et de l’UEMOA en cours de promulgation ont servi en 2016 de référentiel aux administrations ivoiriennes pour la gestion de l’efficacité énergétique des bâtiments. Le Gouvernement de Côte d’Ivoire a également rédigé un code de l’efficacité énergétique des bâtiments dans le cadre de l’appui institutionnel du programme ENERGOS financé par l’UE, puis a développé, en 2016 et avec l’appui de l’ECREEE, un Plan d’Action National pour l’Efficacité Energétique (PANEE). Il est prévu, en plus d’actions d’efficacité énergétique, un renforcement des capacités des acteurs publics et privés et une sensibilisation du public à l’efficacité énergétique des bâtiments.
C’est dans ce contexte et dans le cadre du programme ENERGOS II, financé par le 11ème Fonds Européen de Développement (FED), que le projet ECLER Ivoire été lancé. ENERGOS II a pour objectifs d’améliorer l’accès des populations rurales aux services électriques, de contribuer à l’augmentation des capacités de production d’électricité par des énergies renouvelables et de réduire les consommations énergétiques.
Le projet ECLER Ivoire a débuté en novembre 2017 et est prévu de se terminer mi septembre 2023. Il est composé de deux axes de travail indépendants. La logique d’intervention est donc double :
Composante 1 | Composante 2 | |
Objectif général | Contribuer à l’objectif d’accès universel à l’énergie, dans la lignée de l’initiative SE4ALL à laquelle l’Etat ivoirien a souscrit. | Contribuer à améliorer l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire, en ligne avec les objectifs fixés à l’échelle régionale et nationale. |
Objectif spécifique | Des solutions d’électrification hors réseau à partir d’énergies renouvelables sont fournies à 16 localités rurales isolées. | Les consommations énergétiques d’au moins un bâtiment public du plateau à Abidjan sont réduites de manière durable. |
Produits | 1. Réalisation d’une étude de faisabilité devant permettre de façon objective d‘identifier les besoins d’équipement, d’optimiser les coûts d’investissement et de définir les modalités de mise en œuvre des services d’électrification rurale décentralisée. | 1. Actualisation et approfondissement des études d’audit en vue de travaux d’aménagement d’au moins un bâtiment public. |
2. Construction d’infrastructures de production et de distribution d’électricité. | 2. Réalisation de travaux d’économie d’énergie, installation d’équipements et amélioration de l’efficacité des équipements. | |
3. Développement et promotion des capacités nécessaires à la durabilité des actions. | 3. Mise en place de mesures d’accompagnement, formation et sensibilisation. |
La même méthodologie a été appliquée sur les deux composantes :
- Etude de préfaisabilité pour vérifier la faisabilité technique et opérationnelle compte-tenu du périmètre et des zones d’intervention fournis par l’Etat de la Côte d’Ivoire et le bailleur
- Etude de faisabilité technique réalisée pour la préparation des cahiers des charges techniques pour la réalisation des travaux
- Réalisation de travaux suivant les règles de l’art
- Travail de co-constrution avec la partie nationale (notamment la Direction Générale de l’Energie et Côte d’Ivoire Energies) à toutes les étapes du processus, de la conception à la réalisation
Pour les deux composantes, l’objectif principal a été de faire la démonstration de la viabilité de solutions techniques innovantes permettant de réduire l’empreinte carbone et d’augmenter le confort et la qualité de vie des populations cibles.
Tout au long du projet, les notions de service public, de confort et de qualité d’usage ont été mises en avant par l’équipe projet : tous les citoyens de Côte d’Ivoire doivent pouvoir accéder, dans les mêmes conditions, à des services de base de qualité, où qu’ils habitent.
De plus, la transparence entre les partenaires du projet a été un axe majeur de la démarche mise en œuvre par Expertise France : la collaboration et la confiance mutuelle entre les différents acteurs a été mise au premier plan tout au long du projet.
Cette évaluation finale est planifiée alors que les travaux de la composante 1 sont complétement terminés et les travaux de la composante 2 en cours de finalisation et prévus d’être finalisés avant la fin du mois de juillet 2023. La mise en œuvre du projet Ecler Ivoire aura duré plus de 5 ans, mais n’a pas encore fait l’objet d’un exercice impartial d’appréciation des progrès réalisés et des effets du projet. Il est nécessaire de prendre un temps de recul et de bilan afin de tirer des leçons et de produire des recommandations en vue d’une meilleure appropriation des acquis du projet.
