La Croix-Rouge danoise (DRC) soutient la Croix-Rouge nigérienne (CRN) dans la mise en œuvre de projets et le renforcement des capacités depuis 2017. À cette époque, un projet a été lancé pour fournir une aide humanitaire aux migrants vulnérables et aux communautés locales à Niamey, en leur fournissant des services de santé de base, un soutien psychosocial, des articles non alimentaires (NFI) et des services de protection tels que le regroupement familial (FR). Depuis lors, la CRD et la CRN ont coopéré à la mise en œuvre de projets d’aide humanitaire en faveur des personnes déplacées et des communautés d’accueil par le biais de distributions, d’un soutien psychosocial et d’activités de soutien aux moyens de subsistance. Les zones d’intervention de la CRD au Niger sont Diffa, Maradi, Niamey, Tillabéri et Zinder.
La Croix-Rouge finlandaise (FRC) soutient la CRN depuis 2018 par l’intermédiaire d’autres sociétés nationales partenaires et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). La coopération au développement à long terme permet à la Croix-Rouge finlandaise de bâtir des communautés saines et sûres et de renforcer les capacités institutionnelles des sociétés nationales. L’objectif de la FRC est d’être un partenaire adaptable et axé sur l’impact, dont les programmes sont guidés par l’inclusion et la localisation, dans le but d’atteindre les plus vulnérables.
La Croix-Rouge nigérienne recherche un consultant pour réaliser l’évaluation finale du projet JURIYA au Niger. La mission de consultation se déroulera entre décembre 2025 et mars 2026 dans la région de Zinder (département de Matameye).
La Croix-Rouge nigérienne (CRN) a été fondée le 13 juillet 1963. Elle est reconnue par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) depuis 1965 et a été admise comme membre de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) la même année. La CRN bénéficie du soutien technique, financier, matériel et humain de ces deux organisations pour ses différents projets et programmes. La CRN compte huit antennes au Niger (une dans chaque région) et travaille avec 4 810 volontaires, selon une étude récente réalisée dans le cadre de l’élaboration de la stratégie de volontariat 2030 de la CRN. La forte présence territoriale de la CRN lui confère une large couverture géographique, lui permettant de connaître les contextes et les acteurs locaux, et d’être visible dans tout le Niger.
Le projet JURIYA s’inscrit dans la stratégie du CRN visant à garantir que les personnes vivant dans des environnements fragiles soient résilientes, aient accès à des services de santé de base et vivent dans des communautés sûres et inclusives.
1.1. Contexte
Le Niger est un pays de la région du Sahel qui compte 17,8 millions d’habitants et se classe 189e sur 191 pays dans l’indice de développement humain 2021/2022 du PNUD1 . Le pays a l’un des taux de fécondité les plus élevés au monde, avec 7,2 enfants par femme2 .
Le taux d’alphabétisation est l’un des plus bas de la sous-région, atteignant 30,11 % à l’échelle nationale, avec 22,10 % pour les femmes et 38,64 % pour les hommes. Selon le lieu de résidence, le taux est de 58,51 % dans les zones urbaines et de 23,68 % dans les zones rurales (Institut national de la statistique, 2021).
La pauvreté complexe et multidimensionnelle au Niger touche davantage les femmes que les hommes, avec, par exemple, 36 % de femmes employées contre 80,1 % d’hommes (chiffres du gouvernement) et la plupart des personnes travaillant dans le secteur informel sont des femmes, ce qui reflète leur grande vulnérabilité économique. Le taux de fécondité est de 6,6 enfants par femme en 2021, le plus élevé au monde, et la zone d’intervention (le département de Kantché) affiche l’un des taux de croissance démographique annuels les plus élevés du pays (4,3 % à Kantché contre 3,9 % au niveau national). 49,5 % des habitants du Niger ont moins de 15 ans, ce qui rend la population particulièrement jeune.
En termes de santé, les taux de mortalité adulte sont presque identiques pour les femmes et les hommes âgés de 15 à 49 ans (respectivement 3,8 et 3,7 décès pour 1 000). Entre 15 et 50 ans, les hommes et les femmes ont respectivement un risque sur sept et un sur huit de mourir. Les décès maternels représentent environ 39 % de l’ensemble des décès chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Les femmes ont un risque sur 23 de mourir de causes maternelles pendant leur période de procréation. En matière de santé sexuelle et reproductive, le taux de natalité chez les adolescentes est de 154 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans en 2021. En 2021, seules 49 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont vu leurs besoins en matière de planification familiale satisfaits par des méthodes contraceptives modernes. Le taux de mortalité maternelle (décès pour 100 000 naissances vivantes) était de 509 en 2017, contre une moyenne mondiale de 211. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de la moitié des décès maternels surviennent chez les adolescentes ou les jeunes adultes (moins de 24 ans) et dans les 48 heures suivant l’accouchement, principalement en raison de l’anémie. Les femmes et les filles sont donc particulièrement vulnérables au Niger, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive.
