Expertise France recrute pour ce poste (09 Juin 2022)

Expertise France recrute pour ce poste (09 Juin 2022)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Coordonnateur.rice national.e du Projet d’appui d’entraide judiciaire pour le Sahel

Niveau Requis : BAC + 5

Année d'Expérience Requise : 5 ans

Lieu du Travail : Burkina-Faso

Date de Soumission : 26/06/2022

Description de l'emploi

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

Le/la coordonnateur.rice national.e assure à temps plein et sur toute la durée du projet, la coordination nationale de la mise en œuvre opérationnelle et financière des activités du projet. Il/elle sera responsable d’assurer un suivi opérationnel (technique et administratif) du projet, sous la supervision de la coordination régionale du projet, effectuée par l’équipe projet basée à Nouakchott, et composée d’un Coordonnateur régional et de deux experts long terme, d’un responsable administratif et financier ainsi que d’un.e assistant.e.

L’équipe de terrain sera supervisée depuis le siège d’Expertise France à Paris, composée notamment d’une chargée de projets et d’un assistant.

Le/la coordonnateur.rice national.e sera ainsi le point relai entre les institutions nationales bénéficiaires (ministère de la Justice) et l’équipe projet et aura la charge de l’accueil et de l’organisation des missions d’expertise court-terme dans son pays de travail.

Le/la coordonnateur.rice national.e est le garant du bon déroulé, au niveau local, des activités du projet. Il/elle sera également responsable de tous les aspects logistiques locaux (identification de prestataires, suivi de la contractualisation). Il s’assurera des transmissions administratives du projet à l’administration bénéficiaire et du suivi des procédures des validations et autorisations administratives nécessaires.  Il / elle entretiendra des bonnes relations avec les parties prenantes concernées y compris les acteurs institutionnels, les bénéficiaires (ministères de la Justice) et tous les autres acteurs de la mise en œuvre de ce projet.

Plus concrètement, le/la coordonnateur.rice national.e, dont le bureau sera situé au sein du ministère de la Justice, sera en charge des tâches suivantes :

  • Gestion opérationnelle du projet et reporting
  • Coordonner la mise en œuvre des activités ainsi que le respect du planning opérationnel et du calendrier, en lien avec le Coordonnateur régional du projet et le reste de l’équipe ;
  • Coordonner et animer toutes les activités nationales du Projet ;
  • Assurer le suivi des travaux de chacun des groupes de travail et de participer à l’élaboration des feuilles de route stratégiques et mise en œuvre des plans d’action qui en découlent
  • Collaborer, au niveau national avec des institutions partenaires nationales et internationales, bailleurs de fonds y compris, tous ceux pouvant aider à la réalisation des objectifs du Projet ;
  • Accompagner l’équipe dans le cadrage (TDR) et le pilotage des missions d’expertise CT et perlée ;
  • Identifier les risques et les problèmes de mise en œuvre des activités du projet et propose des solutions adaptées au contexte ;
  • Au démarrage du projet, contribuer en lien avec le siège et avec les expert.e.s LT en renforcement de capacités, à la mise en place d’un système de suivi et pilotage et contribuer tout au long du projet à l’alimentation de ces outils et au suivi des indicateurs en lien étroit avec l’équipe projet ;
  • Contribuer à l’élaboration des rapports d’activités intermédiaire et finaux (narratifs et financiers), selon l’échéance et les modalités contractuelles. Il/elle est en charge d’en assurer la diffusion en version papier et électroniques auprès des bénéficiaires ;
  • Assurer l’organisation logistique des missions et évènements du projet.
  • Gestion financière
  • Dans le respect des procédures d’Expertise France et sous le contrôle du Coordonnateur régional et du Responsable Administratif et Financier, il/elle récoltera et transmettra les documents justificatifs nécessaires aux paiements des fournisseurs locaux.
  • Acquisitions de biens et services
  • S’assurer du respect strict des procédures d’approvisionnement du Projet en biens et services requis ;
  • Soumettre à signature les bons de commande de biens, de services, contrats de travaux ;

 

