Carrière à l’UNFPA : Nouveaux postes à pourvoir (27 Octobre 2025)

Description de l’emploi

Objectif du conseil

La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve face à une crise humanitaire complexe et prolongée, marquée par des conflits armés, des tensions interethniques, des catastrophes naturelles et des épidémies. Avec plus de 6 millions de personnes déplacées internes (PDI) en 2024, le pays abrite la plus grande population de PDI d’Afrique, principalement concentrée au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri.

Sur une population totale actuellement estimée à 117 millions d’habitants, le Plan de Réponse Humanitaire National (PRHN) 2025 de la RDC estime que 21,2 millions de personnes sont dans le besoin humanitaire, dont 11 millions sont ciblés par la réponse humanitaire. 2,5 milliards de dollars américains sont nécessaires pour répondre aux besoins immédiats et urgents des populations concernées.

Le conflit armé dans les régions du Nord et du Sud-Kivu a eu un impact dévastateur sur la sécurité et le bien-être des femmes et des filles. Alors que les civils se déplacent pour chercher refuge, ils sont confrontés à de multiples attaques et menaces, notamment des violations commises par des individus et des gangs, ainsi que des recrutements forcés et de l’esclavage sexuel par des militants armés opérant en toute impunité virtuelle.

Depuis le début de l’année, plus de 400 000 personnes ont été déplacées en raison de la reprise du conflit. La majorité des personnes forcées de fuir en raison des bombardements et des raids sont des familles, composées principalement de femmes et d’enfants, qui résidaient déjà dans des sites de déplacés précaires à la périphérie de Goma et qui étaient extrêmement vulnérables. Des masses de femmes et d’enfants aisés vers Goma à la recherche de protection et d’un sûr abri. Cependant, leur risque d’exposition à la VBG est exacerbé dès leur arrivée en raison des conditions de vie surpeuplées et dangereuses, de la rareté de la nourriture et de l’eau, et de la persistance des troubles.

Bien que l’accent soit mis sur la crise dévastatrice en cours au Nord et au Sud-Kivu, la situation humanitaire dans les autres provinces reste préoccupante :i)Tanganyika : Les acteurs humanitaires se sont récemment désengagés de cette province qui accueille pourtant actuellement un nombre important de PDI en provenance du Nord et du Sud-Kivu via le lac Tanganyika ;ii)Kasaï, Bandundu et Maï-Ndombe : La VBG reste enracinée dans les normes sociales. Les attaques contre les civils par les miliciens Mobondo sont récurrentes, tout comme les cas de viol. On constate un manque criant de services VBG et le recours à des solutions négociées dans les zones où la présence opérationnelle des acteurs VBG est faible ; iii)Ituri : L’ADF continue de mener des attaques contre les civils, des enlèvements et le recrutement forcé de mineurs, y compris des adolescents. Les territoires d’Irumu, Djugu et Mambasa sont difficiles d’accès en raison de l’insécurité, ce qui pose de sérieux problèmes pour l’approvisionnement des formations sanitaires en kits post-viol et autres médicaments essentiels. La situation des femmes et des filles est préoccupante dans tout le pays, avec un risque élevé de VBG.

En synergie avec cette décision, l’UNFPA s’est engagé sur le chemin de l’intensification de ses interventions dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et Ituri. Ainsi, un plan de réponse humanitaire correspondant à cette mise à l’échelle de niveau L3 a été élaborée et en cours de mise en œuvre pour renforcer les services de santé sexuelle et reproductive et de protéger spécifiquement les femmes et les filles contre les violences basées sur le genre.

Étendue des travaux : (Description des services, des activités ou des résultats)

L’ Analyste en Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) au sein de l’UNFPA joue un rôle crucial dans l’intégration ou le renforcement du SMSPS au sein des programmes de  Violence Basée sur le Genre (VBG) et de  Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) . Il ou elle assure la promotion du bien-être et la prévention des troubles de santé mentale pour les utilisateurs de services de VBG et de SSR touchés par les crises et les urgences humanitaires dans l’Est de la RDC.

Le ou le titulaire se concentre sur le soutien à la mise en œuvre de la  Stratégie de renforcement SMSPS dans les interventions de SSR et de VBG, y compris le renforcement des capacités de l’UNFPA et de ses partenaires à consolider les services de SMSPS, en particulier dans le contexte de la violence basée sur le genre (VBG), y compris la violence sexuelle liée aux conflits, et en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR).