Pour lutter contre la mortalité maternelle, il convient de mettre particulièrement l’accent sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (SSRAJ). Avec près de 70 % de la population âgée de moins de 25 ans, les jeunes représentent un enjeu stratégique en matière d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive :
- Besoins non satisfaits en matière de planification familiale (2021) : 16,9 %
- Nombre de grossesses non désirées au Niger (2020) : 268 000
- Taux de prévalence contraceptive pour toutes les femmes (âgées de 15 à 49 ans) : 17,3 %
- Accès à l’information sur la planification familiale : 16 %
- Taux de natalité chez les adolescentes (2017) : 206/1 000
- Prévalence du VIH/SIDA chez les 15-24 ans : 1 % (contre 0,7 % dans la population générale).
1.2. Résumé du projet
L’objectif principal du projet est de contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles issues de communautés vulnérables du district sanitaire de Matameye en matière de santé sexuelle et reproductive et de renforcement des capacités économiques. Le projet vise à :
- Améliorer l’accès des communautés, en particulier des femmes et des filles, à des services de santé reproductive de qualité en renforçant les compétences des agents de santé en matière de santé sexuelle et reproductive et en améliorant le fonctionnement de la clinique mobile et du centre de santé intégré.
- Améliorer les connaissances des communautés (femmes, hommes, filles et garçons) en matière de santé sexuelle et reproductive et créer un environnement propice à l’amélioration de leurs moyens de subsistance grâce à des activités de formation et de sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive et à la mise en place d’activités génératrices de revenus pour les clubs de mères.
- Renforcer les capacités de la Croix-Rouge nigérienne aux niveaux local, régional et national en formant le personnel de la Croix-Rouge nigérienne et en participant aux mécanismes de coordination pertinents.
Date de début : 1er janvier 2022
Date de fin : 31 décembre 2025
Impact : Améliorer les conditions de vie et la santé des populations vulnérables au Niger de manière participative et inclusive.
Résultat : Les femmes et les filles en âge de procréer dans le district sanitaire de Matameye sont en mesure de prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle et reproductive et leur situation économique, en collaboration avec les hommes.
Acteurs impliqués dans le projet et bénéficiaires
– Structures offrant des services de santé sexuelle et reproductive : dispensaires, centres de santé intégrés.
– Communautés : chefs de communauté ; clubs de mères ; personnes handicapées et groupes marginalisés ; hommes, jeunes garçons et maris ; relais communautaires.
– Jeunes filles et garçons âgés de 15 à 24 ans.
– Professionnels de santé : sages-femmes, infirmières et agents de santé publics.
Partenaires de mise en œuvre
– District sanitaire de Matameye
– Direction départementale de la planification et du développement communautaire
– Direction départementale de la promotion des femmes et de la protection de l’enfance
– Direction départementale de l’alphabétisation et de l’éducation informelle
– Centre de formation et d’enseignement professionnel
– Mairie de Dan Barto
– L’hôtel de ville de Matameye
- OBJECTIF ET ENJEUX DE L’ÉVALUATION
Depuis janvier 2022, la Croix-Rouge nigérienne (CRN), en partenariat avec la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge finlandaise, met en œuvre le projet JURIYA – Action pour le renforcement des capacités et la résilience des femmes au Niger. Ce projet vise à contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles des communautés vulnérables du district sanitaire de Matameye en matière de santé sexuelle et reproductive et d’autonomisation économique.
À la fin du projet JURIYA, prévue en décembre 2025, une évaluation finale est prévue afin de mesurer la performance globale du projet et les changements qu’il a apportés.
En outre, cette évaluation externe répond à l’engagement contractuel pris envers les bailleurs de fonds du projet, en particulier les ministères des Affaires étrangères du Danemark et de la Finlande.
2.1. Objectif général de l’évaluation
L’évaluation finale fournira une appréciation globale depuis le début du projet afin d’obtenir une compréhension précise et détaillée du projet, de son développement et de son contexte. L’objectif sera d’évaluer l’efficacité, l’efficience, la performance et l’impact des activités menées.
