Catholic Relief Services (CRS) est une organisation non gouvernementale créée en 1943 par les évêques Catholiques des Etats-Unis afin d’assister les plus démunis dans le monde.
POSTE 1 : FY24-CRS- N0.003 / RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT POUR LA REVISION DU CADRE ORGANIQUE DU PNLP
1. Contexte et justification
Le paludisme est une maladie prioritaire du programme de développement sanitaire et social du Mali. La mise en oeuvre des activités de lutte contre le paludisme s’intègre dans le système de santé. Le paludisme étant la première cause de morbidité et de mortalité dans notre pays, les autorités sanitaires ont créé en 1993 au niveau de la Direction Nationale de la Santé le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) afin de mieux coordonner les activités de lutte contre le paludisme sur toute l’entendue du territoire. En 2007, le PNLP a été érigé en service (direction) rattachée au secrétariat général du ministère en charge de la santé suivant l’ordonnance N°07-022/P-RM du 18 juillet 2007, ladite ordonnance a été ratifiée par la loi N°07-060 du 30 novembre 2007 adoptée et délibérée à la séance du 08 novembre 2007 de l’Assemblée Nationale.
Le Décret N°07-265/P-RM du 02 août 2007 avait déterminé son cadre organique pour cinq (05) ans. A cet effet, un effectif de 30 cadres avait été déterminé pour l’année 2007 ; 30 cadres pour l’année 2008 ; 34 cadres pour l’année 2009 ; 34 cadres pour l’année 2010 et 35 cadres pour l’année 2011. Ce cadre organique qui était initialement créé pour les cinq (05) années suivant la création du PNLP n’a jamais fait l’objet d’une quelque révision.
Au vu de la caducité du cadre organique en fonction de l’effectif actuel du PNLP et pour une meilleure exécution des missions qui sont aujourd’hui assignées au PNLP, une révision du cadre organique est nécessaire. C’est dans ce cadre que le PNLP en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS), le principal récipiendaire du Fonds mondial lance un appel à candidature pour le recrutement d’un consultant pouvant appuyer la révision du cadre organique du PNLP.
2. Objet de la consultation
Appuyer le PNLP à proposer aux plus hautes autorités du pays un cadre organique du PNLP répondant aux besoins actuels du PNLP et conforme aux orientations nationales et prenant en compte celles de l’OMS.
S’assurer de l’implication de la Direction (ou du Ministère en charge des Ressources Humaines / Fonctions Publiques) dans le processus que le consultant va entamer
3. Tâches à effectuer
• Concertation avec les autorités du département de la santé
• Collaboration avec les Conseillers Techniques HPI de CRS
• Concertation avec les partenaires techniques et financiers
• Revue des documents de création du PNLP
• Proposition de projet de cadre organique adapté aux besoins du pays et conforme aux orientations de l’OMS ;
• Proposition d’un Organigramme adapté aux besoins du PNLP
• Proposition tâches pour chaque poste à pouvoir dans l’organigramme
4. Livrables
• Le Projet de cadre organique du PNLP révisé
• L’Organigramme révisé du PNLP
• Analyse de la couverture budgétaire de tous les postes dans le nouvel organigramme ;
• Analyse des postes et des effectifs actuels non inclus dans le nouvel organigramme et leurs rôles respectifs
• Fiche de description de tâches pour chaque poste à pourvoir de l’organigramme
• Elaborer Un Plan de dissémination/formation sur le nouveau cadre et des fiches de description de taches
• Rapport de mission
5. Organisation de la mission
Le Consultant recruté sera basé au PNLP et travaillera sous la supervision de la Directrice du PNLP.
Il collaborera avec l’ensemble des divisions du PNLP, les autres services techniques centraux du département de la santé, tous les partenaires techniques et financiers intervenant dans la lutte contre le paludisme et tout autre service au besoin.
