CBM recrute pour ce poste (02 Mars 2023)

Le projet vise à améliorer l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle pour les réfugiés, les déplacés internes et les communautés d’accueil au Niger (Diffa) et au Nigeria (État de Borno et État de Yobe), avec une attention particulière pour les personnes handicapées, en offrant une éducation scolaire également accessible   ( 1 ), l’amélioration des conditions de vie des personnes déplacées et des populations des communautés d’accueil, notamment les jeunes avec des mesures de formation professionnelle (2), la construction de latrines et de points d’eau accessibles et sûrs dans les écoles et les établissements de formation professionnelle (3) et le renforcement des capacités d’auto-représentation organisations de personnes handicapées (OPD) (4).

CBM mettra en œuvre le projet en coopération avec 5 organisations partenaires locales. Au Niger nous travaillons avec FNPH, DEMI-E, AGIR PLUS et au Nigeria avec Taima-ko-CDI et COCIN. Les organisations partenaires travailleront en étroite collaboration avec les OPD.

Le projet vise à promouvoir une approche inclusive du handicap, sensible aux conflits et au genre dans tous les domaines d’intervention.

Résultats attendus et objectifs spécifiques

L’analyse annoncée est obligatoire pour le donateur et doit être soumise avec la proposition complète et est essentielle pour l’élaboration de la proposition. L’analyse se compose de 3 composantes qui sont entrelacées :

• Évaluation de la paix et des conflits, PCA (1)
• Analyse de résilience (2)
• Évaluation des besoins sexospécifiques (3)

La mission utilisera le cadre méthodologique d’une ACP, un outil de diagnostic pour une évaluation du contexte et pour comprendre les défis contextuels. En outre, l’APC est une approche méthodologique pour assurer la sensibilité aux conflits du projet prévu. Enfin, le PCA est utilisé comme un mécanisme pour réunir les parties prenantes du projet afin de discuter et de convenir d’une compréhension commune de la dynamique du conflit afin d’améliorer la conception du projet dans le contexte d’une coexistence pacifique et inclusive.

Les quatre objectifs spécifiques de l’APC sont (1) :

• Description des principaux facteurs conduisant au conflit, à la fragilité, au déplacement et à la violence ainsi que les besoins de paix
• Évaluation de la pertinence du projet envisagé pour la paix et la sécurité
• Identification, définition et évaluation des risques et de la gestion des risques dans le contexte de conflit, de fragilité et de violence
• Conseils sur la surveillance des impacts et la prévention des impacts négatifs (Do No Harm).

Le renforcement de la résilience vise à permettre aux régions et aux populations de faire face aux crises de manière autonome et de se préparer aux tensions récurrentes pour atténuer les effets négatifs des crises et les surmonter progressivement et durablement grâce à des changements structurels. Pour prendre en compte le renforcement de la résilience dans la planification du projet, les objectifs suivants doivent être analysés (2) :

• Risques et crises existants dans le contexte national : quels facteurs affaiblissent la résilience ?
• Acteurs et structures concernés et responsables ainsi que leurs forces, potentiels et compétences (capacités de résilience) pour faire face aux risques et aux crises, et
• Besoins et opportunités de renforcer davantage ces capacités de gestion de crise dans tous les secteurs.

Évaluation des besoins liés au genre (3) :

• Analyse des risques et violences liés au genre dans le contexte du projet
• Besoins spécifiques au genre par rapport aux objectifs des projets

Livrables, méthodologie, calendrier et durée

La mission peut être effectuée à distance mais  les déplacements dans la région cible sont obligatoires . Le consultant/l’équipe doit utiliser un ensemble diversifié de méthodologies :

• Examen documentaire :  informations actuelles sur les conflits, analyses de situation, évaluations des besoins de la situation humanitaire, politique, économique, sociale et environnementale de la région et de la population cible du projet.
• Entretiens : entretiens avec des représentants de CBM et des organisations partenaires locales et des acteurs concernés, tels que des représentants de clusters et d’autres organisations (inter)nationales travaillant dans la région cible.
• Discussions de groupe :  Les discussions de groupe peuvent impliquer des bénéficiaires potentiels.
• Ateliers d’analyse :  Les ateliers d’analyse (analyse du contexte ; évaluation de la pertinence ; risques et suivi) permettent aux principales parties prenantes du projet de s’engager dans un processus participatif d’analyse des conflits.
• Résilience-capacity-matrix :  un instrument analytique clé résume et visualise les capacités de résilience existantes. Il présente les réponses des différents acteurs aux contextes de crise à tous les niveaux (par exemple, individu, ménage, communauté), en leur attribuant des capacités de résilience. Cela crée une base pour la formulation d’indicateurs et pour le suivi et l’évaluation ultérieurs des changements dans les capacités de résilience.
• Rapport d’évaluation :  environ 30 pages.

Le questionnaire exact sera discuté en coopération avec les bureaux nationaux de CBM et les partenaires locaux.

Calendrier :  La période prévue pour la mission est de 25 jours maximum entre mars et mai 2023. Des facteurs contextuels tels que la situation saisonnière (saison des pluies), les jours fériés publics/traditionnels/religieux ou similaires doivent être pris en considération.

Profil d’expert requis

Le consultant/l’équipe doit posséder les qualifications suivantes :

• Diplôme lié aux sciences sociales / politiques, au développement international, à l’aide humanitaire, aux études africaines, à l’anthropologie ou à une spécialisation similaire.
• Expérience avérée dans la conduite d’analyses de résilience, d’analyses de genre, d’évaluations de la paix et des conflits ou similaires ;
• Familiarité avec la littérature académique et politique entourant les sujets et les conséquences des conflits violents, le renforcement des capacités, la sensibilité aux conflits et les évaluations de ne pas nuire ;
• Excellentes capacités d’analyse et de rédaction – capacité à rédiger de manière structurée, lucide et concise, sans perdre la profondeur de la substance ;
• D’excellentes compétences rédactionnelles en anglais sont indispensables;
• Une expérience en approche participative et des compétences en facilitation sont indispensables ;
• Expertise technique dans le domaine du développement inclusif du handicap et des déplacés internes ;
• Expérience de travail avérée avec des ONG ou des ONGI et le gouvernement (local) ;
• Expérience dans l’aide transitoire et/ou l’aide humanitaire ;
• La maîtrise de l’anglais écrit et parlé est essentielle;
• La maîtrise du français parlé est essentielle;
• Une connaissance pratique du contexte Niger/Nigeria est préférable ;
• La capacité à obtenir des permis d’entrée / visa pour le Niger/Nigeria est nécessaire ;
• Une connaissance des programmes intégrant le handicap serait un atout ;
• Une expertise dans les principes de protection de l’enfance et la compétence en matière de genre seraient un atout.