2.2. Objectifs spécifiques
- Évaluer dans quelle mesure les interventions du projet ont contribué aux voies décrites dans la théorie du changement. (Dans quelle mesure la théorie du changement était-elle cohérente avec la conception du projet et le contexte en évolution ? Quels enseignements et ajustements de la théorie du changement peuvent être tirés pour informer la conception de projets futurs ? Y avait-il des voies ou des facteurs manquants qui n’avaient pas été pris en compte à l’origine ?)
- Évaluer dans quelle mesure les activités génératrices de revenus ont soutenu la stabilité économique et l’autonomie des bénéficiaires. (Les activités génératrices de revenus sélectionnées sont-elles viables sur le plan économique et adaptées au marché ? Comment les revenus, l’épargne ou la résilience financière des ménages ont-ils évolué grâce au soutien du projet ? Quels obstacles empêchent encore les femmes et les jeunes de s’engager dans des activités économiques durables ?)
- Évaluer l’intégration des concepts Protection Genre et Inclusion (PGI) et de l’engagement communautaire et redevabilité (CEA) tout au long de la mise en œuvre du projet (Quels mécanismes ont garanti la responsabilité envers les populations concernées ? Fonctionnent-ils ?).
- Évaluer la pertinence et la cohérence des stratégies d’intervention adoptées.
- Évaluer l’efficacité des approches communautaires et inclusives (clubs de mères, écoles pour maris, relais communautaires, bénévoles du CRN).
- Évaluer l’efficacité avec laquelle le projet a atteint les adolescents et les jeunes. (Quels changements spécifiques dans les connaissances et les comportements en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs peuvent être observés chez les jeunes ? Les jeunes se sont-ils sentis impliqués, en sécurité et respectés dans les activités du projet ? Quels obstacles empêchent encore les jeunes d’accéder aux informations et aux services en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs ?)
- Évaluer l’efficacité de la coordination entre la Société nationale, le ministère de la Santé, les autorités locales et les structures communautaires. (Quelle valeur ajoutée la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge finlandaise ont-elles apportée au projet ? Les rôles, les responsabilités et les processus décisionnels étaient-ils clairs et efficaces ? Dans quelle mesure les dirigeants communautaires et les acteurs locaux de la gouvernance ont-ils été impliqués dans le projet ?)
- Évaluer l’efficacité et la contribution des améliorations apportées aux centres de santé mobiles et intégrés dans l’amélioration de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, en termes de personnes touchées et de modalités d’intervention.
- Évaluer dans quelle mesure le projet a renforcé la qualité des soins dans les établissements de santé soutenus. (Les agents de santé ont-ils démontré une amélioration de leurs compétences en matière de santé sexuelle et reproductive et de soins maternels et néonatals ? Dans quelle mesure les cliniques mobiles ou les services de proximité ont-ils été mis en œuvre de manière efficace ? Quelles lacunes subsistent en matière de disponibilité, de qualité et de continuité des services de santé sexuelle et reproductive ?).
- Analyser la pertinence, la mise en œuvre et la durabilité de la stratégie de sortie (appropriation par la communauté, transfert progressif, implication des autorités locales, établissements de santé).
- Évaluer l’intégration et l’utilisation de l’application Safe Delivery dans les soins de santé maternelle et néonatale, y compris son utilité perçue, sa contribution aux capacités des agents de santé et sa durabilité au sein du système de santé.
- Identifier les enseignements tirés, les défis et les bonnes pratiques liés à la mise en œuvre du projet.
- Formuler des recommandations stratégiques pour la consolidation et la reproduction des interventions réussies.
- RÉSULTATS ATTENDUS
- Une présentation PowerPoint à donner lors d’un atelier de validation.
- Un rapport d’évaluation complet (30 pages), comprenant une analyse des résultats, des recommendations pour garantir le succès de la stratégie de la sortie et des mécanismes de durabilité. Ledit rapport comprenant une analyse détaillée de la capacité des structures communautaires et des autorités locales à poursuivre les actions engagées conformément à la stratégie de sortie.
- Recommandations pratiques visant à renforcer la durabilité et la capitalisation des résultats du projet.
- PORTÉE ET CRITÈRES D’ÉVALUATION
L’évaluation couvrira l’ensemble de la période 2022-2025 et tous les domaines d’intervention du projet, en mettant particulièrement l’accent sur les activités génératrices de revenus et leur impact sur la santé des femmes. Elle sera basée sur les critères de l’OCDE/CAD :
- Cohérence : mesure dans laquelle les objectifs de l’intervention répondent aux besoins et aux priorités des communautés.