6. Exigences spécifiques
• Qualifications requises :
− Doctorat ou Master en gestion administrative avec une expérience avérée d’au moins dix (10) ans dans la gestion des services administratifs ou des programmes de l’Etat
• Expérience requise :
− Expérience de travail dans les administrations publiques ;
− Expertise dans le domaine de la mise en place des services ou programmes de santé ;
− Expérience de travail dans l’administration publique malienne pourrait être un atout
− Expérience dans la Gestion des Ressources Humaines dans le contexte de l’administration publique
• Compétences et connaissances techniques
− Bonne connaissance l’outil informatique ;
− Bonne connaissance des textes législatifs et juridiques en vigueurs au Mali ;
− Bonne connaissance du système de santé du Mali
− Bonne connaissance des orientations réglementaires des programmes de santé publique de l’OMS
• Exigences linguistiques : Maitrise du français (parlé et écrit).
7. Lieu d’affectation
Le candidat (la candidate) retenu (e) sera basé (e) à Bamako pendant la durée de la mission
8. Voyage
Le candidat (la candidate) retenu (e) devra être en mesure d’effectuer des déplacements à l’intérieur du Mali.
9. Période de la consultation
La consultation s’étendra sur la période d’un mois de travail plein (30 jours ouvrables). Il est requis d’élaborer un projet de chronogramme de taches du consultant s’étendant sur la période d’octobre à décembre 2023.
10. Composition du dossier de candidature
Les dossiers de candidature composés d’un Curriculum vitae (CV) décrivant les compétences et expériences relatives à cette sollicitation, une lettre de motivation, les noms et contacts (courriel et téléphone) de trois personnes de références et les copies de diplômes doivent être déposés en copie dure sous plis fermé au secrétariat du PNLP ou en copie électronique sur l’adresse électronique [email protected] au plus tard le 30 novembre 2023 à 17h00mn GMT.
POSTE 2 : FY24-CRS- N0.004 – RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT, SPÉCIALISTE DU PALUDISME POUR L’ÉVALUATION D’IMPACT DES INTERVENTIONS DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME DE 2018-2022 AU MALI
Annoncé par : Programme National de lutte contre le Paludisme, Mali
Poste : Consultant pour l’évaluation de l’impact des interventions de la lutte contre le paludisme
1. Contexte et justification
Le paludisme est l’une des maladies prioritaires du programme de développement sanitaire et social du Mali. La transmission du paludisme est saisonnière et hétérogène d’une région à une autre. Les principaux vecteurs sont Anopheles gambiae s.s, Anopheles coluzzi et Anopheles arabiensis. Le Plasmodium falciparum est responsable de plus de 90% des infectons palustres (Keïta et al M,Bull Soc Pathol Exot. 2014;107:356–68).
Les populations les plus vulnérables sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
Depuis plusieurs décennies le ministère en charge de la santé avec l’appui des partenaires techniques et financiers élabore et met en oeuvre des plans stratégiques de lutte afin de contribuer à la réduction du fardeau du paludisme et à l’accélération des progrès vers son élimination. Dans cette perspective, les stratégies et interventions ci-dessous recommandées dans le contexte du contrôle du paludisme ont été déployées à travers la mise en oeuvre de plusieurs générations de plans stratégiques quinquennaux dont le dernier à terme couvre la période de 2018 à 2022 :
• la lutte anti vectorielle à travers la distribution en routine de MILD aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, la couverture universelle en moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD) et la pulvérisation intra domiciliaire (PID) ciblée ;
• le traitement préventif intermittent (TPI) à la SP chez la femme enceinte ;
• la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) avec la SPAQ chez les enfants de 3 – 59 mois et des 5 à 10 dans les zones ciblées ;
• la prise en charge efficace du paludisme par la confirmation systématique de tout cas suspect de paludisme et le traitement précoce et approprié des cas confirmés ;
• la gestion des approvisionnements et des stocks ;
• la communication pour le changement social et de comportement ;
• la prévention, détection et la riposte aux épidémies du paludisme ;
• la coordination du programme ;
• la surveillance, suivi et évaluation du paludisme.
En dépit des progrès réalisés dans l’amélioration de la couverture des interventions, le Mali figure parmi les 11 pays qui contribuent pour 70% au fardeau du paludisme dans le monde. En effet, le paludisme demeure la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%) selon le Système Local d’Information sanitaire (SLIS) 2022. Les données du SLIS montrent une tendance à l’augmentation de l’incidence du paludisme entre 2017 et 2022. De 111‰ en 2017, l’incidence du paludisme dans la population générale est passée à 133‰ en 2018 ; 143‰ en 2019 ; 129‰ en 2020 et 172‰ en 2022. Cette situation corrobore les résultats du rapport 2022 sur le paludisme dans le monde de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a évoqué une stagnation des progrès engrangés dans la lutte contre le paludisme au niveau mondial depuis 2017.