Le ou la titulaire œuvre à l’intégration de la SMSPS dans diverses activités, s’assurant que les populations affectées reçoivent un soutien approprié et que les services sont dispensés conformément au  Paquet minimum de services de SMSPS , aux  Directives IASC relatives à la santé mentale et au soutien psychosocial dans les situations d’urgence (2007) et aux autres directives internationales.

Activités de formation et de renforcement des capacités

• Sur la base du Paquet de Services Minimum en SMSPS, se concentrer sur l’activité  Fournir un soutien psychosocial par la gestion de cas et élaborer un plan de formation, de mentorat et de supervision pour équiper les travailleurs sociaux et les gestionnaires de cas VBG afin d’intégrer le SMSPS dans la gestion des cas VBG. Dispensateur des sessions de formation et développement des plans de suivi/coaching pour les partenaires afin d’assurer le développement et l’application des compétences.
• Évaluer les interventions actuelles de SMSPS dans le cadre de la SSR (Santé Sexuelle et Reproductive) et de la VBG (Violence Basée sur le Genre), ainsi que les connaissances et les compétences du personnel de l’UNFPA et des partenaires du Sous-Secteur VBG.
• Anciens les prestataires de services ( APS et Psychologues) sur « l’Accompagnement psychosocial en situation d’urgence », « l’Entretien clinique et l’écoute active », « la facilitation de groupe thérapeutique de parole », « la masculinité et la féminité positive », « la communication non violente et les techniques d’animation de groupe » et « Dépistage du Syndrôme Post-traumatique et prise en charge psychologique de trauma psychique et stress chronique »
• Soutenir les partenaires de UNFPA et du Sous-Secteur VBG pour la fourniture d’un soutien psychosocial de qualité aux victimes de VBG, d’EAS, aux familles touchées et aux enfants, notamment en garantissant une approche centrale sur les survivants, telle que la sécurité et la confidentialité, et fournir un soutien pour répondre à leurs besoins respectifs.
• Travailler avec les prestataires de services/partenaires concernés pour assurer la fourniture de services complets aux survivants VBG et EAS.
• Fournir une assistance technique aux partenaires de mise en œuvre à organisateur des groupes dans les espaces jeunes sur le vivre ensemble et la construction de la paix (pour cela il faut former les animateurs de Clubs de jeunes pour la paix), dans les espaces sûrs pour les femmes et les filles.
• Anciennement les RECO sur les premiers secours psychologiques (PFA).
• Assister dans la sensibilisation communautaire sur les signes de détresse psychologique, les facteurs de stress, le référencement et la demande d’aide.
• Participer aux réunions de coordination SMSPS pour assurer que le soutien psychosocial lié à la VBG et à la SSR est pris en compte, et maintenir la liaison entre le Groupe de Travail SMSPS et le Sous-Secteur VBG afin de faciliter le partage d’informations et le transfert de compétences.

Partenariats et coordination

• Participer activement et soutenir les groupes de coordination inter-agences et multisectoriels VBG et SMSPS.
• Contribuer à l’intégration d’une dimension SMSPS dans les évaluations, la planification et le rapportage par les partenaires du Sous-Secteur VBG et d’autres initiatives inter-agences pertinentes, afin qu’ils intègrent les aspects de l’impact du conflit sur le bien-être des femmes et des filles en SMSPS
• Identifier un éventail de services SMSPS disponibles pour l’inclusion dans les mécanismes de référencement VBG et SSR, déterminer les protocoles de triage et d’orientation vers ces services, et proposer des mécanismes de référencement appropriés et efficaces pour aborder des problèmes spécifiques en fonction des besoins.

