La Croix-Rouge danoise est à la recherche d’un consultant pour mener une évaluation de faisabilité afin d’explorer la possibilité d’intégrer les interventions contre les MNT dans les interventions existantes au Soudan, au Soudan du Sud, en Éthiopie et en Somalie, en mettant l’accent sur des domaines tels que la préparation et la réponse aux catastrophes, la santé, la résilience, la santé mentale et le soutien psychosocial et les projets de migrants et de réfugiés.
Les maladies non transmissibles (MNT), y compris les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires, le diabète et les problèmes de santé mentale, représentent actuellement la charge de morbidité qui croît le plus rapidement en Afrique, ce qui s’ajoute au fardeau élevé actuel des maladies transmissibles telles que le paludisme et le VIH/sida[1].. On estime que 34 % de tous les décès en Afrique sont causés par des MNT (OMS 2015). D’ici 2030, les MNT seront la principale cause de décès en Afrique subsaharienne, passant de 28 à 46 % de la charge totale de morbidité. Dans les pays d’Afrique de l’Est que sont le Burundi, le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, le Soudan du Sud et l’Ouganda, 40 % de tous les décès en moyenne sont attribuables aux MNT. La plupart de ces décès surviennent lorsque les gens sont en âge de produire, ce qui cause des difficultés économiques aux familles et aux pays. En outre, chaque année, 703 000 personnes se suicident et il y a beaucoup plus de personnes qui tentent de se suicider. Chaque suicide est une tragédie qui touche les familles, les communautés et des pays entiers et qui a des effets durables sur les personnes laissées pour compte. Le suicide survient tout au long de la vie et était la quatrième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde en 2019. (OMS, 2021) En Afrique subsaharienne, les cas de suicide et d’autres problèmes de santé mentale ont augmenté et sont devenus une source de grave préoccupation.
Les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) peuvent être confrontés à des risques supplémentaires car ils n’ont souvent pas ou ont un accès limité aux services de base, y compris les soins de santé et les MNT. On estime que l’Afrique de l’Est et la région des Grands Lacs accueillent actuellement plus de 4,7 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile, dont près de 4 millions en Ouganda, au Soudan, en Éthiopie, au Kenya et au Soudan du Sud (2021).2 La région accueille ainsi quelque 67 % des réfugiés sur le continent africain et 20 % de la population mondiale de réfugiés. Le plus grand nombre vient du Soudan du Sud, avec des arrivées importantes du Burundi, de la République démocratique du Congo, de l’Érythrée, de la Somalie et du Soudan. La plupart des gouvernements ont généralement continué à maintenir des politiques d’asile ouvertes en adoptant des cadres nationaux progressistes pour les réfugiés et en promouvant l’inclusion des réfugiés dans les systèmes nationaux de santé, d’éducation et de protection et de sécurité sociales.
Les catastrophes, en particulier celles associées aux risques liés aux conditions météorologiques tels que les inondations, les tempêtes et la sécheresse, ont provoqué 2,6 millions de nouveaux déplacements au cours de l’année (2018). Les conflits et les catastrophes causés par le changement climatique en 2019 suggèrent que le nombre de déplacements devrait continuer à augmenter. Les risques et les vulnérabilités liés aux catastrophes et aux conflits, exacerbés par la pandémie de COVID-19, ont souligné l’importance de traiter les risques sanitaires de manière holistique tout en intégrant des soins complets contre les MNT, à la fois dans la réponse humanitaire et dans les efforts visant à renforcer les systèmes de santé et à réduire les risques, en particulier dans les contextes touchés par les crises et les catastrophes. Il est urgent d’assurer la continuité des soins contre les MNT pour les populations vulnérables et marginalisées touchées par la crise qui n’ont pas accès aux soins contre les MNT en Afrique.
La Croix-Rouge danoise, avec le financement de la Fondation Novo Nordisk, prévoit de mettre en œuvre un projet visant à reproduire les expériences de projet sur les MNT du Kenya et à les intégrer dans les interventions pertinentes contre les MNT dans les programmes soutenus par la RDC dans l’Est et la Corne de l’Afrique, y compris Ethiopia RC (ERCS), South Sudan RC (SSRC), Sudan RC (SRCS) et Somalia RC (SRCS). L’accès unique et le mandat des Sociétés nationales RC/RC de fournir une assistance vitale aux populations migrantes et déplacées, ainsi que des soins de santé et des systèmes de santé et des systèmes de santé dans les situations d’urgence constitueront la base de l’intégration, mais les groupes cibles et les interventions spécifiques dépendront des besoins et des opportunités dans les contextes nationaux sélectionnés.
Sur la base de l’évaluation de faisabilité menée, ce projet aidera les quatre pays de l’Est et de la Corne de l’Afrique à planifier, concevoir et intégrer les activités de lutte contre les maladies non transmissibles dans les programmes en cours soutenus par la RDC. Cela impliquera de fournir un soutien technique, le renforcement des capacités du personnel et de la Société nationale ainsi que des ressources pour la mise en œuvre d’interventions pilotes pendant 1 à 2 ans. Dans le cadre de l’évaluation, la RDC soutiendra l’élaboration d’études de cas des projets pilotes, qui alimenteront la documentation et les objectifs d’apprentissage des projets.
La mission comprendra la compilation et l’examen documentaire des documents et informations existants sur les services existants pour le groupe cible, l’examen des données de programme en temps réel des établissements de santé et l’examen des documents de programme du Croissant-Rouge soudanais, de la Croix-Rouge du Soudan du Sud, de la Croix-Rouge éthiopienne et du Croissant-Rouge somalien sur les services offerts jusqu’à présent sur les établissements de santé en cours et d’autres documents pertinents. L’examen documentaire se concentrera sur les systèmes de soins de santé du Soudan, du Soudan du Sud, de la Somalie et de l’Éthiopie et sur l’accès aux soins contre les maladies non transmissibles et aux services MHPSS dans ces pays. D’autres données et renseignements seront recueillis dans le cadre de discussions de groupes de discussion, d’entrevues avec des informateurs clés et de questionnaires auprès des ménages et des particuliers.
Nous nous attendons à ce que vous postuliez en tant que cabinet ou en tant qu’équipe de consultants dans les domaines d’expertise suivants: Santé publique avec une formation / expérience supplémentaire en gestion des MNT, psychologie du conseil et sciences sociales avec une formation / expérience supplémentaire en migration / mouvement de population / déplacements. L’équipe doit également avoir des connaissances pertinentes sur la région africaine. Familiarisez-vous avec le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La maîtrise complète de l’anglais est une exigence pour ce conseil.
Le conseil devrait avoir lieu en juillet et août 2022.
[1] Lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique de l’Est : évaluer les progrès et identifier les prochaines étapes | BMJ Santé mondiale
Comment présenter une demande
Veuillez contacter Sylvia Khamati Anekha, [email protected], si vous avez besoin de plus d’informations sur le conseil.
La date limite de candidature est le 15 juillet 2022.
