L’Organisation mondiale de la santé (OMS), fondée en 1948, est une agence spécialisée des Nations unies. Elle a pour but d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible, la santé étant définie comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
L’OMS recrute un Consultant national
Domaine d’expertise
CONSULTANT NATIONAL POUR L’ÉLABORATION DE LA LÉGISLATION NATIONALE SUR L’AVORTEMENT – Guinée-Bissau
Objectif du conseil
L’objectif de l’embauche d’un cabinet de conseil est de rédiger une législation nationale, des lois ou des politiques qui doivent ou non être en vigueur pour mettre en œuvre et soutenir pleinement les soins d’avortement.
Objectifs spécifiques
• Soutenir le consultant international dans l’élaboration des tâches suivantes :
• Examiner toutes les lois, politiques et autres instruments formels nationaux sur l’avortement ou les droits sexuels et reproductifs, et identifier les besoins de mise à jour ou d’adaptation, conformément aux recommandations de l’OMS ;
• Examiner toutes les lois, politiques et autres instruments internationaux formels signés et/ou ratifiés par la Guinée-Bissau, sur l’avortement ou les droits sexuels et reproductifs, et identifier les besoins de réglementation ou d’adaptation, en fonction de la réalité nationale ;
• Tenir des consultations publiques (autant que nécessaire) pour connaître la réelle volonté publique et parlementaire de libéraliser l’avortement ;
• Élaborer une proposition de législation nationale sur l’avortement, et recommander s’il doit s’agir d’une loi, d’une politique ou d’un autre instrument formel et de son processus législatif ;
• Soumettre l’avant-projet de réglementation au Groupe de travail technique sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente (SRMNIA/GTT) pour discussion et validation.
Arrière-plan
La santé sexuelle et reproductive (SSR) est un droit humain fondamental. Elle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, sans contrainte, discrimination ni violence. Cependant, la capacité des hommes et des femmes à atteindre la santé et le bien-être sexuels dépend de l’accès à une information complète et de qualité sur la sexualité ; de la connaissance des risques auxquels ils peuvent être exposés et de leur vulnérabilité aux conséquences néfastes des rapports sexuels non protégés ; de l’accès à des soins de santé sexuelle de qualité ; et du fait de vivre dans un environnement qui prône et promeut la santé sexuelle. [Santé sexuelle (who.int)]
Les questions de santé sexuelle sont vastes et englobent l’orientation sexuelle et l’identité de genre, les relations et le plaisir. Elles incluent également des conséquences négatives ou des pathologies telles que les infections sexuellement transmissibles (IST), les infections de l’appareil reproducteur et leurs conséquences néfastes telles que le cancer et l’infertilité, les grossesses non désirées et les avortements, les dysfonctionnements sexuels, les violences sexuelles et les pratiques néfastes comme les mutilations génitales féminines.
L’avortement à risque est une cause majeure, mais évitable, de mortalité et de morbidité maternelles. Il peut entraîner des complications physiques et mentales, ainsi que des fardeaux sociaux et financiers pour les femmes, les communautés et les systèmes de santé. Chaque année, six grossesses sur dix (estimées à 121 millions par an par l’OMS) sont non désirées, et trois sur dix se terminent par un avortement provoqué. L’OMS estime en outre qu’environ 45 % des avortements sont à risque, dont 97 % dans les pays en développement. [Avortement (who.int)]
Selon l’OMS, l’avortement est une intervention médicale courante et sûre lorsqu’il est pratiqué selon une méthode recommandée par l’OMS, adaptée au stade de la grossesse et par un professionnel possédant les compétences nécessaires. Cependant, lorsque les femmes dont la grossesse n’est pas désirée rencontre des obstacles pour obtenir un avortement de qualité, elles ont souvent recours à des avortements non médicalisés.
Dans ce contexte, dans le but de renforcer les soins liés à l’avortement et d’assurer la fourniture de services de haute qualité fondés sur des preuves, des procédures légales ou un cadre juridique éclairant et une conduite normalisée, qui peuvent être transposés à l’échelle nationale, il est prévu d’embaucher un consultant national pour examiner et mettre à jour la législation sur l’avortement.
Livrables
-Aider le consultant international à trouver des documents et à assurer la liaison avec les autorités nationales ;
-Présenter un aperçu/plan d’action pour atteindre les résultats de la consultation ;
-Documenter la législation existante et les lacunes ;
– Soutenir l’organisation de consultations nationales ;
-En collaboration avec la Direction des services de santé sexuelle et reproductive (DSSSR) et le SRMNIA/GTT, organiser et faciliter le travail de groupe pour discuter de nouvelles recommandations pour la législation sur l’avortement et son adaptation au contexte du pays ;
-Élaborer les premiers projets de loi et les présenter au GTT ;
-Rédiger le compte rendu et les points d’action pour la réunion du GTT ;
-Intégrer les contributions de la réunion du groupe de travail technique dans le projet de document ;
-Partager le projet de loi final avec le GTT pour contribution finale ;
-Soumettre la législation finale sur l’avortement.
Qualifications, expérience, compétences et langues
Qualifications scolaires
Essentiel : Baccalauréat en droit ou baccalauréat en sciences sociales ou politiques
Souhaitable : Maîtrise en constitution, en sciences judiciaires ou dans un autre domaine lié au travail.
Expérience
Essentiel
-Expérience professionnelle avérée d’au moins 5 ans dans le domaine du droit, du plaidoyer ou d’autres domaines juridiques ;
-Expérience avérée dans la préparation et/ou l’adaptation de documents techniques, réglementaires, législatifs et liés à la santé ;
-Connaissance approfondie des documents législatifs et d’orientation nationaux et internationaux en général et des droits de l’homme en particulier ;
-La connaissance du régime législatif national et des droits à la santé sexuelle et reproductive ou maternelle sera mise en évidence ;
Souhaitable
-Une expérience de travail/de consultation avec des organisations internationales telles que le système des Nations Unies ou d’autres sera un atout.
Compétences/Connaissances
Français Essentiel
-Connaissance de la législation de la Guinée-Bissau ;
-Bonnes capacités d’analyse, de planification et d’organisation ;
-Capacité à diriger, à travailler en équipe et à communiquer avec différentes parties prenantes ;
-Capacité à travailler de manière autonome, sous pression, en gérant son temps et dans un environnement multiculturel ;
-Capacité avérée à fournir des conseils et des orientations pertinents à de multiples parties prenantes et partenaires ;
-Bonne maîtrise des outils informatiques : traitement de texte (Word, Power Point) ;
-Expérience avérée dans la coordination et le reporting du travail de multiples équipes et ressources financières au niveau national ;
-Capacité à proposer des approches et des solutions innovantes à des situations difficiles.
Langues et niveau requis (Basique/Intermédiaire/Expert)
Essentiel : Connaissance approfondie du portugais
Une connaissance intermédiaire de l’anglais ou du français sera une valeur ajoutée.