- Pertinence : dans quelle mesure le projet s’inscrit-il dans le cadre des autres actions menées dans la région et des politiques/normes régionales ?
- Efficacité : niveau de réalisation des résultats et des impacts escomptés.
- Efficience : utilisation rationnelle des ressources disponibles.
- Durabilité/changement : continuité et appropriation des résultats après la fin du projet, conformément à la stratégie de sortie.
- Impact : changements durables observés dans l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, changement des comportements sociaux, amélioration des moyens de subsistance des bénéficiaires.
- MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION GLOBALE
L’évaluation adoptera une approche participative, inclusive et mixte (quantitative et qualitative) comprenant :
- Examen des documents : rapports d’activité, plan MEAL, cadre logique, rapports financiers, stratégie de sortie, document de projet, enquête de référence, rapports d’activité annuels, rapports d’activité, plans d’activité annuels, rapport d’évaluation à mi-parcours, application pour un accouchement sans risque (le cas échéant), etc.
- Enquêtes quantitatives auprès d’un échantillon représentatif de bénéficiaires (femmes, jeunes, hommes, dirigeants communautaires) ;
- Entretiens semi-structurés avec les autorités locales, les comités de gestion, le personnel des centres de santé mobiles et intégrés, les bénévoles du CRN et les partenaires techniques.
- Discussions de groupe avec les clubs de mères, les écoles pour maris et les bénéficiaires de l’AGR ;
- Observation directe des infrastructures, des installations AGR et communautaires (tricycles ambulances, fonds de solidarité, etc.).
En outre, une analyse transversale sera menée afin d’évaluer dans quelle mesure les facteurs de diversité tels que le handicap, le genre et l’âge sont pris en compte. Une attention particulière sera accordée à la participation active des femmes, des filles et des garçons ainsi que des personnes handicapées.
- ANALYSE DE LA STRATÉGIE DE SORTIE
Le consultant devra évaluer :
- La pertinence du plan de transition et la clarté des responsabilités transférées ;
- Le niveau d’appropriation des actions par la communauté (clubs de mères, relais, comités de gestion) ;
- Le fonctionnement des mécanismes post-projet (fonds de solidarité, Activités Génératrices de Revenus, les tricycles ambulances, les équipements sanitaires) ;
- L’implication effective des autorités locales et des services décentralisés ;
- La stratégie de communication et d’information autour du retrait du projet ;
- Les risques et opportunités liés à la pérennité des acquis.
- ORGANISATION DE L’ÉVALUATION
7.1. Informations générales
Période du projet évalué : janvier 2022 à décembre 2025
7.2. Budget
Budget total disponible : Le budget détaillé sera proposé par le consultant dans son offre technique et financière.
7.3. Calendrier indicatif (pour les années 2025-2026)
Le consultant devrait être sélectionné au cours de la première moitié du mois de janvier 2026.
La mission d’évaluation elle-même doit être menée entre la mi-janvier 2026 et la mi-février 2026.
La présentation des résultats de l’évaluation à la Croix-Rouge nigérienne et à ses partenaires pourrait être prévue pour la fin février 2026.
Les livrables finaux (rapport + résumé) devraient être prêts pour le 20 mars 2026.
7.4. Méthodologie
Le consultant proposera une méthodologie appropriée à la Croix-Rouge danoise (y compris l’échantillonnage et les méthodes de collecte de données qualitatives), en tenant compte du temps et du budget disponibles. Pour ce faire, le consultant utilisera toutes les sources d’information disponibles et inclura un plan d’analyse statistique dans sa proposition.
Cette évaluation sera réalisée dans les zones d’intervention du projet à Zinder (Matameye) pendant une période de trente (30) jours.
Toutefois, afin d’être cohérente avec la stratégie d’intervention du projet et l’approche de la CRN, il est souhaitable que l’évaluation soit menée de manière participative avec tous les partenaires et parties prenantes, dans le but de promouvoir l’auto-évaluation et de tirer parti des enseignements à tirer du projet.