  • Relations institutionnelles, partenariales et gouvernance du projet
  • Il/elle a la responsabilité de la bonne mise en œuvre des activités du projet avec les acteurs nationaux, en lien avec les objectifs du projet ;
  • Assurer le lien opérationnel entre l’équipe projet basée à Nouakchott et le bénéficiaire ;
  • Soutenir le coordonnateur régional pour la visibilité du projet ainsi que la circulation de l’information et la représentation auprès des autorités locales, des Ambassades, et de toute autre partie prenante ;
  • Maintenir une coordination et communication régulière avec le siège d’EF à Paris ainsi qu’avec l’Agence-pays AFD;
  • Gestion technique
  • Coordonner la programmation, la préparation, l’organisation et le suivi de la réalisation des actions (avec les services concernés des ministères de la Justice et parquets généraux) ;
  • Veiller au respect du cahier des charges de l’Assistance Technique et de l’ensemble des cadres du Programme ;
  • Agir selon les directives du coordonnateur régional et selon les documents établis par le Projet (Plan de travail et budget annuel, rapports d’exécution technique et financière) ;
  • Faire remonter à la coordination régionale du projet tout dysfonctionnement dans la mise en œuvre du projet ou manquement des bénéficiaires à leurs engagements contractuels.

Description du projet ou contexte

Le Sahel fait face à une insécurité prégnante, en particulier du fait du terrorisme et du crime organisé, des trafics d’armes à feu, de médicaments, de drogues ou encore de la traite des personnes, des femmes et des enfants. Des groupes terroristes, ont profité de l’instabilité politique et de la perméabilité des frontières pour étendre leur influence et leur mainmise sur certaines zones du sahel.

 

Pour y répondre, le Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel) a été créé, comprenant la force conjointe du G5 Sahel, à laquelle a été adjointe récemment une composante police et de nombreuses initiatives visant à compléter les efforts de sécurisation des frontières et des populations ou à coordonner l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF), autour de projets de développement, comme l’Alliance Sahel créée en 2017 pour répondre au double défi sécuritaire et de développement ou l’initiative de l’Union africaine et du G5 Sahel qui a débouché sur la Stratégie pour la Sécurité et le Développement du G5 Sahel et le Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) (2019-2021). En lien avec le PIP et l’Alliance Sahel, le G7 a lancé officiellement en 2019,[1] le Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel » (P3S).

La situation d’insécurité profonde qui sévit dans les cinq pays du G5 Sahel et dans une moindre mesure au Burkina Faso, ne peut faire l’économie, comme dans toute réforme du secteur de sécurité (RSS), du renforcement de la « justice pénale ». Elle fait partie intégrante de la RSS, et est complémentaire à l’appui aux forces de défense et de sécurité intérieure. En effet, lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée nécessite une justice forte, dotée de ressources (financières, matérielles et humaines), qui soit en mesure d’instruire des dossiers sur la base d’enquêtes documentées, débouchant sur des procès et des condamnations, donc sur une lutte énergique et crédible, contre l’impunité.

La réponse de la Justice des six pays concernés par le projet est exsangue et inadaptée à la mobilité et à la complexité du terrorisme et à celle de la criminalité organisée. Qu’il s’agisse des personnes suspectées, des victimes ou des témoins, la commission des crimes et délits dans plusieurs pays pose la question de la capacité des instances judiciaires d’un pays, à juger des dossiers avec des ramifications complexes, dans plusieurs autres pays.

Pour faciliter l’échange de renseignements, de documents ou autoriser la saisine d’autorités judiciaires étrangères, les Etats ont redoublé d’efforts, notamment par la signature d’accords de coopération bilatéraux, régionaux ou internationaux. Concernant la zone sahélienne, indépendamment des accords bilatéraux, les pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont accepté en adhérant à ces communautés économiques régionales de collaborer, le plus largement possible, dans toute procédure ou enquête en matière pénale.

Le projet d’appui à l’entraide judiciaire internationale au Sahel répond aux besoins liés aux pratiques de poursuites et d’enquêtes longues et complexes s’étendant sur plusieurs territoires. L’instauration de telles procédures nécessite le fonctionnement d’un système d’entraide et d’extradition pour l’exécution des actes de procédures et des saisies des personnes au-delà des frontières. Ce projet vise à apporter une réponse aux défis auxquels sont confrontés les Etats du Sahel, en matière d’entraide judiciaire pénale internationale

L’objectif global du projet est de lutter contre la criminalité transnationale dans les six pays du Sahel, en renforçant leurs dispositifs judiciaires, notamment en matière d’entraide judiciaire internationale.

