Emploi : ce piège qui guette de nombreux jeunes

Ce pays africain révolutionne le paiement des salaires des fonctionnaires ; voici comment il procède

Crédit photo : Le point / © ISSOUF SANOGO / AFP

Un grand piège guette de nombreux jeunes qui trouvent un emploi bien rémunéré. On illustre cela par une anecdote.

Un jeune stagiaire décroche enfin un premier contrat à durée déterminée. Son salaire passe de 75 000 à 300 000 francs CFA.

Une augmentation qu’il a méritée. Mais à peine la première paie reçue, le piège du « je peux donc je dois » commence à se refermer.

Adieu le bon pain de la boutique du quartier, bonjour les croissants au chocolat et le café au lait tous les matins.

Ce n’est pas une faute en soi : mieux gagner sa vie peut légitimement s’accompagner d’un peu plus de confort. Mais le problème, c’est la vitesse à laquelle ce confort devient une nouvelle norme.

Une norme coûteuse, gourmande, et surtout instable. Dans la foulée, la pression sociale entre en scène.

Il faut désormais montrer que l’on a « réussi ». Il faut que les parents, les cousins, les amis le sachent : le petit frère ne galère plus.

Et pour le prouver, il faut agir : prendre des engagements, faire des cadeaux, répondre présent à toutes les sollicitations, et bien sûr, ne jamais dire non.

Et comme souvent, les histoires de cœur ne sont jamais loin. Avec ses nouveaux moyens, il se lance à la conquête d’Aicha, la fameuse fille qu’il n’osait pas approcher du temps où il « n’était rien ».

Aujourd’hui, il aligne les VTC, les sorties, les surprises. Il veut montrer qu’il est prêt, qu’il est « un homme ». Mais ce qu’il construit en façade, il le détruit en coulisses.

Car derrière l’image flatteuse, la réalité est plus amère. Il ne lui reste presque rien à la fin du mois. Et malgré son nouveau salaire, il s’endette parfois, grignote ses économies, ou sacrifie de véritables opportunités d’investissement ou de formation.

Après son emploi, il faut éviter de tomber dans le piège en économisant

Augmenter son revenu n’est pas une raison pour augmenter son niveau de vie. Du moins, pas tout de suite. Car la vraie liberté ne vient pas du nombre de billets en poche, mais de ce que l’on en fait.

Le réflexe intelligent, ce n’est pas de flamber. C’est de stabiliser, de garder ses habitudes simples, et d’utiliser l’excédent pour bâtir une vraie base : formation, épargne, investissements.

Il faut le dire clairement : ce n’est pas parce qu’on peut se le permettre qu’on doit se le permettre.

Le jour où le contrat s’arrête ou que la situation change, il faut pouvoir rester debout. Alors à tous les jeunes actifs : oui, savourez votre évolution, soyez fiers de vos progrès.

Mais ne vous brûlez pas les ailes à vouloir voler trop haut, trop vite. Ce n’est pas votre style de vie qui doit impressionner, mais votre discipline.

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