L’Organisation mondiale de la santé est une agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies pour la santé publique créée en 1948. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et son siège se situe à Pregny-Chambésy, dans le canton de Genève, en Suisse.
1. Objet de la consultation :
L’objectif général de cette consultation est de mener une étude qualitative sur les facteurs de succès de la mise en œuvre du partage des tâches pour la planification familiale au Ghana afin de fournir des informations précieuses à d’autres pays souhaitant élargir l’accès aux services de planification familiale.
2. Contexte
La contraception est une intervention abordable et efficace, mais les pénuries de personnel de santé et les politiques restrictives visant les agents de santé de niveau intermédiaire et inférieur limitent l’accès à la contraception dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). L’intensification de la mise en œuvre des pratiques de PF fondées sur des données probantes recommandées par l’OMS est la priorité à trois niveaux de l’OMS. Bien que les États membres et les parties prenantes nationales aient un niveau élevé de compréhension, de sensibilisation et d’acceptation de ces pratiques, leur mise à l’échelle s’est avérée difficile en raison de divers goulets d’étranglement au niveau des communautés et des systèmes de santé.
Au cours de la dernière décennie, le Ghana a fait des progrès notables dans l’élargissement de l’accès aux services de planification familiale. Selon l’enquête démographique et de santé du Ghana (GDHS), le taux de prévalence de la contraception moderne (RPCm) chez les femmes mariées est passé de 17 % en 2010 à 27,8 % en 2022.
Malgré ces progrès, l’évaluation du Plan de mise en œuvre chiffré de la planification familiale du Ghana (GFPCIP) 2016-2020 a révélé des défis persistants qui entravent la pleine réalisation des objectifs de planification familiale. Il s’agit notamment de lacunes dans la logistique de la chaîne d’approvisionnement, d’une demande limitée, de mécanismes de coordination faibles, de systèmes de suivi et d’évaluation insuffisants, d’un financement inadéquat et de la nécessité d’une intégration plus poussée de la dimension de genre et d’un soutien politique.
Pour relever ces défis et accélérer les progrès, le Service de santé du Ghana (GHS), en collaboration avec les partenaires de développement, a lancé un plan d’action national budgétisé pour 2024-2030. Ce plan s’aligne sur les engagements du Ghana dans le cadre de la FP2030, qui vise à augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne (RPCm) à 44,4 % d’ici 2030 grâce à un choix élargi de méthodes, à une meilleure prestation de services et à des systèmes de données améliorés, à réduire les besoins non satisfaits en matière de contraception chez les adolescents sexuellement actifs de 57 % à 30 % d’ici 2030, à intégrer les services de planification familiale dans le régime national d’assurance maladie (NHIS), Avec une couverture complète dans tous les districts d’ici 2030, stimuler le financement national, le gouvernement s’engageant à acheter 20 % des besoins en produits contraceptifs du pays d’ici 2030 et à mettre en œuvre une stratégie de communication sociale et comportementale fondée sur les droits pour promouvoir l’utilisation éclairée et volontaire des contraceptifs.
Il sera essentiel d’identifier et d’éliminer les goulets d’étranglement qui entravent l’intensification des interventions de planification familiale à fort impact et fondées sur des données probantes pour atteindre ces objectifs et soutenir les efforts du Ghana pour améliorer les résultats en matière de santé reproductive et contribuer à des objectifs plus larges en matière de santé et de développement.
L’élargissement de l’offre de services contraceptifs peut améliorer considérablement l’accès. Le partage des tâches est une stratégie visant à répondre aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale (PF) dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Il s’agit de redistribuer les responsabilités en matière de conseil et de prestation de services en matière de contraception à un plus large éventail de prestataires de soins de santé, y compris les pharmaciens et les infirmières en santé communautaire. Ces professionnels, qui peuvent fournir en toute sécurité des services auparavant réservés aux prestataires de haut niveau, contribuent à réduire les inégalités d’accès à la contraception. Bien que les preuves soutiennent l’innocuité
et l’efficacité du partage des tâches, sa mise en œuvre, en particulier pour les contraceptifs réversibles à longue durée d’action (LARC) et les méthodes permanentes, a été lente. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fournit des lignes directrices sur les professionnels de la santé qui peuvent fournir des méthodes contraceptives spécifiques, encourageant l’inclusion d’agents de santé communautaires et d’infirmières auxiliaires pour améliorer l’accès, en particulier dans les zones rurales et mal desservies. Des pays comme le Kenya, le Malawi et le Ghana ont réussi à élargir l’accès à la planification familiale grâce à la mobilisation des agents de santé communautaires, ce qui a permis d’augmenter la prévalence de la contraception et de réduire les besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Ces exemples démontrent le potentiel du partage des tâches pour améliorer l’accès à la planification familiale et à l’équité dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
3. Objectif général de l’étude
L’initiative Exemplars in Global Health a identifié trois pays africains qui ont réalisé des progrès impressionnants en matière de planification familiale : le Ghana, le Malawi et le Sénégal. Au cours des deux dernières décennies, ces trois pays ont connu une augmentation rapide de la prévalence contraceptive et une diminution des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Dans le cadre d’initiatives plus larges de renforcement des systèmes de santé, ces trois pays ont élargi l’accès à la contraception dans les communautés rurales grâce au partage des tâches.