En réponse à la stagnation des progrès, voire la tendance à la hausse des cas de paludisme, l’OMS et le Partenariat pour faire reculer le paludisme (RBM) ont lancé en novembre 2018 la riposte dénommée « de la charge élevée à l’impact élevé » (HBHI) caractérisée par quatre éléments de réponse interdépendants :
1. Galvaniser l’attention de la politique nationale et mondiale pour réduire les décès dus au paludisme, ce qui comprendra un engagement à augmenter le financement national ;
2. Accroître l’impact dans les pays à forte charge de morbidité grâce à l’utilisation stratégique de l’information pour identifier la combinaison localement appropriée d’interventions et les meilleurs moyens de mise en oeuvre ;
3. Établir les meilleures orientations, politiques et stratégies mondiales adaptées au large éventail de contextes ;
4. Une réponse coordonnée par pays, démontrant qu’il a réussi à accélérer la réduction de la charge.
Le PNLP du Mali en collaboration avec ses partenaires a procédé en 2022 à la revue finale de la performance du programme (RPP) à travers la revue du plan stratégique national (PSN) de lutte contre le paludisme 2018-2022 pour guider l’élaboration du PSN 2023-2027.
Dans le cadre de l’orientation des nouvelles interventions de lutte contre le paludisme pour mieux orienter l’écriture de la nouvelle note conceptuelle, le PNLP sollicite l’appui d’un consultant pour réaliser une évaluation d’impact des interventions de lutte contre le paludisme conformément à l’objectif 2 de la réponse HBHI.
A travers une analyse infranationale de la situation du paludisme, cette évaluation permettra au PNLP et à ses partenaires de comprendre les progrès réalisés et les goulots d’étranglement au Mali, et d’adapter les stratégies et interventions au besoin.
Le (la) candidat (e) sélectionné (e) travaillera en étroite collaboration avec l’équipe de pilotage de l’évaluation ou tout autre comité ou groupe en place coordonné par le PNLP pour exécuter les tâches qui lui seront assignées, y compris l’élaboration du protocole d’évaluation conformément aux orientations de l’OMS adaptées au contexte du Mali.
2. Objet de la consultation
Recruter un consultant national ou international pour évaluer l’impact des interventions de lutte contre le paludisme au Mali de 2018 à 2022.
3. Objectifs spécifiques :
• Identifier l’étendu et la méthodologie de l’analyse rétrospective incluant une déclinaison claire des différentes étapes et responsabilités des intervenants tout en assurant la coordination avec les autres parties prenantes (Comité de pilotage, autres consultants et groupes techniques/thématiques) pour garantir l’harmonisation entre les différentes sections de l’analyse en tenant compte des autres objectifs listés ci-dessous
• Réaliser une revue de littérature des documents normatifs ;
• Compiler les données disponibles provenant du PNLP, du système d’information sanitaire (SIS), des enquêtes EIPM et EDSM, des rapports des partenaires, des universités et des institutions de recherche, etc.. (référence vers l’annexe sur les éléments de données recommandés par le Programme mondial du paludisme de l’OMS) ;
• Travailler avec le PNLP, la DGSHP, la CPS SS DS PF, les services de la Météorologie ou toute autre structure pour la compilation des données nécessaires à l’examen des progrès ;
• Effectuer des contrôles de qualité des données infranationales (régions, districts sanitaires, et aires de santé) compilées ;
• Effectuer une analyse descriptive des principaux indicateurs d’impact épidémiologique au niveau district sanitaire (incidence du paludisme, patients hospitalisés pour le paludisme, mortalité liée au paludisme, mortalité toutes causes confondues chez les enfants de moins de 5 ans) ;
• Effectuer une analyse descriptive infranationale d’autres déterminants pertinents des progrès de la morbidité due au paludisme et de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans ;
• Effectuer une analyse infranationale de l’association entre la répartition des interventions (rapidité et efficacité), la couverture et l’utilisation et d’autres déterminants, avec les tendances de l’incidence et de la mortalité toutes causes confondues chez les enfants de moins de 5 ans ;
• Effectuer une analyse descriptive infranationale des dépenses de santé et de lutte contre le paludisme, de l’état du système de santé, en mettant l’accent sur l’accès aux soins, la distribution des interventions contre le paludisme, la couverture et l’utilisation ;
• Déterminer comment les facteurs liés au système de santé ont contribué à la performance du programme national de lutte contre le paludisme ;
• Examiner les facteurs contextuels et de mise en oeuvre qui impactent l’atteinte des cibles prévues au cours de la période considérée ;
• Évaluer les progrès des districts sanitaires en termes de couverture des interventions de lutte contre le paludisme versus les cibles d’impact épidémiologique du Plan Stratégique National, 2018-2022 et faire des recommandations appropriées en vue d’ajuster les interventions pour la mise en oeuvre du programme ;
• Proposer un cadre de suivi et évaluation pour l’amélioration des performances des districts sanitaires en matière de lutte contre le paludisme
• Préparer et soumettre des rapports techniques au PNLP.
