Appel à candidatures au Bureau de l’OIM (04 Novembre 2025)

Appel à candidatures au Bureau de l’OIM (04 Novembre 2025)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Prestation de services de consultation pour un atelier régional sur la réintégration socio-économique et les partenariats public-privé (PPP) dans le cadre des programmes de DDRR dans le bassin du lac Tchad

Lieu du Travail : Abuja, Nigéria

Date de Soumission : 17/11/2025

Description de l'emploi

Fondée en 1951, l’OIM est une organisation apparentée aux Nations Unies et, en tant que principale agence onusienne dans le domaine des migrations, elle travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. L’OIM s’engage à promouvoir des migrations humaines et ordonnées, bénéfiques à tous. Elle y parvient en fournissant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.

Description de l’emploi

Le bassin du lac Tchad, qui englobe le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigéria, est profondément affecté par un conflit prolongé, l’insécurité et les activités de groupes armés non étatiques. Face à cette situation, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec ses partenaires régionaux et nationaux, a piloté depuis 2020 une série d’ateliers régionaux visant à promouvoir les programmes de désengagement, de désassociation, de réintégration et de réconciliation (DDRR). Ces ateliers constituent des plateformes de dialogue, de partage d’expériences et de coordination entre les principaux acteurs gouvernementaux, favorisant ainsi l’harmonisation des approches et le renforcement de la coopération régionale.

Malgré les progrès réalisés en matière de DDRR (désarmement, démobilisation, réintégration et réduction des risques), la réinsertion socio-économique demeure un défi majeur et complexe. Les anciens collaborateurs de groupes armés non étatiques sont confrontés à des obstacles importants à une inclusion économique durable, tels qu’un accès limité aux moyens de subsistance, à la formation professionnelle, aux services financiers et aux opportunités d’emploi. Ces obstacles sont aggravés par une stigmatisation persistante et la fragilité des économies locales.

Le processus de réintégration est complexifié par la nécessité de répondre non seulement aux besoins des anciens collaborateurs, mais aussi à ceux des communautés d’accueil, afin de favoriser l’acceptation, d’apaiser les tensions et de renforcer la cohésion sociale. Le soutien apporté aux individus et aux communautés est essentiel à la stabilisation, à la résilience et à la consolidation d’une paix durable dans les zones touchées par un conflit.

Consciente de ces défis, la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) a adopté la Politique de réconciliation et de réintégration communautaires (PRRC) en janvier 2025. Cette politique offre un cadre global permettant aux intervenants et aux professionnels d’harmoniser les approches nationales et d’améliorer la mise en œuvre des programmes de réintégration dans toute la région. Toutefois, pour que la PRRC atteigne son plein potentiel, elle doit être efficacement intégrée aux stratégies nationales et mise en œuvre au niveau communautaire.

Une opportunité majeure identifiée ces dernières années réside dans le développement des partenariats public-privé (PPP) au sein des dispositifs de réduction des risques de licenciement (RRD). L’implication du secteur privé peut ouvrir de nouvelles perspectives en matière de formation professionnelle, de création d’emplois et d’inclusion financière, tout en favorisant l’innovation et la pérennité des programmes de réinsertion. En tirant parti de l’expertise et des ressources des acteurs du secteur privé, les initiatives de RRD peuvent mieux s’adapter aux réalités du marché et être mieux armées pour soutenir l’autonomisation économique des anciens employés et de leurs communautés.

Cet atelier régional réunira des homologues gouvernementaux de haut niveau en matière de DDRR, des responsables de programmes de l’OIM, des représentants du LCBC, des partenaires au développement, des entités du secteur privé et de la société civile afin d’élaborer des approches régionales harmonisées qui promeuvent des voies de réintégration inclusives, durables et axées sur la communauté.

Par cette initiative, la région du bassin du lac Tchad vise à renforcer la coordination régionale, à améliorer la conception des programmes d’aide socio-économique, à développer les partenariats public-privé et à garantir que les programmes de réintégration soient sensibles à l’égalité des sexes et inclusifs. Les résultats de l’atelier devraient éclairer les futurs programmes de DDRR, l’engagement des donateurs et l’harmonisation des politiques régionales, contribuant ainsi à une paix et une stabilité durables dans le bassin du lac Tchad.

