EXPERTISE FRANCE recrute pour ce poste (09 Juillet 2025)

EXPERTISE FRANCE recrute pour ce poste (09 Juillet 2025)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Expert.e court terme en formation initiale médicale (H/F)

Lieu du Travail : Côte d'Ivoire

Date de Soumission : 20/07/2025

Description de l'emploi

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

gouvernance démocratique, économique et financière ;

  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

Expertise France met en œuvre plusieurs projets en Côte d’Ivoire depuis 2015, dans des domaines différents (énergie, santé, gouvernance financière, sûreté…). Dans le domaine de la santé, Expertise France a mené de 2015 à fin 2018 sur fonds C2D un accompagnement technique du Ministère ivoirien de la Santé pour ses réformes dans le secteur hospitalier, la régulation du secteur privé, le code de santé publique, et le corps d’inspecteurs en santé. Expertise France a également accompagné le Ministère de la Santé ivoirien dans sa réforme du secteur pharmaceutique. Expertise France a aussi mis en œuvre un projet de télémédecine en cardiologie à Bouaké. Le projet SUCCESS en cours a pour objectif l’élimination de cancers cervicaux qui affectent les femmes par une stratégie de dépistage secondaire.

Expertise France dispose en Côte d’Ivoire d’une direction pays qui pilote l’activité opérationnelle dans le pays, et s’appuie pour cela sur une Unité Support Projet (USP).

.   Contexte et justification

Dès 2006, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) attirait l’attention sur une « crise des ressources humaines dans le domaine de la santé » dans le monde. L’Afrique supporte 25% de la charge de morbidité mondiale en disposant seulement de 3% du personnel sanitaire.

En Afrique de l’Ouest, le déficit qualitatif en ressources humaines pose un défi pour la délivrance de services de santé adéquats et de qualité pour les populations. Ce déficit en ressources humaines (RH) qualifiées représente aussi un des principaux goulots d’étranglement pour construire des systèmes de santé robustes et résilients face aux crises, comme la pandémie de la COVID-19 l’a de nouveau révélé de manière criante.

Les efforts et politiques RHS sont insuffisants tant en matière d’analyse des besoins en recrutement et en compétences, que de réponses à apporter notamment en termes de renforcement des politiques de développement RHS, et de développement des offres de formation.

.   Les objectifs généraux et structuration du projet

Le troisième Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), signé en octobre 2021, vise à soutenir l’Etat de Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de son Plan National de Développement 2021-2025 sous forme d’aide projet et de financements budgétaires. En lien avec l’Agence Française de Développement (AFD), sur financement C2D, un appui budgétaire programmatique pour le renforcement des ressources humaines en santé de 30,5 millions d’euros est prévu pour la Côte d’Ivoire.

L’objectif général du dispositif d’assistance technique est de contribuer à renforcer quantitativement, qualitativement et territorialement la répartition et la gestion des ressources humaines en santé en RCI pour mieux répondre aux besoins de santé de la population, tout particulièrement en santé maternelle et infantile et sur les territoires pilotes actuellement sous-dotés.

Le programme d’assistance technique couvre quatre axes structurants d’intervention élaborés avec la partie nationale ivoirienne :

Axe 1 : Augmentation et régionalisation des capacités de formation initiale et continue des professionnels de santé ;

Axe 2 : Appui Mise à la réforme hospitalière et à son implémentation autour des pôles régionaux de San Pedro et Bondoukou ;

Axe 3 : Renforcement de la gouvernance et de la régulation du secteur avec la création d’une autorité ivoirienne de régulation de la santé (AIRS) ;§  Axe 4 : Appui à la structuration et au développement du secteur de santé à but non lucratif.

.   L’objectif spécifique de réforme du 3ème cycle des études médicales

L’organisation actuelle du 3ème cycle des études médicales, qui est la phase ultime de formation initiale, est quasi exclusivement CHU-centrée. Il est partagé entre une année dédiée à la fin de formation sur un format de type 2ème cycle (cours et stages hospitaliers sans responsabilité ou autonomie), par la validation des épreuves cliniques et par l’accueil des étudiants dans des stages universitaires où ils travaillent à la réalisation de leur thèse et s’impliquent peu ou pas dans les soins.  Ce constat a pour corollaire une attraction marquée des jeunes médecins sur la région où s’est déroulée leur formation qui a duré 7 années et une adaptation nécessaire des médecins lors de leur prise de fonction dans une fonction publique qu’ils découvrent (« stagiairisation ») pour répondre aux besoins sanitaires de la population. Un nombre significatif (mais inconnu !) d’étudiants profite de cette période pour quitter la Côte d’Ivoire ou pour travailler dans des activités privées. On constate également une perte majeure d’étudiants qui ne passent pas leur thèse (700 selon la doyenne de l’UFR d’Abidjan).

Le système LMD comprend théoriquement 2 années de fin d’études durant lesquelles le médecin parfait sa formation et la met en pratique par une autonomisation progressive dans des conditions proches de son futur exercice. Or actuellement, ces 2 années sont essentiellement consacrées à un complément de formation de type Master et sur la réalisation de la thèse d’exercice et trop peu à la finalisation du parcours de formation et à la transition vers le parcours professionnel. Ce 3ème cycle est conclu par la soutenance d’une thèse d’exercice.

En vue de remédier à cette situation, la création d’un résidanat sous forme de 2 semestres à valider durant les années D1 et D2 (semestres 12 et 13 du cursus) a été institutionnalisé dans toutes les UFR des sciences de la santé de Cote d’Ivoire.

Les présents TDR sont élaborés dans le cadre du recrutement d’un expert local, pour l’accompagnement à la mise en place du résidanat.

 

Profil souhaité

v Qualifications académiques :

  • Diplôme de docteur en médecine, pharmacie ou odontostomatologie, complété par une spécialisation ou un diplôme en pédagogie médicale, santé publique, formation en sciences de la santé ou gestion de l’enseignement supérieur en santé
  • Formation complémentaire en accréditation de lieux de stage, assurance qualité en formation médicale, ou ingénierie de la formation initiale en santé serait fortement appréciée.

Expérience professionnelle :

  • Expérience significative (au moins 7 ans) dans la gestion académique ou pédagogique de la formation initiale des professionnels de santé, en particulier dans les UFR de médecine, pharmacie ou odontologie ;
  • Expérience avérée dans la mise en place ou l’évaluation de terrains de stage cliniques, notamment hors CHU ;
  • Participation à des dispositifs de réforme ou d’harmonisation de la formation médicale initiale, en lien avec les ministères de tutelle ou les agences d’accréditation ;
  • Bonne connaissance du système ivoirien de formation médicale et de la cartographie des établissements de santé du pays serait un atout.

 

Compétences techniques :

  • Maîtrise des standards pédagogiques et cliniques applicables à la formation en résidanat.
  • Capacité à élaborer des référentiels de critères de sélection des lieux de stage, en tenant compte des ressources humaines, techniques, pédagogiques et organisationnelles.
  • Excellentes aptitudes à la concertation avec les parties prenantes (UFR, établissements de santé, ministères, ordres professionnels).
  • Compétence en rédaction technique, en animation d’ateliers, et en formulation de recommandations opérationnelles.
  • Autonomie, rigueur scientifique, sens du dialogue interinstitutionnel, excellente maîtrise du français.

Compétences personnelles :

  • Ethique professionnelle, sens de la confidentialité ;
  • Aisance dans le travail en équipe pluridisciplinaire (juristes, pédagogues, professionnels de santé).
  • Excellentes capacités de rédaction, de vulgarisation et de communication en français.

CLIQUEZ ICI POUR POSTULER