Cette étude, initiée par le Programme de reproduction humaine de l’OMS avec l’appui des ministères de la Santé de ces trois pays, vise à comprendre les contextes dans lesquels le partage des tâches a été mis en œuvre avec succès afin de fournir des informations précieuses à d’autres pays souhaitant élargir l’accès aux services de planification familiale.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
1) Décrire les politiques de partage des tâches et les interventions programmatiques qui ont été mises en œuvre avec succès aux niveaux national et infranational.
2)Identifier les facteurs favorables à l’extension réussie du partage des tâches, y compris les influences externes, les attributs de la politique et sa crédibilité, ainsi que les facteurs déterminants de la mise en œuvre réussie des politiques par les systèmes de santé.
3) Étudier comment l’intensification du partage des tâches a contribué à la réalisation des objectifs nationaux de planification familiale.
Les leçons tirées de cette étude seront partagées et diffusées avec la communauté mondiale de la PF (par exemple par le biais du réseau IBP et d’une publication évaluée par des pairs) afin d’éclairer le soutien technique et le renforcement des capacités futurs fournis aux initiatives de mise à l’échelle du partage des tâches.
4. Rôles et responsabilités :
Le consultant sélectionné travaillera sous la supervision générale du chercheur principal mondial et du chercheur principal au HRP de l’OMS, avec l’appui technique du responsable du programme de planification familiale de la Division de la santé familiale du Service de santé du Ghana et de l’OBNL/RMNCAA du bureau de pays de l’OMS.
- Adaptation du protocole d’étude générique du HRP et des instruments de recherche au contexte ghanéen
- Examen des documents d’étude pertinents
- Collecte de données – échantillonnage et entrevues avec les participants – conformément au protocole
- Analyse des données de l’étude
- Présentation des principales conclusions lors de l’atelier national des parties prenantes (réunion virtuelle ou en présentiel)
- Préparation et présentation du rapport national
Être le premier auteur des résultats de recherche spécifiques à chaque pays, et potentiellement le premier auteur d’un article comparatif mondial, avec le soutien du chercheur principal et du chercheur principal.
Livrable | Nombre de jours | Date |
Activité 1.1 : Adaptation du protocole générique d’étude aux besoins nationaux et soumission au comité national d’éthique. | 20 | Du 22 septembre au 17 octobre 2025 |
Activité 1.2 : Collecte et analyse de données – entrevues avec des informateurs clés et discussions de groupe dans les deux districts d’étude ciblés | 30 | Du 20 octobre au 28 novembre 2025 |
Activité 1.3 : Présentation des principales conclusions à l’atelier national des parties prenantes.
Préparation et soumission du rapport à l’OMD (l’OMS en restera la propriété). |
10 | Du 1er au 12 décembre 2025 |
TOTAL | 60 |
5.Qualifications, expérience, compétences et langues
Qualifications scolaires :
Essentiel : Un diplôme d’études supérieures en santé publique
Souhaitable : Doctorat (lié à la santé publique), membre du corps professoral d’une université locale
Expérience
Essentiel : Au moins 10 ans d’expérience dans les services de santé reproductive.
Souhaitable : Expérience de l’évaluation de programme et/ou expérience de publications en évaluation de programme, attestée par au moins 5 articles évalués par des pairs.
Expérience dans un travail similaire pour l’OMS / une agence des Nations Unies
Compétences/connaissances :
Essentiel : Bonne connaissance de la coordination de la recherche, de la gestion et de l’analyse des données
Souhaitable : Maîtrise de Word, PowerPoint et Excel
Langues et niveau requis
Essentiel:
Connaissance approfondie de l’anglais
6. Emplacement
Accra.
7. Voyage
Oui, à l’intérieur du pays pour collecter des données.
8. Rémunération et budget
Rémunération : NO-C
Durée prévisionnelle du contrat : 3 mois
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