4. Livrables
Le protocole d’évaluation ;
Rapport de la revue des interventions et de collecte des données additionnelles;
Rapport intermédiaire de l’évaluation de l’impact ;
Le rapport final de l’évaluation de l’impact.
5. Supervision technique
Le candidat sélectionné travaillera sous le contrôle du Comité de pilotage de l’évaluation et en consultation avec le Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS le cas échéant.
6. Exigences spécifiques
Qualifications requises :
Doctorat ou master en épidémiologie, santé publique ou diplôme similaire avec une solide expérience analytique dans le domaine du paludisme.
Expérience requise :
• Bonne connaissance de la politique sectorielle de santé du Mali ;
• Expérience de travail au Mali ;
• Expérience avérée dans la collecte, la gestion et l’analyse des données de routine ou programmatiques dans le domaine du paludisme ou d’autres maladies à transmission vectorielle ;
• Expérience dans l’évaluation de programmes/ projet de santé (au moins 5 ans)
• Expérience de travail avec les programmes nationaux de lutte contre le paludisme, les unités de surveillance ou de suivi et d’évaluation au sein du ministère en charge de la Santé.
Compétences et connaissances sur les outils de collecte et d’analyse
• Bonne connaissance des logiciels d’analyse et de statistique (par exemple SPSS, STATA), des systèmes de gestion de bases de données (MS Access, DHIS2).
• Bonne connaissance du système d’information sanitaire
• Expérience dans l’utilisation des logiciels de cartographie tels que : QGIS ou Power BI ou ArcGis online.
Exigences linguistiques
Maitrise du français (parlé et écrit).
7. Lieu d’affectation
Le candidat (la candidate) retenu (e) sera basé (e) à Bamako pendant la durée de la mission avec possibilité de déplacements à l’intérieur du pays en fonction de la situation sécuritaire. Toute fois certaines activités pourront se faire à distance comme l’élaboration du protocole, les analyses préliminaires ou la production du rapport préliminaire.
8. Voyages
Le candidat (la candidate) retenu (e) devra être en mesure d’effectuer des déplacements à l’intérieur du Mali pour se rendre dans les régions, les districts ou les établissements de santé pour collecter des données ou assister à des réunions en fonction des besoins.
9. Composition du dossier de candidature
Les candidats (tes) intéressé(e)s doivent faire parvenir :
• un Curriculum vitae décrivant les compétences et expériences relatives à cette sollicitation ;
• une lettre de motivation ;
• Les noms et contacts (courriel et téléphone) de trois personnes de références ;
• Les copies de diplômes ;
• Une offre technique décrivant la méthodologie du travail ;
• Une offre financière.
Les dossiers de candidatures doivent être envoyés aux adresses email : [email protected] en mettant en objet du message « Recrutement d’un consultant » au plus tard le 05 décembre 2023 à 17 heures.
10. Échéanciers prévus
Date de début : 18/12/2023
Date de fin : 28/05/2024.
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