Objectifs de l’atelier :

Conformément à la note conceptuelle de l’atelier figurant à l’annexe 1, l’objectif de l’atelier est de :

  • Discuter de l’assistance socio-économique (SEC) dans les programmes de DDRR à travers le LCB, en mettant l’accent sur la façon dont les PPP peuvent améliorer l’efficacité et la durabilité des efforts de réadaptation, de réintégration et de réconciliation.
  • Identifier les stratégies et les pratiques permettant de renforcer la durabilité de l’aide aux entreprises, notamment la diversification du soutien, l’engagement du secteur privé, les liens avec le marché, l’adéquation des emplois et la prise en compte du genre.
  • Favoriser l’engagement et la mobilisation de hauts responsables gouvernementaux afin d’intégrer les améliorations apportées à l’aide aux entreprises, d’encourager la collaboration transfrontalière et de garantir des programmes inclusifs et adaptés aux besoins des femmes.

Responsabilités

Étendue des travaux : 

Conformément à la note conceptuelle figurant à l’annexe 1, sous la supervision directe du chef de projet DDRR et en coordination avec l’ONSA, le consultant devra :

Conception de l’atelier :

  • Élaborer un programme et une méthodologie détaillés pour un atelier régional de 2,5 jours, comprenant des séances plénières, des groupes de travail et une planification stratégique.
  • En collaboration avec l’OIM, les homologues gouvernementaux, le secteur privé et les autres parties prenantes, veiller à ce que l’agenda reflète les priorités régionales et les meilleures pratiques.
  • Préparer les documents de référence, les présentations et les guides d’animation.

Animation de l’atelier :

  • Animer toutes les séances de l’atelier, y compris les séances d’ouverture, plénières, en petits groupes et de clôture.
  • Orienter les discussions thématiques sur les PPP, la formation professionnelle, l’adéquation emploi-revenu, les liens avec le marché, l’incubation d’entreprises et l’inclusion des femmes.
  • Garantir une participation inclusive et un échange de connaissances efficace entre toutes les parties prenantes.

Rapports :

  • Rédiger un rapport d’atelier complet résumant les principales conclusions, les recommandations et les points d’action.
  • Élaborer un ensemble de recommandations harmonisées et concrètes pour l’assistance de la SEC dans le cadre de la programmation DDRR.
  • Proposer des mécanismes de suivi et de contrôle de la mise en œuvre des résultats de l’atelier.

Durée et calendrier :

  • La mission de conseil durera deux mois et comprendra la préparation, l’animation de l’atelier et la rédaction du rapport.
  • L’atelier peut se dérouler de mi-janvier 2026 à mi-février 2026, tous les livrables devant être finalisés au plus tard à la mi-mars 2026.

Logistique:

  • L’OIM sera responsable de tous les aspects logistiques liés au déroulement de l’atelier, y compris l’envoi des invitations, la réservation des vols intérieurs pour les délégations internationales et l’hébergement à l’hôtel.
  • Le consultant devra prendre en charge l’organisation et le paiement de ses billets d’avion et de son hébergement à Abuja pour toute la durée de l’atelier. Les honoraires de consultation sont forfaitaires et couvrent l’ensemble des autres frais engagés par le consultant.

Indicateurs de performance pour l’évaluation des résultats :

  • Soumission en temps voulu de documents et de rapports d’atelier de haute qualité.
  • Animation efficace et implication des participants pendant l’atelier.
  • Commentaires positifs de la part des participants et des parties prenantes.
  • Fourniture de recommandations concrètes et adaptées au contexte.

Qualifications

  1. Formation, expérience et/ou compétences requises : 
  • Diplôme universitaire de niveau supérieur en sciences sociales, études du développement, consolidation de la paix ou domaine connexe.
  • Au moins cinq ans d’expérience professionnelle pertinente dans le domaine de la DDRR, de la réintégration socio-économique ou dans des domaines connexes.
  • Expérience avérée dans la conception et l’animation d’ateliers multipartites, de préférence dans le bassin du lac Tchad ou dans des contextes similaires.
  • Expérience de travail avec les gouvernements, le secteur privé et les organisations internationales.

Compétences :

  • Solides compétences en animation, en communication et en relations interpersonnelles.
  • Capacité à mobiliser diverses parties prenantes et à favoriser un dialogue collaboratif.
  • Compétences analytiques et rédactionnelles.
  • Sensibilité culturelle et capacité à travailler dans des environnements multinationaux et multisectoriels.
  • Sensibilisation au genre et à l’inclusion.

Valeurs :

  • Adhésion aux principes et valeurs de l’OIM, notamment le respect de la diversité, l’intégrité et le professionnalisme.
  • Respect des normes éthiques et de la confidentialité.
  • Promotion de l’égalité des sexes et de l’inclusion sociale.

CANDIDATER