Expertise France : Nouveaux postes à pourvoir (14 Août 2025)

Expertise France Nouveaux postes à pourvoir (14 Août 2025)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : (02) Expert.e.s en développement de l'enseignement par la simulation en santé (local/International) (H/F)

Niveau Requis : BAC + 5

Lieu du Travail : Côte d'Ivoire

Date de Soumission : 27/08/2025

Description de l'emploi

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • Gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • Paix, stabilité et sécurité ;
  • Climat, agriculture et développement durable ;
  • Santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

 

Expertise France met en œuvre plusieurs projets en Côte d’Ivoire depuis 2015, dans des domaines différents (énergie, santé, gouvernance financière, sûreté…). Dans le domaine de la santé, Expertise France a mené de 2015 à fin 2018 sur fonds C2D un accompagnement technique du Ministère ivoirien de la Santé pour ses réformes dans le secteur hospitalier, la régulation du secteur privé, le code de santé publique, et le corps d’inspecteurs en santé. Expertise France a également accompagné le Ministère de la Santé ivoirien dans sa réforme du secteur pharmaceutique. Expertise France a aussi mis en œuvre un projet de télémédecine en cardiologie à Bouaké. Le projet SUCCESS en cours a pour objectif l’élimination de cancers cervicaux qui affectent les femmes par une stratégie de dépistage secondaire.

Expertise France dispose en Côte d’Ivoire d’une direction pays qui pilote l’activité opérationnelle dans le pays, et s’appuie pour cela sur une Unité Support Projet (USP).

 

Contexte et justification

Dès 2006, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) attirait l’attention sur une « crise des ressources humaines dans le domaine de la santé » dans le monde. L’Afrique supporte 25% de la charge de morbidité mondiale en disposant seulement de 3% du personnel sanitaire.

En Afrique de l’Ouest, le déficit qualitatif en ressources humaines pose un défi pour la délivrance de services de santé adéquats et de qualité pour les populations. Ce déficit en ressources humaines (RH) qualifiées représente aussi un des principaux goulots d’étranglement pour construire des systèmes de santé robustes et résilients face aux crises, comme la pandémie de la COVID-19 l’a de nouveau révélé de manière criante.

Les efforts et politiques RHS sont insuffisants tant en matière d’analyse des besoins en recrutement et en compétences, que de réponses à apporter notamment en termes de renforcement des politiques de développement RHS, et de développement des offres de formation.

La Côte d’Ivoire fait face à une pénurie de ressources humaines en santé particulièrement aigüe tandis que la demande en soins de santé grandit et évolue.

Ce déséquilibre entre offre et demande est particulièrement marqué à l’intérieur du pays, même s’il est également présent à Abidjan.

Il est aggravé par deux facteurs supplémentaires : i) l’absentéisme du personnel de santé (50% d’absentéisme dans le secteur public et privé et 57% dans le secteur public en 20216); ii) une gouvernance inadaptée aux enjeux mais en cours de redéfinition (relâchement du numerus clausus, souhait de réguler les structures de formation et les structures de soins, renforcement de la déconcentration des services, mise en œuvre de la réforme hospitalière visant à accorder une autonomie financière et de gestion aux structures hospitalières, renforcement de la formation continue, etc.).

Par ailleurs, le vaste programme d’investissement du gouvernement ivoirien dans les infrastructures sanitaires engendre une demande supplémentaire de production de ressources humaines en santé.

Face à ces enjeux, la Côte d’Ivoire souhaite augmenter massivement les cohortes de médecins et agents de santé en formation et mettre en place une politique permettant de les positionner dans les régions présentant les besoins les plus importants.

Dans ce but, le ministère de la Santé a invité les partenaires techniques et financiers à l’accompagner dans la structuration et le financement d’une nouvelle stratégie de développement des ressources humaines en santé.

 

Les objectifs généraux et structuration du projet

Le troisième Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), signé en octobre 2021, vise à soutenir l’Etat de Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de son Plan National de Développement 2021-2025 sous forme d’aide projet et de financements budgétaires. En lien avec l’Agence Française de Développement (AFD), sur financement C2D, un appui budgétaire programmatique pour le renforcement des ressources humaines en santé de 30,5 millions d’euros est prévu pour la Côte d’Ivoire.

L’objectif général du dispositif d’assistance technique est de contribuer à renforcer quantitativement, qualitativement et territorialement la répartition et la gestion des ressources humaines en santé en RCI pour mieux répondre aux besoins de santé de la population, tout particulièrement en santé maternelle et infantile et sur les territoires pilotes actuellement sous-dotés.

Profil souhaité

Expert international

Qualifications académiques :

L’expert devra justifier d’une ou plusieurs des formations académiques suivantes :

  • Diplôme de niveau doctorat ou master (Bac+5 minimum) dans l’un des domaines suivants :

– Sciences de la santé (médecine, pharmacie, soins infirmiers, maïeutique) ;

– Santé publique ;

– Pédagogie médicale ou sciences de l’éducation appliquées aux sciences de la santé ;

– Gestion de projets en santé ou ingénierie de la formation en santé.

  • Formation complémentaire ou certification en simulation en santé, délivrée par une institution reconnue (type CESU, INSPÉ, centres universitaires de simulation, universités partenaires en Europe ou en Amérique du Nord), serait fortement souhaitée.
  • Une formation en évaluation des programmes de formation ou en ingénierie pédagogique serait un atout supplémentaire, notamment pour l’analyse des curriculums et la formulation de recommandations pédagogiques.

Expérience professionnelle :

  • Conception ou gestion d’un centre de simulation en santé (au moins 5 ans d’expérience).
  • Mise en place ou coordination d’un centre de simulation (universitaire ou hospitalier) utilisé dans la formation des étudiants en médecine, pharmacie, soins infirmiers ou maïeutique.
  • Expérience dans l’aménagement d’espaces, le choix d’équipements, la planification des activités pédagogiques et l’organisation des rotations de groupes.
  • Développement de scénarios pédagogiques et de référentiels de compétences en simulation (au moins 5 ans d’expérience).
  • Rédaction ou adaptation de scénarios cliniques simulés (ex. : arrêt cardio-respiratoire, accouchement d’urgence, communication d’un diagnostic grave).
  • Élaboration de grilles d’évaluation des compétences techniques et non techniques (travail en équipe, communication, gestion du stress).
  • Formation ou accompagnement de formateurs en simulation (au moins 5 ans d’expérience).
  • Animation d’ateliers de formation initiale ou continue sur les techniques de simulation (débriefing, briefing, pédagogie par objectifs, etc.).
  • Appui à la professionnalisation de moniteurs ou encadrants dans des institutions de formation en santé.

Évaluation de dispositifs de formation en santé utilisant la simulation (au moins 5 ans d’expérience)

o   Réalisation d’évaluations externes de programmes de simulation (dans le cadre de projets institutionnels, financements de bailleurs ou réformes curriculaires).

o   Analyse de l’intégration pédagogique de la simulation dans les curriculums existants.

  • Expérience dans un contexte africain ou similaire (au moins 5 ans d’expérience)

o   Intervention dans des universités, INFAS, écoles de formation ou hôpitaux en Afrique subsaharienne (francophone idéalement), dans le cadre de projets de renforcement de capacités.

o   Capacité à travailler dans un environnement à ressources limitées, en tenant compte des réalités institutionnelles et logistiques locales.

CLIQUEZ ICI POUR POSTULER