L’évaluation finale du projet ECLER Ivoire se déroulera en deux temps. Cette première démarche se focalise sur le processus de mise en œuvre et le degré d’atteinte des objectifs du projet tels que prévus par son cadre de résultats. Elle vise à objectiver l’atteinte des résultats du projet et à analyser les indicateurs du projet, ainsi qu’à proposer des recommandations. Cette évaluation constitue un jalon du projet pour assurer sa redevabilité envers les bénéficiaires du projet, soit la Direction Générale de l’Energie, CI-Energies, ainsi que le bailleur de fond, l’Union Européenne et l’agence de mise en œuvre a qui la délégation de maîtrise d’ouvrage a été attribuée (Expertise France).
Une seconde phase diligentée par l’Union Européenne ou Expertise France et faisant l’objet d’un nouvel appel à candidatures pourra être menée après une période de fonctionnement des installations construites et faire l’objet d’un nouvel appel à candidatures. Il s’agirait alors d’axer pour cette seconde phase l’évaluation davantage sur les impacts socio-économiques des différents travaux.
2. Objectifs et attentes générales de la mission
La présente évaluation porte sur l’ensemble du projet ECLER Ivoire. Elle a pour vocation de fournir aux utilisateurs de l’évaluation (voir 3.3) :
- Une analyse globale et indépendante de la performance du projet ECLER Ivoire, en prêtant une attention particulière à ses résultats, en comparaison avec les objectifs fixés ;
- Des leçons et recommandations, de manière à améliorer, le cas échéant, les actions futures.
Ainsi, l‘évaluation sert à vérifier si les différentes composantes du projet ont été exécutées conformément aux conditions stipulées et si les résultats attendus ont été atteints.
Le(s) consultant.e.s devra fournir les éléments de preuves expliquant les analyses, les liens de cause à effet et tenter d’identifier les facteurs générant ou entravant le progrès.
3. Utilisateurs des résultats de l’évaluation
Cette évaluation finale est formative et explicative. Elle doit ainsi être axée sur son utilisation – elle devra répondre aux critères d’évaluation ci-dessous de manière à aider les utilisateurs directs de l’évaluation (partenaires financiers, techniques) mais aussi indirects (autres bailleurs de fonds et agences de mise en œuvre) à tirer les leçons de ce type de projet, en identifiant ce qui marche et ce qui est défaillant dans le contexte ivoirien actuel. Les recommandations de l’évaluation devront donc être concrètes et opérationnelles, et les résultats présentés de manière claire et concise afin d’avoir un impact sur la prise de décision.
Les résultats de l’évaluation seront principalement utilisés par les parties prenantes clés du projet, à savoir : La Direction Générale de l’Energie, CI-ENERGIES, l’Union Européenne, Expertise France.
A partir des constats et des informations disponibles, le consultant devra évaluer la performance du projet à partir des critères préconisés par le CAD de l’OCDE : pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact, viabilité.
Il est à noter que le critère d’impact ne sera pas évalué dans le cadre de cette présente mission mais fera l’objet d’une analyse spécifique dans le cadre d’une évaluation diligentée par EF ou UE après au minimum 6 mois de fonctionnement des équipements après la réception définitive des ouvrages.
A la fin de la mission d’évaluation, les questions clés suivantes devront trouver une réponse :
- Dans quelle mesure les objectifs et résultats escomptés du projet ECLER Ivoire ont-ils été atteints ?
-
- Les objectifs, résultats attendus et activités du projet étaient-ils clairement formulés et cohérents entre eux ?
- Les objectifs et l’approche retenue pour le programme étaient-ils pertinents au regard des capacités initiales et de progrès des acteurs nationaux ?
- Quel est le niveau d’atteinte des résultats du projet tels que prévus dans le cadre logique ?
- Le projet a-t-il réussi à s’adapter aux facteurs externes et évolutions contextuelles qui ont pu affecter le bon déroulement du projet ?
- Dans quelle mesure le projet ECLER Ivoire a-t-il fait la démonstration de nouveaux modes d’exploitation et de gestion pour des solutions d’électrification décentralisée en milieu rural ?