En outre, à titre indicatif, l’évaluation pourrait s’appuyer sur :
- Réunions ou entretiens
- Travaux préparatoires : revue de la littérature et des documents, consolidation et finalisation de la liste des questions d’évaluation
Un certain nombre de documents détaillés ci-dessus au chapitre 7, Méthodologie d’évaluation globale, seront mis à la disposition de l’évaluateur pour l’aider dans son travail, en plus d’une revue de la littérature externe relative aux thèmes du projet :
- Une mission sur le terrain au Niger
- Réunions/entretiens sur place, groupes de discussion et réunions avec les différentes parties prenantes et les bénéficiaires, en utilisant des méthodes participatives de collecte et d’analyse des données ;
- Entretiens avec les parties prenantes identifiées ;
- Échanges à distance avec certaines parties prenantes ;
- Une présentation orale sur le terrain avec les partenaires et l’équipe du projet.
7.5. Environnement de travail du consultant/Relations avec l’équipe du projet JURIYA
Le consultant partagera ses bureaux avec les équipes de la Croix-Rouge nigérienne au Niger (CRN). Des échanges réguliers auront lieu entre le consultant et l’équipe du projet afin de préparer l’enquête en termes de structure, de contenu et de méthodologie. Ces échanges se feront par courrier électronique, lors de réunions (avec procès-verbaux) ou par téléphone. Le consultant travaillera en étroite collaboration avec l’équipe de la CRN, les partenaires du projet et le représentant du siège de la Croix-Rouge danoise pour définir, planifier, mettre en œuvre, suivre, analyser et rendre compte des résultats. Les résultats de l’étude resteront la propriété de la Croix-Rouge nigérienne. Les obligations du consultant envers la CRN prendront fin avec la validation et la remise du rapport d’évaluation final. Ce rapport sera remis en version papier (1 exemplaire) et en format électronique. Les bases de données de l’étude font partie des livrables.
7.6. Livrables attendus
Les livrables souhaités font partie du processus d’évaluation :
- Au début, à la suite de la réunion de cadrage, l’évaluateur sera invité à proposer un cahier des charges finalisé et validé ainsi qu’un rapport de démarrage ne dépassant pas 7 pages. Le rapport de démarrage doit inclure une méthodologie détaillée, y compris la matrice d’évaluation, la méthode de collecte des données et l’analyse.
- Avant la mission sur le terrain, l’évaluateur sera invité à fournir un cahier des charges précisant le déroulement de la mission sur le terrain et les activités prévues. Ce cahier des charges sera validé conjointement avec l’équipe de terrain.
- Rapport d’évaluation intermédiaire comprenant un résumé (en français avec une version traduite en anglais).
- À la fin de l’évaluation, l’évaluateur sera invité à fournir
- Un rapport d’évaluation final (en Word et en PDF) ne dépassant pas 30 pages (le résumé du rapport doit être fourni à l’avance pour approbation). En annexe, il est attendu une base de données des entretiens et des répondants, ainsi qu’un fichier d’analyse pour l’enquête qualitative.
- Un résumé de 5 pages maximum (en français et en anglais) ;
- Une présentation PowerPoint, avant le rapport complet et final.
–> Les résultats de l’évaluation et les recommandations constituent le cœur du résumé. Ils doivent être présentés clairement, dans un langage accessible à tous.
Comment postuler
- PROCÉDURES DE CANDIDATURE
Un consultant externe sera recruté pour mener cette évaluation finale. Il travaillera sous la supervision du directeur des opérations et des programmes du CRN, en collaboration avec le département PMEAL et les partenaires techniques (Croix-Rouge danoise et Croix-Rouge finlandaise). Les consultants doivent être présents dans le pays ou disposer d’une équipe prête à être déployée dans le pays. Nous ne souhaitons pas de collecte de données à distance.
8.1. Expertise et profils requis
Cette évaluation sera menée par un consultant ou un groupe de consultants répondant aux critères suivants :
Profil requis :
- Diplôme universitaire (minimum 5 ans d’études supérieures) en économie du développement, santé publique ou sciences sociales ;
- Expérience avérée (≥ 7 ans) dans la réalisation d’évaluations de projets humanitaires ou de développement ;
- Maîtrise des approches participatives et de l’analyse de la durabilité ;
- Maîtrise parfaite du cycle de gestion de projet et de la méthodologie d’évaluation de projet, notamment par le recours à des méthodes participatives ;
- Expérience dans le secteur de la santé avec une bonne connaissance de la santé sexuelle reproductive ;
- Connaissance du secteur communautaire et de ses défis, expérience en matière de santé communautaire et d’autonomisation, expérience dans des projets impliquant des acteurs publics et communautaires ;
- La connaissance et l’expérience des ONG ou/et le mouvement de la Croix-Rouge est un atout ;
- Excellente maîtrise du français et compétences rédactionnelles avérées. La connaissance des langues locales peut être un atout (haoussa et djerma).
