Le Secrétaire général de l’ONU a lancé le 1er janvier 2019 une nouvelle réforme globale et audacieuse qui a repositionné le système de développement de l’ONU afin d’obtenir des résultats plus efficaces et efficients avec la réalisation de l’Agenda 2030 et des Objectifs de développement durable.
Dans le cadre de cette réforme, les Bureaux du Coordonnateur Résident de l’ONU (RCO), sous la direction d’un Coordonnateur Résident (CR) de l’ONU habilité et indépendant – le fonctionnaire le plus haut placé du système de développement de l’ONU et représentant du Secrétaire général de l’ONU et représentant du Secrétaire général de l’ONU au niveau national – soutiennent les pays dans la réalisation de leurs priorités de développement et dans la réalisation des ODD. L’UNSDCF (Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable) est le document stratégique de référence qui encadre la collaboration entre le Système des Nations Unies et le Gabon, pour soutenir ses priorités nationales de développement du pays en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD). L’UNSDCF est le principal instrument de planification et de mise en œuvre du soutien du système des Nations Unies au niveau pays. Il traduit les priorités nationales en matière de développement durable en résultats communs que les agences onusiennes s’engagent à atteindre collectivement, en appui au gouvernement. Il traduit les points suivants :
• Alignement avec les priorités nationales et l’Agenda 2030.
• Élaboré conjointement par le Gouvernement et le Système des Nations Unies.
• Orienté vers les résultats, avec des indicateurs mesurables.
• Sert de cadre commun pour la coordination, la programmation, le suivi et l’évaluation de l’action du système des Nations Unies dans le pays. Ce cadre vise à répondre aux défis de développement socio-économique du pays, tout en alignant les efforts internationaux avec les priorités nationales et les objectifs de développement durable (ODD). L’implémentation de l’actuel document, ayant démarré en 2023, une revue à mi-parcours de l’UNSDCF s’avère cruciale pour plusieurs raisons. La fin de la période de transition politique marque un tournant décisif pour le pays et affecte directement les dynamiques de coopération. Une telle revue permet de réévaluer l’efficacité des actions menées jusqu’à présent, de tenir compte de l’évolution des priorités nationales, et de préparer la phase suivante du plan de travail dans une perspective renouvelée. L’évaluation à mi-parcours de l’UNSDCF représente une opportunité cruciale pour mesurer les progrès réalisés, déterminer les facteurs de succès et d’échec, et identifier les opportunités d’amélioration. En effet, compte tenu de l’évolution rapide des besoins sociétaux et des conditions de travail au Gabon, il est essentiel de s’assurer que les interventions en cours sont toujours pertinentes et efficaces. La revue tiendra compte du contexte politique du pays et des nouvelles dynamiques institutionnelles lancées à l’issue de la période de transition qui entraîneront nécessairement des changements significatifs dans le paysage politique et institutionnel du pays. L’arrivée de nouvelles autorités, la mise en place de nouvelles structures gouvernementales et la révision des politiques publiques nécessitent une réévaluation des priorités du pays en matière de développement durable. Cela inclut la redéfinition des objectifs sectoriels, des priorités de financement, ainsi que des approches opérationnelles de mise en œuvre. La revue à mi-parcours permettra de :
o Ajuster les objectifs du plan pour tenir compte des nouvelles orientations politiques et des attentes du gouvernement.
o Renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes, y compris les institutions nationales et les partenaires internationaux.
o Aligner le plan avec les priorités stratégiques du pays à court, moyen et long terme, en réponse aux évolutions politiques internes. Cette évaluation fournira des recommandations basées sur des faits probants pour un ajustement éventuel des stratégies, avec l’objectif ultime de maximiser l’impact des interventions et de garantir que les résultats escomptés soient atteints d’ici la fin de 2027.
2. Objectifs de l’Évaluation : Les objectifs spécifiques de l’évaluation à mi-parcours incluent :
• Pertinence : Évaluer dans quelle mesure les priorités et les interventions de l’UNSDCF sont alignées avec les besoins et les aspirations des communautés locales, le gouvernement gabonais, et les engagements internationaux, notamment en matière d’ODD. Evaluer la prise en compte des personnes vulnérables et la contribution des différents programmes aux indicateurs de produits du cadre de résultats de l’UNSDCF. • Efficacité : Analyser l’efficacité des interventions mises en oeuvre jusqu’à présent, en considérant les ressources mobilisées et les résultats obtenus. Cela comprend l’examen des processus de mise en oeuvre et des mécanismes de coordination entre les différents acteurs impliqués.
• Durabilité : Examiner la durabilité des résultats obtenus, en considérant les facteurs qui contribuent à la pérennisation des initiatives mises en place.
• Impact : Mesurer l’impact des actions sur le développement social et économique, en tenant compte des effets directs et indirects des interventions.
• Recommandations : Formuler des recommandations concrètes pour l’adaptation des stratégies et des interventions, afin d’optimiser la contribution de l’UNSDCF aux objectifs de développement durable du Gabon.
3. Portée de la Mission : Le consultant national, sous la supervision du consultant international devra contribuer aux travaux ci-dessous :
• Revue et Analyse des instruments et documents de programmation : Réaliser une analyse approfondie de la documentation existante, y compris les rapports des agences des Nations Unies, les études antérieures, les données de suivi et d’évaluation, ainsi que les stratégies nationales pertinentes.
• Entretiens et Consultations : Sous la conduite du consultant international, participer aux entretiens qualitatifs avec les parties prenantes clés, y compris les représentants des agences des Nations Unies, des ministères gouvernementaux, des organisations de la société civile, des institutions académiques et des représentants des communautés locales. Ces discussions permettront de recueillir des perspectives variées sur la mise en œuvre de l’UNSDCF.