-
- Dans quelle mesure les solutions proposées par le projet étaient-elles pertinentes vis-à-vis des besoins du pays en matière d’électrification ?
- Dans quelle mesure les solutions d’électrification proposées ont-elles permis d’atteindre des niveaux de coûts cohérents avec les références internationales ?
- Dans quelle mesure les acteurs nationaux sont-ils convaincus de la pertinence de l’électrification solaire par rapport à un raccordement au réseau interconnecté ?
- Dans quelle mesure le dispositif de pilotage et de mise en œuvre a-t-il permis d’atteindre les résultats escomptés du projet ?
-
- La construction du projet selon deux composantes distinctes a-t-elle permis une mise en cohérence des approches en matière d’efficacité énergétique et énergie renouvelable ainsi qu’une mutualisation des comprétences ?
- La gestion de projet telle qu’elle a été mise en place (ressources humaines, partage des rôles et responsabilités, organigramme, interactions, arbitrages financiers en lien avec les choix stratégiques) a-t-elle été optimale pour atteindre les résultats ?
- Dans quelle mesure la communication autour du projet a-t-elle atteint ses objectifs et a permis une bonne visibilité des objectifs du projet et de ses activités auprès des publics ciblés (en interne et en externe) ?
- Dans quelle mesure les ressources matérielles mobilisées ont-elles été adaptées au regard du chronogramme et des contraintes externes ?
- dans quelles mesures les dispositifs nécessaires à la durabilité du projet sont actuellement mis en place ?
L’impact évaluera les conséquences/effets (positifs et négatifs, directs ou indirects, intentionnels ou non) du projet et comment ils s’expliquent. Ce critère évaluera également quels changements concret le projet a apporté aux bénéficiaires.
4. Méthodologie de l’évaluation
La méthodologie adoptée pour la conduite de la mission d’évaluation sera à l’initiative de l’équipe de consultants, en accord avec le groupe de pilotage (voir section suivante). Il est attendu que le(s) consultant.e.s puisse trianguler l’information collectée un maximum grâce au recours à différents outils de collecte et de sources d’information.
L’évaluation finale se déroulera selon trois phases :
- Une phase de cadrage et de prise de connaissance des documents constitutifs du projet avec rédaction d’une note de cadrage comprenant les grands axes et le plan prévu du rapport d’évaluation ;
- Une phase de collecte d’informations et de construction du rapport pendant laquelle le(s) consultant.e.s prend contact avec les parties prenantes du programme ;
- Une phase de finalisation du rapport final qui devra prendre en compte les remarques des parties prenantes et tirer des recommandations finales. Une séance de restitution sera prévue à cet effet.
Par ailleurs, il est attendu que le(s) évaluateur.trice.s implique l’équipe de coordination d’Expertise France un maximum dans l’analyse des résultats et l’élaboration des recommandations, notamment via deux ateliers avec le Groupe de pilotage : 1) lors d’un point intermédiaire pour réagir aux premières analyses et constats suite à la phase de collecte de données, 2) en phase de finalisation pour participer à la formulation des conclusions et à la co-construction des recommandations. Il est a rappelé qu’il est toutefois attendu une évaluation indépendante. Les évaluateurs devront prendre en considération toutes les observations des parties prenantes mais resterons libre de les prendre en compte ou non dans leur rapport final. Chaque observations devra faire l’objet d’un commentaire des évaluateurs.
4.1 Phase de cadrage
- Réunion de démarrage avec l’équipe projet. Cette rencontre permettra d’aboutir à une compréhension claire et partagée de l’exercice ;
- Analyse du contexte d’intervention du programme (contexte économique et politique ivoirien, contexte du secteur de l’énergie) depuis 2017 et mise en lumière d’indicateurs macroéconomiques pertinents et sourcés (indicateurs déjà identifiés) ;
- Reconstruction de la logique d’intervention du projet et de ses effets court, moyen et long termes afin de : (i) clarifier les objectifs de l’intervention et de les traduire en une hiérarchie de changements attendus, (ii) aider à juger la cohérence interne de l’intervention, (iii) identifier les hypothèses de départ (ou postulats, souvent implicites) qui ont guidé à priori le montage du projet, et d’en évaluer a posteriori le bien-fondé ;
- Analyse des livrables relatifs au travaux d’électrification rurale et de rénovation énergétique. Les rapports annuels du programme peuvent également être consultés ;
- Revue des stratégies et plan de communication élaborés par le projet ;
- Des entretiens initiaux pourront menés si nécessaire (avec les parties prenantes du projet).
