La CNMC a été créée par les Nations Unies pour faciliter la mise en œuvre de la décision de la Cour internationale de Justice du 10 octobre 2002 sur le différend frontalier entre le Cameroun et le Nigéria. Le mandat de la Commission comprend l’appui à la démarcation de la frontière terrestre et à la délimitation de la frontière maritime, la facilitation du retrait et du transfert d’autorité dans la région du lac Tchad, le long de la frontière terrestre et dans la péninsule de Bakassi, la prise en compte de la situation des populations affectées et la formulation de recommandations sur les mesures de confiance.
POSTE : Observateur civil auprès de la CNMC – Sécurité
• Rapport quotidien, hebdomadaire et mensuel sur la situation au Nigéria et au Cameroun et sur les relations entre eux et avec d’autres voisins, en mettant l’accent sur les aspects qui pourraient avoir un impact sur la mise en œuvre de la décision de la CIJ, ainsi que sur les aspects qui pourraient avoir un impact sur la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et tous les autres éléments considérés comme pertinents selon le mandat de l’UNOWAS et de la CNMC.
• Fournir et conseiller aux hauts fonctionnaires des informations et des recommandations concises et bien analysées quant aux mesures appropriées à prendre ; proposer des solutions, des actions, des consultations et des positions pour résoudre les problèmes.
Lieu de travail
Yaoundé – Cameroun/ Abuja – Nigéria
Durée prévue
3 mois
Fonctions et responsabilités
Sous la direction générale du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU (RSSG) et Président de la Commission mixte Nigéria-Cameroun, rendant compte directement au Chargé principal des affaires économiques et au Responsable du programme CNMC, l’Observateur civil sera chargé des tâches suivantes :
• Évaluer la situation sécuritaire des populations affectées dans les deux pays, au regard des implications de la décision de la CIJ ; préparer des rapports analytiques ad hoc comprenant des recommandations sur les solutions et/ou les actions possibles.
• Recueillir quotidiennement des informations complètes sur les facteurs qui affectent ou peuvent affecter la sécurité dans les zones couvertes par la décision de la CIJ, en mettant l’accent à la fois sur les menaces à la sécurité locale et sur les questions de sécurité transfrontalières ; élaborer une évaluation hebdomadaire de la sécurité (niveau, tendances et faits majeurs) et des rapports analytiques ad hoc, y compris la fiabilité des sources.
• Préparer des rapports analytiques et des documents sur des sujets de préoccupation, en mettant l’accent sur les menaces à la sécurité et à la stabilité dans les zones touchées (projets de notes, documents d’information, points de discussion, discours et autre correspondance).
• Contribuer aux analyses des risques sécuritaires à l’échelle nationale en fournissant des informations pertinentes à l’UNDSS basé au Nigéria et au Cameroun et assurer la liaison entre la CNMC et les points focaux de sécurité de chacune des parties.
• Aider à l’élaboration de mesures de confiance, notamment en assurant la liaison et la coordination des réunions entre les autorités locales, les ONG, etc.
• En coordination avec les collègues, contribuer à l’élaboration de stratégies de prévention des conflits ou de médiation, ainsi que d’initiatives ciblées visant à réduire les tensions ou la violence dans les zones touchées.
• Soutenir les processus de négociation, de médiation et de réconciliation sur le terrain.
• Préparer des rapports analytiques et des documents sur des sujets de préoccupation, en mettant l’accent sur les menaces politiques à la sécurité et à la stabilité dans les zones touchées (projets de notes, documents de référence, points de discussion, discours et autre correspondance).
• Mener des recherches sur des facteurs de menace spécifiques, y compris des missions sur le terrain.
• En coordination avec l’UNDSS basé au Cameroun et au Nigéria, élaborer un système de gestion de crise pour les équipes d’observateurs civils qui couvre à la fois les lieux d’affectation et les missions sur le terrain, y compris la diffusion rapide des informations relatives à la sécurité, le système d’alerte, la récupération ou l’évacuation du personnel, le plan de continuité des activités, etc.
• Préparer et fournir des briefings de sécurité complets et actualisés au coordonnateur, aux hauts fonctionnaires, aux collègues et aux visiteurs spéciaux.
• Maintenir des contacts avec d’autres secteurs de l’ONU, d’autres organisations internationales et des gouvernements sur les questions de coordination et de sécurité ; informer les représentants et fournir, le cas échéant, des suggestions et des recommandations.
• Assurer la liaison et la consultation systématique avec les experts en sécurité (agences de sécurité nationales, forces armées nationales, attachés de défense…).
• Le candidat peut diriger l’un des bureaux satellites de Yaoundé et assurer la liaison avec le siège de Dakar,Français ce qui pourrait également impliquer un soutien logistique aux équipes techniques de terrain qui se rendent à la frontière en mission.
• Organiser et participer aux missions de terrain et aux réunions de la Commission mixte. Au cours des missions de terrain, le candidat devra : o faire une évaluation de la sécurité avant la mission de terrain dans la zone de mission avec les parties. o Évaluer les mesures de sécurité mises en place par les parties. o Présider la réunion de sécurité à la base avant le déploiement sur le terrain. o Assurer la liaison avec les points focaux des parties en cas de retard ou de tout autre problème. o Assurer la liaison avec les représentants de l’UNDSS sur le terrain / Yaoundé / Abuja.
• Accomplir d’autres tâches connexes selon les besoins.
Qualifications/Compétences
Diplôme universitaire supérieur (maîtrise ou équivalent), de préférence en sciences politiques, relations internationales, application de la loi, domaine militaire ou domaine connexe. Un diplôme universitaire de premier cycle associé à une expérience qualifiante peut être accepté à la place du diplôme universitaire supérieur. Au moins sept années d’expérience à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés dans le domaine militaire, les relations internationales, le développement ou la résolution de conflits aux niveaux national et international. Une expérience en mission et/ou un travail antérieur en opérations est exigé. Une expérience militaire au grade de colonel ou supérieur et une expérience sur le terrain sont un atout.
Traduction
L’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat de l’ONU. Pour le poste annoncé, la maîtrise de l’anglais et du français est indispensable.