L’objectif spécifique vise, quant à lui, à contribuer au renforcement du pilotage stratégique et opérationnel des services en charge de l’entraide judiciaire internationale dans chacun des six pays du G5 Sahel, plus le Sénégal, et à améliorer la coopération judiciaire et la lutte contre l’impunité.

Les résultats à atteindre sont au nombre de deux.

Résultat 1 : Les services et les acteurs responsables de l‘entraide judiciaire internationale dans chacun des six pays sont renforcés et contribuent à lutter contre l’impunité en améliorant le traitement des affaires criminelles, comportant des éléments d’extranéité.

– Sous résultat 1.1 : Les services des Bureaux d’Entraide Pénale Internationale (BEPI) sont institutionnalisés dans les six pays.

– Sous résultat 1.2 : Les capacités des acteurs de la justice sont renforcées, en synergie avec les différents corps (police, gendarmerie, garde nationale, etc.) et les populations.

Résultat 2 : La coopération régionale entre les services responsables de l’entraide judiciaire est effective et facilitée, par l’apport de l’assistance technique et par l’interconnexion des services entre eux.

Sous la responsabilité d’Expertise France et du Coordonnateur régional du projet basé à Nouakchott, le Coordonnateur national est responsable de la bonne marche du Projet au Burkina Faso. Il est chargé d’assurer le suivi opérationnel des activités vis-à-vis du maître d’ouvrage (ministères de la Justice du Burkina Faso) et de l’agence locale du Bailleur de fonds (AFD).

Profil souhaité

Qualifications et compétences

  • Diplôme (Bac+5) dans le secteur du droit, développement, ou tout autre domaine pertinent pour la mission ;
  • Excellente connaissance du monde judiciaire burkinabè, du secteur de la gouvernance et en particulier de la réforme de la justice ;
  • Bonne connaissance des procédures de suivi technique des bailleurs internationaux ;
  • Etre en mesure d’apporter un appui opérationnel à la gestion administrative et financière du projet ;
  • Excellentes capacités rédactionnelles (rapports techniques, stratégiques ou d’activités liés à l’exécution d’un projet, rédaction de note ou d’articles d’information) et organisationnelles (programmation, priorisation, anticipation et maitrise d’outils de programmation et de suivi de projets) ;
  • Grande capacité d’animation et de mobilisation, capacité à fédérer et impulser des dynamiques collectives, à transmettre les savoirs et à rendre compte ;
  • Bonne connaissance des bailleurs actifs au Burkina Faso et de leurs pratiques de financement ;
  • Diplomatie, sens des relations humaines et professionnelles, grande capacité d’adaptation et d’ajustement aux réalités/blocages du terrain, flexibilité, écoute, capacité de se positionner en recherche de solutions;
  • Grande autonomie attendue, rigueur, sens de l’organisation, anticipation et réactivité ;
  • Maîtrise du pack office (Word, Excel, PowerPoint) et des moyens de communication à distance (Internet, Skype/Zoom etc.) ;
  • Pratique courante du français (langue de travail du projet) ; une autre langue nationale serait un atout ;

 

Expériences professionnelles

  • Au moins 10 ans d’expérience dans la mise en œuvre et la coordination de projets de développement, sur le secteur de la gouvernance, avec un niveau de dialogue institutionnel confirmé ;
  • Expérience d’au moins 5 ans dans le secteur de la Justice avec préférence pour le thème du renforcement institutionnel dans les pays du Sahel ;
  • Bonne connaissance de la coopération bilatérale de la France et multilatérale est un atout ;

 

Candidature :

  • CV en français (avec références des trois derniers postes) ;
  • Lettre de motivation en français

 

Contraintes spécifiques du poste :

  • Le périmètre d’intervention du projet concentre des pays sahéliens présentant un niveau d’insécurité moyen à fort selon les pays/régions avec les contraintes associées notamment en matière de limitations et d’encadrement des déplacements à l’intérieur.

Informations complémentaires

NB : Contrat de droit national via une société de portage salarial.

Date limite de candidature : 26/06/2022 23:59

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