- Bonne connaissance du contexte nigérien et de la dynamique des communautés locales ;
- Excellentes compétences rédactionnelles et de synthèse en français.
- Avoir les documents administratifs à jour (NIF, RCCM, ARF).
Responsabilités du consultant :
- Développer la méthodologie, y compris la matrice d’évaluation et les outils de collecte de données ;
- Superviser la collecte, le traitement et l’analyse des données ;
- Animer l’atelier pour présenter les données et les résultats ;
- Produire les rapports intermédiaires et finaux dans les délais impartis.
8.2. Calendrier indicatif
Durée totale :
30 jours ouvrables, répartis comme suit :
- Examen des documents et planification : 5 jours ;
- Collecte des données sur le terrain : 10 jours ;
- Analyse et rédaction du rapport provisoire : 10 jours ;
- Atelier de restitution : 3 jours ;
- Finalisation et validation du rapport final : 2 jours.
8.3. Budget et conditions de paiement
Le consultant sera rémunéré uniquement sur la base du montant défini et convenu dans son contrat avec la Croix-Rouge nigérienne (CRN). Aucune autre dépense ne sera prise en charge pour le consultant au-delà de celles convenues sur la base de son offre financière, qui aura été négociée et approuvée. Le consultant ne pourra pas bénéficier des avantages dont bénéficient les employés de la Croix-Rouge nigérienne (transport, indemnité de repas, accès à un ordinateur, badge ou carte d’accès, équipement, etc.). Le consultant sera rémunéré comme suit :
- 30 % à la validation de la note méthodologique ;
- 30 % à la remise du rapport intermédiaire ;
- 40 % à l’approbation du rapport final.
Enfin, chaque paiement se fera sur présentation d’une facture certifiée et ARF à jour.
8.4. Documents à fournir par le consultant
L’offre du consultant doit comprendre :
Une proposition technique sommaire (10 pages maximum, CV non compris), comprenant :
- Une compréhension approfondie du cahier des charges et de la méthodologie proposée ;
- Un calendrier proposé pour la mission
- Un ou plusieurs exemples de rapports d’évaluation similaires réalisés précédemment afin de démontrer son expertise.
- Un CV détaillé et signé en annexe
Une proposition financière détaillée précisant les montants en francs CFA et en euros et distinguant la TVA selon le calendrier proposé
- Honoraires journaliers
- Frais de mission (transport international, hébergement, déplacements, repas au Niger, etc.)
- Autres frais accessoires si nécessaire (équipement, organisation d’un atelier ou de réunions, etc.)
8.5. Date limite
Les candidats intéressés doivent envoyer leur candidature en français et sous forme électronique AU PLUS TARD Le 29 décembre 2025 à (minuit) 00 heures GMT.
Où envoyer les candidatures : Les candidatures complètes doivent être envoyées par courrier électronique aux adresses suivantes : [email protected] avec pour objet « Candidature à l’évaluation externe finale – projet JURIYA ».
- SÉLECTION ET ATTRIBUTION
9.1. Critères
Les propositions reçues seront évaluées par le comité de sélection interne sur la base des critères suivants :
Expérience et compétences
Le.la consultante devra répondre aux critères (profil) requis
- Expérience dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive en Afrique de l’Ouest (une expérience au Niger serait particulièrement appréciée)
- Expérience en matière de santé communautaire et lien avec les moyens de subsistance ;
- Expérience dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive chez les adolescents ;
- Expérience avec le mouvement de la Croix-Rouge serait un atout.
- Qualité et exactitude de la proposition technique, notamment :
- Compréhension du cahier des charges (proposition d’ajustements si nécessaire)
- Qualité et pertinence de la proposition méthodologique
- Plan de travail, coordination et respect du calendrier du projet
- Présentation de l’expertise du ou des consultants dans les domaines techniques ou méthodologiques de cette consultation, comme spécifié ci-dessus
- Qualité, exactitude des montants de la proposition financière.
9.2. Procédure
- Le comité de sélection se réunira les 5 et 6 janvier 2026
- Les références seront vérifiées et des informations complémentaires seront demandées les 8 et 9 janvier 2026
- Un entretien final aura lieu du 18 au 20 janvier 2026. Seuls les candidats sélectionnés seront contactés pour un entretien.
- La notification de sélection ou de non-sélection sera faite le 21 janvier 2026.