Suivi et évaluation (S&E) et rapportage

• Concevoir et développer des outils de communication, d’éducation et d’information (CEI) pour soutenir la mise en œuvre des interventions SMSPS dans le cadre des interventions SSR et VBG.
• Développer des outils de suivi pour garantir que l’intégration du SMSPS est réalisée conformément aux directives internationales et aux meilleures pratiques.
• Superviser le développement d’outils de suivi pour les interventions SMSPS dans le cadre de la VBG et de la SSR, afin de soutenir une programmation de qualité conforme aux normes internationales. Mener des visites de suivi et fournir des rapports sur la conformité et les défis.
• Assurer régulièrement la liaison avec les partenaires clés afin de partager les leçons et de résoudre les défis communs
• Soutenir l’élaboration des rapports des donateurs en équipe fournissant des informations clés, y compris l’état de la mise en œuvre, les réalisations et les défis et coopérer avec l’pour assurer les soumissions en temps opportun.
• Rendre compte des progrès, des défis et des réalisations lors des réunions pertinentes et fournir périodiquement des mises à jour au spécialiste du programme Genre/VSBG et au chef du bureau décentralisé à Goma.
• Travailler en étroite collaboration avec les coordinateurs VBG dans les hubs humanitaires pour assurer la mise en œuvre des activités et résoudre les problèmes émergents.
• Contribuer à la planification et à la réalisation d’évaluations selon le besoin.
• Mener une revue des interventions de réponse et de prévention VBG auprès des populations touchées par la crise pour s’assurer que toutes les interventions sont conformes aux principes directeurs, y compris les Lignes directrices de l’IASC pour la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d’urgence, les Lignes directrices de l’IASC pour l’intégration des interventions VBG dans les contextes humanitaires, les Lignes directrices inter-agences pour la gestion des cas VBG et d’autres normes internationales.
• Produire des contributions aux rapports de progrès réguliers et aux  Sitreps selon les besoins.

Durée et horaire de travail : 3 mois 

Lieu où les services doivent être fournis : Nord Kivu, Sud Kivu et Ituri 

Dates de livraison et modalités de livraison des travaux ( ex. : électronique, papier, etc.) : Planification de mission concertée avec les partenaires de mise en œuvre et rapports mensuels d’activités contenant les réalisations avec les partenaires de mise en œuvre.

Suivi et contrôle des progrès, y compris les exigences de rapport, le format de périodicité et le délai :

1. Indicateurs clés de performance (ICP) et outils

Le consultant sera chargé de suivre les progrès par rapport aux résultats clés, en utilisant et/ou en adaptant les outils et mécanismes suivants :

Domaine Outil/Mécanisme Fréquence Lien avec le Résultat à Atteindre

Voici la traduction en français des exigences de Suivi et de Contrôle des Progrès pour le poste de Spécialiste SMSPS :

2. Exigences de rapportage et périodicité

Le consultant soumettra une série de rapports au superviseur direct (par exemple, le Chef de Bureau ou Représentant Adjoint de l’UNFPA) selon le calendrier et les formats suivants :

Type de Rapport Contenu Format principal Date Limite

Arrangements de supervision :  Sous l’autorité du Représentant le/la consultant(e) travaillera sous la supervision du Coordonnateur Humanitaire et sous l’administration de la Cheffe de bureau de Goma.

Déplacements prévus : Missions dans le Sud Kivu, Ituri et les zones de santé du Nord Kivu pour soutenir les activités de mise à l’échelle, dans le domaine de la santé mentale

Expertise, qualifications et compétences requises, y compris les exigences linguistiques :

• Diplôme universitaire supérieur en Psychologie, en travail social, santé publique, genre, droit/droits de l’homme, relations internationales et/ou autres disciplines connexes des sciences sociales avec un lien aux VBG.
• Il/elle doit avoir un minimum de 3 ans d’expérience pertinente et progressive dans la mise en œuvre des normes humanitaires minimales pour la Prévention et la Réponse à la Violence Basée sur le Genre (VBG) et dans la liaison avec des homologues des secteurs de la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) et d’autres secteurs transversaux.
• Expérience avérée en techniques de conseil (counseling) et en supervision clinique des conseillers non professionnels
• Le ou la candidat(e) devra avoir de l’expérience de travail avec les institutions gouvernementales et les organisations donatrices, et être familiarisé(e) avec les questions transversales relatives aux populations, à la santé sexuelle et reproductive et à la jeunesse.
• Expérience de terrain dans des contextes humanitaires ou de développement
• Compréhension de l’architecture internationale du développement et de l’aide humanitaire
• Connaissance du système des Nations unies et des structures de coordination mondiale (par exemple, le Comité permanent inter organisations-IASC).
• Capacité confirmée à mettre en œuvre un plan d’action et à gérer du personnel et un budget
• Expérience en matière de soutien psychosocial et de gestion de cas
• Une expérience dans l’élaboration et l’animation d’activités de formation et de renforcement des capacités est un atout.
• Une bonne connaissance des mesures de protection des données et de confidentialité est un atout.