A l’issue de cette première étape, le.la/les consultant.e.s rédigent une note de cadrage (voir section 5.4 pour le détail du contenu), qui sera validé par le Groupe de pilotage lors d’une réunion de cadrage.
4.2 Phase de collecte
La deuxième phase portera sur la collecte et l’analyse des données. Cette phase est prévue sur une durée d’un mois (dans le courant du mois de septembre 2023) en Côte d’Ivoire ou à distance. Elle pourra inclure :
- Des questionnaires aux acteurs impliqués directement ou indirectement dans le programme ;
- Des entretiens/rencontres avec les parties prenantes et les bénéficiaires des travaux des deux composantes ;
- Une revue documentaire ;
- Une enquête succincte à réaliser sur la perception de la Communication du programme ;
- Toute autre méthode jugée intéressante et pertinente par le(s) consultant.e.s.
A l’issue de cette étape, le(s) consultant.e.s sera en mesure de dégager les grands axes d’analyse de son rapport. Une réunion sera organisée lors de laquelle le(s) consultant.e.s présente les premiers constats à chaud ou peu de temps après la fin des entretiens et autres outils de collecte. Il doit aussi faire part au groupe en charge du suivi de l’évaluation de l’avancée de son travail et valider avec lui le plan définitif du rapport d’évaluation (plan souhaité en section 5.4) avant d’en entamer la rédaction. Il présentera également les différents critères et formats qu’il compte utiliser (tableaux, schémas, figures ou autres) afin de rendre compte de son analyse.
4.3 Phase de restitution
- Rendu du rapport provisoire de l’évaluation comprenant l’ensemble des résultats préliminaires et des recommandations à l’équipe du programme. Une attention particulière sera portée à l’objectivité, l’équilibre, le détail des affirmations et leur fondement sur des preuves, ainsi que le caractère opérationnel et concret des recommandations. Une première relecture de fond et de forme est effectuée par l’équipe avant la restitution au groupe de pilotage.
- Rédaction du rapport final d’évaluation et d’une synthèse sur la base des éléments complémentaires et remarques faites lors de l’atelier de restitution.
4.4 Principes de l’évaluation
L’équipe d’évaluateur portera une attention particulière à respecter les principes suivants :
- La transparence et la redevabilité tout au long du processus d’évaluation et d’appréciation envers toutes les organisations et les personnes impliquées ;
- La préservation de la confidentialité des noms et informations personnellement identifiables ;
- Le consentement et l’assentiment éclairés en le demandant à tous les participants après avoir expliqué l’objectif de l’évaluation et la manière dont les données seront utilisées, ainsi qu’en leur garantissant la possibilité de poser leurs questions avant d’accepter de participer.
5. Livrables attendus
Les livrables devront être soumis par email sous format Word aux destinataires qui seront indiqués aux évaluateur.trices. Ils devront être rédigés en français.
Phase | Livrables | # pages max. | Contenu |
Cadrage | Note de cadrage | 10 | § Rappel du contexte,
§ description de l’action et parties prenantes, § reprise de la logique d’intervention / théorie du changement du projet, § description des objectifs de l’évaluation, § matrice d’évaluation, précisant les critères de réussite, indices / indicateurs et outils de collecte que le(s) consultant.e.s prévoit de déployer pour apporter des éléments de réponse aux questions évaluatives, § description de l’approche méthodologique retenue et des outils de collecte utilisés, § calendrier actualisé.
|
1. | Rapport intermédiaire sous forme de Powerpoint (après collecte) | / | § Synthèse des actions de collecte menées et limites rencontrées
§ Un ou plusieurs diaporamas par outils et/ou par constats
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2. | Rapport final (provisoire puis définitif) | 40 | § Méthodologie de l’évaluation
§ Récit détaillé du projet § Réponses aux questions d’évaluation § Conclusions : synthèse de l’appréciation globale de l’équipe de consultant.es sur les performances du projet à l’aune de l’analyse évaluative § Recommandations co-construites avec les utilisateurs de l’évaluation
|
3. | Synthèse selon le format demandé par EF | 5 |
Une note de cadrage devra comprendre les éléments de cadrage entendus lors de la première réunion et les grands axes à développer lors de l’évaluation. Un plan provisoire pour le rapport devra être soumis au groupe de pilotage avant démarrage de la partie rédactionnelle.
Un rapport provisoire qui ne devra pas dépasser 40 pages hors annexes sera produit à l’issue des travaux du.de(s) consultant.e.s ainsi qu’un support de présentation sous format Power Point. Le groupe de pilotage formulera ses remarques et observations au(x) consultant.e.s dans les 8 jours suivant la réception de la version provisoire du rapport. Il pourra être transmis aux bailleurs de fonds qui pourront également émettre leurs commentaires.
Le rapport définitif, intégrant ces observations, devra être disponible dans les 7 jours suivant la réception des commentaires. Si ces observations expriment des différences d’appréciation non partagées par le(s) consultant.e.s, celles-ci peuvent être annexées au rapport définitif et commentées par le(s) consultant.e.s.
6. Organisation des travaux
6.1 Pilotage et gouvernance de la mission
La mission d’évaluation est gérée par un groupe de pilotage restreint composé de 2 personnes : le Coordinateur de projet et le Chargé de projets au siège.
Les fonctions principales des membres de ce Comité de suivi sont :
- De faciliter les contacts entre le(s) consultant.e.s et les parties prenantes du projet ;
- De s’assurer que le(s) consultant.e.s ait accès à toutes les sources d’information et de documentation liées au projet ECLER Ivoire ;
- D’organiser des réunions de cadrage et de suivi si besoin avec le(s) consultant.e.s ;
- De valider les déroulés d’atelier et les outils de collecte de données proposés par le(s) consultant.e.s ;
- De rassembler et consolider les retours et commentaires sur les livrables produits par le(s) consultant.e.s ;
- D’assurer le bon suivi du plan d’action une fois la mission de consultance terminée.
Le groupe de pilotage élargi composé de 8 personnes : le groupe restreint, du Responsable du pôle Energie et de la Coordinatrice Suivi-évaluation d’Expertise France, de la DGE (2 personnes), de CI-ENERGIES (1 personnes) ainsi que l’UE (1 personne) se réunira au cours de l’évaluation à minima 2 fois :
- La réunion de cadrage, au cours de laquelle le(s) consultant.e.s présentera le contenu de la note de cadrage (compréhension de l’objectif et de l’enjeu de l’évaluation, des questions d’évaluation, ainsi que la méthodologie prévue)
- La restitution des conclusions et recommandations.
6.2 Organisation des missions terrain
Le(s) consultant.e.s prendra contact avec les parties prenantes impliquées dans le projet, à partir des contacts qui lui seront communiqués par le groupe de pilotage. L’équipe du Programme pourra introduire le(s) consultant.e.s à ces interlocuteurs (partenaires techniques et parties prenantes, chefs de villages). Les entretiens seront conduits par le(s) consultant.e.s seul.e.s afin de garantir une liberté de parole de la part des personnes interrogées.
Les déplacements se feront uniquement en Côte d’Ivoire, les réunions pourront avoir lieu par moyen de visioconférence.
Si en présentiel, les différentes séances du groupe pourront se tenir dans les locaux d’Expertise France à Abidjan. La restitution pourrait avoir lieu dans un endroit public.
La langue de travail sera le français.
6.3 Calendrier
La durée totale de la mission doit être réalisée entre le 24 août 2023 et le avant le 13 octobre 2023 telle que détaillée ci-dessous à titre indicatif :
Activités | Lieu | Echéance |
1. Réunion de cadrage | Abidjan et/ou visio | 5ème semaine d’août 2023 |
2. Phase de collecte de données | Abdijan et/ou visio | Septembre 2023 |
3. Présentation des résultats préliminaires | Abidjan et/ou visioconférence | 4ème semaine de septembre 2023 |
4. Réunion de restitution | Abidjan ou visio | 2ème semaine d’octobre 2023 |
Le(s) consultant.e.s sélectionné.e.s devra proposer dans son offre un plan de travail détaillé incluant les jours travaillés par activité et par membre de l’équipe d’évaluation, ainsi que les dates et lieux indicatifs. Ce plan de travail sera discuté et validé lors de la réunion de démarrage.
Le(s) consultant.e.s devra remplir une feuille de temps correspondant au nombre de jours estimé pour la mission par Expertise France.
Description du projet ou contexte
Le projet ECLER Ivoire a été conçu en concertation avec la Direction Générale de l’Energie (DGE) du Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, ainsi que CI-ENERGIES, société d’état ayant pour objet d’assurer le suivi de la gestion des mouvements d’énergie électrique ainsi que la maîtrise d’œuvre des travaux de développement des réseaux électriques.
Dans le cadre du programme ENERGOS II d’appui au secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire, financé par l’Union européenne, Expertise France met en oeuvre le projet ECLER IVOIRE à travers une convention de délégation entre l’Union Européenne et Expertise France et en concertation avec la direction générale de l’Energie (DGE) du ministère du Pétrole, de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, ainsi que CI-ENERGIES
Profil souhaité
- Nombre d’experts par mission : de 1 à 2 expert.e.s
- Profil de l’expert (des experts) désigné(s) en charge de l’exécution du contrat :
Qualifications et compétences :
- Expérience d’au moins 8 ans dans le domaine du suivi-évaluation, démontrant une pratique confirmée de l’évaluation de projets et de l’analyse de changement, la réalisation sur le territoire ivoirien constitue un atout.
- Au moins une expérience en évaluation de projets sur les thématiques Energie –Environnement- énergie renouvelable – rénovation énergétique ;
- Au moins une expérience professionnelle en lien avec les travaux de rénovation énergétique et/ou d’électrification rurale ;
- Bonne connaissance du territoire ivoirien et du secteur de l’énergie ivoirien indispensable ;
- Bonne compréhension des politiques d’Energie ou d’Environnement et/ou expériences en lien avec des administrations opérant dans ces secteurs au sein d’une assistance technique ou d’une consultation ;
- La connaissance du territoire ivoirien et du secteur de l’énergie ivoirien représente une atout majeur ;
- Solides compétences rédactionnelles et capacité à transmettre des informations techniques et complexes de manière structurée, logique, claire et concise ;
- Excellente maîtrise du français, écrit et parlé (bonnes capacités de rédaction, de synthèse et d’analyse…).
Organisation attendue
Le consultant.e. principal.e peut constituer une équipe composée de 3 personnes maximum, qui devront coordonner leurs actions. Il/elle est l’interlocuteur.trice privilégié.e pour le groupe de pilotage, représenté par le chargé de projets basé à Paris : il rend compte régulièrement de l’état d’avancement de sa mission.
Contenu des offres
Les offres devront inclure :
- Une offre technique comprenant :
- CV des expert.e.s mobilisé.e.s pour la mission et organigramme ;
- tableau résumé des expériences dans l’évaluation de projets avec les coordonnées d’au moins trois référents ;
- compréhension et commentaires sur les éléments des termes de référence,
- méthodologie d’intervention en lien avec les termes de référence ;
- chronogramme détaillé,
- composition de l’équipe d’évaluation le cas échéant.
- Une offre financière : budget global de l’évaluation et coût journalier en HT et TTC (décomposition des temps d’intervention par intervenant et par étape de travail).
Modalités d’évaluation des offres
Le budget prévisionnel est de 10.000€.
Les offres sont à envoyer avant au plus tard le mercredi 16 août 2023.
Expertise France sélectionnera l’offre qui présente la meilleure notation sur la base de la grille suivante :
Critères | Score maximum |
1. Score offre technique dont: | 80 |
1.1. Score expériences de l’équipe présentée | 40 |
» Complémentarité des membres de l’équipe et couverture des thèmes requis pour l’évaluation (CVs) | 20 |
» Expériences en évaluation de projet, qualité des références et missions similaires effectuées | 20 |
1.2. Score méthodologie présentée | 40 |
» Méthodologie d’intervention et bonne compréhension de la mission et de ses enjeux | 20 |
» Organisation des tâches et du temps | 20 |
2. Score offre financière | 20 |
Score total | 100 |
Critères de sélection des candidatures
Le processus de sélection des candidats s’opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
- Formation/compétences/expériences du candidat
Date limite de candidature : 16/08/2023 23:59